CONTROVERSES ENERG...ETHIQUES !
Energies renouvelables, environnement-écologie, développement...
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2010
Automobile: l'essence mieux que l'électricité?

vu "depuis la Suisse"
Mai
http://blogs.rsr.ch/
Autre document suisse intéressant sur le même thème
     D'un point de vue environnemental, mieux vaut une petite voiture à essence qu'un véhicule électrique: c'est un spécialiste des écobilans qui l'affirme, Yves Loerincik, le directeur de Quantis...

     Contrairement à certaines idées reçues, la construction d'une voiture ne pèse pas très lourd dans l'écobilan, l'analyse des cycles de vie: si l'on tient compte de la production du véhicule, de son recyclage et de la fabrication de la route, on arrive pour une petite voiture à essence à l'équivalent d'environ 25 grammes de CO2 par kilomètre - pour une voiture électrique on ajoute une douzaine de grammes de plus pour les batteries. Le bilan total, production et utilisation, variera entre 60 à 120 grammes. Autrement dit, plus une voiture va consommer, plus elle va polluer. Le bilan du kilomètre parcouru avec une petite voiture électrique va donc essentiellement dépendre du type d'électricité consommé...

Mix européen ou suisse?
     Pour le directeur de Quantis, "la production d'électricité en Suisse est majoritairement issue du nucléaire et de l'hydraulique, donc avec très peu de gaz à effet de serre par kWh produit.  Mais comme l'électrification du parc automobile va entraîner une hausse de la consommation, on va devoir acheter plus d'électricité sur le marché euopéen, et donc plus d'électricité produite à base de gaz, voire de charbon. Le bilan de notre voiture électrique va donc atteindre les 120 à 130 grammes de CO2 par kilomètres avec un mix européen, 115 pour une voiture à essence et une petite soixantaine avec de l'électricité exclusivement helvétique".

suite:
     Les producteurs d'électricité ne partagent pas cette vision. Pour Chantal Epiney, porte-parole d'Alpiq pour la Suisse Romande, outre la construction de grandes centrales et les échanges avec l'étranger, on va aussi améliorer l'efficacité énergétique et développer les énergies renouvelables. Qui plus est, l'Union européenne imposera dès le 1er janvier 2013 une  compensation à 100% des émissions de CO2 de la production électrique.

Propre, mais pas sans impact
     Au final, on peut dire que la voiture électrique est une voiture propre, explique Yves Loerincik, "dans le sens où elle n'émet pas directement de polluants. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne sont pas émis ailleurs sur le cycle de vie. Mais ils ne sont pas émis directement, ce qui est un avantage parce que vous avez des polluants qui peuvent avoir un impact sur la santé humaine qui ne sont pas émis dans des villes ou la densité de population est relativement élevée, mais à l'extérieur  lorsque l'on produit l'électricité, dans des zones où la densité de population est beaucoup plus faible". Et s'il n'y a pas d'émissions directes, par contre il a fallut produire le véhicule, fabriquer l'électricité.  "Même si elle est à base de renouvelable, il y a un impact,  qui est faible, mais c'est un impact quand même. Que ce soit un barrage ou des panneaux photovoltaïques, il a quand même fallut les produire! Donc on ne peut pas dire qu'un véhicule électrique n'a aucun impact".