BRUXELLES (AFP)
Les pays de l'UE ont affiché mercredi leur volonté de récupérer des fonds budgétaires européens existants pour financer le spectaculaire surcoût du projet international de réacteur nucléaire Iter, sans toutefois arrêter une position commune. Le projet Iter, étalé sur 35
ans, est une initiative visant à établir si la fusion nucléaire
peut devenir une importante source d'énergie dans le futur. Il s'agit
de piéger des atomes grâce à de puissants champs magnétiques
pour les chauffer et faire fusionner leurs noyaux.
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La France est particulièrement impliquée puisque le futur réacteur expérimental doit être construit à Cadarache. Pour la ministre française de la Recherche Valérie Pécresse, "c'est un projet crucial pour la recherche mondiale", qui a recueilli "un soutien unanime" des capitales européennes. Mais les Européens doivent "trouver une vraie unanimité pour rassurer nos partenaires", a-t-elle insisté, à l'issue de la réunion. "Nos partenaires étrangers ont eux aussi des crédits à engager, l'Europe ne peut pas faire défaut", a ajouté Mme Pécresse. "La piste du redéploiement budgétaire a été privilégiée, avec la possible option d'un prêt complémentaire de la Banque européenne d'investissement" (BEI)", a-t-elle précisé. "Nous avons besoin d'un accord clair (...) sur la part qui sera financée par le budget de l'UE, surtout en ce qui concerne les hausses de coûts jusqu'en 2013", a souligné pour sa part Annette Schavan, ministre allemande à la Recherche. "L'Union européenne a une stratégie de croissance et je trouve qu'un tel projet s'y inscrit formidablement", a-t-elle jugé, tout en réclamant "de la transparence sur la question de savoir pourquoi nous sommes confrontés à une hausse des coûts de 300%". Un groupe de travail spécial a été créé mercredi et doit démarrer ses travaux la semaine prochaine. Avant le débat, la présidence espagnole de l'UE avait indiqué mardi qu'un accord n'était pas encore mûr malgré des progrès. "Il y a une urgence dictée par les délais", mais les Européens doivent aussi "parvenir à un bon équilibre", a commenté Cristina Garmendia, ministre espagnole des Sciences et de l'innovation. Voir: L'Europe peine à mettre le projet Iter sur les rails |