Le centre nucléaire de Cadarache, quels dangers?
Quelles sont les mesures de sécurité existantes?
suite de la réunion publique du 20.11.2009 à La Tour d'Aigues
de: MEDIANE <a-mediane@orange.fr> C'était le thème de la réunion
publique, à l'initiative de Médiane, qui se tenait vendredi
20 novembre à La Tour d'Aigues, avec Michèle Rivasi, scientifique
et députée européenne et Luc Siméon, médecin.
La salle Philibert était bien remplie, environ 150 personnes venues
écouter et poser des questions aux deux intervenants présents.
Un sujet de première importance et de pleine actualité avec
les récents problèmes survenus à Cadarache:
30kg de plutonium en trop dans une installation, 10kg d'uranium enrichi
supérieur à la limite autorisée dans une autre...
«Cadarache, quels dangers?»,
une question importante qu'il faut se poser, et mieux se la poser avant
qu'un grave accident ne survienne.
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Au fait, vous connaissez quel son émettra la sirène en cas d'alerte? Et vous avez une radio qui marche avec des piles ? Pour continuer à recevoir des nouvelles au cas ou l'accident entraîne une panne de courant. Mais c'est vrai, il y a les fameux comprimés d'iode que les pouvoirs publics sont sensés avoir distribué aux populations résidant dans ce petit périmètre. (Si vous habitez plus loin, vous pouvez tenter d'aller dans une pharmacie de ce secteur réclamer une boite) Il faut savoir que ce comprimé ne protége que de l'iode radioactif et n'a strictement aucun effet sur la contamination par les nombreux autres éléments radioactifs rejetés (césiums, strontium, etc.,) Et il faut le prendre tout de suite après l'accident. Si c'est comme à l'époque du nuage de Tchernobyl, que nous soyons informé de l'accident plusieurs jours après, cette pilule ne servira absolument à rien. Il est totalement insensé d'avoir placé sur une zone sismique aussi active un si grand nombre d'installations nucléaires et bâtiments d'entreposage de déchets radioactifs. En cas de séisme ou de grave accident, les retombées radioactives et la dissémination de plutonium dans l'atmosphère et les rivières, pourraient transformer pour des centaines, voire milliers d'années, la Provence en zone interdite, vidée de ses habitants. Il est indispensable que soit mis en place une balise atmosphérique dans les environs de Cadarache afin de mesurer la radio-activité ambiante et détecter toute anomalie en temps réel; une balise qui soit gérée par un laboratoire indépendant bien sûr, et non par le CEA. Michèle Rivasi a insisté sur ce point. Appel donc à tous les élus des quatre départements entourant Cadarache. Ces balises existent en Rhône-Alpes mais pas en région P.A.C.A. Toujours en ce qui concerne un contrôle indépendant, Médiane désire acheter un détecteur gamma portatif ou «scintillomètre» (devis 5.318 €) afin de faire diverses mesures dans notre environnement proche. Nous avons obtenu 2.000 € de subvention par le Conseil Régional. Il nous faut trouver le reste du financement. Nous faisons donc appel à tous pour que ce projet puisse voir le jour (chèque à envoyer à l'ordre de Médiane) Il est urgent d'assainir et de dénucléariser le centre de Cadarache tout entier pour le transformer en centre de recherche sur les économies d'énergie et les énergies renouvelables, seules vraies solutions à la crise énergétique et climatique actuelle. Il est urgent que la France sorte du nucléaire avant qu'une catastrophe ne survienne. Les solutions ne manquent pas mais le lobby nucléaire bloque toute évolution vers des énergies plus propres et dilapide des milliards de crédits de recherche. Le recours à l'énergie nucléaire est irresponsable et inacceptable: risques de catastrophe, production de déchets, rejets radioactifs dans l'environnement, prolifération à des fins militaires, et condamnation des générations futures. Le nucléaire dégage aussi du CO2* et ne couvre de toutes façons que 2% de la consommation mondiale d'énergie, une part si faible qu'elle a une influence quasi nulle sur le climat. Comment pouvons nous accepter de vivre ainsi, en terrain miné, avec une cette menace omniprésente? Rien ne justifie une telle prise de risques. Le nucléaire, fission et fusion, est une énergie du passé, une impasse dont il est de toute urgence de sortir. Antoine Calandra, association Médiane Pertuis (84)
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