VOITURES ELECTRIQUES (initiales VE)
8/98, Source Tam-Tam
DOSSIER

selon le Dr Anette Schmitt, économiste de la santé,
diplômée en sciences politiques et macro-économiques (Francfort et LLN)
"Impacts du développement des véhicules électriques sur les consommateurs, les embouteillages et les habitudes de circulation en Europe"

Ce dossier, très concentré d'un article en pages 42 à 47 de l'IPTS Report, de mai 98
traite exclusivement des véhicules mus par batteries
    ""Bien qu'encore absents du flot des voitures d'aujourd'hui, les véhicules électriques jouent déjà un rôle dans les débats sur l'avenir de la circulation urbaine. Les conducteurs seront amenés à modifier leur comportement au volant ainsi que leurs besoins de déplacement. Il faudra les sensibiliser aux problèmes de circulation routière, d'embouteillages, d'économies d'énergie et les inciter à restreindre l'utilisation de leur second véhicule à carburant traditionnel. Ainsi le cas de la Californie, où la pollution de l'air due aux gaz d'échappement contraint à utiliser des énergies alternatives pour la circulation urbaine, d'autant que le décret "Zero Emission Mandate" de 1990 oblige les principaux constructeurs automobiles des USA à vendre des voitures électriques dès 1998. Ils s'en tiendrons à des normes strictes mais la Californie restera leader en la matière.

    En France, ce sont les écologistes qui ont poussé les constructeurs, l'Etat et EDF à mettre en place, dans certaines grandes villes, des flottes-test de VE. Ainsi La Rochelle où de substancielles réductions de taxes, une subvention de 5000FF de l'Etat à l'achat et un "cadeau" de 10'000FF d'EDF n'ont pas réellement emballé l'enthousiasme des particuliers. En Allemagne, malgré que la Deutsche Post et la Deutsche Telekom affirment que les VE seront les euls à même de continuer à circuler tout en polluant moins, les autorités de transport et de l'environnement préfèrent imvestir dans les transports publics. En Norvège, fortement investie dans la luttre contre la pollution et l'indépendanc pétrolière, les VE sont exonérés de taxes malgré que les association environnementales donnent leur préf'érence aux transports en commun. La compagnie électrique "Oslo Energi" pousse à l'utilisation du VE et une "Oslo Energi" et une "City Bee" électrique, produite par PIVCO, connaît déjjà un très grand succès en Norvège et en... Californie.

    En Suisse, le VE rencontre l'enthousiasme et le secteur LEM (Light Electric Mobiles) y consacre 34 milliards de FB/an, financé en grande partie par le gouvernement fédéral. En Europe, ce sont la faible autonomie, la vitesse maximale limitée, le prix d'achat élevé du VE et les problèmes de recharge des batteries (durée et emplacements) qui rendent méfiants les consommateurs. Une étude norvégienne situe l'utilisateur de VE: un homme d'environ 40ans, salarié, cultivé, assez nanti (plus de 100'000FB par mois) et soucieux de la protection de l'environnement). Ces diverses contraintes du VE amènent à (le) conduire de façon différente. Ainsi l'autonomie et la vitesse limitée, quelque inertie du véhicule (poids des batteries), feront renoncer à la conduite dite sportive en faveur de la prévoyance et de la prudence au volant.

    Lutter contre la pollution de l'air en ville devrait inciter les pouvoirs publics à aider l'introduction des VE par des réductions de taxes, le stationnement gratuit, l'installation de bornes de recharge rapide et la libre circulation en zones interdites aux véhicules traditionnels. Le bruit est, lui aussi, drastiquement réduit et l'économie (mis à part le prix d'achat élevé) réelle. Ce courant - quelques centimes au kilomètre - est actuellement produit en centrales électriques alors que le charbon et l'atome n'ont rien d'écologique. La perfection sera proche avec l'électricité venant du vent, du soleil ou de la biomasse.

    A noter que les embouteillages, fréquents partout aux heures de pointe, seront moins nocifs qu'aujourd'hui. A l'arrêt, aucun moteur ne tourne sauf de petits ventilateurs de refroidissement de blocs électroniques. Pollution aidant, qui s'aggrave chaque jour,, le VE s'impose mais, hormis la France, la Norvège, la Suisse et la Californie, rien ne bouge. Il faudra arriver un jour à rendre obligatoire un certain quota de VE, ceci allant de pair avec des progrès, tels l'allégement du poids des batteries et... du prix, et l'accroissement de l'autonomie. L'Europe risque, encore une fois, de se faire doubler par les USA et le Japon. L'obstacle majeur sera peut-être le conducteur lui-même, peu désireux de changer sa façon de conduire""


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