Ancienne mine de sel utilisée entre
1967 et 1978 comme centre de recherche nucléaire sur le stockage
définitif et exploitée selon le droit minier, le puits de
Asse -sous le feu des médias depuis juin 2008 (lire article du BE
Allemagne 392, [1])- sera dorénavant considéré
comme un centre de stockage définitif de déchets radioactifs
et dépendra donc du droit atomique.
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Un groupe de Secrétaires d'Etat du
BMBF, du BMU et du NMU (Ministère de l'environnement de Basse-Saxe)
doit être constitué pour rendre compte régulièrement
de l'état des lieux.
Pour en savoir plus, contacts:
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L'Allemagne pensait avoir trouvé
la solution au stockage des déchets radioactifs en les enfouissant
dans des mines de sel désaffectées mais voilà qu'une
contamination révélée dans l'une d'elles remet la
question sur le tapis, au grand dam de Berlin. L'affaire, révélée
il y a quelques jours et qui a occupé jeudi les députés
du Bundestag, concerne la mine d'Asse près de Wolfenbüttel
en Basse-Saxe (nord).
Entre 1967 et 1979, quelque 126.000 fûts contenant des déchets faiblement ou moyennement radioactifs ainsi que 11 kg de plutonium ont été entreposés à Asse, à plus de 700 mètres de profondeur, dans des nefs de l'ancienne mine et dans une salle étanche. Après 1979, les dépôts ont cessé et Asse s'est transformé en "site de recherche", destiné à prouver les vertus du stockage de déchets nucléaires dans les couches salines. Géologiquement stables depuis 70 millions d'années, celles-ci sont considérées comme quasi imperméables. Mais un petit lac d'eau s'est formé, où des mesures ont révélé une contamination au Cesium-137. Selon les endroits, les relevés sont trois à onze fois supérieurs à la norme autorisée de 10.000 becquerel/kg, ont reconnu les autorités de Basse-Saxe, tout en affirmant qu'il n'y avait aucun danger pour la population. Les habitants de la région craignent néanmoins une contamination de l'eau potable aux alentours de la mine. La presse crie au scandale, d'autant que les autorités de Basse-Saxe ont reconnu avoir été au courant depuis longtemps de cette contamination. Mais l'information n'avait été relayée ni à Berlin, ni auprès de l'autorité de sûreté nucléaire. Après une réunion de crise mardi, le gouvernement fédéral a ordonné la mise en place d'un groupe d'experts pour évaluer la situation sur place. Qui savait quoi et quand? Qui n'a rien dit et pourquoi? Autant de questions que Berlin espère aussi clarifier. L'exploitant de la mine, Helmholtz-Zentrum, reconnaît avoir diagnostiqué une fuite dès le début des années 90. Il l'explique par la non-étanchéité probable d'un fût endommagé lors de son entreposage en 1973. Aussi a-t-il fait pomper ces dernières années 70.000 litres d'eau contaminée... mais sans autorisation de l'autorité de sûreté nucléaire (BfS). Le ministre de l'Environnement Sigmar Gabriel (SPD) a dénoncé l'incompétence de l'exploitant. Au Bundestag jeudi, les partis se sont renvoyé la balle. Les Verts, qui dénoncent une "bombe à retardement" à Asse, ont accusé le gouvernement CDU-SPD de négligence. L'autorité de sûreté nucléaire "n'exclut pas que d'ici 150 ans, du cesium-137 se retrouve dans la nappe d'eau" qui alimente la région d'Asse en eau potable, a lancé à la tribune l'écologiste Sylvia Kotting-Uhl, dénonçant "une vision d'horreur". La CDU d'Angela Merkel a, elle, mis en cause la responsabilité de l'équipe SPD-Verts au pouvoir entre 1998 et 2005. Depuis 1988, de l'eau pénètre chaque jour dans la mine d'Asse en plusieurs endroits, soit désormais 12.000 litres par jour. La fermeture du site a entretemps été décidée mais les fûts doivent rester sur place. Les Verts réclament leur déplacement. La question est sensible dans un pays qui a prévu de renoncer en 2020 au nucléaire civil mais qui continue d'avoir quantité de rebuts à gérer et nourrit à cette fin le projet d'un centre de stockage permanent de déchets hautement radioactifs... dans le sel, à Gorleben (nord). Un élu social-démocrate (SPD) de la région d'Asse, Jörg Röhmann, a dit tout haut ce que beaucoup semblent penser: "le stockage à Asse est un échec". Le quotidien Tageszeitung (TAZ), proche des écologistes, appelle lui à repenser entièrement le projet à Gorleben, gelé pour l'instant. (Belga) Les députés du Bundestag se sont émus jeudi lors d'une séance de questions au gouvernement de la contamination radioactive d'une mine de sel dans le nord du pays, une affaire révélée il y a quelques jours et qui embarrasse Berlin. Des mesures effectuées dans de l'eau au sein de la mine d'Asse, en Basse-Saxe, où sont stockés quelque 126.000 fûts de déchets faiblement et moyennement radioactifs, ont révélé une contamination, avec des relevés jusqu'à onze fois supérieurs à la norme autorisée de 10.000 becquerel/kg. L'autorité de sûreté nucléaire (BfS) "n'exclut pas que d'ici 150 ans, du cesium-137 se retrouve dans la nappe d'eau" qui alimente les alentours de la mine en eau potable, a lancé à la tribune l'écologiste Sylvia Kotting-Uhl. "C'est une vision d'horreur", a-t-elle dit, en appelant le gouvernement à faire évacuer les fûts ailleurs et à repenser sérieusement le concept de stockage permanent de déchets radioactifs dans les couches géologiques. Une députée de la CDU au pouvoir d'Angela Merkel, Maria Flachsbarth, a elle estimé que ce n'était "plus du tout le moment d'évacuer" les fûts, mais au contraire celui de fermer et sceller au plus vite la mine. |
L'un de ses collègues à la CDU-CSU,
Axel Fischer, a renvoyé la responsabilité à l'ancien
gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder (1998-2005), l'accusant
de n'avoir pas fait "évaluer les dangers" de ce type de stockage
lorsqu'il était au pouvoir.
Entre 1967 et 1979, Asse a accueilli 126.000 fûts par 700 mètres de profondeur. Puis il a servi de site de recherche pilote pour le stockage à très long terme dans les couches salines, stables depuis 70 millions d'années et considérées comme quasi imperméables. Mais un petit lac d'eau s'est formé et des mesures effectuées dans cette eau ont révélé une contamination au cesium-137. Les autorités de Basse-Saxe ont reconnu en avoir été informées il y a déjà longtemps (alors que Berlin ne savait rien) et affirment qu'il n'y a aucun danger pour la population. Berlin a ordonné la constitution d'un groupe d'experts. Un scandale de fuite radioactive contrarie les plans de Merkel De notre correspondante à Berlin NATHALIE VERSIEUX Liberation.fr: samedi 28 juin 2008 Le gouvernement allemand se serait bien passé
de ce nouveau scandale... En milieu de semaine, l'opinion a appris l'existence
d'une fuite radioactive dans une ancienne mine de sel reconvertie en centre
de stockage à Asse, dans le centre du pays. L'affaire est d'autant
plus sensible qu'Angela Merkel vient tout juste de commencer une offensive
de charme pro-nucléaire auprès d'une opinion particulièrement
rétive. La chancelière allemande attend les élections
de l'automne 2009 pour revenir sur la décision prise par le gouvernement
Schröder de fermer toutes les centrales nucléaires du pays
d'ici à 2020.
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