CONTROVERSES NUCLEAIRES !
La FUSION?!

ARCHIVES: 1998 - 2007
* novembre 2007 (5 nouvelles!):
     * * L'Autriche: survol nucléaire:
     La politique énergétique de l'Autriche est traditionnellement favorable aux énergies propres et renouvelables, le pays s'étant interdit de recourir au nucléaire (référendum de 1978 sur la centrale de Zwentendorf, débouchant sur la loi 'Atomsperrgesetz', renforcée en 1985 et 1999). Mais l'Autriche est partie intégrante d'EURATOM et finance donc aussi les activités nucléaires européennes. Pour ne pas se retrouver en porte à faux avec ses convictions, l'Autriche a profité de la présidence du conseil européen début 2006 pour influencer le contenu du 7ème programme cadre EURATOM. Ainsi, les actions directes d'EURATOM en recherche nucléaire, via le centre commun de recherche (JRC), se limiteront à la sûreté nucléaire lorsque le centre participera à l'initiative R&D du Forum international génération IV.
Quelques centres de recherche ou de coordination:
     1- L'institut atomique de l'université technologique de Vienne gère l'unique réacteur autrichien en activité, le TRIGA Mark II. De faible puissance, 250 kW, il sert à produire des isotopes. Les équipes de l'institut travaillent surtout en physique nucléaire et en physique des particules (interaction forte : QCD / Lattice QCD). Elles étudient également les neutrons, le rayonnement, la chimie nucléaire et l'ingénierie nucléaire (techniques de mesure et sûreté). Les recherches de l'institut sont le plus souvent soutenues par le Fonds autrichien pour la recherche fondamentale (FWF), EURATOM, le PCRD ou l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
     2- Les ARCS (Austrian Research Centers Seibersdorf) comptent deux activités liées au nucléaire: i) l'entreprise Nuclear Engineering Seibersdorf (NES) administre les déchets radioactifs produits en Autriche. Elle est sous contrat avec les ministères de l'Environnement et de la Technologie. NES coopère également avec l'AIEA, l'institut atomique et de nombreux centres étrangers ; ii) une division nouvellement créée est chargée de la sûreté radiologique, surtout dans la branche médicale.
     3- L'Académie autrichienne des sciences (OAW) a mis en place une commission pour la coordination de la recherche sur la fusion nucléaire en Autriche. Les applications de la fusion au secteur de l'énergie nécessitant des compétences multidisciplinaires (plasma/matériaux), la commission supervise quatre projets de recherche, de près ou de loin liés à ITER, et coordonnés par les organismes suivants: l'institut de physique générale de la TU-Wien (surfaces/plasma), la société Plansee AG (matériaux) et l'institut des sciences des matériaux de l'OAW.
     L'opposition au nucléaire ne fait pas débat en Autriche, la réduction des ressources fossiles et le changement climatique n'ont pas entamé les autrichiens dans leur conviction selon laquelle le nucléaire ne répond pas durablement aux enjeux climatique et énergétique. Ainsi le 8 novembre, une association autrichienne de protection de l'environnement, Global2000, a organisé avec le concours de la ville de Vienne, de Länder, et du ministère de la Science et de la recherche et du ministère de l'Environnement, une conférence sur le thème de l'avenir du nucléaire au cours de laquelle ont été débattus les modes d'action pour promouvoir la position autrichienne auprès des instances internationales.
Pour en savoir plus, contacts:
- Site internet, institut atomique, http://www.ati.ac.at/
- Sites web ARCS (NES, sûreté radiologique), http://www.nuclear-engineering.at/, http://www2.healthphysics.at/
- Adresse internet OAW (commission pour la coordination des recherches sur la fusion nucléaire), http://www.oeaw.ac.at/deutsch/forschung/programme/kkk.html
Sources:
- Conférence sur le nucléaire organisée par Global2000 à l'hôtel de ville de Vienne le 8 novembre 2007
- Divers échanges
Rédacteur:
Mathieu Girerd - mathieu.girerd@diplomatie.gouv.fr
Origine:
BE Autriche numéro 109 (16/11/2007) - Ambassade de France en Autriche / ADIT
     * * Allemagne, La première installation à parois de tungstène: une solution pour le projet ITER?:
     L'institut Max Planck de physique des plasmas (IPP) situé à Garching (nord de Munich) teste le premier dispositif expérimental au monde dont les parois sont entièrement recouvertes de tungstène. Ce métal possède des caractéristiques (notamment thermiques) qui pourraient se révéler intéressantes pour mener à bien le projet international ITER.
     L'International Thermonuclear Experimental Reactor (ITER) est un projet de réacteur expérimental dont le but est la production d'énergie par fusion nucléaire, autrement dit en reproduisant la réaction à l'origine du rayonnement solaire. La construction d'une telle installation est prévue pour l'année prochaine à Cadarache (Bouches-du-Rhône). L'objectif est de réussir à introduire sans contact un combustible (un gaz ionisé) dans une cage magnétique et porter la température au-delà de 100 millions de degrés, en évitant les réactions d'échanges entre le plasma à haute température et les parois de la cuve dans laquelle se déroule la fusion.
     C'est dans ce cadre que l'expérimentation du dispositif de fusion à parois de tungstène ASDEX Upgrade de l'IPP s'avère être prometteuse.

Pour en savoir plus, contacts:
Isabella Milch - Max-Planck-Institut für Plasmaphysik, D85748 Garching - tél : +49 89 32991288, fax : +49 89 3299 2622
Source:
Communiqué de presse de l'IPP (Max-Planck-Institut für Plasmaphysik) - 02/10/2007
Rédacteur:
Dominique Buoncuore - bfhz@lrz.tu-muenchen.de
Origine:
BE Allemagne numéro 358 (24/10/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT

     * * Ignitor, le réacteur du futur, sans déchets, opérationnel dans 10 ans (http://www.bulletins-electroniques.com):
     Le projet international Iter n'aboutira pas à un réacteur à fusion pour fournir de l'énergie propre. Le plan Ignitor, en revanche, peut dans les 10 prochaines années, être complètement opérationnel. Bruno Coppi, maître de la physique des plasma au MIT (Massachusetts Institute of Technology) de Boston depuis les années soixante-dix, propose la solution Ignitor qui a été présentée au Festival de Bergame courant octobre, mais qui n'a jusqu'à maintenant pas encore trouvé de réalisation pratique.
     L'idée est née d'un groupe de travail entre le MIT, l'ENEA (Ente per le Nuove Tecnologie, l'Energia e l'Ambiente) et d'autres centres italiens. Il fonctionne en brûlant du deutérium et du tritium avec des pics de température allant jusqu'à 111 millions de degrés (plus élevée que celle du soleil) et des pressions de 33 atmosphères générant une puissance de 100 MW. Avec ce réacteur, il n'y a aucun problème de déchet car tout se recycle.
     Ignitor est un réacteur expérimental qui doit vérifier chaque hypothèse théorique. Il nécessite 3 ans de construction et si les attentes se confirment, il sera possible de procéder à la fabrication du réacteur opérationnel de puissance de 300 MégaWatts, qui requiert 5 ans de réalisation. Le projet n'est pas seulement italien, les américains s'étant déclarés ouverts à une coopération une fois le projet initié.
Pour en savoir plus, contacts:
- http://ulisse.sissa.it/chiediAUlisse/domanda/2005/Ucau050613d001
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/A85q9
Source:
Corriere della sera, 13/10/07
Rédacteur:
Elena.dufour@diplomatie.gouv.fr
Origine :
BE Italie numéro 59 (5/10/2007) - France / ADIT
     * * Le projet de réacteur international de recherche ITER monte en régime:
LE MONDE | 08.11.07
CADARACHE (BOUCHES-DU-RHÔNE) ENVOYÉ SPÉCIAL
     La dernière étape juridique préalable à la construction du réacteur ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), destiné à l'étude de la fusion nucléaire, a été franchie, mercredi 7 novembre. Au cours d'une visite éclair à Cadarache (Bouches-du-Rhône), la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, a signé "l'accord de siège" entre la France et l'Organisation internationale ITER, représentée par son directeur général, le Japonais Kaname Ikeda. Cet accord fixe les obligations et droits respectifs, en matière notamment de sûreté nucléaire et de statut des personnels.
     Deux ans après la décision des partenaires du projet - Chine, Corée du sud, Etats-Unis, Europe, Inde, Japon et Russie - d'installer ce grand instrument en France, un an après la signature du traité international liant les sept parties, les travaux de terrassement vont donc pouvoir débuter, au printemps 2008, sur un terrain du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de 180 hectares, où un simple pieu marque aujourd'hui l'emplacement du futur réacteur. L'équipe, de seulement 7 personnes il y a un an, compte désormais 290 collaborateurs de 16 nationalités. Elle devrait monter à un millier de permanents quand commencera l'exploitation d'ITER, prévue fin 2016, pour une durée de vingt ans.
UNE RÉALISATION "PHARAONIQUE"
     ITER vise à contrôler, dans une enceinte géante confinée par des champs magnétiques, la réaction de fusion nucléaire qui s'opère dans les étoiles, en libérant une grande quantité d'énergie. Le projet représente un investissement de 10 milliards €. Ce réacteur expérimental ne produira pas d'électricité. Si les nombreux obstacles technologiques auxquels se heurte encore la maîtrise de la fusion sont surmontés, un prototype électrogène pourrait prendre la relève vers 2030. Suivi peut-être - mais pas avant 2050 - de réacteurs industriels.
    "ITER est d'abord un rêve, partagé par 34 nations représentant plus de la moitié de la population de la planète: celui d'offrir à l'humanité une nouvelle source d'énergie, presque inépuisable et bien plus respectueuse de l'environnement que tous les combustibles fossiles dont nous abusons tant aujourd'hui", s'est enthousiasmée Mme Pécresse, en estimant que ce projet "participe d'une exigence devenue désormais universelle, celle du développement durable".
    Cet engouement n'est pas partagé par tous. Samedi 10 novembre, le réseau "Sortir du nucléaire" organise un rassemblement à Marseille, pour protester contre une réalisation "pharaonique" aux chances de succès "quasi nulles". Il réclame "que les sommes immenses prévues pour ce projet soient reversées vers les plans d'économie d'énergie et de développement des énergies renouvelables".
Pierre Le Hir
     * * Corée du Sud: inauguration de la structure test d'un réacteur supra-conducteur d'énergie de fusion nucléaire:
     La Corée vient d'achever la construction de la structure test d'un réacteur à fusion nucléaire en utilisant un système magnétique avancé qui devrait faciliter la production de ce que les scientifiques considèrent comme une source potentielle d'énergie illimitée. Selon le National Fusion Research Institute (NFRI), le système du Korea Superconducting Tokamak Advanced Research (KSTAR) est le premier au monde à utiliser des câbles de niobum-3-étain (Nb3Sn). Ceux-ci ont la propriété de générer des plasmas denses à de très hautes températures.
     Le KSTAR fera subir une réaction de fusion produisant des particules d'hélium et des neutrons. Une telle réaction permettra aux scientifiques de recréer, à l'échelle terrestre, ce qui s'apparente à un soleil artificiel. KSTAR est le 8ème réacteur de fusion nucléaire construit dans le monde mais il s'agit du premier à utiliser des câbles supra conducteurs à base d'étain pouvant créer des champs magnétiques 3 fois plus puissants et stables que ceux produits grâce aux anciens alliages niobium-titanium.
     L'obtention d'un champ magnétique stable et puissant est essentiel à la création de plasma permettant les réactions de fusion génératrice d'énergie. KSTAR peut générer des champs magnétiques à des températures atteignant les 300 millions de degrés Celsius, ce qui est beaucoup plus que la température enregistrée au sein du noyau du soleil qui atteint les 15.000 °Celsius. C'est pour cette raison qu'un système magnétique à base de Nb3Sn sera également utilisé dans la construction du réacteur ITER, projet que la Corée a signé en 2006.
     Des experts coréens du NFRI ont indiqué qu'une fois qu'il sera possible de générer des champs de fusion plasma ce qui est prévu pour mi-2008, il faudra ensuite les maintenir pendant au moins 300 secondes afin de recueillir et d'analyser le plus de données possibles. KSTAR est théoriquement capable de maintenir indéfiniment un champ de fusion plasma puisqu'il est équipé de câbles magnétiques supra conducteurs dont la température est maintenue à -268 °Celsius.
     Selon le président du NFRI, M. SHIN Jae-In, les réactions de fusion sont 10 à 20 fois plus chères à réaliser avec les technologies actuelles que les réactions de fission nucléaire. Le rôle d'ITER est principalement de réduire les coûts d'obtention des réactions de fusion à des niveaux équivalents à ceux des réactions de fission. Le gouvernement coréen a déjà investi plus de 235 millions € pour le développement de la technologie KSTAR et devrait dépenser encore 27 millions d'euros par an pendant les 18 années à venir pour mener des tests de fonctionnement.
Pour en savoir plus, contacts:
http://www.knfp.net/english/
Source:
Yonhap News Agency, 13/09/07 - http://english.yna.co.kr
Rédacteur:
yonngong@yna.co.kr
Origine:
BE Corée numéro 41 (12/11/2007) - Ambassade de France en Corée / ADIT
* octobre 2007 - Allemagne, des moyens supplémentaires pour la fusion:
     Le Centre Helmholtz de recherche de Karlsruhe (FZK) s'est vu accorder 3,5 millions € supplémentaires de la part du Ministère fédéral allemand de l'enseignement et la recherche (BMBF) afin de développer de nouvelles technologies dans le domaine de la fusion nucléaire. Il s'agit de travaux qui dépassent largement le seul projet ITER. L'accord entre l'Union européenne et le Japon prévoit, en effet, d'aller bien plus loin, et de préparer, parallèlement à la construction d'ITER, des technologies pour la centrale à fusion prototype (DEMO) qui doit être construite au Japon.
     Un élément essentiel de cet accord est la construction d'une source neutronique IFMIF (International Fusion Materials Irradiation Facility) nécessaire pour étudier les matériaux rentrant dans la composition de DEMO. Le FZK développe la partie centrale de l'installation, une cellule dans laquelle les échantillons miniatures sont irradiés par des neutrons pendant plusieurs années, simulant ainsi les conditions prévues dans une centrale à fusion. Après des études préliminaires couronnées de succès, le ministère met donc à disposition ces moyens financiers afin de passer à l'étape de fabrication. De plus, l'année prochaine, un circuit d'hélium expérimental sera construit pour soumettre cette cellule aux conditions d'exploitation réelles.
     Le financement reçu va également permettre la mise en oeuvre d'un deuxième projet, la préparation d'un supraconducteur à haute température pour les aimants de la future installation japonaise, afin de permettre une économie d'énergie significative. En effet, la température à laquelle se manifeste leur supraconductivité est d'environ 80 Kelvin (-193°C), alors qu'elle est de 4 Kelvin (-269°C) pour les supraconducteurs classiques, dits à basse température.
Pour en savoir plus, contacts:
- Dr. Joachim Hoffmann, Directeur du département Publications - Centre de recherche de Karlsruhe, BP 3640, D76021 Karlsruhe - tél : +49 7247 82 2860, fax : +49 7247 82 5080 - email : joachim.hoffmann@oea.fzk.de
- http://www.fzk.de/
Source:
Communiqué de presse du Centre de recherche de Karlsruhe - 08/10/2007
Rédacteur:
Nicolas Tinois, nicolas.tinois@uni-bonn.de
Origine:
BE Allemagne numéro 357 (18/10/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT
* août 2007 - ITER, l'Institut Max Planck de physique des plasmas fournira la source d'ions qui permettra de chauffer le plasma au coeur du reacteur de fusion (ADIT):
     Une source d'ions de haute fréquence développée par l'Institut Max Planck de physique des plasmas (IPP) sera utilisée pour chauffer le plasma au coeur du réacteur expérimental de fusion nucléaire ITER. Cette décision, qui vient modifier les plans jusqu'alors retenus, a été prise suite aux recommandations d'un comité international d'experts responsable de suivre la conception du projet.
     La source d'ions développée par les chercheurs de l'IPP présente l'avantage d'être très robuste et de nécessiter peu de maintenance. Au coeur du réacteur ITER, cette source d'ions permettra de chauffer le plasma, confiné à l'aide d'un champ magnétique, à des températures supérieures à 100 millions de degres. Son développement a débuté en 1995 dans le cadre de l'expérience ASDEX Upgrade. 
     Dès 2002, les chercheurs de l'IPP ont poursuivi le développement de cette technologie pour l'adapter au projet ITER. En 2006, ces travaux ont été couronnés par le prix Erwin Schrodinger attribué par la Communauté des centres de recherche Helmholtz.
     L'objectif du réacteur à fusion ITER est de démontrer la faisabilité scientifique et technologique (NdW: et économique?!) de la fusion nucléaire contrôlée, une réaction qui devrait ouvrir la voie à des ressources en énergie quasi illimitées (reNdW: quasi leit-motiv...).
Pour en savoir plus, contacts:
http://www.ipp.mpg.de/ippcms/de/presse/pi/13_05_pi.html
Sources: Dépêche idw, Communiqué de l'Institut Max Planck IPP - 06/08/2007
* janvier 2007 -Pays - Bas, Projet ITER: une contribution néerlandaise importante:
    Le mois dernier le gouvernement néerlandais a alloué une contribution de quinze millions € au projet ITER. Ces fonds proviennent du Fond économique pour le renforcement structurel (Fonds Economische Structuurversterking, FES). Ce soutien permettra de former le consortium "Iter-NL", auquel participent trois partenaires principaux: l'Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée (TNO), la Fondation néerlandaise pour la recherche fondamentale sur les matériaux (FOM), le Groupe de conseil et de recherche nucléaire (NRG) et plusieurs entreprises néerlandaises. Le consortium contribuera à la réalisation de deux instruments importants pour le projet ITER. L'organisation et la coordination du consortium sont confiées à TNO qui apporte également le soutien technique nécessaire et assure le transfert des connaissances vers l'industrie.
    Le premier instrument permet le chauffage du combustible de fusion, un mélange d'isotopes d'hydrogène. Cet Upper Port Launcher (UPL) est basé sur le principe magnétron.
 Un jeu d'antennes, avec une puissance totale de 20 MegaWatt (MW), diffuse des micro-ondes dans le mélange dont la température s'elève à des centaines de millions de degrés Celsius. En diffusant ces ondes à un instant donné, à certains endroits et avec certaines doses, la turbulence dans le plasma peut être contrôlée et l'efficacité du réacteur améliorée. C'est dans ce contexte que le deuxième instrument, l'Upper Port Viewer (UPV), joue un rôle primordial. Cet instrument optique permettra notamment de mesurer la température du plasma.
    Un des plus grands défis du projet concerne l'évacuation de la chaleur des 850 m3 de plasma dans la cuve du réacteur. Le flux de puissance peut s'élever à 10 MW/m2. Afin de poursuivre les recherches dans ce domaine, le FOM construit actuellement un générateur de plasma unique dans lequel les conditions extrêmes du réacteur ITER pourront être recréées.
Source: Technisch Weekblad, 21/10/2006
* novembre 2006:
    * * ITER: l'avenir de la fusion nucléaire, http://usinfo.state.gov, Interview de Norbert Holtkamp, le chercheur qui, avec Kaname Ikeda, Directeur général d'ITER, dirigera la construction du plus grand réacteur à fusion nucléaire du monde
    * * Chine, Test d'un nouveau réacteur reproduisant la fusion solaire:
    Des scientifiques de l'Institut de Physique des Plasmas de l'Académie des Sciences de Chine (Hefei, capitale de la province de l'Anhui) ont réalisé le confinement magnétique d'un plasma à très haute température grâce à un réacteur de fusion expérimental surnommé "soleil artificiel".
    De son vrai nom EAST (pour Tokamak Supraconducteur Avance Experimental), ce réacteur reproduit le processus de fusion solaire, sans émission de gaz à effet de serre et émettant peu de déchets radioactifs par rapport aux réacteurs classiques qui "cassent" les atomes entre eux. 
Cette expérience est une avancée intéressante vers la production d'énergie à partir de la fusion des atomes, principe du projet international ITER dont la Chine fait partie.
    D'après les scientifiques, cette énergie bon marché et inépuisable pourrait ouvrir d'intéressantes perspectives alternatives aux énergies fossiles.
    Sources: "Premier test d'un nouveau réacteur de fusion thermonucléaire en Chine" - Les nouvelles a travers la Chine et le monde - 29/09/2006 -
http://www.french.xinhuanet.com/french/
* juin 2006 - France, ITER sera au cœur de la politique énergétique française (http://www.actu-environnement.com)
* février 2006:
    * * Chine, Fusion nucléaire:
    L'Institut de science physique des plasmas de Hefei (CAS) a annoncé que la fabrication de l'Experimental Advanced Superconducting Tomakak (EAST) s'achèvera en mars ou avril 2006. Cet équipement expérimental est actuellement soumis à des tests de résistance aux basses températures et au vide.
    L'EAST aura pour mission d'étudier l'énergie issue de la fusion nucléaire et devra être capable de fournir une énergie propre et durable à l'instar du soleil.
    En 1990, l'Institut de physique des plasmas de la CAS a construit le premier réacteur tokamak de supraconductivité HT-7 de Chine, faisant de la Chine le quatrième pays au monde à posseder un tel équipement après la Russie, la France et le Japon. 
En 2000, les scientifiques de cet institut ont commencé à mettre au point une nouvelle génération de réacteurs tokamak à supraconductivité non-circulaire, basés sur le HT-7, et lui ont donné le nouveau nom de EAST.
    Le projet EAST permettra de fournir des résultats très utiles aux scientifiques qui travailleront pour le Réacteur d'expérimentation thermonucléaire international (ITER) étant donné que, pour M. WAN Yuanxi, responsable du projet EAST, ITER est un Tokamak avec des configurations avancées.
Source: Académie des sciences chinoise
    * * Bruxelles salue la fin des négociations pour la construction d'ITER:
AFP
[ lundi 13  février  2006]

Un technicien à l'intérieur du réacteur expérimental de fusion nucléaire
le 28 juillet 2004 à Cadarache
© AFP/Archives  Boris Horvat
BRUXELLES (AFP) - La Commission européenne a salué lundi la fin des négociations techniques pour la construction du réacteur expérimental international de fusion thermonucléaire ITER.
     Des experts des sept partenaires impliqués dans la construction d'ITER (UE, Japon, Etats-Unis, Chine, Russie, Corée du Sud et Inde) ont finalisé samedi à Barcelone un accord technique, dont les détails n'ont pas été précisés dans l'immédiat.
     "Ce week-end a vu une étape importante qui nous a amené encore plus près de la réalisation du projet ITER", qui sera implanté à Cadarache, dans le sud-est de la France, a déclaré une porte-parole de la Commission.
     L'accord va maintenant être finalisé à un niveau plus élevé, avant d'être soumis aux ministres des sept partenaires pour approbation.
     Les négociations sur la construction d'ITER ont commencé en juin 2002. Au terme d'une longue bataille sur le choix du site, les participants au projet se sont mis d'accord le 28 juin 2005 sur Cadarache.
     Le Japon --lui aussi en lice pour l'implantation du réacteur qui entend reproduire ce qui se passe au coeur du soleil-- a obtenu parmi d'autres compensations que ce soit un Japonais qui dirige le projet.
     Il faudra dix ans pour construire le réacteur à Cadarache, un gigantesque projet qui s'étend jusqu'à 2035 et est destiné à réaliser la possibilité de produire de l'énergie en grande quantité à partir de la fusion nucléaire.
     Le coût du projet est estimé à quelque 10 milliards €, dont environ la moitié pour la seule phase de construction.
* janvier 2006 - La France a obtenu la construction d'ITER sur son territoire:
http://www.lefigaro.fr
     Le site de Cadarache en Provence a été préféré à son concurrent japonais pour abriter le futur réacteur expérimental de fusion thermonucléaire.
 Cy. V.

     L'ANNONCE, le 28 juin dernier, de l'implantation du futur réacteur expérimental de fusion thermonucléaire Iter à Cadarache en Provence a mis fin à dix-huit mois de blocage entre les partenaires. L'ambition d'Iter est de réaliser un réacteur prototype capable de produire des températures de l'ordre de 100 millions de degrés, indispensables pour initier des réactions de fusion nucléaire comparables à celles qui produisent l'énergie du Soleil. Avec un budget de 10 milliards € sur une trentaine d'années, Iter est le plus grand programme scientifique de la planète, avec la Station spatiale internationale (ISS).
     Les négociations ont été très dures entre l'Union européenne et le Japon, qui voulaient chacun accueillir le gigantesque programme. L'Europe, et plus particulièrement la France, a fini par avoir gain de cause, mais au prix d'une très importante contribution financière (45% du total) et de larges concessions au Japon.

Les Japonais ne financeront que 10% des coûts de construction (47 millions €), mais auront la promesse d'y faire travailler un grand nombre de leurs scientifiques (20% du total) et de décrocher 20% des contrats industriels. D'autre part, le poste de directeur général du projet était promis à un Japonais. Nommé en novembre, Kaname Ikeda était auparavant ambassadeur du Japon en Croatie, après avoir fait une brillante carrière d'ingénieur dans le nucléaire dans son pays. Le projet associe l'Europe, le Japon, les États-Unis, la Russie, la Chine, la Corée du Sud et l'Inde, qui a rejoint récemment le consortium.

Un budget colossal
     Alors que la fin des stocks de combustibles fossiles (charbon, gaz et pétrole) et d'uranium se rapproche et que la planète se réchauffe rapidement sous l'effet des émissions de gaz à effet de serre (CO2 et autres résidus de combustions), la fusion nucléaire paraît une solution séduisante (souligné par resosol!...). Les atomes de deutérium et de tritium (des formes lourdes de l'hydrogène) que l'on essaiera de faire fusionner au coeur du réacteur Iter peuvent être extraits de l'eau de mer. Ces atouts séduisants ont évidemment un coût, illustré par le budget colossal, et par la durée de construction: dix ans. D'autre part, même si Iter remplit ses objectifs, il faudra ensuite passer à l'étape supérieure: un réacteur opérationnel capable de produire de l'électricité en grande quantité, au mieux dans un demi-siècle.

* septembre 2005 - Des physiciens européens proposent une alternative à l'ITER pour 735 millions €: (suite en 2006)
    Réunissant sept nationalités européennes, un panel de spécialistes de la physique du laser vient d'émettre des propositions portant sur une nouvelle installation visant à étudier une approche alternative à la fusion nucléaire telle qu'elle sera abordée dans le cadre du projet ITER (réacteur thermonucléaire expérimental international) et dont le coût se chiffrerait à 735 millions €.
    Provisoirement baptisée HiPER, cette installation serait basée sur la technologie de fusion par "allumage rapide" au laser, où l'on utilise deux lasers séparés pour comprimer et chauffer une petite capsule de deutérium et de tritium jusqu'à ce que les noyaux soient assez chauds pour que la fusion nucléaire s'amorce, produisant de l'hélium et des neutrons. L'énergie des neutrons est alors utilisée pour générer de l'électricité, sans production de gaz à effet de serre ni de déchets nucléaires. Le panel de scientifiques précise que l'installation pourrait également être utilisée pour mener des expériences dans d'autres domaines de la physique.
    L'approche actuellement la plus avancée dans le domaine de la fusion nucléaire utilise des champs magnétiques pour comprimer le plasma deutérium-tritium; c'est cette méthode qui sera étudiée par l'ITER. Une troisième approche basée sur le "confinement inertiel" sera explorée dans des installations françaises et américaines: elle fait appel à un faisceau laser ou ionique unique pour comprimer et chauffer le plasma servant de carburant. Ces installations devraient toutefois être centrées sur la recherche en armement nucléaire.
    Remontant à 2001, la première démonstration pratique de l'allumage rapide s'est faite à l'université d'Osaka (Japon), dans le cadre d'une collaboration avec le Rutherford Appleton Laboratory (Royaume-Uni). Selon Henry Hutchinson, initiateur du panel européen auquel on doit l'actuelle proposition "HiPER" et qui travaille pour ce laboratoire, l'allumage rapide requiert des lasers de moins haute énergie que l'approche classique par confinement inertiel et serait donc bien meilleur marché.
    "Le problème de l'énergie est suffisamment pressant pour que nous ne nous autorisions point le luxe d'ignorer les différentes approches en matière de fusion", a déclaré le professeur Hutchinson, relevant également que le laser HiPER serait un équipement civil et par là même aussi disponible pour des recherches séparées en astrophysique, physique atomique et physique nucléaire.
    Le défi que le professeur Hutchinson et le panel de scientifiques européens vont à présent devoir relever consistera à convaincre leurs homologues des autres conseils de la recherche en Europe de soutenir leur idée. S'ils y parviennent, la construction du centre HiPER pourrait débuter à la fin de la décennie, fait savoir l'équipe.

autre nouveauté d'un nouveau concept de laser...
* juillet 2005 - Implantation en Espagne de l'Agence Européenne de Fusion:
     Barcelone accueillera l'Agence Européenne de Fusion du projet ITER. ITER est un projet international d'expérimentation en fusion thermonucléaire. L'Union Européenne, les Etats-Unis, la Russie, le Japon, la Chine et la Corée du Sud, les principaux partenaires, se sont associés afin de financer la construction d'un réacteur à fusion, produisant de l'énergie à partir d'isotopes d'hydrogène.
     Les travaux, qui débuteront à Cadarache au début de 2006, se poursuivront sur dix ans et nécessiteront un investissement de 4,5 milliards €. La structure créée sera un outil de recherche utilisé uniquement sur un plan expérimental. Elle ne sera pas destinée à fournir une énergie électrique consommable.
     Choisie pour son potentiel scientifique, son réseau efficace de communications et sa localisation proche de Cadarache, Barcelone accueillera prochainement l'Agence Européenne de Fusion. Ce pôle gèrera l'apport européen dans le projet ITER. Depuis le siège de Barcelone seront contrôlés les efforts et les futurs projets de recherche et de développement des partenaires européens, dont les budgets approcheront les 2 milliards €.
     L'Agence dirigera également la construction de futures installations productrices d'énergie à partir de la fusion thermonucléaire, probablement à partir de 2025. Cet organe de direction devrait être installé, en premier lieu, dans le nouveau centre technologique "22@", proche du campus universitaire de Levante. 120 à 160 scientifiques hautement qualifiés y travailleront à partir de septembre 2005. La construction d'un édifice propre à l'Agence est prévue par la suite.
     Le choix de Barcelone élimine la possibilité d'implantation du Siege Européen a Tarragone. Afin d'atténuer cette déception qui s'ajoute au préjudice subi lors du retrait de la candidature de Vandellos pour la construction du réacteur, les autorités catalanes assurent qu'un projet lié à l'ITER sera développé en collaboration avec cette ville. La localisation définitive de l'Agence Européenne de Fusion à Barcelone doit encore être confirmée par le Conseil de Compétitivite de l'Union Européenne.
     L'établissement dans la capitale catalane représentera une véritable opportunité pour la région, pour la recherche et pour l'industrie énergétique de la Peéninsule.
Contact:
- Carles Sola i Ferrando, Conseiller d'Universités, Recherche et Société de l'Information de la Generalitat, Oficina de Barcelona, Sant Sever, 12, Palau de la Generalitat, 08003 Barcelona, courriel: conseller.dursi@gencat.net,
http://www.gencat.net
Source: ABC, 01/07/05
* juin 2005 - Source 'Copyright Actu-Environnement': ITER sera implanté à Cadarache!
Aux termes de plusieurs mois de négociations, les parties prenantes du projet ITER se sont finalement accordées à Moscou pour faire de Cadarache dans les Bouches-du-Rhône, le site d'implantation du futur réacteur expérimental de fusion nucléaire.
* mai 2005 - ITER au Japon ou à Cadarache?! [AFP 04 mai]:
TOKYO (AFP) - Après plusieurs mois de bras-de-fer avec l'UE, le Japon est disposé à renoncer à accueillir le réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter, au profit du site français de Cadarache, a affirmé mercredi un quotidien nippon, précisant que les négociations sont "dans la phase finale".
     "A ce stade, les négociations se dirigent vers la conclusion d'un accord entre le Japon et l'UE ce mois-ci", a déclaré une source gouvernementale japonaise au Yomiuri Shimbun.
     Selon le Yomiuri, citant des sources gouvernementales, Tokyo négocie désormais avec une option "de renoncer à sa candidature pour construire le réacteur nucléaire à Rokkasho-mura", dans le nord du Japon.
     "En conséquence, il est maintenant hautement probable que le réacteur sera construit à Cadarache, en France, plutôt que sur le site proposé par le Japon à Rokkasho-mura", ajoute le journal.
     En échange, le Japon obtiendrait des compensations: ainsi, les entreprises du pays non hôte, donc japonaises, se verraient allouer 20% des contrats de construction d'Iter, suivant une proposition de Tokyo de septembre 2004.
     Mais un haut responsable du ministère de l'Education, de la culture, des sports, de la science et de la technologie a démenti l'information, déclarant que Tokyo poursuivrait sa campagne en faveur de Rokkasho-mura.
     "Nous n'envisageons pas du tout d'abandonner notre offre. Nous n'avons pas changé d'intention", a dit à la presse le vice-ministre de la science, Akio Yuuki, cité par l'agence Jiji.
     Le gouverneur du département d'Aomori où se situe la localité choisie par Tokyo, Shingo Mimura, a aussi ajouté "croire que le gouvernement allait continuer de négocier avec ténacité en faveur du site proposé par le Japon".
     Les deux camps s'opposent depuis des mois sur le choix stratégique du site d'Iter, un projet lancé par l'UE, le Japon, les Etats-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du Sud.
     Dans cette âpre compétition, l'UE se bat, avec le soutien des Russes et des Chinois, pour le site de Cadarache, dans le sud de la France.
     Les Japonais, qui bénéficient de l'appui des Etats-Unis et de la Corée du sud, défendent chez eux celui de Rokkasho-mura.
     Le ministre japonais des Affaires étrangères Nobutaka Machimura doit aborder le dossier Iter mercredi à Paris avec son homologue français Michel Barnier.
     Le porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères, qui accompagne M. Machimura à Paris, avait indiqué mardi que le Japon n'avait "pas arrêté de politique ou de décision sur cette question".
     "Notre position est d'avoir une discussion sur ce sujet avec les Français, nous n'avons pas d'autre politique arrêtée que de discuter et de négocier (...) afin d'arriver à une solution mutuellement acceptable pour le Japon et l'UE", a-t-il dit.
     Toutefois, le président français Jacques Chirac a déclaré mardi à la télévision que la France était "sur le point d'obtenir l'implantation" du réacteur expérimental à Cadarache.
     Lundi, Jeannot Krecké, ministre de l'Economie du Luxembourg, qui assure actuellement la présidence du Conseil de l'UE, avait indiqué que le Japon avait accepté de discuter la possibilité que le réacteur soit implanté en Europe.
     Lors d'une récente visite à Tokyo du commissaire européen à la Recherche Janez Potocnik, les deux parties étaient convenues "d'accélérer les discussions" afin d'aboutir à un accord sur le site avant la réunion du prochain G8 début juillet en Ecosse.
     Depuis la fin de l'an dernier, l'UE n'a pas fait pas mystère de sa volonté de lancer la construction d'Iter à Cadarache sans le Japon si aucun accord n'est rapidement trouvé.
     Iter, un réacteur qui vise à apporter à terme une solution de rechange à la fission nucléaire en reproduisant la fusion de noyaux d'atomes, est un projet estimé à 10 milliards € sur 30 ans, dont 4,57 milliards € pour la seule construction du réacteur qui doit durer dix ans.
     La construction d'Iter doit démarrer d'ici à la fin de l'année.
* avril 2004 - Source ADIT, Allemagne: L'assemblage de Wendelstein 7-X a commencé:
     Après de nombreuses années de calculs, de préparation et de fabrication des composants, le projet Wendelstein 7-X entre maintenant dans une nouvelle phase: dans l'antenne de Greifswald de l'institut Max Planck de physique des plasmas (IPP - Institut für Plasmaphysik), l'assemblage de l'installation de fusion a débuté.
     Alors que la fabrication industrielle est encore en cours, l'assemblage de la grande installation a été initialisée avec l'enfilage de la première bobine magnétique sur le récipient à plasma. La construction de l'installation durera environ 6 ans.
     L'objet de la recherche sur la fusion est de parvenir à reproduire les phénomènes existants dans le soleil et qui permettent d'obtenir de l'énergie par fusion des noyaux des atomes. Pour mettre en route ce feu de fusion, un plasma d'hydrogène doit être confiné dans des champs magnétiques et porté à des températures de plus de 100 millions de degrés Celsius.
     Wendelstein 7-X sera, une fois terminée, la plus grande installation de fusion de type Stellarator (1)au monde. Son objectif sera d'analyser l'aptitude des centrales de ce type pour la fusion nucléaire.
Contact: http://www.ipp.mpg.de
Source: Dépêche idw, Communiqué de presse de l'IPP, 19/04/2005
(1) le concept "stellarator" est une alternative au Tokamak (retenu pour ITER  http://www.iter.org/ )
* janvier 2004 - Espagne: L'ELE (European Legal Entity) du projet ITER s'installera en Espagne
    Le programme ITER consiste a la construction d'un reacteur experimental de fusion par confinement magnetique. A terme, le programme devrait demontrer la faisabilite scientifique d'un reacteur electrogene.
    L'axe principal de recherche d'ITER est l'etude des plasmas en combustion, c'est-a-dire des plasmas dont le chauffage est assure par les particules alpha creees lors des reactions de fusion et non pas par des sources exterieures.
    L'importance des moyens financiers, scientifiques et technologiques necessaires a la realisation de ce projet a amene la communaute scientifique a se regrouper.
    Quatre pays se sont declares candidats pour accueillir l'ITER : le Canada, le Japon, la France et l'Espagne. Pour maximiser les chances europeennes, l'Union Europeenne a decide de presenter une candidature unique. Un argument a particulierement motive cette decision : le candidat sera ainsi en mesure de recevoir un appui unanime des negociateurs europeens face aux candidatures japonaise et canadienne.
    C'est finalement le site de Cadarache en France qui a ete retenu comme candidat europeen. L'Espagne, quant a elle, accueillera le siege de L'ELE (European Legal Entity).
    La principale entite juridique du projet ITER (l'ILE) aura en charge la construction et l'exploitation d'ITER. L'ILE (ITER Legal Entity), maitre d'ouvrage et exploitant nucleaire de l'installation sera la seule responsable vis-a-vis des engagements industriels ainsi que de la conformite technique. Elle sera secondee dans sa tache par differentes agences dont une entite europeenne (l'ELE). Sa mission sera notamment de mobiliser les contributions financieres et en nature des Etats membres et du programme Euratom.
Source: ABC, 02/12/03; http://www.itercad.org/dpiterfrancais.pdf
* novembre 2003 - ITER: France ou Italie? (Source Le Figaro)
* décembre 2003 - Le Monde (19/12), Record pour Tore Supra: Pour obtenir de bonnes réactions de fusion, il faut satisfaire à trois conditions. Disposer d'un mélange gazeux (plasma) assez dense, le chauffer à au moins 100 millions de degrés, et ce pendant un temps suffisamment long. Aucune machine n'y parvient actuellement. Toutes sont spécialisées dans un ou deux de ces paramètres. En octobre 1997, le Joint European Torus (JET) de Culham (Grande-Bretagne) a ainsi produit 16 mégawatts (MW) de puissance fusion, mais pendant une seconde seulement. Tore Supra, la machine française, installée à Cadarache (Bouches-du-Rhône) pour tester différentes techniques pour les réacteurs à fusion de demain, a permis, début décembre, de conserver et de protéger - on dit isoler - pendant plus de six minutes (4 min 25 s en 2002) un plasma qui a reçu 3 MW de chauffage. Avec ITER, les physiciens veulent presque tout. La température, la densité et la puissance de fusion (500 MW pendant 400 s). Il est même envisagé, lorsque ITER sera parfaitement opérationnel, de faire fonctionner le réacteur sur de très longues périodes, mais en mode dégradé (200 MW).
* mai 1999 - FUSION. C'est L'Ecole Royale Militaire (Laboratoire de Physique des Plasmas) - mais non, il n'y a AUCUN lien entre le nucléaire (dit) civil et celui des bombes - qui nous envoie deux brochures sur la fision thermonucléaire. Le sous-titre "Une chance pour l'humanité" y est traduit par "Patience pour une belle chose."...
* janvier 1999. ITER survivra-t-il?: Les laboratoires lancés dans la réalisation d'un réacteur à fusion nucléaire sont plongés dans le doute après la confirmation du retrait américain. Par son refus de prolonger le budget consacré au projet phare de l'après-guerre froide, le Congrès américain semble enterrer pour longtemps les efforts consacrés à la domestication de l'énergie des étoiles. Entre les retards de réalisation et les critiques de certains spécialistes, la baisse du prix du baril a-t-elle fait déborder la coupe? Celle-ci est, en tout cas, devenue un peu amère pour les chercheurs qui sont impliqués dans ce projet et qui, pour l'instant, résistent à la tempête. Contraints à un optimisme forcé, ils veulent croire dans la motivation des gouvernements restés fidèles aux engagements de 1985: réaliser un réacteur produisant de l'électricité grâce à la fusion. Dès l'annonce du retrait américain en juillet 1998, le conseil ITER avait lancé deux groupes d'étude l'un sur une réduction d'échelle à la moitié, et l'autre sur les alternatives possibles au projet. Les fonds nécessaires à sa réalisation sous une forme réduite seront-ils débloqués? On peut en douter car, à part les Italiens toujours prêts à l'accueillir, chacun trouve de bonnes raisons pour baisser les bras: crise en Russie et au Japon, engagements de Kyoto pour les Canadiens et en Europe, pression des écologistes allemands.
* 6 juin 1998 - BE (No 12), Un "OUI MAIS" à la recherche sur la fusion nucléaire. Le rapport 1997 de la CORE (Commission fédérale de la recherche énergétique suisse) poursuit l'évaluation de certains programmes de recherche: "Etant donné l'excellent niveau de la recherche suisse (dans cette matière), la commission recommande que, ces prochaines années, les travaux se poursuivent... à un niveau quelque peu ralenti.
     Elle reconnaît que les résultats de ces travaux touchant la science des matériaux peuvent servir aussi dans des domaines tels que l'énergie solaire, les cellules à combustible et les échangeurs de chaleur. Elle est toutefois sceptique quant à la faisabilité d'un réacteur et à sa rentabilité. La question devrait être réexaminée dans trois ans... environ"
* La fusion thermonucléaire en panne. ITER (International Thermonuclear Experimental Réactor), l'énorme projet mondial qui vise à dompter la fusion thermonucléaire, cette énergie qui fait briller les étoiles, est à nouveau reporté... 40 milliards de F, le coût initial du projet Iter pour un réacteur «aussi vaste que Saint-Pierre de Rome»... (Libération 15-IX-1998)
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