TOFTE, Norvège (AFP) - La Norvège inaugure
le premier prototype de centrale osmotique
La Norvège a inauguré mardi le
premier prototype de centrale osmotique, une technologie exploitant la
réaction obtenue quand eau douce et eau salée se rencontrent,
nouvelle étape dans la quête d'énergies propres susceptibles
d'aider à enrayer la montée du thermomètre.
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Mais la compagnie, qui se présente comme étant le premier producteur européen d'énergies renouvelables, a pour objectif de construire à l'horizon 2015 un premier exemplaire commercial de 25 MW, de quoi alimenter 10.000 ménages. Selon ses promoteurs, l'énergie osmotique sera idéalement "moissonnée" à l'embouchure des cours d'eau, sous des bâtiments. "On peut imaginer une centrale implantée au sous-sol d'un centre commercial, à la place d'un niveau de parking", estime M. Gotaas. Le potentiel global est estimé à 1.700 térawattheures (TWh) par an, équivalant à la moitié de la production énergétique actuelle de l'Union européenne. Le projet a reçu un bon accueil de la part des défenseurs de l'environnement à deux semaines de la rencontre de Copenhague sur le changement climatique. "L'impact écologique est extrêmement limité. C'est très positif", a déclaré à l'AFP Frederic Hauge, président de l'organisation norvégienne Bellona. Pour Rasmus Hansson, président de la branche norvégienne du Fonds mondial pour la nature (WWF), "il est formidable qu'une entreprise sorte de l'argent de sa poche pour développer une technologie révolutionnaire". "Même les pays qui n'ont pas de pétrole, de charbon ou de montagnes (pour l'hydroélectricité, ndlr) peuvent, grâce à elle, être en mesure de produire leur propre énergie", a-t-il dit à l'AFP. Au total, Statkraft et divers organismes norvégiens et européens ont investi 150 millions de couronnes dans la recherche sur cette énergie. Avant d'être rentable, l'énergie osmotique nécessitera toutefois un coup de pouce des autorités et la confection d'une membrane affichant une meilleure efficacité énergétique, un processus observé avec intérêt par la NASA pour ses stations spatiales. Les meilleures membranes actuelles ont un effet de 3 watts/m2 alors qu'il en faudrait 5. "Nous y croyons", a affirmé M. Gotaas. |