Source ADIT (juillet 2007): Voitures
à air, première mondiale chez Tata Motors:
http://www.novethic.fr/ Développement durable L’industrie automobile nous prépare des véhicules allégés, des voitures rudimentaires mais extrêmement économiques destinés aux nouveaux marchés, émergents et écologiques. Le fabricant Tata Motors, en Inde, va équiper ces nouveaux modèles d’une motorisation française, carburant à l’air comprimé. Une solution pour rouler sans pollution ou presque, prévue fin 2008. Son concepteur s’explique. «Tata Motors veut faire une voiture ultra-économique et notre technologie de moteur propre a suscité son intérêt. Nous lui avons concédé la licence de notre motorisation, pas de nos voitures, et l’accord ne s’applique que pour l’Inde» explique Guy Nègre du groupe MDI, l’inventeur de la voiture à air comprimé installé dans le Sud de la France, près de Nice. «Tata Motors pourra fabriquer ses propres voitures sur son marché intérieur tandis que nous allons déployer nos petites unités de production dans le reste du monde, selon notre business model qui est de fabriquer la voiture sur place, chez le concessionnaire.» 10 à 12 € le kilo
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35 g de CO2 au km
Seconde innovation, et de taille pour les puristes, l’air comprimé ne sera plus le seul carburant consommé. Chacun des modèles prévus sera décliné en deux versions, en mono ou biénergie. Ces dernières, essentiellement destinées aux particuliers, pourront à la fois rouler en ville, à l'air, ou faire de la route avec un adjuvant énergétique qui peut être un alcool, une huile végétale, du fossile. «Alors, pendant que vous roulez, le véhicule refait son plein d'air. Et le cycle peut se répéter décrit le dirigeant de MDI, enthousiaste. On peut comparer cela à une hybride, type Prius, sauf que vous disposez d'un seul et même moteur. Vous n'avez plus les contraintes d'autonomie ou de puissance des mono-énergies. Cela devient une vraie voiture avec laquelle vous pouvez traverser la France en consommant moins de 2 litres au 100 et 35 g de CO2 au km.». Cette révolution suppose une version biénergie dotée d’un seul réservoir d’air comprimé au lieu de trois qui lui laissent tout de même de quoi parcourir 60 km en ville, à zéro pollution. «Il est certain que, dans ces conditions ,le particulier aura sans doute peu d’intérêt à opter pour la version monoénergie.» Limitée par une autonomie d’environ 80 km, plus longue à recharger – comptez 5h30 une fois branchée sur une prise de courant – la monoénergie sera tout de même proposée en entrée de gamme, pour les flottilles d’entreprise notamment. Même si, et c’est assez paradoxal, la mono-énergie sera peut-être un peu plus chère à produire parce que le réservoir haute pression est un poste onéreux, précise l’ingénieur. En gestation depuis plus de 10 ans, régulièrement exhibé devant les médias, le concept de la voiture à air comprimé a souvent souffert de ses effets d’annonce. Et cette fois? «Nous avons établi avec Tata un programme de 18 mois», répond Guy Nègre. «Un planning commun, car lorsqu’on travaille pour l'Inde, c'est la même chose en Europe. Auparavant, je parlais aussi de deux ans, mais il s’agissait d’un délai conditionné à l’arrivée de fonds. L’accord signé avec Tata Motors nous donne les moyens financiers. La fabrication des prototypes est en cours, celle de l’usine modèle aussi. Tout devrait être opérationnel au second semestre 2008.» A temps pour le Mondial de l'Automobile? |