Avec le programme Green Goal, la Fédération
internationale de football a intégré pour la première
fois des critères écologiques dans l’organisation du mondial
de football, critères qui ont pour finalité la réduction
des gaz à effets de serre (GES). Ce programme n’est pas resté
lettre morte puisque les 12 stades allemands où se dérouleront
les matchs l'ont appliqué dans leurs aménagements. (voir
cependant Foot et prostitution!...)
Le programme Green Goal se concentre sur quatre aspects: l’économie de l’eau et de l’énergie, la gestion des déchets ainsi qu’une optimisation des transports publics. Il ne s’agit plus d’utiliser des gobelets à bière recyclés, mais bien d’un programme aussi étoffé que dense: récupération de l’eau de pluie pour l’arrosage des terrains et l’utilisation des toilettes publiques, panneaux solaires pour l’alimentation en électricité, utilisation du "recycling-beton" soit la réutilisation de restes de béton de construction, achat de chaises de stade de deuxième main afin d’éviter d’utiliser de nouveaux matériaux plastiques, construction d’une toiture utilisant à son maximum la lumière naturelle, ou encore la réorganisation du système de transport publique pour faciliter l'accès aux stades, pour ne citer que quelques exemples. Le concept fut mis sur pied par l’Öko-Institut, un institut de recherches et de conseils sur l’écologie et le développement durable basé à Fribourg, dans la forêt noire. Il s’agit pour la Fédération internationale de football, qui a fait appel aux services de l’institut, de faire mieux que les jeux olympiques de Sydney, qui avaient déjà vu la prise en compte de critères écologiques dans l’organisation des jeux. L’institut a calculé qu’environ 100.000 tonnes de gaz à effets de serre seront émises pendant le mondial, en grande partie due aux transports automobiles. Le but du programme est de compenser l’augmentation drastique des émissions de GES pendant le mondial par une gestion écologique des stades. A la grande satisfaction des responsables de l’Öko-Institut, les communes et autres organisateurs ont bien tenu compte des critères écologiques – et en ont tiré des conclusions positives. "La protection de l’environnement se répercute sur les coûts de manière positive. La rentabilité financière et la protection de l’environnement ne sont plus de vieux rivaux," déclare, dans un communiqué, le Ministre bavarois de l’environnement Werner Schnappauf, du parti conservateur CSU. Selon les calculs de l’institut, le stade de Nuremberg, qui se trouve dans le Land de Bavière, a pu réduire sa consommation totale d’eau de 10.000 m3, la consommation d’eau potable ayant elle baissé de 50%. |
Mais aux dires de l’institut, la gestion écologique
des stades ne suffira pas à compenser les 100.000 tonnes de GES
émis dans l’atmosphère. Aussi a-t-elle également prévu
des programmes de financement pour la protection du climat dans les pays
en voie de développement, en l’occurrence en Inde et en Afrique
du sud. Car, selon l’institut "l’application de programmes pour la protection
du climat est indépendante du lieu. Peu importe que des GES soient
émis à Dortmund ou à New Delhi." Coût de
l’opération: 1,3 million € pour une diminution de 30.000 tonnes
de GES. C’est ainsi par exemple que les femmes de la région de Tamil
Nadu dans l’est de l’inde pourront cuisiner au gaz bio, une alternative
au bois et au kérosène (dont on se sert pour alimenter le
feu), qui provoque des gaz nocifs pour la santé et l’environnement.
Les grands événements sportifs sont très polluants
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