Une équipe
de recherche de l'université nationale de Yokohama a développé
un capteur capable de détecter la présence de 100 parties
par million (ppm) d'hydrogène en moins d'une seconde.
A titre de comparaison, les capteurs actuels confirment la présence d'hydrogène grâce à un procédé de combustion partielle qui dure au moins 2 à 3 secondes et qui ne fonctionne que si plusieurs centaines de ppm de gaz sont présentes. Le nouveau capteur est quant à lui constitué d'une fine couche de pyrrolo pyrrole, un pigment organique rouge, prise en sandwich entre deux électrodes. |
L'ensemble est formé sur un substrat en
verre puis recouvert de particules de palladium. Les molécules d'hydrogène
qui entrent en contact avec le palladium sont converties en ions H+, qui
sont ensuite absorbés par le pigment.
Ce phénomène entraîne une altération de la résistance électrique du capteur et fait varier le flux de courant entre les deux électrodes. Ceci constitue par conséquent un moyen indirect pour mesurer la concentration d'hydrogène dans l'air. Ce nouveau capteur est destiné à détecter d'éventuelles fuites dans les piles à combustible à hydrogène. Source: The Nikkei Business - 12/06/2006 |
British Petroleum
(BP), en partenariat avec ConocoPhillips, Shell et Scottish and Southern
Energy, développe un projet de centrale électrique à
hydrogène à Peterhead, au Nord-Est de l'Ecosse. Le coût
de ce projet est évalué à 342 millions de livres (environ
495 millions €). L'hydrogène, produit à partir de gaz
naturel, permettra de générer 350 MW d'électricité
et de stocker 1,2 million de tonnes de carbone par an. Ceci représente
environ 250.000 habitations britanniques (équivalent d'une ville
comme Glasgow) alimentées en électricité propre et
équivaut, en terme de la réduction d'émission de CO2,
à la suppression de 400.000 voiture sur les routes.
La force du projet vient de l'utilisation de technologies déjà employéesàa cette échelle. Le gaz naturel sera acheminé des champs de la mer du Nord vers une usine de reformage. Cette usine devrait permettre de convertir 70 millions de m3 de gaz naturel par jour en hydrogène et dioxyde de carbone. Le CO2 sera envoyé par pipeline sur le champ pétrolier offshore de Miller Field, situé à 240 km de la côte écossaise, pour améliorer l'extraction de pétrole. Ce gisement, exploité par BP, ConocoPhillips et Shell, devait stopper sa production en 2007, mais l'injection de CO2, à plus de 4 km de profondeur, pourrait augmenter sa période de production de 15-20 ans, ce qui représente 40 millions de barils. |
L'hydrogène, de son
côté sera utilisé dans une nouvelle extension de la
centrale électrique de Peterhead, exploitée par Scottish
and Southern Energy. La technologie utilisée sera celle des turbines
à gaz à cycle combiné, c'est-à-dire que la
chaleur évacuée par les cheminées est récupérée
pour transformer de l'eau en vapeur, celle-ci servant à entraîner
un autre alternateur. Cette centrale devrait entrer en opération
en 2009.
Ce projet va offrir au Royaume-Uni plusieurs avancés technologiques importantes: - le plus grand projet d'amélioration d'extraction de pétrole en mer du Nord (40 millions de barils); - le premier pipeline de CO2 de la mer du Nord; - le premier stockage de CO2 dans un gisement pétrolier offshore; - la plus grande centrale électrique alimentée à l'hydrogène du monde (350 MW). Pour le moment, les études de faisabilité ont été effectuées et la conception du système est en cours. L'investissement final devrait avoir lieu à la fin de l'année 2006, une fois la conception terminée. La construction des installations devrait prendre 36 mois. Sources: UK Watch Spring2006, BP: 1 et 2 |
La société
European
Fuel Cell GmBh (EFC), en partenariat avec la société
EnBW AG (Energie Bade-Wurtemberg), a développé le premier
système de chauffage utilisant une pile à combustible, appelé
BZH BETA 1.5. (*)
Il a été inauguré à Schiltach, dans le Bade-Wurtemberg, le 12 janvier 2006. Pendant 2 ans, le prototype va produire de la chaleur et de l'électricité en conditions réelles. Pour Guido Gummert, directeur de EFC, cette inauguration représente une étape du développement mis en oeuvre depuis 1997 pour le chauffage par pile à combustible. Après la phase de test, EFC vise maintenant des améliorations sur le rendement de l'appareil, en conditions réelles. EFC a investi environ 25 millions € uniquement pour la phase d'essai, sans compter l'argent investi par les partenaires et fournisseurs. Sans le soutien du Ministère fédéral de l'économie et de la technologie (BMWi) correspondant à 8 millions €, le développement de BETA 1.5 n'aurait pas été possible. Lors de l'inauguration du système de chauffage de EFC, Sten Daugaard-Hansen (directeur de Brotje et chef de Baxi Europe du Nord), Stefan Thiele (EnBW) et Helmut Nitschke (direction de la centrale électrique Mittelbaden, qui fait partie du programme pile à combustible de EnBW) étaient présents. |
Hambourg EFC appartient au
groupe européen Baxi, dont le siège se trouve en Angleterre
et qui est aujourd'hui le 3e plus grand fabricant de chaudières
en Europe.
BETA 1.5 approvisionne un bâtiment dont la demande énergétique correspond à celle d'une maison simple ou double. Le gaz naturel permet de produire l'hydrogène dont a besoin la pile à combustible pour fonctionner. Le chauffage utilise une pile à combustible du type PEMFC (polymere electrolyte membrane Fuel Cell) d'une puissance de 1,5 kW électrique et de 3 kW thermiques. La production simultanée d'électricité et de la chaleur permet d'augmenter l'efficacité du système. Pour en savoir plus: http://www.initiative-brennstoffzelle.de/ de/ibz/live/ibzintern/ibznachrichten/detail/54.html http://www.initiative-brennstoffzelle.de/en/live/start/1.html Source: Site internet de Initiative Brennstoffzelle (*) Voir néanmoins un autre document (en allemand...) sur la même technologie en Allemagne |
Un groupe de chercheurs
de l'AIST (Institute of Advanced Industrial Science and Technology) dirigé
par le professeur Toshio Suzuki a développé une pile à
combustible tubulaire (diamètres intérieur et extérieur
de 0,8 et 1,8mm) en oxyde de cérium dont l'efficacité énergétique
est la plus élevée de sa catégorie. A seulement 570°C,
celle-ci délivre 1W/cm2.
La plupart des piles à combustible fonctionnent à des températures de l'ordre de 800 à 900 °C. En diminuant la température de fonctionnement de la pile, l'isolation thermique nécessaire à son bon fonctionnement est moindre. Il est donc possible de réduire son coût et son volume total, mais l'inconvénient traditionnel des céramiques à l'oxyde de cérium est leur faible durée de vie. |
En effet, elles se fissurent lorsque la température
varie trop souvent, ce qui est le cas d'une pile à combustible mise
en marche puis arrêtée régulièrement. Les chercheurs
ont réussi à amèliorer la résistance à
la fatigue de ce matériau grâce à un traitement thermique
à 1300°C et l'utilisation de techniques de mise en forme propriétaires.
Pour en savoir plus, contacts:
|
· Un projet combiné intéressant: Spain's Endesa plans experimental renewables plant:
REUTERS NEWS SERVICE
MADRID - Spanish power utility Endesa said yesterday it plans to start using the world's first system for producing hydrogen (and non-drinking water) by 2006 in an experimental project to produce renewable energy. The European Commission will finance half of the 6.1 million euro ($5.99 million) budget for the plant, which will be built on Spain's Canary Islands. |
The plant will be self-sufficient
and will produce electricity, heat and non-drinking water and will also
include a water desalination plant, Endesa said in a statement.
During periods of low demand, surplus energy will be used to produce hydrogen, which can then be stored in fuel cells for periods of high demand. Wind power will be used to power the plant until natural gas is installed on the Canary Islands , Endesa said. |