ADIT: http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/57643.htm
La compagnie aérienne japonaise Japan
Airlines (JAL) a procédé avec succès le 30 janvier
2009 à un premier vol de démonstration propulsé au
biocarburant d'une durée de 1h30.
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Les trois végétaux utilisés
lors de cet essai ne sont pas des plantes alimentaires. La Charge environnementale
liée à leur culture est donc faible, et leurs rendements
de productions sont relativement élevés. Le biocarburant
aviation employé dans le "JAL Bio Flight" peut donc être considéré
comme de seconde génération.
Pour en savoir plus, contacts:
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TOULOUSE (AFP)
Le fabricant de moteurs américain Pratt
& Whitney s'est félicité mardi des essais "conformes
aux attentes" de son moteur "Geared turbofan", une nouvelle famille de
réacteurs d'avions plus écologiques.
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En outre, selon le fabricant, ce nouveau moteur
est "le plus silencieux de sa catégorie" avec une diminution
de 50% des bruits de moteur et permettra une réduction de 10% des
coûts de maintenance, estimée à 1,5 millions de dollars
par avion et par année.
"Ces améliorations techniques, qui visent à réduire l'impact environnemental du trafic aérien, sont désormais des arguments commerciaux pour les compagnies dans un contexte de baisse des coûts et de prix du pétrole fluctuant", a ajouté Bob Saia. A ce jour, ce nouveau moteur a été sélectionné par les avionneurs japonais Mitsubishi et canadien Bombardier pour leurs futurs avions de ligne, qui doivent entrer en service en 2013. Pratt & Whitney devrait livrer courant 2010 les moteurs pour les premiers essais sur les futurs avions de ligne de Mitsubishi et de Bombardier. |
La première compagnie aérienne
japonaise, Japan Airlines (JAL), a effectué vendredi un vol
test, sans passagers, avec un Boeing 747 équipé de réacteurs
dont l'un était alimenté par un mélange au bio-carburant
issu de végétaux non-alimentaires.
L'avion a réalisé un essai d'une heure et demie vendredi matin au départ de l'aéroport de Tokyo-Haneda, propulsé par quatre moteurs dont un tournait grâce à un mélange de kérosène et de bio-carburant, à parts égales. "Tout s'est déroulé correctement. Je n'ai pas perçu de différences entre le moteur chargé en bio-carburant et les autres réacteurs", a assuré le pilote de JAL, Keiji Kobayashi. "Nous souhaitons fortement contribuer à faire avancer la recherche sur l'utilisation de carburants alternatifs et aujourd'hui est un jour important en ce sens", s'est réjoui le PDG de JAL, Haruka Nishimatsu. |
JAL, l'avionneur américain Boeing et
le motoriste Pratt & Whitney, qui ont travaillé de concert pour
préparer ce test, ont employé un bio-carburant dit "de deuxième
génération", c'est-à-dire élaboré à
partir de plantes non utilisées comme nourriture par l'Homme.
Il s'agit d'un mélange émanant de trois végétaux, "la camelina à environ 84%, la jatropha à moins de 16% et l'algae à 1%", selon JAL. "Aucune modification matérielle n'a été réalisée sur l'appareil (l'un de la flotte de JAL) ni sur le moteur, avant d'effectuer ce test", a souligné la compagnie. L'objectif est d'employer un bio-carburant qui remplisse toutes les spécifications requises par les appareils Boeing, sans devoir rectifier ces derniers. |
Parti
d'Auckland, en Nouvelle-Zélande, le Boeing 747 y est revenu deux
heures plus tard au terme d'un vol sans encombre qui était une première
mondiale. L'un de ses réservoirs contenait en effet un mélange
à parts égales de Jet-A1 (le classique kérosène)
et d'un biocarburant tiré d'une plante appelée à devenir
célèbre, le jatropha. Ce réservoir alimentait l'un
des quatre turboréacteurs Rolls Royce RB211, les trois autres brûlant
le carburant habituel.
Depuis 2007, Boeing, Air New Zealand, Rolls-Royce et UOP testent ce biocarburant pour le rendre utilisable sur un avion de ligne à turboréacteurs. Il ressemble beaucoup au biodiesel (ou diester) exploité pour l'automobile mais doit présenter une meilleure tenue à basse température. Le diesel de nos voitures gèle facilement par -50°C, une température courante vers 10.000 mètres d'altitude... Un vol expérimental
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Durant la descente, l'équipage a effectué
à 8.000 pieds (2.400 mètres) une simulation d'atterrissage
manqué, c'est-à-dire une «remise de gaz» puis
a posé normalement l'avion, les inverseurs de poussée enclenchés.
Considéré comme une source de biocarburant «de deuxième génération», le jatropha, une plante non comestible et capable de pousser sur des sols secs, n'entrerait pas en compétition avec l'agriculture alimentaire. Air New Zealand dit d'ailleurs avoir soigneusement sélectionné les sources d'approvisionnement. Il est en effet complètement inenvisageable d'alimenter les flottes d'avions de ligne avec des carburants produits sur des terres prises aux cultures vivrières. Quant au jatropha, sa culture pose tout de même des problèmes sanitaires, car sa sève et ses graines sont extrêmement toxiques pour les animaux et les hommes. De plus, les rendements sur sols très secs ne sont pas excellents et il faudra sans doute penser à arroser les cultures, ce qui défavorise les petites exploitations par rapport aux structures industrielles. Or, cette production à petite échelle est présentée comme un des avantages de la culture du jatropha. Pour l'instant, ce vol est donc surtout une expérience... |