La glace qui recouvre l'Océan
Arctique pourrait complètement disparaître durant l'été
d'ici à 2040, selon une étude à paraître mardi
dans le magazine américain Geophysical Research Letters.
Si les émissions de gaz à effet de serre continuent de se développer au rythme actuel, la banquise qui recouvre l'Océan glacial Arctique pourrait connaître des périodes de stabilité suivies par une brusque fonte des glaces. Selon des travaux de chercheurs du Centre national pour la recherche atmosphérique (NCAR), de l'université de Washington et de l'université McGill (Québec), en 2040 seulement une petite portion de la glace pérenne arctique se maintiendrait sur la côte nord du Groenland et du Canada durant les mois d'été. |
"Nous avons déjà été
témoins de disparition importante de glace dans l'Arctique mais
nos travaux suggèrent que la fonte qui se produira dans les prochaines
décennies sera plus catastrophique que ce que nous avons connue
jusqu'à présent", a indiqué Marika Holland, une
scientifique du NCAR qui a conduit les travaux des chercheurs.
Cette fonte brutale devrait avoir un impact profond sur le réchauffement global de la planète, ont mis en garde les scientifiques. La fonte des glaces devrait avoir de graves conséquences sur l'équilibre écologique de la région et pour l'habitat de certaines espèces, comme l'ours polaire qui a besoin d'une banquise pour survivre et chasser ses proies. |
Avec une canicule en juillet et trois
mois d'automne d'une douceur record, l'année 2006 se place au second
rang des années les plus chaudes "probablement depuis plusieurs
décennies", selon Météo-France.
Selon son bilan annuel arrêté au 20 décembre, la température depuis le 1er janvier s'avère supérieure de 1,2°C à la moyenne (calculée sur les années 1971-2000), ce qui en fait l'année la plus chaude derrière 2003 et devant 2002 et 2000. Sauf froids intenses d'ici à la fin du mois qui feraient plonger la moyenne. L'épisode caniculaire du mois de juillet a été marqué par des anomalies de 4 à 5°C supérieures à la normale sur l'ensemble du territoire, suivies après un mois d'août remarquablement frais par un automne au zénith avec un thermomètre accroché à 2,9°C au-dessus des normales saisonnières et même 3,3°C pour le mois d'octobre. Il s'agit là d'un record absolu depuis 1950, année depuis laquelle Météo France dispose de données complètes et comparables pour l'ensemble du territoire grâce à ses 22 stations métropolitaines, explique Michel Schneider, ingénieur de la direction Climatologie de Météo-France et auteur du bilan annuel. "Nous avons des relevés de températures en amont et même des séries combinées pour certaines villes comme Paris (1873), Marseille ou Lyon (1820). Mais rien au plan national avant 1950", indique-t-il, en admettant cependant qu'il s'agit "sans doute de l'automne le plus chaud depuis plusieurs décennies". |
Le même phénomène a d'ailleurs été
observé partout en Europe.
Après un premier trimestre froid, durant lequel le mercure a plongé de 0,5 à -1,1°C sous la norme, dès avril la température moyenne a été supérieure d'un degré aux normales, relève Michel Schneider. "En juin, elle la dépassaient de 2°C et en juillet de 4,2°C", ajoute-t-il. La prudence scientifique lui interdit d'y voir une manifestation du changement climatique. "Une année exceptionnelle ne peut être attribuée directement au phénomène. En revanche, la multiplication de ce type d'anomalies sur de longues périodes est bien due au réchauffement de la planète", assure-t-il. Par ailleurs, après une intense sécheresse au cours du deuxième trimestre 2005, toujours préoccupante en janvier-février 2006 malgré deux épisodes de neige frappants - notamment fin janvier sur la moitié sud avec 68 cm à Millau et 33 cm à Albi -, le mois de mars a enregistré des précipitations "deux à trois fois supérieures à la normale". Des records ont été battus ou approchés en Poitou-Charentes, Limousin, nord-Aquitaine, Bourgogne, Franche-Comté et même Midi-Pyrénées. Selon une évaluation établie par Météo France autour du 20 novembre, précise M. Schneider, les seules zones encore déficitaires en pluies se situent essentiellement dans le sud du pays, particulièrement le long de la Méditerranée en Languedoc-Roussillon et sur la Côte d'Azur. |
Le climat en attente à Nairobi
REUTERS. Ben sourit d'un air gêné. Il démarre son taxi et s'engouffre dans les embouteillages quotidiens de Nairobi. Une file de deux kilomètres devant lui. Le réchauffement climatique? Il sait que la fumée qui sort de sa vieille guimbarde, qui serait interdite de circulation dans les «pays du Nord» et rachetée pour une bouchée de pain en Afrique, pollue l'atmosphère. Une conférence sur l'effet de serre? Ici? Chez lui à Nairobi? Non, il n'était pas au courant. Les médias kenyans se montrent plus préoccupés par les démêlés de la fédération de football ou les déchirures politiques à l'approche de l'élection présidentielle de 2007 que par les aléas des températures mondiales. «Sensibilisation». «Pole, pole! [«doucement, doucement!», en swahili]», s'écrit une responsable d'ONG qui participe à la conférence internationale sur le réchauffement climatique qui se tient à une quinzaine de kilomètres du centre-ville, dans le compound («résidence») des Nations unies, quartier de Gigiri. «La sensibilisation commence à faire son effet. Auparavant, les gens en Afrique pensaient que les inondations et la sécheresse étaient des punitions de Dieu. Aujourd'hui, ils savent que cela est dû au changement de climat.» La conférence, qui accueille 6.000 participants, a été ouverte hier par le vice-président kenyan Moody Awori, qui a répété que les «économies subsahariennes sont les plus touchées par l'effet de serre». Plus de 70% de la population africaine vit dans les campagnes et dépend d'une agriculture faiblement irriguée dont les niveaux de production résultent entièrement des caprices du ciel. |
La température en Afrique a augmenté
de 0,7°C en un siècle et pourrait augmenter de 6°C d'ici
à 2100, selon les prévisions les plus pessimistes du groupe
intergouvernemental sur l'étude du climat créé en
1992. L'année 2005 a été l'année la plus chaude
depuis 12.000 ans. «Le changement climatique a le potentiel de
saper et même de défaire les améliorations des conditions
de vie des Africains», alerte un communiqué du WWF, le
fonds mondial pour la nature.
Les cris d'indignation se font donc écho si ce n'est concurrence à Nairobi pour cette douzième conférence sur le changement climatique depuis les accords de Rio signés en 1992 et qui réunit 189 des 192 Etats des Nations unies. En parallèle, se déroule la deuxième rencontre des négociations sur le protocole de Kyoto, effectif depuis février 2005, que ni les Etats-Unis, ni l'Australie n'ont ratifié. Engagements concrets. Au-delà des déclarations attendues teintées de mauvaise conscience sur les dangers que l'homme fait courir à lui-même, il s'agit d'aboutir à une série d'engagements concrets qui risquent d'être arrachés au forceps. Notamment, la question du fonds d'adaptation, financé par les pays du nord, qui permet aux pays dits en développement de financer des projets agricoles, d'irrigation, de travaux ou de transports publics en cohérence avec les effets du réchauffement de la planète. Qui va payer quoi? Qui le contrôlera? Il s'agit également d'amender la liste des pays soumis aux réductions d'émissions de CO2 pour convaincre deux nouveaux gros pollueurs, la Chine et l'Inde, d'en faire partie. A partir du 1er janvier 2013, l'après-Kyoto reste suspendu à la position des Etats-Unis et donc à l'élection présidentielle de novembre 2008. D'ici là, en l'absence du premier pollueur mondial, seules des questions techniques, sans portée politique à long terme, pourront être débattues. |
12 thèmes:
Développement urbain durable Croissance urbaine et développement durable Bilan écologique des villes et qualité d’ambiance des espaces urbains Qualité sociale des quartiers Impact environnemental Efficacité énergétique Gestion de l’eau Préservation de l’environnement et des ressources Confort Confort hygrothermique Confort visuel Confort acoustique Santé Conditions sanitaires des espaces Qualité de l’air intérieur Qualité de l’eau |
50 stratégies de conception:
La ville durable (4) Choix du site et analyse du site (2) Conception urbaine des espaces extérieurs (8) Espaces verts et paysage (3) Conception bioclimatique des bâtiments (5) Energies nouvelles et renouvelables, et systèmes innovants (7) Organisation interne des bâtiments (4) Enveloppe (5) Systèmes énergétiques performants (4) Technologies de l’eau (2) Qualité de l’air intérieur (1) Produits et matériaux (3) Chantier (1) Déchets d’activité (1) |
Le Brésil consomme en moyenne
100 millions de lampes fluorescentes par an.
Considérées comme des déchets tres toxiques, 94% sont jetées sans traitement particulier, ce qui entraîne la pollution par des métaux lourds des nappes phréatiques et de l'air. Pour remédier à ce problème, la société Tramppo Recicla Lampadas, implantée au CIETEC (Centre Incubateur d'Entreprises Technologiques) à l'USP (Université de Sao Paulo) a mis en place un système pour recycler plus de 98% des composants des tubes. Le procédé consiste à séparer, par le vide associé à des températures élevées, les différents composants des lampes: le mercure, le cuivre, le verre, l'aluminium et les poudres fluorescentes. Gilvan Xavier Araujo, directeur de la société, explique que l'extraction du mercure anéantit les effets toxiques de la lampe et permet de recycler les autres éléments. Une fois les composants séparés, Tramppo revend la matière première a l'industrie. |
Ce système résulte d'un programme de recherche soutenu
par la FAPESP (Fondation de Soutien à la Recherche de l'Etat de
Sao Paulo) dans le cadre du Programme PIPE (Innovation Technologique dans
les Petites Entreprises).
L'ingenieur chimiste Mme Atsuko Kumagai Nakazone insiste sur le fait que la réutilisation du mercure représente pour le Brésil une économie importante, ce produit étant importé. Cette solution écologique a gagné le certificat du Programme "New Ventures Brasil" dans la catégorie de "société modèle de développement durable". Ce prix est une Initiative du WRI (Institut Mondial des Ressources) représenté au Brésil par le Programme New Ventures Brazil à la FGV (Fondation Getulio Vargas) à Sao Paulo pour favoriser le développement de sociétés respectueuses de l'environnement. Pour en savoir plus, contacts: http://www.agencia.fapesp.br/boletim_dentro.php?id=5656 http://www.tramppo.com.br Source: Agencia FAPESP - 21/06/2006 |
Les avions échappent
toujours au principe du pollueur-payeur grâce à leur exemption
des taxes sur le carburant et parce qu'ils n'entrent pas dans le
cadre du protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet
de serre. Mais la pression augmente sur l'industrie aéronautique
pour qu'elle revoie ses pratiques. Des turbulences sont à prévoir.
"Jusqu'à l'année dernière, il n'y avait que les scientifiques et les écologistes pour s'intéresser aux changements climatiques – et les quelques hommes politiques alertés par ceux-ci. Mais depuis l'ouragan Katrina, quelque chose semble avoir changé, particulièrement aux Etats-Unis. Personne ne sait si la catastrophe était liée au réchauffement de la planète. Mais, pour la première fois, des électeurs d'habitude moins verdoyants et des grandes entreprises ont eu une idée précise de ce que représentent ces ‘événements climatiques extrêmes' dont les scientifiques prédisent la multiplication", écrit l'hebdomadaire britannique The Economist. Connu pour ses positions libérales, il milite dans cet éditorial pour une action des gouvernements du monde entier pour réduire les émissions de dioxyde de carbone par l'aviation civile. "Jusqu'à présent, la lutte politique contre le réchauffement climatique s'en est prise à deux gros pollueurs, les usines et les voitures. Une bataille aérienne est désormais engagée", note l'hebdomadaire. Il rappelle qu'en juillet le Parlement européen votera une proposition visant à plafonner les émissions de CO2 pour tous les avions au départ des aéroports européens et à autoriser les compagnies aériennes à échanger leur éventuel surplus de ‘crédits de pollution' sur le ‘marché européen du carbone' (ou Système d'échange de quotas d'émissions ou système ETS). Créé en mars 2005, ce dispositif permet aux industries d'acheter et de vendre des droits à émettre du gaz carbonique. Il a été mis sur pied en Europe pour répondre aux objectifs du protocole de Kyoto. Selon The Economist, la proposition qui sera votée en juillet par le Parlement européen aura des répercussions à l'échelle mondiale sur une industrie déjà mise à mal par la menace terroriste, les risques sanitaires et la montée des prix du carburant. "D'une certaine manière, que les écolos s'en prennent à l'aviation ne va pas de soi. Elle ne produit que 3% des émissions de gaz carbonique dues à l'action humaine. Comparativement, les transports à la surface de la Terre sont responsables de 22% de ces émissions. Pourtant, cibler l'aviation tombe sous le sens. Elle ne paie pas de taxe sur le carburant pour les vols internationaux et échappe au principe du pollueur-payeur. |
Ses émissions sont particulièrement dangereuses, elles
produisent de l'ozone, un puissant agent de l'effet de serre. Et la consommation
d'énergie par l'aviation civile croît à un rythme beaucoup
plus rapide que n'importe quelle autre industrie pollueuse", poursuit
l'Economist dans son éditorial.
Le principal frein à l'adoption d'une telle initiative pourrait à nouveau venir d'une différence de point de vue entre Américains et Européens. "Les priorités environnementales varient d'une région à une autre – ajoutant au défi posé aux constructeurs et transporteurs aériens. ‘Le bruit est le problème numéro un aux Etats-Unis', selon Carl Burleson, le directeur de l'environnement au sein de l'administration américaine de l'aviation (FAA). ‘Les gaz à effet de serre sont un enjeu européen, pas américain', dit-il", rapporte l'International Herald Tribune, quotidien américain édité à Paris. Pourtant, "partout dans le monde, les transporteurs aériens cherchent à corriger leur image en matière de protection de l'environnement. Ils font face à de nombreuses critiques, parfois contradictoires, allant de la pollution sonore au gaspillage de pétrole et de liquide dégivrant dans les aéroports." Cette pression sans cesse grandissante pousse l'industrie aéronautique à prendre plus de précautions. "Par exemple, le nouveau mastodonte de l'air, l'Airbus A380, est l'avion le moins bruyant jamais construit. Airbus a cependant été contraint d'investir 1 milliard € supplémentaire pour redessiner ses moteurs afin de les rendre encore plus silencieux pour prévenir toute nouvelle action légale contre le bruit généré par les avions", signale l'International Herald Tribune. Le directeur général de l'Association internationale du transport aérien, Giovanni Bisignani, cité par le quotidien, note pour sa part que de nouvelles routes vers la Chine, introduites en avril en Europe, épargnent trente minutes de temps de vol aux passagers et plus de 23 millions €, soit 27.000 tonnes de carburant. "Et ce n'est qu'une seule route, nous nous sommes penchés sur 300 d'entre elles l'année dernière", s'est félicité Giovanni Bisignani. Ces efforts seront sans doute insuffisants. Une source d'énergie renouvelable n'est pas encore envisageable pour l'aviation. Le kérosène, un dérivé du pétrole, n'aura guère de concurrents pour faire voler les avions au cours des trente prochaines années, souligne l'International Herald Tribune. |
La première station d'épuration
à membrane a été inaugurée le 19 juin 2006.
Elle traite les eaux usées du site Margaretenhohe dans le nord-est
de Berlin.
Cette station d'épuration utilise un procédé de bioréacteur à membrane (BRM) innovant pour le traitement poussé de l'eau résiduelle urbaine. Ce procédé breveté combine l'élimination biologique poussée du phosphore avec une réduction de l'azote, et fournit une qualité d'effluents supérieure à celle de toutes les technologies conventionnelles utilisées à ce jour pour le traitement décentralisé. Outre la désinfection totale assurée par la membrane de microfiltration, une élimination poussée des nutriments et polluants a été observée, avec des taux d'épuration allant jusqu'à 99% pour le phosphore (<50micro-gP/L) et 95% pour l'azote (<5mgN/L). |
Le fonctionnement et la rentabilité de ce
bioréacteur à membrane vont maintenant être évalués
dans le cadre du projet "ENREM" réalisé par le Centre de
Compétence des Eaux de Berlin, Berliner Wasserbetrieben et
Veolia
Wasser. Ce projet doté de 3,5 millions € est soutenu par
l'Union européenne dans le cadre du programme de recherche "Life".
Pour en savoir plus, contacts:
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L'archipel de Tuvalu est connu, malgré
lui, car parmi les scénarios du réchauffement climatique,
certains prévoient que la montée des eaux recouvrira complètement
les îles. Pourtant, aujourd’hui la dépendance de Tuvalu au
pétrole est quasi totale. Elle représente "presque 100%
des besoins énergétiques du pays dont près de 40%
pour le transport maritime de personnes et de marchandises et plus de 40%
pour l’électricité et la cuisine" rappelle Fanny Héros,
chargée de mission de l’association Alofa Tuvalu, créée
en février 2005 afin de sauvegarder la culture, la population et
la terre de Tuvalu de la submersion. Les inondations des grandes marées,
les remontées d’eau de mer dans les sols favorisent l’abandon des
cultures et le recours à l’importation. "Cela se répercute
par une hausse du prix de la nourriture importée, en général
très chère (40% plus élevée qu’à Fidji),
ce qui entraîne un appauvrissement du bol alimentaire des tuvaléens
et se traduit, par exemple, par une augmentation des cas de diabète"
poursuit Fanny Héros.
"Small is beautiful": 10 ans pour atteindre l’autosuffisance énergétique
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Ce centre de démonstration et de formation aux énergies
renouvelables, dont la construction est programmée sur 2 ans et
demi, sera "très orienté biomasse, avec la mise en place
de deux biodigesteurs méthanisant les déjections porcine
et humaine," détaille Fanny Héros. "Une unité de production
de biocarburant, obtenu à partir d’huile de noix de coco, est également
prévue." 2 hectares de cocotiers satisferaient les besoins en diesel
des bateaux de l’école et de 20 % du générateur
électrique local. Des containers et compacteurs de déchets
sont aussi prévus en complément.
Le vent bien sûr n’est pas oublié, même si aucune étude n’a évalué le potentiel éolien des îlots de Tuvalu. Des mesures préliminaires, d’un an, sont envisagées ainsi que l’installation d’une éolienne à pales horizontales, de type Windside. Cette éolienne de l’extrême fonctionne à vents très faibles et très violents, générant près de 50% d’électricité en plus. Un " show-room " du développement durable en zone Pacifique?
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La température de la planète
risque de croître de plus de 3°C au cours des décennies
à venir compte tenu des projections optimistes d'émissions
de gaz à effet de serre, a prévenu vendredi le conseiller
scientifique du gouvernement britannique.
"L'augmentation de la température pourrait bien être supérieure à 3°C" si l'on tient compte des projections optimistes des émissions de dioxyde de carbone, a affirmé vendredi le professeur David King, qui publie un rapport intitulé "Eviter un changement climatique dangereux". "Nous parlons ici de quelque chose qui va jouer sur des décennies, nous parlons de 100 ans ou à peu près", a-t-il précisé. "Ce sera un défi majeur pour les pays en voie de développement." |
Le professeur King estime qu'une telle augmentation
de la température exposerait à la famine jusqu'à 400
millions de personnes dans le monde et entre 1,2 et 3 milliards de personnes
souffriraient d'un accès insuffisant à l'eau.
Il assure également qu'une telle augmentation provoquerait une chute de la production de céréales dans le monde de l'ordre de 20 à 400 millions de tonnes. Ces prédictions s'appuient sur des émissions de l'ordre "de 500 parties par million (ppm) dans l'atmosphère (soit) probablement ce que nous pouvons réaliser de mieux à travers un accord global", a-t-il précisé sur la BBC. Selon lui, ce niveau d'émissions est deux fois celui de l'ère pré-industrielle. Le gouvernement britannique et l'Union européenne se sont donnés pour objectif à long terme de limiter à 2°C l'augmentation de la température de la planète par rapport aux niveaux de l'époque. |
La plupart des climatologues estiment
que le réchauffement climatique entraînera une élévation
du niveau des océans d'ici à la fin du siècle. Mais
nul n'est capable d'évaluer avec précision l'ampleur de cette
hausse, bien qu'un consensus s'établisse actuellement autour de
60 à 80 cm, un chiffre dû pour l'essentiel à la dilatation
des eaux.
Mais, dans deux articles de la revue Science du 24 mars, des chercheurs américains proposent une vision bien plus alarmiste. Selon eux, l'élévation des océans pourrait atteindre plusieurs mètres d'ici à 2100. Dans un premier article, Bette Otto-Bliesner (National Center for Atmospheric Research) et ses collègues ont reproduit, avec un modèle, les conditions climatiques de la dernière période interglaciaire (entre - 130.000 et - 116.000 ans), pendant laquelle la température de l'Arctique avait augmenté de 3°C. Cette hausse avait des causes astronomiques : la Terre était plus inclinée sur son axe qu'aujourd'hui et le rayonnement solaire frappait davantage les hautes latitudes. Cela a eu pour effet de faire fondre les glaces du Groenland et d'une partie de l'Antarctique et d'élever le niveau des océans de 2,2 à 3,4 mètres en trois mille ans. |
S'inspirant de ces données, et utilisant
le même modèle, Jonathan Overpeck (université de l'Arizona
à Tucson) fait une projection pour les 130 prochaines années.
Dans un second article, il en déduit qu'à la fin du siècle, la fonte des glaces du Groenland et de l'Antarctique ouest pourrait être beaucoup plus importante et plus rapide qu'on ne le pense habituellement. L'étude sur la période interglaciaire est jugée intéressante par Valérie Masson-Delmotte (laboratoire des sciences du climat et de l'environnement à Gif-sur-Yvette), quoique trop peu confortée, selon elle, par des données de terrain. L'extrapolation au futur lui paraît en revanche peu argumentée, ressemblant davantage à "un bulletin d'opinion". Car, explique la chercheuse, "la montée des eaux il y a 120.000 ans s'est effectuée pendant trois millénaires. Et il reste encore beaucoup d'incertitudes concernant le comportement des glaciers arctiques et antarctiques côtiers face au réchauffement, qui reste difficile à modéliser". Christiane Galus
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GENEVE - Le glacier suisse d'Altesch,
le plus grand d'Europe, a reculé de 66 mètres l'an dernier
du fait du réchauffement climatique, selon une étude rendue
publique mercredi.
Le recul observé sur le plus grand glacier alpin est le deuxième en amplitude sur les 91 sites étudiés par la commission de glaciologie de l'Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT). Il est conforme à l'évolution observée au cours des années précédentes du fait du réchauffement planétaire, a indiqué le professeur Andreas Bauder, l'un des responsables de l'étude. Quatre-vingt-quatre glaciers sur 91 ont reculé l'an dernier, seuls sept ayant conservé la même longueur. La fonte la plus spectaculaire a été constatée sur le glacier de Trift, qui a reculé de 216 mètres. Cette diminution rapide s'explique par le fait que le glacier est entouré d'un lac qui accélère sa fonte. |
Le glacier se trouve désormais entièrement
hors du lac, ce qui devrait ralentir son recul à l'avenir, a expliqué
le professeur Bauder à l'AFP.
Il est difficile de prévoir à quel vitesse la fonte des glaciers va se poursuivre dans les années qui viennent car ce phénomène dépend non seulement du réchauffement climatique - relativement prévisible - mais aussi des précipitations, beaucoup plus aléatoires, a-t-il ajouté. Outre la longueur des glaciers, la SCNAT a également étudié la variation de l'épaisseur de trois autres montagnes de glace (Basodino, Gries et Silvretta) et a établi qu'elle avait reculé dans des proportions comprises entre 0,7 et 1,7 mètre. La Suisse recense au total plus de 1.800 glaciers. Selon une étude publiée en 2004 par l'Université de Zurich, les glaciers suisses ont perdu près du cinquième de leur surface en quinze ans. |
Les projets d'écoquartier fleurissent
en France et en Europe.
Rappelons qu'un des écoquartiers les plus connus est sans doute le quartier Vauban de Fribourg-en-Brisgau ( Allemagne) (http://www.vauban.de/ et http://www.vauban.de/info/abstract.html). La communauté urbaine de Lille, présidée par Pierre Mauroy, doit cette année choisir un quartier à des fins de réhabilitation selon les critères de développement durable. Une première en France pour un ensemble de plus de 10.000 habitants. |
Ce morceau de ville intégrera tous les principes
de développement durable, qu’il s’agisse d’urbanisme, de déplacements
ou d’économie d’énergie, dans un cadre de vie agréable.
Reste sans doute à sensibiliser, convaincre et mobiliser la population,
source de réussite pour cet ambitieux projet.
L’éco quartier est également un concept intéressant d’un point de vue marketing, et permet d’associer l’image du développement durable à la marque territoriale (Ville) porteuse du projet. Une communication publique adaptée permet d'en tirer des retombées immédiates et durables. |
AFP [10 janvier]
PARIS (AFP) - Les climatologues français associés au groupe international d'experts de l'Onu, qui doit publier en 2007 un rapport sur le réchauffement de la planète, jugent nécessaire d'adopter une échelle ouverte pour l'augmentation des températures d'ici 2100. Le 4e et prochain rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur le réchauffement climatique (Giec, IPCC en anglais) sera remis début février 2007 et son contenu voté en assemblée générale. Sa préparation a généré un large ensemble d'études, en partie déjà publiées. "Ces études confirment que l'augmentation des températures (par rapport à 1990) sera d'au moins 2°C. Mais il devient difficile de fixer une maximale, car il existe un risque que la hausse soit bien supérieure aux 6° retenus jusqu'à présent", a indiqué à l'AFP Hervé Le Treut, climatologue français du CNRS et de l'Institut Pierre Simon-Laplace notamment. Le précédent rapport du Giec, qui réunit les travaux de plus de 2.000 experts du monde entier, date de 2001: il prévoyait une augmentation moyenne des températures de la planète de 1,4°C à 5,8°C par rapport à l'année 1990, selon les scénarios d'émission des gaz à effet de serre. Faute de stabiliser ces émissions, dont l'augmentation est liée à l'utilisation des énergies fossiles en grande quantité (pétrole, gaz, charbon), le thermomètre grimpera d'au moins deux degrés et éventuellement de bien d'avantage, s'accordent les experts. Le réchauffement est particulièrement marqué depuis 1975, la décennie 1990 a été la plus chaude du dernier millénaire et l'année 2005 la deuxième année la plus chaude après 1998. |
"Nous devons envisager la possibilité
que la hausse moyenne des températures excède les +6°C,
en raison du grand nombre de facteurs amplificateurs possibles", a
estimé Hervé Le Treut.
"En 1998, la température a été extrêmement élevée en raison d'un phénomène El Nino très puissant. Mais depuis, le système a pratiquement rattrappé le niveau de 1998 qui nous paraissait pourtant extraordinaire", a-t-il expliqué. M. Le Treut a fait valoir que depuis la publication du premier rapport du Giec en 1990 (le 2ème date de 1995), les prévisions n'avaient pas changé sur le fond. "Elles ont juste été affinées et consolidées", a-t-il souligné. Le rapport du Giec en 1990 avait servi de base scientifique pour convaincre les Etats d'adopter la Convention des Nations unies sur le changement climatique, deux ans plus tard lors du sommet de Rio. Les travaux des climatologues établissent désormais un lien clair entre réchauffement climatique et augmentation des émissions de gaz à effet de serre d'origine anthropique (dues à l'homme). "Tout au long des 5.000 dernières années, le climat a varié avec des fluctuations de quelques dixièmes de degrés", a rappelé Hervé Le Treut, ajoutant que "cinq à six degrés, c'est ce qui nous sépare de l'ère glaciaire". Mais tout autant que l'amplitude du réchauffement, sa vitesse d'évolution est problématique car elle défie les capacités d'adaptation des écosystèmes et menace la biodiversité, a souligné l'expert. |
AFP [10 janvier]
PARIS (AFP) - Piégées dans de minuscules cages de cristal d'eau, de colossales quantités de méthane reposent au fond des mers ou dans les sols gelés du grand Nord. Certains y voient le futur Eldorado énergétique de la planète. Pour d'autres, c'est une bombe à retardement qui pourrait emballer le réchauffement climatique au-delà de tout contrôle. Le phénomène est connu depuis longtemps des pétroliers et des chimistes. Sous forte pression et à basses températures, se forment naturellement des hydrates de gaz: des structures cristallines à base d'eau, stables, stockant du méthane, le gaz qui compose majoritairement le gaz naturel domestique. "S'agit-il d'une réserve d'énergie sur laquelle on peut compter ou de la science-fiction?", s'interroge Jacqueline Lecourtier, directeur scientifique de l'Institut français du pétrole. "Aujourd'hui encore, l'incertitude est terrible sur le montant des réserves d'hydrates de gaz". Ces derniers pourraient receler 10.000 milliards de tonnes de carbone, un chiffre souvent mentionné, soit le double de tous les gisements de charbon, de gaz et de pétrole, en exploitation ou non sur la planète. Pour plus de 90%, les hydrates gisent en mer, à faible profondeur (de 100 à 500 mètres) sous le plateau continental. Dans le Golfe du Mexique, la glace affleure même, formant une vaste "patinoire" d'hydrates sur le fond de la mer. Mais on trouve aussi des hydrates dans les sols gelés, le permafrost. Les cristaux de glace d'hydrates, que l'on appelle des clathrates, sont particulièrement efficaces pour stocker le méthane. "Un glaçon de 1 cm3 va libérer 164 cm3 de gaz", souligne Jean-Luc Charlou, géochimiste à l'Ifremer. "Approchez une allumette et vous allez voir votre glaçon brûler". |
"Aujourd'hui, grâce à la recherche
sismique, on sait très bien détecter les hydrates. La difficulté
est d'évaluer leur densité dans la roche", résume
Salvador Rodriguez, spécialiste de la sismique à l'IFP.
Aucun pétrolier ne prendra le risque d'extraire des gaz diffus sous les fonds marins. La difficulté est donc de déterminer où les hydrates sont suffisamment concentrés pour qu'ils soient exploitables de manière économique. Une première expérience a été tentée avec succès sur le site de Mallik, dans l'extrême-nord du Canada. "Les coûts de production sont prohibitifs", relève Mme Lecourtier. Mais cela a prouvé que c'était possible: un verrou technologique a sauté... Les Japonais, dont le pays est privé de pétrole, semblent les plus avancés, d'autant que leurs eaux territoriales semblent riches en hydrates de gaz. Mais les scientifiques s'inquiètent aussi de la présence d'hydrates dans le permafrost, qui pourraient agir comme une bombe à retardement pour notre climat, en réchauffement rapide. Un dégel des sols glacés libèrerait d'énorme quantités de méthane, qui est 20 fois plus "efficace" que le gaz carbonique en termes d'effet de serre. Or, il y a 3.000 fois plus de méthane contenu dans les hydrates que dans l'atmosphère. "Un déstockage massif d'hydrates de méthane pourrait dégager l'équivalent carbone de ce que dégage aujourd'hui l'usage du charbon", affirme Jean-Marc Jancovici, un consultant sur les problématiques de climat et d'énergie. Or, relève le climatologue Hervé Le Treut, l'un des experts qui planchent sur le réchauffement de la planète pour l'Onu, "les hydrates de méthane ne sont pas pour l'instant intégrés dans les modèles climatiques" qui prédisent pourtant déjà un avenir sombre à notre planète. |
Si l'on en croit l'index environnemental
de 2006, une étude comparative annuelle réalisée par
les universités américaines de Yale et Columbia, la Belgique
serait le plus grand pollueur parmi les pays d'Europe recensés.
Au niveau mondial, elle est néanmoins classée 39ème.
Selon l'index établi pour 2006 par les universités de Yale et Columbia, la Nouvelle-Zélande, la Finlande et la Suède sont les pays les moins pollueurs parmi les 134 nations examinées par les chercheurs américains. Ils estiment que ces trois pays prennent davantage de mesures pour lutter contre la pollution et investissent des fonds plus importants dans la protection de l'environnement que le reste des états. Le Tchad et le Niger se classent par contre bons derniers en matière environnementale. Index modifié
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Cette année, la Belgique se classe 39ème
sur 134 pays. C'est nettement mieux qu'en 2005, mais le pays se retrouve
tout de même derrière la Pologne, la Russie et les Etats-Unis
en matière de protection de l'environnement.
Ce qui en fait le plus grand pollueur des 24 pays européens recensés, et un mauvais élève comparé aux Pays-Bas - voisin possédant une situation comparable -, qui se classe 27ème. Qualité de l'eau et biodiversité
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AFP [26 janvier]
Carte des prévisions d'évolution des températures moyennes de 2000 à 2099 © AFP/Infographie GENEVE - La descente aux enfers du thermomètre,
observée en Europe de l'est, est parfaitement compatible avec le
réchauffement global de la planète, selon des experts interviewés
en marge d'un colloque sur le changement climatique à Genève.
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"Il n'exclut nullement les fluctuations de très
court terme, à l'échelle locale ou même d'un continent.
Même dans un climat très chaud, une semaine ou deux d'air
polaire seront toujours possibles".
D'une manière générale, note M. Béniston, il ne faut pas confondre météo et climat. La météorologie s'intéresse uniquement à l'évolution de l'atmosphère sur quelques jours et à un endroit donné. La climatologie passe au crible les évolutions du passé et anticipe celles à venir, à une toute autre échelle temporelle (année, dizaine d'année, siècle voire millénaire) et spatiale (ensemble du globe, continent). Elle n'examine pas seulement les paramètres de l'atmosphère étudiés en météo (pluies, précipitations notamment) mais aussi la composition de l'atmosphère, la végétation terrestre et les océans. Elle étudie surtout les interactions entre ces différents éléments de la "machine climatique". Au delà des caprices quasi-quotidiens de la météo, il y a la "variabilité naturelle du climat", affectant toute une région sur une échelle de temps allant de quelques semaines à quelques siècles. Le changement des saisons en fait partie. Pour le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), le Français Michel Jarraud, l'hiver glacial que connaissent la Russie et l'Europe de l'est pourrait ressortir de la variabilité naturelle du climat. "Il est impossible pour l'instant de l'attribuer au changement climatique". Ce dernier phénomène se traduit par un réchauffement moyen de l'atmosphère, lié au rejet de gaz à effet de serre comme le CO2 par les activités humaines, rappelle le responsable de l'OMM. Le réchauffement moyen a atteint 0,6 degré en un siècle à l'échelle mondiale, "un chiffre relativement faible par rapport à la variabilité naturelle du climat qui peut atteindre plusieurs degrés d'un hiver à l'autre". Il n'en a pas moins déjà eu des conséquences très sensibles comme la hausse du niveau de la mer et le recul des glaciers, souligne M. Jarraud. Le colloque de Genève, qui dure jusqu'à vendredi, est organisé par la Fondation européenne pour le développement durable des régions (FEDRE), une ONG suisse financée notamment par le Conseil de l'Europe et l'ONU. |
"Prenez cinq personnes au hasard
dans la rue, il y a toutes les chances pour qu'elles sachent que le réchauffement
climatique est provoqué par des émissions de dioxyde de carbone
(CO2). Demandez à cinq autres personnes si elles connaissent
les émissions d'azote, il y a de fortes chances qu'elles restent
sans voix", raconte l'hebdomadaire britannique New Scientist. Pour
un nombre croissant de scientifiques, cependant, l'azote résultant
d'activités humaines est un péril que nous ignorons. Et si
nous continuons ainsi, insistent-ils, les conséquences seront bien
pires que le simple réchauffement planétaire. La santé
de l'homme, la biodiversité, la couche d'ozone et le climat seront
affectés. Et, si nous pensions qu'il était difficile de résoudre
le problème de la couche d'ozone, celui qui nous attend avec l'azote
est bien plus pernicieux. "Les conséquences des émissions
d'azote d'origine humaine sont alarmantes, car le lien avec la santé
de l'homme est avéré, lien que nous n'avons pas avec le CO2",
explique Elizabeth Holland, du Centre national de recherche sur l'atmosphère
(INCAR) de Boulder, dans le Colorado.
"En présentant le CO2 comme le coupable du réchauffement mondial, on a laissé passer inaperçu le problème de l'azote", continue le New Scientist. Sans doute est-ce dû au fait que son histoire chimique est souvent plus compliquée. "A l'état de gaz, l'azote est stable et peu réactif. |
Mais, s'il est oxydé ou réduit, l'azote donne des
molécules, dont les plus connues sont les oxydes d'azote, qui peuvent
avoir une multitude d'effets sur l'écosystème terrestre,
sur les fonds marins et sur la santé humaine", confirme James
Galloway, le directeur de l'International Nitrogen Initiative (INI), basée
à l'université de Charlottesville, en Virginie. Pour arrêter
le processus, il faut ramener l'azote contenu dans ces molécules
à l'état quasi inerte. En outre, à l'échelle
mondiale, l'agriculture en rejette cinq fois plus que l'industrie énergétique.
Or, très peu de gouvernements sont prêts à demander
à leurs fermiers de réduire leur consommation d'engrais.
"Il y a bien une solution radicale au problème soulevé par la présence d'azote réactif, mais elle ne va pas faire plaisir. Il s'agit de renoncer purement et simplement à notre société de consommation", avance Brian Moss, professeur de botanique à l'université de Liverpool. "Cela ne se fera pas volontairement, mais on y sera forcé sous les effets combinés des changements climatiques, de la fin du pétrole, de la démographie galopante, du problème des réfugiés économiques et environnementaux. Si vous avez aujourd'hui moins de 30 ans, et peut-être même moins de 40 ans, je pense que vous devez vous préparer à traverser des moments difficiles", conclut Brian Moss. http://www.newscientist.com/ article.ns?id=mg18925351.500&print=true |
Gaz à effet de serre 21 fois
plus puissant que le CO2, le méthane présent dans
l'atmosphère provient principalement de sources biologiques de types
marais, rizières, digestion des ruminants du fait de bactérie
dites « méthanogènes » vivant dans des milieux
pauvres en oxygène. C'est du moins ce que pensait la communauté
scientifique avant la découverte d'une équipe de l'Institut
Max Planck en Allemagne menée par Franck Keppler.
Publiée dans la revue Nature n° 439, leur étude a mis en évidence la production de méthane par les plantes même dans un milieu riche en oxygène. Les chercheurs ont mené plusieurs expériences, dans un air privé de méthane ou encore en stérilisant les plantes pour être sûrs qu'il n'y avait pas de bactéries, afin de conforter leurs résultats. Ils ont travaillé au préalable sur des débris de plantes puis sur des plantes entières. Les expériences menées sur des plantes vivantes ont révélé que les émissions de méthane augmentaient avec la température et l'ensoleillement. Mais les chercheurs ne savent pas encore par quels mécanismes le méthane est produit. |
Cependant l'équipe de Franck Keppler a estimé
que les plantes vivantes émettraient 62 à 236 millions de
tonnes de méthane par an et de 1 à 7 millions de tonnes par
an pour la litière végétale.
Cette découverte, qui bouleverse à la fois la connaissance des végétaux et du cycle du méthane risque d'entraîner une remise en question des modèles atmosphériques actuels. La concentration en méthane dans l'atmosphère a augmenté de 150% depuis le 18ème siècle. Les causes de cette augmentation ne sont peut-être pas celles que l'on croyait. Les conclusions de Keppler pourraient expliquer les concentrations de méthane observées par satellite au-dessus des forêts tropicales. Si ces résultats sont confirmés, les analyses climatologiques devront prendre en compte cette nouvelle source de méthane et l'intégrer dans les modèles climatiques, ce qui pourrait modifier les conclusions sur l'évolution du climat passée et actuelle. L'hypothèse consistant à utiliser les végétaux comme «puits de carbone» par le phénomène de photosynthèse pourrait être remis en cause. Les émissions de méthane pourraient contrecarrer les gains de carbone. |
Plus de bennes bloquant les rues, plus
de poubelles malodorantes dans les halls d'immeubles, mais un système
souterrain d'aspiration des ordures automatisé, inodore et invisible.
Une société suédoise, Envac, installée à
Stockholm, développe un système de collecte des déchets
ménagers particulièrement écologique.
Son procédé sous vide est entièrement clos: les déchets sont triés par les habitants et déposés dans des bornes discrètes, installées près des immeubles ou sur la voie publique, différenciées selon les déchets (organiques, carton et résiduels). Les sacs, momentanément stockés dans des cuves, sont aspirés à la vitesse de 70 km/h dans des conduites souterraines jusqu'à une station de collecte qui, si elle est enterrée, rend celle-ci invisible. Les sacs y sont séparés de l'air porteur, et les poubelles tombent dans des compacteurs qui les compressent à l'intérieur de conteneurs hermétiquement clos et différenciés, que viennent récupérer les sociétés de traitement spécialisées. Puis l'air porteur est filtré avant d'être relâché dans l'atmosphère. Cette collecte entièrement automatisée est contrôlée par informatique. Implanté en Suède et dans les pays du Nord depuis environ trente ans, ce procédé destiné aux collectivités ou aux grandes unités comme les centres hospitaliers a conquis l'Espagne. Barcelone, la capitale catalane, s'est équipée pour les Jeux olympiques de 1992. Aux 47.000 appartements raccordés doivent s'en ajouter 120.000. Soit, au total, 400.000 habitants concernés. Commerces, bureaux et restaurants se sont aussi connectés dans douze quartiers, neufs ou anciens, dont les fameux Ramblas. |
LA FRANCE IMPERMÉABLE
L'exemple barcelonais a fait tâche d'huile en Espagne. La plupart des grandes villes, Bilbao, la banlieue madrilène, Valence, Séville ou encore Carthagène ont adopté le système suédois. L'Asie, depuis l'apparition du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), est également intéressée pour limiter les risques sanitaires. Qingdao, le site des épreuves de voile des JO chinois de 2008, Yongin City, la banlieue de Séoul en Corée du Sud, des pôles d'activité à Singapour et Hongkong ou encore l'aéroport de Kuala Lumpur sont déjà équipés. A Taïwan, c'est l'immeuble le plus haut du monde, la tour Taïpeh 101, culminant à 508 mètres, qui a adopté la collecte sous vide pour traiter les 6 tonnes de déchets par jour générés par ses 10.000 employés. Au total, Envac est présente dans trente pays. Malgré ce succès, la France reste encore totalement imperméable à cette technologie. Envac, implantée depuis un an à Lyon, attend le résultat de plusieurs appels d'offres lancés, notamment par Narbonne ou Boulogne-Billancourt. Mais les élus français semblent réticents face au coût initial de l'installation (2 à 3.000 € par appartement). Pour Yannick Geugnon, le représentant d'Envac en France, "l'argument financier n'est pas pertinent car il s'agit d'un transfert de charge. La collectivité gagne en exploitation ce qu'elle investit en équipement. De plus, le coût de l'installation doit être partagé entre le promoteur et la collectivité". |
LEMONDE.FR | 31.12.05
Les prix du pétrole se sont stabilisés, vendredi 30 décembre, après deux jours de gains importants, clôturant l'année 2005 en hausse de plus de 40%. A New York, le baril de "light sweet crude" pour livraison en février grappillait 8 cents à 60,40 dollars vers 17 h 15 (18 h 15 à Paris), un niveau 44% plus élevé qu'au premier jour de l'année. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord prenait 13 cents à 58,20 dollars sur l'échéance de février, en hausse de 49% par rapport au 3 janvier. Les marchés pétroliers étaient très volatils vendredi car les volumes d'échanges extrêmement limités amplifiaient les mouvements, et les fonds d'investissement procédaient à des opérations de dernière minute avant la fin d'année."Les deux marchés (à New York et à Londres) sont bien partis pour finir l'année 40% plus haut qu'à la fin de l'année 2004", ont souligné pour leur part les analystes de la maison de courtage Sucden. |
PÉNURIE DE CARBURANT EN 2006?
Les prix de l'or noir ont battu record après record en 2005, dopés par des craintes de pénurie de l'offre accentuées par la saison des ouragans la plus intense jamais enregistrée dans l'Atlantique. Les cours ont bondi de 70% entre janvier et août, pour culminer à 70,85 dollars à New York et 68,89 dollars à Londres le 30 août, un jour après le passage dévastateur du cyclone Katrina dans le golfe du Mexique. Mis à part les stocks de brut, toutes les réserves des Etats-Unis – fioul de chauffage, gaz naturel, essence – sont ressorties en baisse, tandis que la demande pétrolière américaine est apparue très vive. "Cela risque de faire pression sur les stocks d'essence qui sont déjà bien en dessous de leur niveau de l'an passé", ont remarqué les analystes de Sucden. Alors que les stocks de brut et de fioul de chauffage restent bien au-dessus de leur niveau de 2004, les stocks d'essence sont de 13 millions de barils inférieurs, et ils reculent alors qu'ils sont censés se reconstituer à cette époque de l'année. Le marché commence donc déjà à redouter une pénurie de carburant en 2006. Ainsi selon Phil Flynn, analyste d'Alaron Trading, en 2006, "ce sera l'essence et non le fioul de chauffage qui alimentera les inquiétudes". |