La politique
énergétique de l'Autriche est traditionnellement favorable
aux énergies propres et renouvelables, le pays s'étant
interdit de recourir au nucléaire (référendum de 1978
sur la centrale de Zwentendorf, débouchant sur la loi 'Atomsperrgesetz',
renforcée en 1985 et 1999). Mais l'Autriche est partie intégrante
d'EURATOM et finance donc aussi les activités nucléaires
européennes. Pour ne pas se retrouver en porte à faux avec
ses convictions, l'Autriche a profité de la présidence du
conseil européen début 2006 pour influencer le contenu du
7ème programme cadre EURATOM. Ainsi, les actions directes d'EURATOM
en recherche nucléaire, via le centre commun de recherche (JRC),
se limiteront à la sûreté nucléaire lorsque
le centre participera à l'initiative R&D du Forum international
génération IV.
Quelques centres de recherche ou de coordination: 1- L'institut atomique de l'université technologique de Vienne gère l'unique réacteur autrichien en activité, le TRIGA Mark II. De faible puissance, 250 kW, il sert à produire des isotopes. Les équipes de l'institut travaillent surtout en physique nucléaire et en physique des particules (interaction forte : QCD / Lattice QCD). Elles étudient également les neutrons, le rayonnement, la chimie nucléaire et l'ingénierie nucléaire (techniques de mesure et sûreté). Les recherches de l'institut sont le plus souvent soutenues par le Fonds autrichien pour la recherche fondamentale (FWF), EURATOM, le PCRD ou l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). 2- Les ARCS (Austrian Research Centers Seibersdorf) comptent deux activités liées au nucléaire: i) l'entreprise Nuclear Engineering Seibersdorf (NES) administre les déchets radioactifs produits en Autriche. Elle est sous contrat avec les ministères de l'Environnement et de la Technologie. NES coopère également avec l'AIEA, l'institut atomique et de nombreux centres étrangers ; ii) une division nouvellement créée est chargée de la sûreté radiologique, surtout dans la branche médicale. |
3- L'Académie
autrichienne des sciences (OAW) a mis en place une commission pour la coordination
de la recherche sur la fusion nucléaire en Autriche. Les applications
de la fusion au secteur de l'énergie nécessitant des compétences
multidisciplinaires (plasma/matériaux), la commission supervise
quatre projets de recherche, de près ou de loin liés à
ITER, et coordonnés par les organismes suivants: l'institut de physique
générale de la TU-Wien (surfaces/plasma), la société
Plansee AG (matériaux) et l'institut des sciences des matériaux
de l'OAW.
L'opposition au nucléaire ne fait pas débat en Autriche, la réduction des ressources fossiles et le changement climatique n'ont pas entamé les autrichiens dans leur conviction selon laquelle le nucléaire ne répond pas durablement aux enjeux climatique et énergétique. Ainsi le 8 novembre, une association autrichienne de protection de l'environnement, Global2000, a organisé avec le concours de la ville de Vienne, de Länder, et du ministère de la Science et de la recherche et du ministère de l'Environnement, une conférence sur le thème de l'avenir du nucléaire au cours de laquelle ont été débattus les modes d'action pour promouvoir la position autrichienne auprès des instances internationales. Pour en savoir plus, contacts: - Site internet, institut atomique, http://www.ati.ac.at/ - Sites web ARCS (NES, sûreté radiologique), http://www.nuclear-engineering.at/, http://www2.healthphysics.at/ - Adresse internet OAW (commission pour la coordination des recherches sur la fusion nucléaire), http://www.oeaw.ac.at/deutsch/forschung/programme/kkk.html Sources: - Conférence sur le nucléaire organisée par Global2000 à l'hôtel de ville de Vienne le 8 novembre 2007 - Divers échanges Rédacteur: Mathieu Girerd - mathieu.girerd@diplomatie.gouv.fr Origine: BE Autriche numéro 109 (16/11/2007) - Ambassade de France en Autriche / ADIT |
L'institut
Max Planck de physique des plasmas (IPP) situé à Garching
(nord de Munich) teste le premier dispositif expérimental au monde
dont les parois sont entièrement recouvertes de tungstène.
Ce métal possède des caractéristiques (notamment thermiques)
qui pourraient se révéler intéressantes pour mener
à bien le projet international ITER.
L'International Thermonuclear Experimental Reactor (ITER) est un projet de réacteur expérimental dont le but est la production d'énergie par fusion nucléaire, autrement dit en reproduisant la réaction à l'origine du rayonnement solaire. La construction d'une telle installation est prévue pour l'année prochaine à Cadarache (Bouches-du-Rhône). L'objectif est de réussir à introduire sans contact un combustible (un gaz ionisé) dans une cage magnétique et porter la température au-delà de 100 millions de degrés, en évitant les réactions d'échanges entre le plasma à haute température et les parois de la cuve dans laquelle se déroule la fusion. |
C'est dans ce cadre
que l'expérimentation du dispositif de fusion à parois de
tungstène ASDEX Upgrade de l'IPP s'avère être prometteuse.
Pour en savoir plus, contacts:
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Le
projet international Iter n'aboutira pas à un réacteur à
fusion pour fournir de l'énergie propre.
Le plan Ignitor, en revanche, peut dans les 10 prochaines années,
être complètement opérationnel. Bruno Coppi, maître
de la physique des plasma au MIT (Massachusetts Institute of Technology)
de Boston depuis les années soixante-dix, propose la solution Ignitor
qui a été présentée au Festival de Bergame
courant octobre, mais qui n'a jusqu'à maintenant pas encore trouvé
de réalisation pratique.
L'idée est née d'un groupe de travail entre le MIT, l'ENEA (Ente per le Nuove Tecnologie, l'Energia e l'Ambiente) et d'autres centres italiens. Il fonctionne en brûlant du deutérium et du tritium avec des pics de température allant jusqu'à 111 millions de degrés (plus élevée que celle du soleil) et des pressions de 33 atmosphères générant une puissance de 100 MW. Avec ce réacteur, il n'y a aucun problème de déchet car tout se recycle. |
Ignitor est un réacteur
expérimental qui doit vérifier chaque hypothèse théorique.
Il nécessite 3 ans de construction et si les attentes se confirment,
il sera possible de procéder à la fabrication du réacteur
opérationnel de puissance de 300 MégaWatts, qui requiert
5 ans de réalisation. Le projet n'est pas seulement italien, les
américains s'étant déclarés ouverts à
une coopération une fois le projet initié.
Pour en savoir plus, contacts: - http://ulisse.sissa.it/chiediAUlisse/domanda/2005/Ucau050613d001 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/A85q9 Source: Corriere della sera, 13/10/07 Rédacteur: Elena.dufour@diplomatie.gouv.fr Origine : BE Italie numéro 59 (5/10/2007) - France / ADIT |
LE
MONDE | 08.11.07
CADARACHE (BOUCHES-DU-RHÔNE) ENVOYÉ SPÉCIAL La dernière étape juridique préalable à la construction du réacteur ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), destiné à l'étude de la fusion nucléaire, a été franchie, mercredi 7 novembre. Au cours d'une visite éclair à Cadarache (Bouches-du-Rhône), la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, a signé "l'accord de siège" entre la France et l'Organisation internationale ITER, représentée par son directeur général, le Japonais Kaname Ikeda. Cet accord fixe les obligations et droits respectifs, en matière notamment de sûreté nucléaire et de statut des personnels. Deux ans après la décision des partenaires du projet - Chine, Corée du sud, Etats-Unis, Europe, Inde, Japon et Russie - d'installer ce grand instrument en France, un an après la signature du traité international liant les sept parties, les travaux de terrassement vont donc pouvoir débuter, au printemps 2008, sur un terrain du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de 180 hectares, où un simple pieu marque aujourd'hui l'emplacement du futur réacteur. L'équipe, de seulement 7 personnes il y a un an, compte désormais 290 collaborateurs de 16 nationalités. Elle devrait monter à un millier de permanents quand commencera l'exploitation d'ITER, prévue fin 2016, pour une durée de vingt ans. |
UNE RÉALISATION "PHARAONIQUE"
ITER vise à contrôler, dans une enceinte géante confinée par des champs magnétiques, la réaction de fusion nucléaire qui s'opère dans les étoiles, en libérant une grande quantité d'énergie. Le projet représente un investissement de 10 milliards €. Ce réacteur expérimental ne produira pas d'électricité. Si les nombreux obstacles technologiques auxquels se heurte encore la maîtrise de la fusion sont surmontés, un prototype électrogène pourrait prendre la relève vers 2030. Suivi peut-être - mais pas avant 2050 - de réacteurs industriels. "ITER est d'abord un rêve, partagé par 34 nations représentant plus de la moitié de la population de la planète: celui d'offrir à l'humanité une nouvelle source d'énergie, presque inépuisable et bien plus respectueuse de l'environnement que tous les combustibles fossiles dont nous abusons tant aujourd'hui", s'est enthousiasmée Mme Pécresse, en estimant que ce projet "participe d'une exigence devenue désormais universelle, celle du développement durable". Cet engouement n'est pas partagé par tous. Samedi 10 novembre, le réseau "Sortir du nucléaire" organise un rassemblement à Marseille, pour protester contre une réalisation "pharaonique" aux chances de succès "quasi nulles". Il réclame "que les sommes immenses prévues pour ce projet soient reversées vers les plans d'économie d'énergie et de développement des énergies renouvelables". Pierre Le Hir
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La Corée
vient d'achever la construction de la structure test d'un réacteur
à fusion nucléaire en utilisant un système magnétique
avancé qui devrait faciliter la production de ce que les scientifiques
considèrent comme une source potentielle d'énergie illimitée.
Selon le National Fusion Research Institute (NFRI), le système du
Korea Superconducting Tokamak Advanced Research (KSTAR) est le premier
au monde à utiliser des câbles de niobum-3-étain (Nb3Sn).
Ceux-ci ont la propriété de générer des plasmas
denses à de très hautes températures.
Le KSTAR fera subir une réaction de fusion produisant des particules d'hélium et des neutrons. Une telle réaction permettra aux scientifiques de recréer, à l'échelle terrestre, ce qui s'apparente à un soleil artificiel. KSTAR est le 8ème réacteur de fusion nucléaire construit dans le monde mais il s'agit du premier à utiliser des câbles supra conducteurs à base d'étain pouvant créer des champs magnétiques 3 fois plus puissants et stables que ceux produits grâce aux anciens alliages niobium-titanium. L'obtention d'un champ magnétique stable et puissant est essentiel à la création de plasma permettant les réactions de fusion génératrice d'énergie. KSTAR peut générer des champs magnétiques à des températures atteignant les 300 millions de degrés Celsius, ce qui est beaucoup plus que la température enregistrée au sein du noyau du soleil qui atteint les 15.000 °Celsius. C'est pour cette raison qu'un système magnétique à base de Nb3Sn sera également utilisé dans la construction du réacteur ITER, projet que la Corée a signé en 2006. |
Des experts coréens
du NFRI ont indiqué qu'une fois qu'il sera possible de générer
des champs de fusion plasma ce qui est prévu pour mi-2008, il faudra
ensuite les maintenir pendant au moins 300 secondes afin de recueillir
et d'analyser le plus de données possibles. KSTAR est théoriquement
capable de maintenir indéfiniment un champ de fusion plasma puisqu'il
est équipé de câbles magnétiques supra conducteurs
dont la température est maintenue à -268 °Celsius.
Selon le président du NFRI, M. SHIN Jae-In, les réactions de fusion sont 10 à 20 fois plus chères à réaliser avec les technologies actuelles que les réactions de fission nucléaire. Le rôle d'ITER est principalement de réduire les coûts d'obtention des réactions de fusion à des niveaux équivalents à ceux des réactions de fission. Le gouvernement coréen a déjà investi plus de 235 millions € pour le développement de la technologie KSTAR et devrait dépenser encore 27 millions d'euros par an pendant les 18 années à venir pour mener des tests de fonctionnement. Pour en savoir plus, contacts: http://www.knfp.net/english/ Source: Yonhap News Agency, 13/09/07 - http://english.yna.co.kr Rédacteur: yonngong@yna.co.kr Origine: BE Corée numéro 41 (12/11/2007) - Ambassade de France en Corée / ADIT |
Le Centre
Helmholtz de recherche de Karlsruhe (FZK) s'est vu accorder 3,5 millions
€ supplémentaires de la part du Ministère fédéral
allemand de l'enseignement et la recherche (BMBF) afin de développer
de nouvelles technologies dans le domaine de la fusion nucléaire.
Il
s'agit de travaux qui dépassent largement le seul projet
ITER.
L'accord entre l'Union européenne et le Japon prévoit, en
effet, d'aller bien plus loin, et de préparer, parallèlement
à la construction d'ITER, des technologies pour la centrale à
fusion prototype (DEMO) qui doit être construite au Japon.
Un élément essentiel de cet accord est la construction d'une source neutronique IFMIF (International Fusion Materials Irradiation Facility) nécessaire pour étudier les matériaux rentrant dans la composition de DEMO. Le FZK développe la partie centrale de l'installation, une cellule dans laquelle les échantillons miniatures sont irradiés par des neutrons pendant plusieurs années, simulant ainsi les conditions prévues dans une centrale à fusion. Après des études préliminaires couronnées de succès, le ministère met donc à disposition ces moyens financiers afin de passer à l'étape de fabrication. De plus, l'année prochaine, un circuit d'hélium expérimental sera construit pour soumettre cette cellule aux conditions d'exploitation réelles. |
Le financement reçu
va également permettre la mise en oeuvre d'un deuxième projet,
la préparation d'un supraconducteur à haute température
pour les aimants de la future installation japonaise, afin de permettre
une économie d'énergie significative. En effet, la température
à laquelle se manifeste leur supraconductivité est d'environ
80 Kelvin (-193°C), alors qu'elle est de 4 Kelvin (-269°C) pour
les supraconducteurs classiques, dits à basse température.
Pour en savoir plus, contacts: - Dr. Joachim Hoffmann, Directeur du département Publications - Centre de recherche de Karlsruhe, BP 3640, D76021 Karlsruhe - tél : +49 7247 82 2860, fax : +49 7247 82 5080 - email : joachim.hoffmann@oea.fzk.de - http://www.fzk.de/ Source: Communiqué de presse du Centre de recherche de Karlsruhe - 08/10/2007 Rédacteur: Nicolas Tinois, nicolas.tinois@uni-bonn.de Origine: BE Allemagne numéro 357 (18/10/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT |
Une source
d'ions de haute fréquence développée par l'Institut
Max Planck de physique des plasmas (IPP) sera utilisée pour chauffer
le plasma au coeur du réacteur expérimental de fusion nucléaire
ITER. Cette décision, qui vient modifier les plans jusqu'alors
retenus, a été prise suite aux recommandations d'un comité
international d'experts responsable de suivre la conception du projet.
La source d'ions développée par les chercheurs de l'IPP présente l'avantage d'être très robuste et de nécessiter peu de maintenance. Au coeur du réacteur ITER, cette source d'ions permettra de chauffer le plasma, confiné à l'aide d'un champ magnétique, à des températures supérieures à 100 millions de degres. Son développement a débuté en 1995 dans le cadre de l'expérience ASDEX Upgrade. |
Dès 2002, les
chercheurs de l'IPP ont poursuivi le développement de cette technologie
pour l'adapter au projet ITER. En 2006, ces travaux ont été
couronnés par le prix Erwin Schrodinger attribué par la Communauté
des centres de recherche Helmholtz.
L'objectif du réacteur à fusion ITER est de démontrer la faisabilité scientifique et technologique (NdW: et économique?!) de la fusion nucléaire contrôlée, une réaction qui devrait ouvrir la voie à des ressources en énergie quasi illimitées (reNdW: quasi leit-motiv...). Pour en savoir plus, contacts: http://www.ipp.mpg.de/ippcms/de/presse/pi/13_05_pi.html Sources: Dépêche idw, Communiqué de l'Institut Max Planck IPP - 06/08/2007 |
Le mois dernier
le
gouvernement néerlandais a alloué une contribution de
quinze millions € au projet ITER. Ces fonds proviennent du Fond économique
pour le renforcement structurel (Fonds Economische Structuurversterking,
FES). Ce soutien permettra de former le consortium "Iter-NL", auquel participent
trois partenaires principaux: l'Organisation néerlandaise pour la
recherche scientifique appliquée (TNO), la Fondation néerlandaise
pour la recherche fondamentale sur les matériaux (FOM), le Groupe
de conseil et de recherche nucléaire (NRG) et plusieurs entreprises
néerlandaises. Le consortium contribuera à la réalisation
de deux instruments importants pour le projet ITER. L'organisation et la
coordination du consortium sont confiées à TNO qui apporte
également le soutien technique nécessaire et assure le transfert
des connaissances vers l'industrie.
Le premier instrument permet le chauffage du combustible de fusion, un mélange d'isotopes d'hydrogène. Cet Upper Port Launcher (UPL) est basé sur le principe magnétron. |
Un jeu d'antennes, avec une puissance totale
de 20 MegaWatt (MW), diffuse des micro-ondes dans le mélange dont
la température s'elève à des centaines de millions
de degrés Celsius. En diffusant ces ondes à un instant donné,
à certains endroits et avec certaines doses, la turbulence dans
le plasma peut être contrôlée et l'efficacité
du réacteur améliorée. C'est dans ce contexte que
le deuxième instrument, l'Upper Port Viewer (UPV), joue un rôle
primordial. Cet instrument optique permettra notamment de mesurer la température
du plasma.
Un des plus grands défis du projet concerne l'évacuation de la chaleur des 850 m3 de plasma dans la cuve du réacteur. Le flux de puissance peut s'élever à 10 MW/m2. Afin de poursuivre les recherches dans ce domaine, le FOM construit actuellement un générateur de plasma unique dans lequel les conditions extrêmes du réacteur ITER pourront être recréées. Source: Technisch Weekblad, 21/10/2006 |
Des scientifiques de l'Institut de Physique
des Plasmas de l'Académie des Sciences de Chine (Hefei, capitale
de la province de l'Anhui) ont réalisé le confinement magnétique
d'un plasma à très haute température grâce à
un réacteur de fusion expérimental surnommé "soleil
artificiel".
De son vrai nom EAST (pour Tokamak Supraconducteur Avance Experimental), ce réacteur reproduit le processus de fusion solaire, sans émission de gaz à effet de serre et émettant peu de déchets radioactifs par rapport aux réacteurs classiques qui "cassent" les atomes entre eux. |
Cette expérience est une avancée intéressante
vers la production d'énergie à partir de la fusion des atomes,
principe du projet international ITER dont la Chine fait partie.
D'après les scientifiques, cette énergie bon marché et inépuisable pourrait ouvrir d'intéressantes perspectives alternatives aux énergies fossiles. Sources: "Premier test d'un nouveau réacteur de fusion thermonucléaire en Chine" - Les nouvelles a travers la Chine et le monde - 29/09/2006 - http://www.french.xinhuanet.com/french/ |
L'Institut de
science physique des plasmas de Hefei (CAS) a annoncé que la fabrication
de l'Experimental Advanced Superconducting Tomakak (EAST) s'achèvera
en mars ou avril 2006. Cet équipement expérimental est actuellement
soumis à des tests de résistance aux basses températures
et au vide.
L'EAST aura pour mission d'étudier l'énergie issue de la fusion nucléaire et devra être capable de fournir une énergie propre et durable à l'instar du soleil. En 1990, l'Institut de physique des plasmas de la CAS a construit le premier réacteur tokamak de supraconductivité HT-7 de Chine, faisant de la Chine le quatrième pays au monde à posseder un tel équipement après la Russie, la France et le Japon. |
En 2000, les scientifiques de cet institut ont
commencé à mettre au point une nouvelle génération
de réacteurs tokamak à supraconductivité non-circulaire,
basés sur le HT-7, et lui ont donné le nouveau nom de EAST.
Le projet EAST permettra de fournir des résultats très utiles aux scientifiques qui travailleront pour le Réacteur d'expérimentation thermonucléaire international (ITER) étant donné que, pour M. WAN Yuanxi, responsable du projet EAST, ITER est un Tokamak avec des configurations avancées. Source: Académie des sciences chinoise |
http://www.lefigaro.fr
Le site de Cadarache en Provence a été préféré à son concurrent japonais pour abriter le futur réacteur expérimental de fusion thermonucléaire. Cy. V. L'ANNONCE, le 28 juin
dernier, de l'implantation du futur réacteur expérimental
de fusion thermonucléaire Iter à Cadarache en Provence a
mis fin à dix-huit mois de blocage entre les partenaires. L'ambition
d'Iter est de réaliser un réacteur prototype capable de produire
des températures de l'ordre de 100 millions de degrés, indispensables
pour initier des réactions de fusion nucléaire comparables
à celles qui produisent l'énergie du Soleil. Avec un budget
de 10 milliards € sur une trentaine d'années, Iter est le plus
grand programme scientifique de la planète, avec la Station spatiale
internationale (ISS).
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Les Japonais ne financeront que 10% des coûts
de construction (47 millions €), mais auront la promesse d'y faire
travailler un grand nombre de leurs scientifiques (20% du total) et de
décrocher 20% des contrats industriels. D'autre part, le poste de
directeur général du projet était promis à
un Japonais. Nommé en novembre, Kaname Ikeda était auparavant
ambassadeur du Japon en Croatie, après avoir fait une brillante
carrière d'ingénieur dans le nucléaire dans son pays.
Le projet associe l'Europe, le Japon, les États-Unis, la Russie,
la Chine, la Corée du Sud et l'Inde, qui a rejoint récemment
le consortium.
Un budget colossal
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Barcelone accueillera l'Agence
Européenne de Fusion du projet ITER. ITER est un projet international
d'expérimentation en fusion thermonucléaire. L'Union Européenne,
les Etats-Unis, la Russie, le Japon, la Chine et la Corée du Sud,
les principaux partenaires, se sont associés afin de financer la
construction d'un réacteur à fusion, produisant de l'énergie
à partir d'isotopes d'hydrogène.
Les travaux, qui débuteront à Cadarache au début de 2006, se poursuivront sur dix ans et nécessiteront un investissement de 4,5 milliards €. La structure créée sera un outil de recherche utilisé uniquement sur un plan expérimental. Elle ne sera pas destinée à fournir une énergie électrique consommable. Choisie pour son potentiel scientifique, son réseau efficace de communications et sa localisation proche de Cadarache, Barcelone accueillera prochainement l'Agence Européenne de Fusion. Ce pôle gèrera l'apport européen dans le projet ITER. Depuis le siège de Barcelone seront contrôlés les efforts et les futurs projets de recherche et de développement des partenaires européens, dont les budgets approcheront les 2 milliards €. L'Agence dirigera également la construction de futures installations productrices d'énergie à partir de la fusion thermonucléaire, probablement à partir de 2025. Cet organe de direction devrait être installé, en premier lieu, dans le nouveau centre technologique "22@", proche du campus universitaire de Levante. 120 à 160 scientifiques hautement qualifiés y travailleront à partir de septembre 2005. La construction d'un édifice propre à l'Agence est prévue par la suite. |
Le choix de Barcelone élimine la possibilité
d'implantation du Siege Européen a Tarragone. Afin d'atténuer
cette déception qui s'ajoute au préjudice subi lors du retrait
de la candidature de Vandellos pour la construction du réacteur,
les autorités catalanes assurent qu'un projet lié à
l'ITER sera développé en collaboration avec cette ville.
La localisation définitive de l'Agence Européenne de Fusion
à Barcelone doit encore être confirmée par le Conseil
de Compétitivite de l'Union Européenne.
L'établissement dans la capitale catalane représentera une véritable opportunité pour la région, pour la recherche et pour l'industrie énergétique de la Peéninsule. Contact: - Carles Sola i Ferrando, Conseiller d'Universités, Recherche et Société de l'Information de la Generalitat, Oficina de Barcelona, Sant Sever, 12, Palau de la Generalitat, 08003 Barcelona, courriel: conseller.dursi@gencat.net, http://www.gencat.net Source: ABC, 01/07/05 |
TOKYO (AFP) - Après plusieurs mois de
bras-de-fer avec l'UE, le Japon est disposé à renoncer à
accueillir le réacteur expérimental de fusion nucléaire
Iter, au profit du site français de Cadarache, a affirmé
mercredi un quotidien nippon, précisant que les négociations
sont "dans la phase finale".
"A ce stade, les négociations se dirigent vers la conclusion d'un accord entre le Japon et l'UE ce mois-ci", a déclaré une source gouvernementale japonaise au Yomiuri Shimbun. Selon le Yomiuri, citant des sources gouvernementales, Tokyo négocie désormais avec une option "de renoncer à sa candidature pour construire le réacteur nucléaire à Rokkasho-mura", dans le nord du Japon. "En conséquence, il est maintenant hautement probable que le réacteur sera construit à Cadarache, en France, plutôt que sur le site proposé par le Japon à Rokkasho-mura", ajoute le journal. En échange, le Japon obtiendrait des compensations: ainsi, les entreprises du pays non hôte, donc japonaises, se verraient allouer 20% des contrats de construction d'Iter, suivant une proposition de Tokyo de septembre 2004. Mais un haut responsable du ministère de l'Education, de la culture, des sports, de la science et de la technologie a démenti l'information, déclarant que Tokyo poursuivrait sa campagne en faveur de Rokkasho-mura. "Nous n'envisageons pas du tout d'abandonner notre offre. Nous n'avons pas changé d'intention", a dit à la presse le vice-ministre de la science, Akio Yuuki, cité par l'agence Jiji. Le gouverneur du département d'Aomori où se situe la localité choisie par Tokyo, Shingo Mimura, a aussi ajouté "croire que le gouvernement allait continuer de négocier avec ténacité en faveur du site proposé par le Japon". Les deux camps s'opposent depuis des mois sur le choix stratégique du site d'Iter, un projet lancé par l'UE, le Japon, les Etats-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du Sud. |
Dans cette âpre
compétition, l'UE se bat, avec le soutien des Russes et des Chinois,
pour le site de Cadarache, dans le sud de la France.
Les Japonais, qui bénéficient de l'appui des Etats-Unis et de la Corée du sud, défendent chez eux celui de Rokkasho-mura. Le ministre japonais des Affaires étrangères Nobutaka Machimura doit aborder le dossier Iter mercredi à Paris avec son homologue français Michel Barnier. Le porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères, qui accompagne M. Machimura à Paris, avait indiqué mardi que le Japon n'avait "pas arrêté de politique ou de décision sur cette question". "Notre position est d'avoir une discussion sur ce sujet avec les Français, nous n'avons pas d'autre politique arrêtée que de discuter et de négocier (...) afin d'arriver à une solution mutuellement acceptable pour le Japon et l'UE", a-t-il dit. Toutefois, le président français Jacques Chirac a déclaré mardi à la télévision que la France était "sur le point d'obtenir l'implantation" du réacteur expérimental à Cadarache. Lundi, Jeannot Krecké, ministre de l'Economie du Luxembourg, qui assure actuellement la présidence du Conseil de l'UE, avait indiqué que le Japon avait accepté de discuter la possibilité que le réacteur soit implanté en Europe. Lors d'une récente visite à Tokyo du commissaire européen à la Recherche Janez Potocnik, les deux parties étaient convenues "d'accélérer les discussions" afin d'aboutir à un accord sur le site avant la réunion du prochain G8 début juillet en Ecosse. Depuis la fin de l'an dernier, l'UE n'a pas fait pas mystère de sa volonté de lancer la construction d'Iter à Cadarache sans le Japon si aucun accord n'est rapidement trouvé. Iter, un réacteur qui vise à apporter à terme une solution de rechange à la fission nucléaire en reproduisant la fusion de noyaux d'atomes, est un projet estimé à 10 milliards € sur 30 ans, dont 4,57 milliards € pour la seule construction du réacteur qui doit durer dix ans. La construction d'Iter doit démarrer d'ici à la fin de l'année. |