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La plus grande centrale solaire photovoltaïque de France, située à la Réunion, est capable d'alimenter en électricité 500 foyers. Elle a été inaugurée le 27 décembre dernier par le président du Conseil régional de la Réunion, Paul Vergès. Installée sur le toit d'un immense entrepôt, la centrale représente la moitié de la production d'énergie photovoltaïque de l'île, soit 1,35MW, près de sept fois plus que la centrale solaire de Chambéry, la plus importante de métropole. Avec plus de 6.000 panneaux répartis sur une surface de 8.500 m2, elle bénéficie d'un ensoleillement annuel moyen de 1.350 heures. Fruit de trois années de travail, l'opération a coûté 5,5 M€, en partie financés par le Conseil régional, l'Union européenne et l'Ademe. L'installation est raccordée au réseau et ses recettes annuelles sont estimées à 560.000 €. La politique de maîtrise d'énergie constitue une des priorités de La Réunion qui a multiplié ces dernières années les actions en faveur de l'éolien, de la biomasse (bois énergie), de la géothermie et du photovoltaïque. L'objectif, a souligné Paul Vergès, est de "tendre vers l'autonomie électrique de l'île" grâce aux énergies renouvelables qui représentent actuellement 40% de la production d'électricité. En 2005, 12.000 logements ont été équipés en chauffe-eau solaire à la Réunion. Le Plan régional des énergies renouvelables et de l'utilisation rationnelle de l'énergie (Prerure) prévoit la mise en place de 5 à 6 MW photovoltaïques par an au lieu de 2 actuellement. http://www.futura-sciences.com/ La plus grande centrale solaire photovoltaïque de France vient de voir le jour sur l’île de La Réunion. Au milieu du retard français, elle illustre un mouvement général, en Europe et dans le monde. Aucun candidat à l’élection présidentielle française n’était là. Le sujet n’a pas fait la une de l’actualité. Pourtant le progrès est notable et louable : une centrale photovoltaïque (donc à cellules photoélectriques) vient d’être inaugurée à Saint-Denis-de-La Réunion. Installés sur le toit d’un immense entrepôt, ses 6.000 panneaux occupent une surface de 8.500 m2. Déjà raccordée au réseau EDF, elle produira 1,35 MW (mégawatt), soit pratiquement autant que toutes les autres sources photovoltaïques de l’île. Cette centrale réunionnaise n’est pas la première réalisation de l’île en matière d’énergie renouvelable. L’île porte déjà de nombreuses installations solaires, géothermiques et éoliennes. Au moment de l’inauguration, Paul Vergès, président du Conseil régional, a rappelé que ces énergies renouvelables représentent déjà 40% de la production électrique et qu’elles permettent de «tendre vers l'autonomie électrique de l'île». L’effort financier - la facture dépassant les cinq millions d’euros - a été partagé la Région-Réunion, l’Union européenne et l’Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie). L’activité devrait générer 520.000 € de recettes par an. L’île n’en restera pas là puisque la production photovoltaïque devrait être portée à 5 ou 6 MW photovoltaïque sur l’ensemble du territoire. |
Lever de soleil sur l’énergie mondiale
En Europe, ce n’est pas en France qu’il faut chercher la plus grande centrale mais en Allemagne, où le Bavaria Solarpark délivre 10 MW depuis juillet 2005. Mais le Portugal s’apprête à pulvériser le record du photovoltaïque, européen et même mondial, avec la centrale de Moura, dans le sud du pays, qui devrait voir le jour en janvier 2007. Ses 350.000 panneaux solaires, qui occupent 114 hectares, devraient fournir 62 MW. En Espagne et en Italie, les réalisations sont déjà nombreuses. Plus discrètement, les Suisses s’y mettent aussi. En janvier, la centrale du Stade de Suisse, à Berne, verra sa puissance doubler et atteindre celle de Saint-Denis-de-La Réunion. Les Helvètes sont un peu déçus des 520.000 kWh produits en 2006 par la centrale solaire de Mont-Soleil, dans le Jura bernois, mais cette production plus faible que les années précédentes est due à des problèmes techniques. Ils attendent en revanche beaucoup de celle qui se construit sur le Jungfraujoch, un sommet de 3500 mètres, et qui devrait bénéficier d’un rendement deux fois plus élevé. Répartis sur trois sites, les 57.600 panneaux solaires du Bavaria Solarpark, dans le sud de l’Allemagne, en Bavière, offrent au soleil une surface 250.000m2 et fournissent 10 MW. Répartis sur trois sites, les 57.600 panneaux solaires du Bavaria Solarpark, dans le sud de l’Allemagne, en Bavière, offrent au soleil une surface 250.000m2 et fournissent 10 MW. Aux Etats-Unis, on a longtemps préféré le solaire thermique, où les rayons du soleil chauffe de l’eau, pour la transformer en vapeur, laquelle fait tourner des alternateurs producteurs d’électricité. La première grande installation du genre a été construite dès 1980 dans le désert de Mojave, en Californie. C'est là que se situe la plus puissante centrale solaire du monde, Solar Energy Generating Systems, de 354 MW. L’ambitieuse Nevada Solar One, qui sera mise en service en juillet prochain, devrait atteindre 62 MW. En France, l’encombrante énergie nucléaire fait bien sûr de l’ombre au solaire et a même occulté la centrale Themis, prototype construit en 1983. Mais la situation évolue. Dans un article du Monde daté du 9 novembre 2006, Philippe Malbranche, spécialiste des technologies solaires au Commissariat à l'énergie atomique (CEA), assurait que, «à terme, le solaire va s'imposer». En dix ans, les prix de revient ont été divisé par deux ou trois et continuent de se réduire. Ils finiront par devenir compétitif. A l’échelle mondiale, la tendance est désormais irrémédiablement lancée. La grande conférence mondiale sur l’énergie solaire, Solar Power 2006, qui s’est tenue en octobre dernier à San Jose, en Californie, a été l’occasion d’un bilan. Très marginale aujourd’hui, la production d’énergie solaire représente tout de même un secteur en croissance de 32% par an, un taux que doivent lui envier bien des industries. Actuellement, plusieurs techniques sont en lice mais les cellules photoélectriques ont le vent en poupe grâce à de multiples progrès techniques. Au Solar Power 2006, les experts s’accordaient à dire qu’en 2010 l’électricité photovoltaïque devrait descendre à 15 centimes le kWh, ce qui devrait commencer à mettre à mal les modes traditionnels de production. |