SYDNEY - Une expérience australienne
sur les OGM, les organismes génétiquement modifiés,
a dû être interrompue après dix ans de recherche. Les
mulots qui se nourrissaient de petits pois résistants aux insectes
ont développé des maladies des poumons.
Les résultats de la recherche ont été publiés cette semaine dans le "Journal of Agricultural and Food Chemistry". Ils expliquent que la maladie dont souffrent les cobayes proviendrait d'une modification structurelle de la protéine introduite dans le petit pois pour les rendre résistants aux larves. "La réaction des souris à la protéine pourrait préfigurer des atteintes à la santé humaine", a expliqué à la chaîne de télévision ABC Thomas Higgins, chercheur au CSIRO, le plus grand organisme de recherche publique du pays. |
L'institut souhaitait protéger les plantations
de pois contre un insecte ravageur, le Bruchus pisorum. Contrairement aux
petits pois, les haricots ne sont pas affectés par cet insecte.
Aussi les chercheurs ont-ils utilisé un gêne de ce légume
pour améliorer la résistance au bruchum pisorum des pois.
Au terme de l'expérience, ces derniers montraient une résistance
de 100%.
Parallèlement à la dissémination en plein champ, une étude de risques, portant notamment sur l'alimentation des souris, a été menée. Les cobayes nourris avec des haricots ou des pois non génétiquement modifiés n'ont pas montré de réaction immunitaire. En revanche, les animaux dont l'alimentation consistait en pois génétiquement modifiés ont développé une inflammation des poumons et une augmentation des anticorps dans le sérum sanguin. Selon le CSIRO, la réaction s'explique par le processus de transformation que subit le gêne de haricot pour rendre le pois insensible aux insectes. |
Le 28 décembre, les incinérateurs
d'ordures ménagères ont basculé dans une nouvelle
ère. Toutes les usines doivent désormais respecter une directive
européenne du 4 décembre 2000, qui renforce les mesures de
sécurité dans les installations et instaure des valeurs limites
d'émissions polluantes, notamment pour les métaux lourds
et la dioxine. Pour cette dernière, la norme sera de 0,1 nanogramme
par mètre cube de fumée (ce qui a longtemps été
le seuil de détection de ces molécules). Aucune limite n'existait
auparavant en France.
Ces nouvelles normes devront assurer "une meilleure protection de l'environnement et de la santé", selon le ministère de l'écologie. Les émissions de dioxine par les incinérateurs devraient être divisées par dix en 2006 par rapport à leur niveau de 2004. Cette famille de molécules a été au coeur d'une série de scandales, dont le plus retentissant fut celui de l'incinérateur de Gilly-sur-Isère, près d'Albertville en Savoie, arrêté en 2001 après des analyses affichant des taux d'émission dépassant jusqu'à 750 fois la norme européenne. Une instruction judiciaire pour "risques causés à autrui" est en cours dans cette affaire, où 240 riverains se sont constitués partie civile. Autour des incinérateurs, des particules de poussière chargées de dioxine proviennent des fumées issues de la combustion. Elles se déposent sur les sols, sont consommées par les animaux d'élevage, et s'accumulent dans les produits laitiers et les graisses animales, contaminant les hommes par la voie alimentaire. Si le caractère cancérigène de la dioxine est reconnu par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la communauté scientifique ne s'accorde pas sur les conséquences d'une exposition prolongée à de faibles doses. En France, plusieurs études épidémiologiques ont été lancées autour d'usines d'incinération, dont les résultats sont attendus en 2006 et 2007. Pourtant, peu d'usines d'incinération ont devancé l'appel de la mise aux normes. Sur quelque 130 sites en fonctionnement, seules six installations récentes remplissaient déjà les obligations requises par la directive européenne. Toutes les autres ont été contraintes d'effectuer des travaux. Ces derniers ont souvent eu lieu au cours de ces six derniers mois, les exploitants ayant attendu la dernière limite pour se lancer, bien que la directive européenne concernée ait été transcrite en droit français par un arrêté du 20 septembre 2002. Le coût total de la mise aux normes est estimé à 750 millions €. "TRÈS FORTE PRESSION"
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Quatre incinérateurs non conformes ont obtenu
des dérogations: dans le cas d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine)
et de Sarcelles (Val-d'Oise), il s'agit de préserver l'approvisionnement
en chauffage urbain fourni par les usines. A Pithiviers (Loiret) et Colmar
(Haut-Rhin), les rejets atmosphériques sont conformes aux normes,
mais certaines installations manquent dans les usines. Un seul incinérateur
est en infraction: celui de Poitiers (Vienne). Mme Olin s'est rendue sur
place, mercredi 28 décembre, et a demandé au préfet
de prendre les mesures nécessaires à sa fermeture.
Les améliorations du parc suffiront-elles à convaincre les populations concernées d'accueillir les usines nécessaires pour éliminer leurs déchets? Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), "les niveaux de risques associés aux installations respectant les normes désormais en vigueur apparaissent très faibles". Cependant, les craintes liées aux pollutions et les nuisances associées aux transports des déchets entraînent de fortes oppositions à la création de nouvelles usines. Les associations de défense de l'environnement et de la santé continuent à contester la technique. "Les normes européennes ne sont qu'un compromis entre la faisabilité technique de la mesure et les impératifs économiques, affirme Roger Beaufort, du Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid). Protéger efficacement la santé et l'environnement nécessiterait zéro rejet." Les limites de concentration par mètre cube "ne tiennent pas compte du fait que les polluants sont bioaccumulables", ajoute M. Beaufort. L'association conteste, en outre, les modalités de contrôle des émissions de dioxine. Ces derniers vont avoir lieu deux fois par an au lieu d'une, l'exploitant étant prévenu de la visite. Ainsi, ces contrôles porteront sur une période de 16 heures, sur 7 500 heures de fonctionnement par an en moyenne. "Le parc d'incinérateurs est enfin aux normes, mais l'exploitation doit être rigoureuse pour atteindre l'objectif et limiter les pollutions, explique Marc Cheverry, chef du département gestion optimisée des déchets à l'Ademe. Les collectivités locales devront se montrer extrêmement vigilantes vis-à-vis des exploitants." Les solutions alternatives à l'incinération sont mises en avant. A l'heure actuelle, la proportion de déchets incinérés est de 42%, celle du stockage en décharge de 40%, et celle du recyclage de 18%. "Le taux moyen de recyclage des pays européens tourne autour de 30%, nous devons pouvoir y arriver, notamment en agissant sur les déchets organiques et ceux des entreprises, affirme M. Cheverry. Le problème no 1 reste d'arrêter l'augmentation continue de la production d'ordures ménagères." Cette dernière a doublé en quarante ans, et continue à croître de 1% par an. Chaque personne produit aujourd'hui en moyenne 360 kilogrammes de déchets par an. |
L'affiche clouée sur le
poteau dit de ne pas jeter d'ordures. Dommage qu'il s'agisse d'un terrain
vague, près du stade, qui va être utilisé bientôt
comme décharge pour les débris lors du creusement des tunnels
de la ligne du TGV Lyon-Turin. Ici à Almese, l'un des premiers villages
en remontant le val de Suse, on est immédiatement au coeur du problème.
"Notre montagne contient de l'amiante. En quelle quantité, nous ne le savons pas, mais il y en a. C'est même écrit dans les cartes géologiques et une étude de l'université de Sienne en a trouvé en superficie, qui sait en profondeur!", s'exclame Ivana Galiano, membre du comité anti-TGV. Un tunnel de service doit être creusé à proximité et les détritus seront stockés à moins de 200 mètres de l'endroit où les gamins du village viennent jouer. "Qui peut nous assurer que les poussières mortelles, même à petites doses, de l'amiante, ne s'échapperont pas?", se demande-t-elle. La présence d'amiante et d'uranium à l'état naturel dans les montagnes de la vallée revient dans tous les discours. On se dit inquiet de passer les vingt prochaines années avec des millions de mètres cubes de matériaux dangereux qui circuleront dans les parages. Cette inquiétude a été au centre de la manifestation nationale du samedi 17 décembre à Turin. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé pour faire connaître les raisons de leur opposition à la ligne à grande vitesse. Ainsi, dans les permanences anti-TGV, le long de la vallée, on balaie d'un geste de la main l'accusation de défendre le pré carré. "Nous, les gens de la vallée, nous avons déjà donné. Chez nous passent deux routes nationales, une autoroute, une ligne électrique à haute tension et une ligne ferroviaire, s'écrie Silvio. Il y en a assez d'être traité d'égoïstes." |
Simplement, les opposants ne voient pas l'utilité de rajouter
une deuxième ligne ferroviaire alors qu'il suffirait de renforcer
celle existante, utilisée aujourd'hui à 40% de ses capacités.
"En deux ans et avec un coût dix fois inférieur à celui de ce tunnel absurde, on multiplierait par trois les camions et les marchandises transportés", estime un manifestant. Il rejette l'argument selon lequel les poids lourds qui font la route aujourd'hui seront transportés par voie ferroviaire. "Qui nous dit que dans vingt ans les camionneurs choisiront le fret? Fera-t-on une loi pour les obliger?" UNE NOUVELLE ÉTUDE
Salvatore Aloïse
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BRASILIA (AFP) - Une superficie totale
de 18.900 km2 de forêt amazonienne a encore été
déboisée de juillet 2004 à août 2005 mais ce
chiffre représente une réduction de 30% par rapport à
la zone dévastée au cours de la période précédente,
a indiqué lundi le gouvernement brésilien.
"Ce résultat témoigne des efforts réalisés par l'ensemble des ministères du gouvernement", s'est félicité la ministre de l'Environnement, Marina Silva, en présentant les résultats annuels. "Notre grand défi est de combiner les contrôles de la déforestation avec les plans de développement soutenu pour les communautés locales", a souligné Mme Silva. Entre juillet 2003 et août 2004, les déboisements en Amazonie brésilienne avaient atteint 27.200 km2, une surface presque équivalente à un pays de la taille de la Belgique. Ce chiffre, en hausse de 6% sur 2002, représentait la pire déforestation depuis 1995 (29.050 km2). Les déboisements ont notamment reculé entre 2004 et 2005 dans la région qui longe la route BR163 reliant Belem, la capitale de l'Etat amazonien du Para, à Brasilia. En revanche, dans le sud-est du Para et le sud de l'Amazonas, Etat voisin, les déboisements ont augmenté, a indiqué Gilberto Camara, président de l'Institut National de recherches spatiales (INPE) qui effectue les relevés. |
"Nous ne pouvons nous réjouir des résultats
de 2004-2005 qui sont encore élevés, mais c'est un pas dans
la bonne direction", a déclaré à l'AFP le responsable
de Greenpeace pour l'Amazonie, Paulo Adario.
D'après lui, "il est encore trop tôt" pour dire si cette réduction des déboisements "est une tendance" qui se maintiendra au cours des prochaines années. Il a estimé que plusieurs facteurs avaient contribué à cette baisse: la chute des prix internationaux du soja (planté sur de vastes zones de forêt depuis quelques années), l'action massive du gouvernement pour surveiller la BR163 après l'assassinat en février dernier de la missionnaire américaine Dorothy Stang dans une zone de conflits agraires dans le Para et une opération policière de grande envergure contre les exploitants forestiers illégaux en juin. Adario relève que ces actions ont été efficaces mais "qu'elles ne sont pas permanentes". Le gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva a lancé en mars 2004 un Plan d'Action pour freiner la déforestation. |
Les principaux fabricants de papiers
hygiéniques, mouchoirs, essuie-tout et serviettes de table n’offrent
pas assez de produits recyclés aux consommateurs européens
et devraient être davantage responsables dans leur approvisionnement
en bois, selon une nouvelle étude du WWF. L’organisation de protection
de la nature et de l’environnement estime que cela contribue à dilapider
les ressources forestières, à un moment où les forêts
du globe sont particulièrement menacées.
L’étude a analysé les pratiques des cinq plus grands fabricants de papiers jetables en Europe – Procter et Gamble, SCA, Kimberly Clark, Metsa Tissue, et Georgia Pacific. Ensemble, ces firmes couvrent environ 70% du marché européen. Les résultats montrent que la grande majorité des produits qu’elles vendent aux ménages du Vieux Contient ne contiennent que des quantités négligeables de fibres recyclées. Cela signifie que des fibres vierges, de première qualité, sont extraites directement de forêts naturelles et de plantations du monde entier (Amérique latine, Canada, États-Unis, Afrique du Sud, Russie, Asie et Europe) pour finir dans la poubelle ou les toilettes sans que le consommateur ne soit conscient de ce gaspillage, explique le WWF. L’industrie du papier ménager en Europe vaut 8,5 milliards € et représente 26% de la consommation mondiale de ces articles de la vie quotidienne. Chaque européen en utilise en moyenne 13 kilos par année, l’équivalent de quelque 22 milliards de rouleaux de papier de toilette. “Chaque jour, ce sont près de 270’000 arbres qui passent à l’égout ou dans le vide-ordures. Un tel bradage des forêts est à la fois absurde et inutile,” affirme Duncan Pollard, directeur du programme forestier européen du WWF. “Les fabricants doivent absolument recourir aux fibres recyclées pour produire du papier jetable, ce qui permettra de réduire le nombre d’arbres coupés à ces fins.” Le papier de toilette et les serviettes mis à disposition dans les bureaux, les écoles et les hôtels sont généralement fabriqués à partir de fibres recyclées. Selon le WWF, il n’y a donc aucune raison de faire une différence pour les mêmes articles vendus dans les supermarchés. Mais les fabricants prétendent que les détaillants demandent surtout des produits non recyclés car cela correspond au choix des consommateurs, ajoute l’organisation de protection de la nature et l’environnement. |
“Les consommateurs ignorent que, en allant aux
toilettes, ils accentuent sans le vouloir la menace qui pèse sur
les forêts,” ajoute Duncan Pollard. “C’est un mythe que de
croire que les produits recyclés ne sont pas de bonne qualité.
Après tout, les gens les utilisent régulièrement en
dehors de leur maison.”
Selon le WWF, les compagnies doivent aussi mieux informer les consommateurs sur la part exacte des fibres recyclées contenues dans leur papier ménager. Les acheteurs ne doivent en effet pas être induits en erreur par des labels du recyclage apposés sur les emballages et qui ne concernent en fait que ces derniers et non le produit lui-même. WWF conseille aux consommateurs de préférer les quelques marques des cinq grands fabricants qui offrent des papiers hygiéniques ou des mouchoirs à base de fibres recyclées, ou d’opter pour d’autres marques moins connues mais qui ont fait du recyclage leur spécialité. Les acheteurs devraient aussi exiger des magasins et supermarchés qu’ils privilégient le papier ménager recyclé dans leur assortiment. L’étude du WWF rappelle par ailleurs que la mauvaise gestion des forêts, l’abattage illégal d’arbres, et les conflits fonciers sont des problèmes courants dans plusieurs des pays d’où proviennent les fibres vierges importées par les cinq compagnies analysées. Ces dernières ont certes fait part de leur intention de mieux surveiller le parcours du bois entre la forêt et le produit fini, mais le rapport souligne que, jusqu’ici, seul SCA Tissue a pris des mesures effectives pour exclure tout bois illégal – ou controversé – de sa chaîne de production. Le WWF a été en contact avec les cinq firmes durant plus d’une année afin d’obtenir des informations jusqu’ici inédites. Les pratiques des compagnies ont été comparées et notées sur la base d’un certain nombre de critères: approvisionnement en bois, taux de recyclage, information au public, transparence par rapport aux performances environnementales (consommation d’eau et d’énergie, émissions toxiques, déchets, etc.). Bien que le WWF ait constaté des progrès au cours des derniers mois, le résultat final de l’analyse montre qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour assurer une utilisation moins gaspilleuse des ressources forestières: SCA Tissue obtient 46% du total des points disponibles, Metsa Tissue 35 pourcent, Georgia Pacific 32 pourcent, Procter et Gamble 26%, et Kimberly Clark 24%. |
À partir de juillet 2006, un
diagnostic de performance énergétique devra être établi
au même titre que le diagnostic amiante, plomb et termites lors de
la vente d'un logement afin de réduire les émissions de CO2
et contribuer aux économies d'énergie.
Au regard de préoccupations liées à la sécurité et à la santé des occupants, un certain nombre d'obligations de diagnostics ont été progressivement instauré : lutte contre les termites, lutte contre le saturnisme dû à la présence de plomb dans les peintures ou encore lutte contre les risques liés à la présence d'amiante. Plus récemment un diagnostic des installations de gaz naturel* et un état des risques naturels ou technologiques ont été instaurés. Le secteur du bâtiment constitue la deuxième source de pollution de dioxyde de carbone (CO2) en France, après les transports. D'après le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (CITEPA), les bâtiments émettent un quart du total des émissions françaises de CO2 (2001) soit la plus grosse partie après le secteur des transports. Selon les statistiques de la Mission Interministérielle à l'Effet de Serre (MIES), les rejets français de gaz à effet de serre se sont envolés depuis 2003 dans l'habitat privé et les bureaux : +7%, contre seulement +1% pour les transports. Transposant en droit national, une directive européenne, l'article 41 de la récente loi de simplification du droit établit un diagnostic immobilier de performance énergétique. Cette loi imposera à partir du 1er juillet 2006 qu'un diagnostic de performance énergétique soit annexé à toute vente immobilière. Par la suite, et à compter du 1er juillet 2007, c'est à tout contrat de location aux frais du bailleur qu'il faudra le joindre. Ce diagnostic est un document qui comprend la quantité d'énergie effectivement consommée ou estimée pour une utilisation standardisée du bâtiment ou de la partie de bâtiment ainsi qu'une classification en fonction de valeurs de référence afin que les consommateurs puissent comparer et évaluer sa performance énergétique. Il devra être accompagné de recommandations destinées à améliorer la performance énergétique, permettant ainsi, en cas de travaux ou de remplacement d'équipements, d'optimiser les interventions pour maîtriser la consommation énergétique et contribuer ainsi simultanément à réduire les charges pour les occupants et limiter les émissions de gaz à effet de serre. Il devra être établi depuis moins de 10 ans. |
Toutefois, le diagnostic n'aura qu'une valeur informative.
À la différence d'autres diagnostics, comme le diagnostic
termites ou le diagnostic plomb, l'acquéreur ou le locataire ne
pourra s'en prévaloir à l'encontre du propriétaire.
Il devra être établi par un professionnel-personne physique ou morale- satisfaisant à des critères de compétences et dont les activités doivent être couvertes par une assurance contre les conséquences de sa responsabilité professionnelle. Ce professionnel ne doit avoir aucun lien de nature à porter atteinte à son indépendance, ni avec le ou les propriétaires ou leurs mandataires qui font appel à lui, ni avec une entreprise susceptible d'effectuer les travaux sur les ouvrages, installations ou équipements pour lesquels il réalise le diagnostic. Les différents états, constats ou diagnostics que doit produire le propriétaire d'un bien immobilier à usage d'habitation lors de sa vente à un acquéreur non professionnel, sont rassemblés dans un document unique appelé « diagnostic technique ». Il regroupera ainsi à compter du 1er juillet 2006 les documents suivants : 1) L'état mentionnant la présence ou l'absence de matériaux ou produits contenant de l'amiante. 2) Le constat de risque d'exposition au plomb. 3) L'état parasitaire relatif aux termites et autres insectes xylophages (termites). 4) Un état de l'installation de gaz en vue d'évaluer les risques pouvant porter atteinte à la sécurité des personnes, lorsque cette installation a été réalisée depuis plus de quinze ans. 5) L'état des risques naturels et technologiques. 6) Le diagnostic relatif à la performance énergétique. Certains états devront être joints aux nouveaux contrats de locations : le constat de risque d'exposition au plomb (à partir d'août 2008), l'état des risques naturels et technologiques (dès la parution des textes d'application de la loi risque), le diagnostic relatif à la performance énergétique (à partir de juillet 2007). C.SEGHIER * Article 17 de la loi relative aux marchés du gaz et de l'électricité et au service public de l'énergie |
Problèmes respiratoires ou cardiovasculaires
pour cause de la canicule, malnutrition liée à la sécheresse
ou aux inondations, transmission des maladies infectieuses, etc. Les effets
potentiels du climat sur la santé humaine sont nombreux. L'Organisation
mondiale de la santé (OMS) a ainsi récemment estimé
que les changements climatiques de ces 30 dernières années
sont déjà responsables de plus de 150 000 décès
par an.
Aujourd'hui, un rapport paru dans la revue Nature enfonce le clou: la tendance actuelle au réchauffement contribue bien à augmenter la morbidité et la mortalité dans de nombreuses régions du monde. Et étant donné l'augmentation des températures globales prévue d'ici la fin du siècle par les climatologues (de 1,4 à 5,8°C), les risques sanitaires dus aux fluctuations climatiques sont amenés à poser de plus en plus problème.
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Se basant sur l'analyse d'études scientifiques, les chercheurs
de l'Université du Wisconsin à Madison et de l'OMS révèlent
que les zones les plus vulnérables sont souvent les plus pauvres
et les moins émettrices de gaz à effet de serre, à
l'origine du réchauffement climatique. C'est notamment le cas de
l'Afrique, en particulier sub-saharienne, ainsi que des régions
côtières du Pacifique sud et de l'Océan Indien.
Paradoxalement, les nations les plus polluantes (comme les Etats-Unis qui n'ont toujours pas ratifié le Protocole de Kyoto et l'Europe) sont encore relativement épargnées. A quelques jours de la prochaine conférence des Nations Unies sur le climat (du 28 novembre au 9 décembre à Montréal), de telles données soulignent, pour les auteurs du rapport, l'obligation morale qu'ont les pays dont les émissions par habitant sont les plus importantes de mener une politique volontariste de lutte contre le réchauffement et de réduction de son impact sur la santé. Carte des émissions de CO2 |
L'immense parc Al-Azhar au Caire se
trouve sur le site d'un ancien dépotoir
Au Caire, en Égypte, la transformation d'un ancien dépotoir en un immense parc — le parc Al-Azhar — a insufflé une nouvelle vie dans le quartier voisin, Darb al-Ahmar, l'un des plus peuplés et des plus pauvres de la partie historique de la ville. Le parc Al-Azhar est la pierre angulaire d'une initiative majeure de revitalisation culturelle et économique du vieux Caire entreprise par le Réseau de développement Aga Khan (AKDN) (en anglais seulement). L'objectif visé? Créer un « poumon vert » et une aire de paix dans l'une des villes les plus congestionnées du monde. Le parc donne maintenant lieu à des activités de loisir et de détente dans le coeur historique du Caire et favorise le développement social et économique de Darb al-Ahmar. À l'étape de la planification, on a demandé aux résidents du quartier de participer aux activités. Le Réseau AKDN a ensuite dressé un plan d'aménagement urbain qui comprenait non seulement la restauration de monuments historiques, mais aussi des programmes innovateurs à l'intention des résidents, notamment dans les domaines du microcrédit, de la santé et des services sociaux. Pour mettre ce plan en application, le Réseau AKDN a collaboré avec la Fondation Aga Khan Canada dans le cadre d'un programme de cinq ans financé par l'ACDI sur le développement des petites entreprises. On a ainsi permis à la population locale de profiter des nouveaux débouchés créés par la construction du parc, la conservation des monuments historiques et l'expansion du tourisme. Grâce au soutien offert par l'ACDI et la Fondation Aga Khan Canada, de jeunes entrepreneurs, comme ces fabricants de meubles à Darb-al-Ahmar, ont pu accroître leurs sources de revenu et améliorer les perspectives d'avenir de leur quartier. |
Des maçons, des menuisiers, des plombiers
et des électriciens de Darb al-Ahmar ont alors reçu un soutien
spécialisé afin de perfectionner leurs compétences.
Des professionnels d'autres secteurs, comme la cordonnerie, la fabrication
de meubles et la production d'articles pour les touristes, ont également
profité du programme.
Alors qu'on creusait sur le site d'Al-Azhar, on a découvert une section de 1,5 kilomètre de la muraille Ayyoubide, la frontière longtemps ensevelie du Caire du 12e siècle. D'importants travaux sont maintenant en cours pour la restaurer. Ce trésor d'archéologie a favorisé le retour d'activités anciennes, comme la restauration de fenêtres traditionnelles parées de décorations complexes et la production de carreaux. Dans le cadre du programme, on a également veillé à offrir des activités de formation aux femmes, surtout dans le secteur du tourisme. Des centaines de jeunes femmes et de jeunes hommes ont aussi trouvé un emploi dans le parc Al-Azhar, tant en horticulture qu'au sein des équipes chargées de restaurer la muraille et d'autres monuments de Darb al-Ahmar. Tous ces travaux ont pour but d'améliorer la qualité de vie dans ce quartier du Caire, en tissant des liens entre son riche héritage culturel et les exigences du monde moderne. Ce faisant, le Réseau AKDN a démontré qu'un patrimoine culturel ne draine pas nécessairement les ressources, souvent restreintes. À l'inverse, il peut favoriser l'essor social et économique d'une communauté. Les efforts se poursuivent, et le Réseau AKDN se réjouit des réalisations accomplies à ce jour. Le parc Al-Azhar et les monuments culturels nouvellement restaurés alentour ont fait de ce lieu historique une importante destination touristique ainsi qu'un carrefour social et économique majeur. |
WASHINGTON (AFP) - Septembre a été
le mois le plus chaud jamais enregistré sur la planète depuis
que les températures sont prélevées scientifiquement
en 1880, a indiqué vendredi le Centre national océanique
et atmosphérique américain (NOAA).
La température moyenne était de 0,63 degré Celsius (1,13 degré Fahrenheit) au-dessus de la moyenne, selon un communiqué du NOAA publié sur son site internet. Il s'agissait du deuxième mois le plus chaud depuis septembre 2003 quand la température moyenne avait été de 0,57 Celsius (1,02 degré Fahrenheit) supérieure à la moyenne. Aux Etats-Unis, septembre 2005 n'a été que le quatrième mois le plus chaud depuis 1880 avec une température moyenne de 1,4 degré Celsius (2,6 degrés Fahrenheit) au-dessus de la moyenne. La Louisiane, frappée par le cyclone Katrina le 29 août, a connu son mois de septembre le plus chaud depuis 111 ans et 27 autres Etats américains ont aussi enregistré des températures moyennes record ce même mois. |
Le 28 septembre, le Centre National américains
sur les neiges et les (NSIDC), avait annoncé une forte réduction
de la calotte glaciaire arctique pendant l'été 2005 et ce
pour le quatrième été consécutif, un phénomène
attribué au réchauffement du climat.
"Etant donné le bas niveau record des glaces cette année à l'approche de la fin septembre, 2005 va presque certainement surpasser 2002 pour la plus faible superficie de glace dans l'Arctique depuis plus d'un siècle", avait alors déclaré Julienne Stroeven, une des scientifiques du NSIDC. Ces observations et mesures sont effectuées à l'aide de satellites de la Nasa, l'agence spatiale américaine. "A ce rythme, l'Arctique n'aura plus de glace pendant la saison d'été bien avant la fin de ce siècle", avait-elle ajouté. |
PARIS - Une nouvelle carte de la pollution des rues de
Paris réalisée à partir des travaux d'Airparif, réseau
de mesure de la qualité de l'air en Ile-de-France, est révélée
par Le Journal du Dimanche, pour lequel "une grande partie des rues et
des boulevards de capitale baigne dans un air trop pollué".
De nouvelles cartes de la pollution doivent être rendues publiques officiellement dans quinze jours, réalisées sur des données 2004, affirme le JDD. Ces cartes dont le journal a synthétisé et publié "la plus significative d'entre elles", permettent, assure le JDD, "de constater que la politique de réduction de la circulation menée depuis 2001 par l'équipe municipale dans la capitale n'a pas été suffisante pour améliorer la situation". La carte détaille rue par rue les niveaux de dioxyde d'azote, "le polluant qui résume le mieux la pollution à tous les coins de rue de la capitale", principalement due à la circulation automobile. |
Selon cette carte, sont notamment très
pollués (plus de 60 microgrammes de dioxyde d'azote par mètre
cube) des axes comme le boulevard périphérique, des sections
de la rue d'Alésia, rue de Vaugirard, rue de Rennes, bd de Sébastopol,
rue de la Chapelle, rue de Bagnolet.
En 1998, une première cartographie avait été réalisée par Airparif, elle avait été révélée en 1999 par le JDD et rendue plus tard publique sur le site internet d'Aiparif. La version définitive de ces nouvelles cartes doit être présentée le 14 octobre au Conseil d'administration de l'organisme, jour de clôture de l'enquête sur le plan de protection de l'atmosphère (PPA) élaboré par la préfecture d'Ile-de-France. Airparif n'avait pu être joint dimanche par l'AFP. Interrogé dimanche par l'AFP, Yves Contassot, adjoint (Verts) à l'environnement à la mairie de Paris, a exprimé sa "surprise" d'avoir "découvert cette carte dans un document sur la santé" et accusé Airparif de "refuser de communiquer les cartes détaillées". |
PARIS (AFP) - L'augmentation de la carte
grise pour les voitures rejetant au moins 200 grammes de CO2
au km, 4x4 notamment, va alimenter le budget de l'Agence de l'environnement
et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), a-t-on appris lundi
au ministère de l'Ecologie.
Le produit de la carte grise était jusqu'à maintenant entièrement perçu par les conseils régionaux, presque tous contrôlés par l'opposition. Le 1er septembre le premier ministre Dominique de Villepin avait annoncé son intention de pénaliser les voitures neuves et d'occasion qui émettent beaucoup de CO2, le principal gaz responsable du réchauffement planétaire. La quasi-totalité des 4x4 et les grosses berlines immatriculées depuis juillet 2004 acquitteront de 2 à 4 euros euros de plus pour leur carte grise. Le produit de cette surtaxe a été chiffré à 15 millions € pour 2006. Il ira entièrement à l'Ademe, établissement public chargé de l'exécution des politiques nationales en matière de changement climatique et de déchets. |
L'ADEME bénéficiera par ailleurs d'une
ressource fiscale de Bercy, la taxe intérieure sur les consommations
de gaz naturel (CICGN), dont le produit est estimé à 170
millions pour 2006.
Victime répétée de l'austérité budgétaire (12% de crédits d'investissement gelés en 2005), l'Agence verra ainsi une fraction de son budget pérennisée. Elle aura en échange moins d'argent de ses tutelles (Ecologie, Industrie et Recherche) pour ses programmes d'investissement et ses dépenses de fonctionnement. Elle recevra 63 millions pour la prévention des risques et de la pollution (contre 233 en 2005), 33 millions au titre d'un programme intitulé "Développement des entreprises" et pour la recherche dans le domaine de l'énergie (contre 46), ainsi que 29 millions pour la recherche sur les risques et pollutions (contre 30). Au total, entre recettes fiscales et dotations ministérielles, ses crédits s'élèveront l'an prochain à 310 millions €, soit pratiquement autant que cette année. L'Agence a peu de ressources propres (6,2 millions en 2005). En 2006, elle pourrait se voir attribuer aussi des crédits pour la recherche sur les véhicules propres mais probablement beaucoup moins qu'en 2005 (40 millions). |
Grâce à un rapport des
Verts, le Parlement européen demande à la Commission et au
Conseil que les énergies renouvelables représentent jusqu’à
25% de la consommation dans l’UE d’ici à 2020
Ce jeudi 29 septembre 2005, le Parlement européen a voté un rapport "historique", adopté avec le soutien d’une très large majorité des Groupes PPE, PSE, Libéraux et GUE, sur les énergies renouvelables. Ce rapport présenté par Claude Turmes (Vice-président du Groupe des Verts/ALE, Luxembourg), invite la Commission et les gouvernements des États-membres à accélérer le développement des énergies renouvelables dans tous les secteurs (électricité, chauffage/réfrigération, transports). "Ce vote arrive à point nommé. Dans un contexte où le prix du pétrole menace de rester très élevé pendant plusieurs mois, et où les premiers effets dévastateurs du réchauffement climatique commencent à se faire sentir, je suis heureux de voir qu’il y ait un tel consensus pour demander à la Commission de proposer des lois nouvelles et fortes dans l’optique de parvenir à un cadre législatif stable d’ici 2020. |
Il existe plus de 21 technologies différentes
pour répondre aux besoins en énergie à partir de sources
d’énergie renouvelable. De plus, le coût de ces énergies
n’a pas cessé de baisser ces dix dernières années.
"Nous avons déjà la technologie et les moyens structurels. Ce qui nous manque, c’est un climat d’investissement stable. C’est ce que les hommes politiques en Europe doivent comprendre." L’industrie européenne des énergies renouvelables fait 15 milliards € de bénéfices et emploie plus de 250.000 personnes. Elle compte parmi les seules industries où l’Europe occupe la première place dans le monde en terme de technologie. Le Parlement européen demande que les énergies renouvelables représentent jusqu’à 25 % de la consommation d’énergie en Europe d’ici à 2020 - contre 10% aujourd’hui. Les énergies renouvelables pourraient devenir la source d’énergie la plus importante en Europe d’ici 2020 avec le gaz et le pétrole. |
WASHINGTON (AFP) - La calotte glaciaire arctique s'est
fortement réduite cette année et ce pour le quatrième
été consécutif, ont indiqué mercredi des scientifiques
américains, selon lesquels ce phénomène, attribué
au réchauffement du climat, va probablement s'accélérer.
"Etant donné le bas niveau record des glaces cette année à l'approche de la fin septembre, 2005 va presque certainement surpasser 2002 pour la plus faible superficie de glace dans l'Arctique depuis plus d'un siècle", a déclaré Julienne Stroeve du Centre National des données sur les neiges et glaces (NSIDC). Ces observations et mesures sont effectuées à l'aide de satellites de la Nasa, l'agence spatiale américaine. "A ce rythme, l'Arctique n'aura plus de glace pendant la saison d'été bien avant la fin de ce siècle", a-t-elle ajouté. La zone gelée de l'océan arctique est normalement réduite à son minimum en septembre, à la fin de la fonte d'été. Le 21 septembre 2005, la banquise n'était que de 5,32 millions de km2, soit la plus faible superficie jamais mesurée par les satellites d'observation, ont précisé les scientifiques dans un communiqué. "Avec quatre années consécutives de faible superficie de la glace arctique, on peut penser avec une assez grande certitude qu'un phénomène de fonte durable est en train de se produire", a expliqué Walt Meier, un autre climatologue du NSIDC. |
"Cela indique clairement (...) qu'il ne s'agit
pas d'une anomalie de courte durée", a-t-il ajouté.
Les experts du NSIDC ont calculé, en intégrant les dernières mesures de septembre 2005, que la calotte glacière de l'Arctique se réduisait de 8% environ tous les dix ans. Ils ont également constaté qu'il y avait eu environ 20% de moins de formation de glace durant l'hiver au cours des quatre dernières années comparativement à la période 1978-2000. Cette réduction de la superficie gelée de l'océan arctique représente approximativement 1,3 million de km2, soit environ l'équivalent de deux fois la France. La disparition grandissante des glaces arctiques correspond à une hausse des températures au cours des dernières décennies, a souligné le NSIDC. La température moyenne à la surface de l'océan arctique était entre janvier et août 2005, de 2 à 3°C plus chaude qu'au cours des cinquante dernières années. Cet été, le passage légendaire du Nord-Ouest dans l'Arctique canadien entre l'Europe et l'Asie était complètement navigable à l'exception d'une bande de 90 Km où flottaient des blocs de glaces. La route du Nord-Est, au nord de la côte sibérienne, était totalement dépourvue de glace du 15 août au 28 septembre, ont aussi relevé les scientifiques du NSIDC. |
AFP [jeudi 25 août 2005]
STOCKHOLM (AFP) - Quelque 2,6 milliards de personnes dans le monde sont dépourvues de toilettes mais le système occidental du tout-à-l'égout n'est pas un modèle à suivre au nom du développement durable, ont soutenu cette semaine des intervenants à la conférence internationale sur l'eau de Stockholm. L'absence de sanitaires a des conséquences désastreuses pour la propagation des maladies: environ 6.000 enfants meurent chaque jour de diarrhées liées au manque d'hygiène, selon les statistiques internationales. "Les excréments tuent. Ils tuent par millions", affirme le Conseil Commun de l'Approvisionnement en Eau et Assainissement (WSSCC), une organisation basée à Genève selon laquelle il s'agit de la plus grande cause d'infections au monde. L'un des Objectifs de Développement du Millénaire (ODM) fixés par l'ONU est de permettre d'ici 2015 à 1,75 milliard de personnes d'avoir accès à des sanitaires privés, soit un effort de 95.000 installations par jour. Les objectifs quantitatifs les plus élevés concernent l'Inde (600 millions de personnes) surtout en zones rurales, la Chine (400 millions) majoritairement pour les zones urbaines et l'Afrique sub-saharienne (350 millions) à la fois pour les villes et les campagnes. Mais le type de toilettes à installer fait débat. Des experts présents à la "Semaine de l'eau" de Stockholm ont expliqué qu'une solution écologique basée sur la séparation de l'urine et des matières fécales, et leur recyclage en tant qu'engrais, est de loin préférable au tout-à-l'égout, tellement commode mais plus cher, plus polluant et grand consommateur d'eau. |
"Sur une année, pour chaque personne,
quelque 400 à 500 litres d'urine et 50 litres de fèces sont
évacuées avec 15.000 litres d'eau pure", selon l'Institut
de l'Environnement de Stockholm (SEI) qui précise qu'à cela
s'ajoute une consommation additionnelle de 15 à 30.000 litres d'eau
par personne pour se laver, laver son linge et faire la cuisine.
Avec le modèle occidental, l'ensemble des eaux usées est traité "en fin de tuyau" par des usines et rejeté dans les milieux aquatiques ou dans les sols. "Les conceptions actuelles du système sanitaire ne sont pas viables ou abordables pour la vaste majorité des gens et elles ne conduisent pas vers une société durable", estime le SEI dans ses documents sur le système sanitaire écologique (ecological sanitation ou "eco-san"). Plus facilement installées dans l'habitat individuel, les toilettes écologiques recueillent séparément les rejets liquides et solides et les stockent pour une utilisation ultérieure comme engrais. Les excréments sont déshydratés par formation de compost avec ajout de matières (cendres, sable, chaux,...etc). De telles toilettes existent déjà sous des formes plus ou moins élaborées au nord du Vietnam, dans la province chinoise du Guangxi, au Guatemala, au Mexique, au Zimbabwe, mais aussi dans des pays riches comme les pays scandinaves, l'Allemagne, ou la Suisse. Mais les faire accepter au plus grand nombre est un vrai défi. Les préjugés sont nombreux, et la gestion individuelle "sèche" des besoins naturels est plus contraignante que leur évacuation par l'eau, a reconnu une experte du SEI, Louise Dellström, interrogée par l'AFP. En Occident "il est difficile de reconnaître que le système actuel n'est pas parfait", a déclaré à l'AFP Bobby Bogdan Mrozowski, un entrepreneur suédois. Directeur de BB Innovation & Co, il a mis au point un système de toilettes recueillant l'urine --"le meilleur engrais" dit-il--, mais évacuant les matières par une chasse d'eau classique, qu'il commercialise en Scandinavie et dans quelques autres pays. |
"La Chine est en pleine expansion,
et son appétit d'énergie est insatiable. Pour les Chinois,
l'air vicié qui surplombe la plus grande partie du pays rappelle
de façon permanente leur dépendance à l'égard
du charbon et d'autres combustibles polluants", commente Nature.
Dans le cadre d'une longue enquête sur la politique énergétique
chinoise, l'hebdomadaire scientifique britannique a pu vérifier
sur place la préoccupante qualité de l'air de Pékin.
C'est que la Chine est, derrière les Etats-Unis, le deuxième
émetteur mondial de gaz à effet de serre, ceux-là
mêmes dont le protocole de Kyoto veut réduire les émissions
à l'échelle mondiale d'ici à 2012.
Avec des taux de croissance éloquents, le développement du géant asiatique laisse son empreinte sur l'ensemble du globe, notamment sur les cours mondiaux des matières premières que la Chine engloutit chaque année. Mais les conséquences environnementales sont tout sauf négligeables, d'autant plus que "les autorités chinoises vont continuer à baser leur politique énergétique sur le charbon", rapporte Nature. L'approvisionnement en houille se fait à un "terrible coût humain" dans des mines locales qui sont "les plus dangereuses au monde". La facture ne se limite pas aux accidents miniers, et le problème de la pollution est devenu une donnée majeure dans la politique de développement chinoise. Néanmoins, Nature souligne que "les dirigeants du pays tablent sur le quadruplement du volume de leur économie d'ici à 2020, ce qui nécessitera au moins le doublement des approvisionnements énergétiques", donc de charbon… "La Chine peut-elle subvenir à ses besoins énergétiques sans polluer son environnement et remplir les poumons de millions de personnes de particules, d'oxydes de soufre et d'azote ?", s'interroge le magazine. La question énergétique chinoise fait aussi l'objet d'un article de la Far Eastern Economic Review. La revue mensuelle de Hong Kong note que "le gouvernement chinois doit soit trouver un moyen de réduire fortement la dépendance au charbon, soit adopter les meilleures technologies disponibles pour améliorer l'efficacité et la protection de l'environnement dans l'extraction et la transformation de ce combustible en énergie. Etant donné les grandes ressources minières du pays, il est plus que probable que le gouvernement choisira la deuxième option", estime la FEER. |
Pékin a bien conscience du problème.
Nature
fait d'ailleurs état des efforts de la Chine en matière de
contrôle de la pollution issue de l'exploitation charbonnière.
Cela passe par le développement de nouvelles technologies, comme
la liquéfaction du charbon ou encore sa conversion en électricité,
gaz ou liquides combustibles suivant une méthode innovante de "polygénération".
Reste que tous ces chantiers ouverts ne sont pas à même de
freiner à court terme les rejets massifs de gaz à effet de
serre. De son côté, la FEER insiste sur le caractère
politique de la question énergétique chinoise. "Si les
dirigeants chinois veulent vraiment changer leur façon de produire
et d'utiliser l'énergie, ils doivent s'y engager politiquement pendant
plusieurs années."
Le paradoxe est que la Chine jouit de ce fait d'une position de force sur la scène diplomatique car une ligne de fracture divise la communauté internationale : celle tracée par le protocole de Kyoto entré en vigueur en février dernier, mais auquel n'adhère pas le plus gros pollueur de la planète, les Etats-Unis. Ainsi, lors du sommet du G8, du 6 au 9 juillet en Ecosse, regroupant les sept pays industrialisés les plus riches, plus la Russie, et dont la Chine ne fait pas partie, "la présidence britannique veut traiter des changements climatiques en nouant des relations avec la Chine plutôt qu'en marquant les désaccords avec les Etats-Unis", note le Financial Time. Selon le quotidien des affaires londonien, la manière dont la Chine va négocier ses faveurs dans le dossier du climat sera déterminante. "Si l'UE obtient le soutien de Pékin, elle reprendra l'initiative sur les politiques de lutte contre les changements climatiques et les Etats-Unis auront beaucoup de mal à bloquer les négociations sur la politique à suivre après 2012. En revanche, si les Etats-Unis convainquent la Chine de ne pas tenir compte du processus de Kyoto, alors celui-ci sera définitivement perdu." |
PARIS (AFP) - La révélation jeudi d'émissions
records de dioxines d'un incinérateur défectueux à
Gien (Loiret), plusieurs mois après les faits, risque de porter
une nouvelle atteinte à l'image des incinérateurs, déjà
dégradée dans l'opinion publique.
Un four de l'incinérateur d'ordures ménagères de Gien a émis 50 grammes de dioxines, un polluant cancérigène, en 5 mois (août 2004 à janvier 2005), soit plus du quart des émissions totales des incinérateurs français l'an dernier. Le bilan des incinérateurs, qui s'était amélioré (100 grammes en 2003 après 210 g en 2002) s'est dégradé fortement en 2004 (170 g), principalement de ce fait. L'affaire remonte à août 2004: le contrôle annuel de l'installation révèle des émissions très anormales (221 nanogrammes par m3, soit 2.000 fois la norme européenne). Le four défectueux n'est fermé que 5 mois plus tard, en janvier 2005. L'exploitant a connaissance tardivement du résultat (octobre) et attend la confirmation d'autres analyses, réalisées en décembre. Un délai bien long, alors que la technologie utilisée (combustion en lit fluidisé) pratiquée dans 4 incinérateurs en France, pose des problèmes. "C'est une technique qui ne marche pas très bien avec les ordures ménagères", selon Hervé Vanlaer, sous-directeur des déchets au ministère de l'Ecologie. Après de nouvelles analyses accablantes, le four est fermé en janvier dernier par arrêté préfectoral. L'information reste circonscrite au niveau local (maires de Gien et Arrabloy, administrations). Les enjeux sont importants: 27 emplois, le traitement des ordures de 130.000 habitants. L'instance de concertation prévue par la loi pour les installations à risque, la Commission locale d'information et de surveillance (CLIS) n'a pas été réunie par le préfet. Une réunion est prévue le 8 juin prochain. |
L'incident a pris une autre ampleur à
cause de la publication en début de semaine sur le site internet
du ministère de l'Ecologie du bilan 2004 des incinérateurs,
où l'accident de Gien apparaît clairement.
L'exploitant (groupe Tiru) et la préfecture ont publié jeudi des communiqués rassurants. Les émissions n'ont eu selon le groupe Tiru "aucun impact sur l'environnement". Selon la préfecture, "à ce jour, les résultats d'analyses de dioxines pratiquées depuis 2004 au sein des élevages laitiers, à proximité du site (rayon de 5 km) sont conformes aux normes sanitaires fixées pour la consommation du lait". La principale source de contamination pour l'homme est alimentaire. En 2001, après des fuites encore plus considérables à l'incinérateur de Gilly-sur-Isère (Savoie), 6.875 animaux avaient été abattus et la vente de lait interdite. Les dioxines peuvent entraîner des perturbations du système immunitaire et nerveux et des troubles de la reproduction. La plus courante, la TCDD, émise notamment par les fumées d'incinérateurs, est cancérigène. Les mesures autour de l'usine ne font pas apparaître de taux anormaux, en dépit des fortes émissions du four. Cet écart s'expliquerait par la forme gazeuse et non sous forme de particules, des dioxines, qui ne sont pas retombées dans l'environnement immédiat mais se sont dispersées dans l'atmosphère. "Cet incident montre que la mise aux normes des incinérateurs est essentielle", a souligné M. Vanlaer. Il estime que 15 à 20% des incinérateurs ne respectent pas à ce jour la norme de 0,1 nanogramme par m3 applicable le 28 décembre prochain. L'installation de Gien "ne sera redémarrée qu'après autorisation de la direction régionale de l'Industrie", a souligné le directeur général du groupe Luc Valaize. "S'il y avait le moindre risque, nous ne poursuivrions pas l'exploitation", précise-t-il. |
AFP [05 juin]
PARIS (AFP) - Pourra-t-on encore respirer dans les villes de 2030, où vivront les deux tiers des habitants de la planète? Pour la Journée mondiale de l'environnement, dimanche, l'ONU a braqué le projecteur sur l'urbanisme et l'aménagement du territoire, clés de la survie écologique de la planète. L'intitulé, "Des villes vertes, un plan pour la planète", va bien au delà des forêts urbaines et des espaces verts, sources d'une meilleure qualité de l'air. Il interpelle gouvernements et élus locaux sur la nécessité d'endiguer l'exode rural et d'organiser la croissance des villes. Plus de 60% de la population mondiale vivra en zone urbaine d'ici à 2030 contre 30% en 1950 et 48% en 2003, rappelle le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) qui organise l'événement (www.wed2005.org). La croissance urbaine sera particulièrement forte dans les pays du Sud, note Michel Hamelin, responsable des relations Nord-Sud à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. En gros, au Sud, note-t-il, "70% des habitants vivent actuellement en milieu rural, 30% en milieu urbain. En 2030 ce sera l'inverse pour les pays émergents, les pays moins avancés suivant un peu plus tard". Avant 2015, estime l'ONU, la planète comptera 23 agglomérations de plus de dix millions d'habitants contre 19 en 2000. 80% de ces immensités bétonnées seront localisées dans les pays en développement comme c'est déjà le cas actuellement. L'envolée des mégalopoles est spectaculaire depuis 1950 où seule New York faisait partie de la catégorie avec 12 millions d'habitants. Au Nord, souligne le PNUE, "l'urbanisation est allée, le plus souvent, de pair avec la croissance économique et l'augmentation du niveau de vie". Mais au Sud, "c'est tout le contraire qui s'est produit, notamment en Afrique où 70% de la population urbaine vit en bidonvilles". |
Le plus souvent, explique M. Hamelin, "l'urbanisation
est subie au lieu d'être gérée". La population
s'agglutine dans des bidonvilles dépourvus de réseaux d'eau,
d'assainissement, de collecte des déchets et de transports publics.
Les problèmes d'environnement deviennent alors insurmontables. Le prix élevé du foncier rend le coût des infrastructures prohibitif, la circulation anarchique aggrave la pollution de l'air et les émissions de CO2, responsables du changement climatique, s'envolent. L'aménagement du territoire et l'intégration de l'écologie dans toutes les politiques sont "la base de toute amélioration", relève l'expert. Il faut en parallèle développer les campagnes et planifier l'arrivée en ville de nouvelles populations. Construire des infrastructures le long desquelles ces populations s'installeront et des logements neufs à faible consommation énergétique. Et aménager les quartiers pour permettre la cohabitation des commerces, des habitations et des activités économiques, seul moyen de réduire la mobilité et de combattre les pollutions multiples qu'elle génère. La Journée mondiale de l'environnement est célébrée le 5 juin depuis 1987. San Francisco héberge les festivités 2005, accueillant des maires des cinq continents pour signer une Déclaration des villes vertes, une charte de bonne conduite écologique à l'échelle municipale. Le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger, républicain d'origine autrichienne en pointe sur l'environnement, a saisi l'occasion dès mercredi pour assigner à l'Etat des objectifs de réduction de gaz à effet de serre. Le président George Bush a rejeté le protocole de Kyoto, un accord international sur la diminution de ces gaz réchauffant l'atmosphère... |
·
· Russie: Une technologie économique
et écologique pour le retraitement des déchets
Une équipe de l'Institut russe des Problèmes de Chimie Physique de Chernogolovka, région de Moscou, dirigée par le Dr Manelis, a développé un procédé de retraitement des déchets biologiques et industriels, comprenant les déchets ménagers et miniers, permettant de détruire ou reconcentrer des matières toxiques comme les métaux lourds sans émanation de gaz toxiques. Cette technologie représente un intérêt économique et écologique, puisqu'elle est à la fois un procédé de production d'énergie très rentable par production de monoxyde de carbone et d'hydrogène et un procédé de production de matériaux à forte valeur ajoutée (oxydes, verres, céramiques), en fonction des matières pyrolysées, sous forme de poudres ou de granulés utiles à la fabrication de matériaux réfractaires, de renforcement pour la construction ou à l'enrichissement de minerais par séparation et filtration des cendres. |
Trois installations
prototypes existent déjà à Elektrostal, Moscou et
en Finlande (traitant des tonnages de 200 à 15.000 tonnes par an).
Un projet a été conclu à la foire de Hanovre pour
construire une usine à Touapse en partenariat avec une entreprise
autrichienne.
La technologie est basée sur le concept de Combustion en Régime Superadiabatique (CRS) dans lequel un front de combustion haute température auto-entretenu est réalisé sous l'action de deux flux contraires de carburants solides et d'oxydant gazeux forces dans une tuyère. Cette découverte a fait l'objet d'une modélisation mathématique décrivant les processus physico-chimiques de la gazéification des matières carbonées et d'une technologie qui est passée du stade de prototype à celui de la réalisation industrielle. Source: Rapport de visite de l'Ambassade de France en Russie |
Dans la revue américaine Science du
18 mars, Tom Wigley, chercheur au National Center for Atmospheric Research
de Boulder (Etats-Unis) fait l'hypothèse que l'humanité cesse
dès à présent toute émission de gaz à
effet de serre. Et il se livre à des calculs d'anticipation, en
tenant compte de l'inertie thermique des océans. Dans cette hypothèse
peu probable, celle-ci se fait sentir encore sur de longues années
et serait responsable d'une élévation minimale de 1 ºC
de la température moyenne. Accompagnée d'une hausse du niveau
des mers d'environ 10 cm par siècle. Dans l'hypothèse où
les émissions n'augmenteraient plus et demeureraient constantes,
les mêmes paramètres passeraient de 2 ºC à 6 ºC,
accompagnés d'une élévation du niveau de la mer de
25 cm en moyenne par siècle.
Nous ne sommes pas au bout de nos peines en ce qui concerne le réchauffement climatique. Cette étude américaine supervisée par James Hansen, directeur du Goddard Institute for Space Studies (GISS/NASA), montre en effet que l'atmosphère terrestre absorbe actuellement plus d'énergie 0,85 watt par mètre carré (W/m2) en provenance du Soleil qu'elle n'en réémet vers l'espace. Cela se traduit par un déséquilibre énergétique de la Terre, provoqué pour une grande part par les gaz à effet de serre (GES) que sont pour l'essentiel le gaz carbonique et le méthane présents dans l'atmosphère. Cette valeur paraît bien faible, car elle équivaut à un watt émis par une lampe électrique pour éclairer une surface d'un mètre carré. Mais les chercheurs, qui publient leurs travaux dans Scienceexpress du 28 avril, précisent qu'un "tel déséquilibre est élevé par rapport aux standards habituels de l'histoire de la Terre" . Avant les années 1960, ce chiffre ne dépassait pas quelques dixièmes de watt, rappellent-ils, mais, depuis 2000, le phénomène s'est emballé. Au total, si on répartit cette valeur sur toute la surface du globe, on aboutit en 2100 à un réchauffement inéluctable de 0,6 ºC à taux de GES constant dans l'atmosphère. Or, le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a déjà calculé que la température de la planète s'était réchauffée de 0,6 ºC depuis le début de l'ère industrielle. Il a prédit également grâce aux simulations un réchauffement supplémentaire de 1,4 ºC à 5,8 ºC d'ici à la fin du siècle. La hausse de 0,6 ºC calculée par James Hansen et son équipe est incluse dans cette dernière fourchette. "Ce déséquilibre est la preuve que nous recherchions, expliquent les chercheurs. Il montre que nos estimations de l'action de l'homme sur le climat étaient bonnes, et que nous entraînons la Terre vers un climat plus chaud." |
L'équipe américaine a calculé
cette valeur en effectuant plusieurs simulations avec le modèle
climatique global du GISS. Ils ont aussi utilisé des mesures de
températures des océans recueillies par les milliers de bouées
installées dans les mers du globe. Les satellites altimétriques
ont d'autre part fourni une information précise sur le niveau des
mers.
Ces données maritimes, qui n'existaient pas il y a dix ans, sont importantes car elles mettent en évidence le rôle capital des océans dans l'inertie du système climatique. Les mers réagissent en effet beaucoup plus lentement que les continents à un réchauffement. Cela veut dire que l'énergie "stockée" dans les océans se traduira inévitablement à la fin du siècle par une montée des températures et du niveau des mers. "VÉRITABLE DÉFI" "C'est un travail intéressant qui montre que le déséquilibre radiatif constaté est en fait un réchauffement qui n'a pas encore eu lieu", estime Hervé Le Treut, directeur du Laboratoire de météorologie dynamique du CNRS. "Cette étude américaine met en évidence une question capitale pour le réchauffement à venir : celle de l'inertie du système climatique. Une inertie largement liée à l'océan et aussi aux calottes polaires, explique Jean Jouzel, directeur de l'Institut Pierre-Simon-Laplace. J'ai beaucoup de mal à faire comprendre cette notion capitale qui sera au centre des prochains débats du GIEC. Cela signifie que nous subirons pendant longtemps les effets du déséquilibre énergétique actuel, même si on maintient les GES à leur taux d'aujourd'hui. Le niveau des océans continuera aussi à s'élever de 10 à 25 cm pendant plusieurs siècles. Si on ne stabilise pas le taux des GES, ce sera pire, car l'élévation sera de 40 cm par siècle. Aussi, l'idée que certains avancent, selon laquelle le recours à de nouvelles techniques pourrait minimiser les dégâts, est illusoire comparée à l'énorme énergie des océans." "C'est donc un défi considérable qui attend l'espèce humaine, prévient le spécialiste français, membre du GIEC. Nous relâchons actuellement dans l'atmosphère 7 milliards de tonnes de carbone par an. Pour stabiliser la situation, il faudrait descendre à 2 milliards de tonnes. Cela plaide donc en faveur de l'Europe, qui souhaite limiter à 2 ºC l'augmentation de la température par rapport à celle qui prévalait avant l'ère industrielle." Christiane Galus
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Si les fours à micro-ondes ne fuient
pas à l'achat, il n'en est pas même après des mois
d'utilisation. Or les fuites peuvent avoir de nombreuses conséquences
sur la santé: troubles de la vue (cataracte), l'appareil génital
(stérilité), le coeur (arythmie), sur le système neuro-endocrinien
(céphalées, vertiges, fatigue, asthénie, insomnie...).
Une fois branché, même s'il ne fonctionne pas, il émet
un champ électromagnétique dont les conséquences néfastes
sur la santé sont suspectées depuis longtemps.
La cuisson par micro-onde entraîne une modification de la disposition dans l'espace de certains radicaux protéiques, action suspectées d'être cancérigène pour le système nerveux, pour le foie et le rein. En conséquence, il ne faut jamais y mettre d'aliments riches en protéines (lait, oeufs, poissons, viandes...). |
Il ne faut jamais se servir d'un micro-onde pour réchauffer
un plat car celui-ci émet lui-même des micro-ondes pendant
dix à quinze minutes quand il est sorti. Quand il n'est plus émetteur
il redevient alors... froid.
En médecine traditionnelle chinoise, on a mis en évidence que les aliments cuits au micro-onde, même après qu'ils se soient refroidis, ont une action néfaste sur la rate. Il faut donc bannir cet appareil de vos usages. Préférez-lui un four normal cela cuit un peu moins vite, mais c'est nettement moins dangereux... |
· Source ACTU-ENVIRONNEMENT: Les
catastrophes naturelles n'ont jamais coûté aussi cher aux
assureurs
Selon le bilan annuel des catastrophes naturelles publié par le deuxième réassureur Swiss Re, tsunamis, ouragans, typhons ont provoqué des dégâts évalués à 120 milliards de dollars US. · Source CLER: En Arabie Saoudite on a du pétrole, mais pas seulement ! L’entreprise de production de biodiesel anglaise D1 Oils et Jezeera, spécialiste saoudien du développement de marché en nouvelles technologies, se sont associés pour produire du biodiesel sur le sol le plus riche en pétrole de la planète. |
Le projet prévoit la plantation de 5.000ha de Jatropha dans
sa phase pilote, et de 100.000ha par la suite. Vingt raffineries seront
mises service dès la première récolte, prévue
pour le deuxième semestre 2006.
Outre les avantages énergétiques du projet, la culture du Jatropha devrait permettre de reprendre du terrain sur le désert saoudien sans gaspiller d’eau, ressource plus précieuse encore que le pétrole dans le Golfe arabique. En effet, la plante n’étant pas comestible, les plantations seront arrosées avec des eaux usées. Et au risque d’en faire peut-être un peu trop, l’annonce de ce programme a été faite le 16 janvier, jour de l’entrée en vigueur du protocole de Kyoto. Plus d’info sur le site de D1 oils : www.d1plc.com/d1oils (en anglais) |
La France est au 36e rang des pays classés selon
leur politique et leur situation environnementales, bien loin derrière
la Finlande, la Norvège et l'Uruguay qui occupent les premières
places du classement. Pour la deuxième année, l'Université
de Yale et l'Université Columbia ont publié leur indice de
durabilité environnementale lors du Forum économique de Davos.
Cet indice, le Environmental Sustainability Index (ESI) est calculé
à partir de 76 variables regroupées en 21 données:
qualité de l'air et de l'eau, biodiversité, artificialisation
du territoire, contraintes sur les écosystèmes, déchets,
gestion des ressources naturelles, politique de l'environnement, etc. Les
pays nordiques sont généralement bien placés (en particulier
du fait de leur faible densité de population), mais l'Amérique
latine tire bien son épingle du jeu.
Les quinze premiers sont: Finlande (1), Norvège (2), Uruguay (3), Suède (4), Islande (5), Canada (6), Suisse (7), Guyane (8), Argentine (9), Autriche (10), Brésil (11), Gabon (12), Australie (13), Nouvelle-Zélande (14) et Lituanie (15). Source: http://www.mediaterre.org/france/ gen.php3/2005/02/02/801,0,1,0.html La part d'énergie renouvelable baisse en France La France s'est engagée à atteindre 21 % d'énergie renouvelable en 2010, or l'évolution actuelle de ce pourcentage est à la baisse. En 13 ans, la part d’énergie renouvelable est passée de 18 % à 13,5 % éloignant un peu plus l'objectif imposé par l'Europe. |
Alors que l'année 2004 devait être celle des énergies
vertes, leur part ne cesse de décroître. Le SER (syndicat
des énergies renouvelables) exprime à ce titre sa préoccupation
concernant le développement des filières électriques
que constitue le solaire photovoltaïque, l'hydroélectricité
et l'éolien.
A l'image des choix budgétaires effectués pour la recherche en matière d'énergie, la France a fait clairement le choix du nucléaire pour produire son électricité en relançant un nouveau programme de réacteur nucléaire avec l'EPR. Pourtant, outre ses engagements internationaux, si la France se donnait les moyens d'atteindre 21 % d'électricité verte d'ici 2010, elle créerait 75 000 nouveaux emplois directs… Cette absence d'engagement est d'autant plus étonnante que les atouts de la France sont considérables, avec à la fois la plus grande zone forestière d’Europe de l’Ouest et les seconds plus grands gisements, en Europe, d’énergie issue du vent, de l’eau ou des profondeurs de la terre (géothermie). L'éolien est plus révélateur de la paralysie française, les permis de construire sont quasiment systématiquement refusés par les préfets et, alors qu'il faudrait porter le rythme de construction des éoliennes à 2 000 MW par an, il ne s'en est installé que 138 MW en 2004. Dans le même temps, avec des statistiques de vent inférieures, l'Allemagne en installait 2 037 MW, l’Espagne 2 065 MW et l’Italie 221 MW. Alex Belvoit Transmis sur http://www.univers-nature.com (A visiter!!!) |