Utiliser la houle pour produire
de l'énergie, c'est le projet novateur que développe depuis
2004 la SEDEP (Société d'études et de développement
polynésienne). La troisième centrale houlomotrice du monde,
après l'Ecosse et l'Australie, devrait voir le jour au large du
récif de Papara, en décembre 2008. Ce mode de production
d'énergie renouvelable non polluant et, à terme, très
rentable, pourrait servir d'alternative aux centrales thermiques dans les
archipels de Polynésie française.
La première centrale houlomotrice a vu le jour au large de l'Ecosse, sur l'île d'Islay, en 2000. C'est celle-ci qui a servi de base à la SEDEP pour développer le projet de centrale à Papara, malgré son rendement "pas encore optimum", confie Régis Dautremont, chargé du projet à la SEDEP. "Pour l'énergie houlomotrice, on en est au stade de l'éolien il y a 20 ou 25 ans", explique-t-il, confiant toutefois dans les progrès rapides de cette technologie. Reproduction du phénomène du "trou du souffleur" Comme son nom l'indique, la centrale houlomotrice utilise la force de la houle pour produire de l'énergie. On appelle cela le concept "OWC" ("colonne d'eau oscillante"). Il s'agit de reproduire le phénomène naturel du "trou du souffleur". L'oscillation de la houle fait surgir de l'air qui part dans la turbine. Cette turbine transforme le flux d'air dans le conduit en énergie mécanique. Le générateur transforme ensuite le mouvement de rotation en énergie électrique. La centrale houlomotrice est particulièrement adaptée aux îles de la Polynésie française, comme l'explique sur son site internet Ito are, société anonyme créée en 2006 et chargée de la construction de la centrale. "Les caractéristiques maritimes de la Polynésie française et l'état actuel des techniques font de l'exploitation de l'énergie de la houle la solution la plus viable, techniquement et économiquement, pour exploiter l'énergie de l'océan", affirme la société, dont la SEDEP est actionnaire. |
Visuellement, la centrale houlomotrice devrait
rester discrète, selon la SEDEP, qui précise qu'elle sera
construite "PK 40, côté mer, à un endroit où
le récif est relativement éloigné de la côte".
Ancrée sur des poteaux, de la forme d'une "grosse boîte
semi-immergée", elle devrait dépasser de 4 mètres
au dessus du niveau de la mer, et pourrait servir de base à une
"signalisation maritime". Sa construction devrait coûter plus
de 350 millions Fcfp (environ 3 millions €).
Cette centrale fonctionnera neuf mois sur douze, de mars à novembre, durant la période où la houle de Sud est forte au large de Papara. La production annuelle de la centrale sera "négligeable", puisqu'elle ne devrait pas dépasser les 500 kilowatts, soit "2.000 MWh/an", précise Régis Dautremont. Cette énergie sera revendue à l'EDT (Electricité de Tahiti) et devrait permettre d'alimenter environ cinq cents foyers. Développer l'énergie houlomotrice dans les archipels Mais l'île de Tahiti n'est pas la finalité de la SEDEP, qui prévoit plutôt de développer le projet dans les autres archipels de la Polynésie française. Le projet de la société est, à terme, de construire plusieurs centrales houlomotrices, dans les îles Sous-le-Vent notamment, afin de substituer aux centrales thermiques, qui fonctionnent au gasoil, un mode de production d'énergie "écologique". La SEDEP s'apprête également à développer l'énergie éolienne dans les îles de Polynésie française. Mercredi débutera à Makemo (archipel des Tuamotu) la construction de six éoliennes qui devraient fournir à elles-seules plus de 70% de l'électricité de l'île. La société étudie également le développement de la production d'énergie par utilisation de la biomasse, c'est-à-dire les déchets d'origine végétale, ou l'énergie thermique des mers (ETM). Ce système, qui fonctionne par récupération de l'eau froide en profondeur, est déjà expérimenté depuis 2006 par l'hôtel InterContinental Resort & Thalasso Spa de Bora Bora. |
Le Portugal va devenir le premier
producteur mondial, à l'échelle commerciale, d'électricité
générée à partir la houle marine. Pour ce faire,
le Portugal est en train de se doter de machines Pelamis semi émergées,
nom d'origine latine qui signifie serpent de mer, conçues par une
entreprise écossaise, Pelamis Wave Power (PWP). Cette machine est
composée de plusieurs cylindres de 3,5 mètres de circonférence,
chacun de la longueur d'un wagon de train et reliés entre eux dans
la direction des vagues sur une longueur totale d'environ 150 mètres.
Les vagues provoquent la montée et la descente du Pelamis dans une
séquence de mouvements ressemblants à ceux d'un serpent.
Au niveau des charnières, des marteaux hydrauliques pompent une
huile à haute pression et fournissent une énergie qui est
convertie en électricité par un générateur.
Le projet Pelamis fournira à ses débuts 2,25 mégawatts (MW) d'énergie propre au large d'Aguçadoura, dans le Nord du Portugal, de quoi fournir l'équivalent énergétique de 1.500 foyers. A terme, le projet sera capable de générer l'énergie de 15.000 maisons, économisant ainsi l'émission de 60.000 tonnes de CO2 par an. Cette initiative est financée à hauteur de 15% par des financements publics, le reste étant à la charge du maître d'oeuvre, l'entreprise Enersis reconnue pour ses investissements dans les énergies renouvelables. Cependant, sans les fonds publics, le projet ne serait pas rentable. Disposant de trois appareils au départ, Enersis espère porter la ferme à vagues à 30 machines dès l'année prochaine pour atteindre en quelques années une centaine de machines pour une production de 500 MW qui rendrait le projet rentable. Ce projet s'inscrit bien dans la politique volontariste du Portugal pour développer les énergies renouvelables (voir BE Portugal 21, "La réponse du gouvernement portugais au protocole de Kyoto"[1]). Le premier ministre portugais José Sócrates a récemment relevé le taux des énergies renouvelables que le pays devra produire d'ici 2010 en passant de 39% à 45%. |
Centré sur l'énergie éolienne,
le manque de place sera à terme un problème pour le Portugal
qui doit alors trouver d'autres sources d'énergies renouvelables.
Avec des côtes s'étalant sur plus de 830 km, l'énergie
des vagues présente un grand intérêt de même
qu'il offrirait un avantage commercial pour le Portugal qui se positionnerait
comme un pionner dans cette technologie dans un processus comparable à
celui qui a permis au Danemark et à l'Allemagne de dominer le marché
de l'énergie éolienne.
Pour en savoir plus, contacts:
|
http://www.bulletins-electroniques.com/
En décembre dernier, la compagnie Verdant Power installait ses deux premières turbines marémotrice dans l'East River à New York (cf. BE Etats-Unis numero 56: Regain d'interet pour l'energie des mers, http://www.bulletins-electroniques.com/. Fin juin, 40 MWh ont été fournis au réseau électrique de la ville de New York par les turbines du projet, mais celles-ci ont arrêté de fonctionner. Le projet a en effet subi quelques revers des les premières semaines. Certaines des pales en fibre de verre des deux premières turbines installées on en effet été brisées. Elles ont été remplacées par des pales en alliage d'aluminium. Entre avril et mai, Verdant Power a ajouté quatre autres turbines, également en alliage d'aluminium mais les essais ont dû êetre arrêtés en juin, car ce sont alors les boulons qui ont commencé à céder. |
La compagnie reste optimiste et espère
reprendre les essais en novembre avec des turbines au design légèrement
modifié.
Cette première phase d'essai s'accompagnait d'un suivi de l'impact des turbines sur la faune, dont les résultats sont pour l'instant positif puisque aucune perte de poissons n'a été observée. Sources: - River mangles turbines but fails to dampen tidal developpers' spririt, greenwire, 10/2007, (inscription gratuite nécessaire): http://www.eenews.net/ - East River Fights Bid to Harness Its Currents for Electricity, New York Times, 08/2007: http://redirectix.bulletins-electroniques.com - Presentation du projet par Verdant Power: http://redirectix.bulletins-electroniques.com/ |
http://www.enviro2b.com Le groupe énergétique norvégien
Statkraft a annoncé hier que le premier prototype de première
centrale "osmotique" au monde sera construit en Norvège.
L'énergie de l'eau de mer http://www.enerzine.com/ La société norvégienne
Statkraft lance la construction du premier prototype au monde de centrale
osmotique. Un procédé propre et renouvelable qui pourrait,
à terme, assurer 10% de la production norvégienne.
http://www.innovationlejournal.fr/ Pour la première fois au monde, une
centrale à eau de mer s'apprête à voir le jour, en
Norvège. Après dix années de recherche, un groupe
norvégien est en effet parvenu à mettre au point une nouvelle
forme d'énergie renouvelable dite «osmotique»: le procédé
utilise la différence de pression entre l'eau douce et l'eau salée.
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http://www.futura-sciences.com Futura-Sciences: Gérard Pourcelly, vous êtes
directeur de l'Institut européen des Membranes, un institut affilié
au CNRS. Dans une usine du sud de la Norvège, Statkraft projette
de construire une centrale osmotique capable de produire de l'électricité.
Il s'agit d'un prototype, mais qui, s'il est validé, pourrait permettre
la mise en place d'une centrale à plus grande échelle capable
de produire suffisamment d'électricité pour alimenter environ
15.000 foyers.
FS: Ce procédé permet d'éviter tout dégagement
de CO2…
FS: En quoi ce prototype constitue-t-il une révolution
dans la production?
FS: Quels sont les perspective de développement de
ce type de centrale?
FS: Quelles sont les zones géographiques adaptées?
FS: A quelle échéance pourra-t-on voir se développer
ce type de centrale?
FS: Selon les promoteurs de ce prototype, ce type de centrale
pourrait produire jusqu'à la moitié de la consommation d'énergie
actuelle en Europe. Qu'en pensez-vous?
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L'objectif écossais de
18% d'électricité verte en 2010 a été dépassé
cette année. Aujourd'hui l'Ecosse ambitionne d'être le leader
mondial de l'énergie marine en 2020. Les prévisions du Forum
exécutif pour le développement des EnR en Ecosse sont de
7000 emplois en 2020, avec 10% de l'électricité d'origine
renouvelable provenant des vagues ou de la houle.
De nombreux sites web présentent les différents systèmes disponibles sur ce marché émergent: - Centre européen d'énergie marine, Orkney (Ecosse): http://www.emec.org.uk - Aquamarine: http://www.aquamarinepower.com |
- AWS Ocean Energy: http://www.awsocean.com
- Open Hydro: http://www.openhydro.com - Ocean Power Delivery Ltd: http://www.oceanpd.com - Ocean Power Technologies: http://www.oceanpowertechnologies.com - ScotRenewables: http://www.scotrenewables.com - Tidal Generation: http://www.tidalgeneration.co.uk - Wavegen: http://www.wavegen.co.uk - Woodshed Technologies: http://www.woodshedtechnologies.com.au |