Nouvelles de l'environnement

RÉSEAU SOL(ID)AIRE DES ÉNERGIES !
ACTUALITE INTERNATIONALE de L'ENVIRONNEMENT
1999
voir intéressante "info EDF" en juin!

Décembre: CLER: TVA à 5,5 % pour les EnR dans l'habitat. A la demande du CLER, les capteurs solaires thermiques et photovoltaïques, les éoliennes, les inserts et foyers fermés à bois ont été inscrits dans la liste des matériels bénéficiant de la baisse de la TVA pour les travaux d'amélioration des locaux d'habitation. Ces locaux doivent être construits depuis plus de deux ans et les travaux effectués par une entreprise (lutte contre le "travail au noir"). Cette mesure, ajoutée aux aides existantes, est de nature à relancer les EnR en France.
TT: CLIMATISATION. L'office fédéral de l'Environnement suisse part en guerre contre la climatisation des voitures. En 1993 il y avait, dans le parc suisse 65’000 voitures climatisées. En 1998 elles étaient 750’000. Depuis l'interdiction des CFC c'est le réfrigérant 134a, un HFC, qui emplit le circuit du conditionneur d'air. Comme le HFC ne contient ni chlore ni brome, ils attentent moins à la couche d'ozone mais sont, hélas des gaz à effet de serre exrêmement puissants. Leur demi-vie a de 18 mois à plus de 200 ans suivant leur teneur en fluor. Le risque de réchauffement climatique est très important. Un kilo de réfrigérant - quantité pouvant s'échapper en cas de fuite ou d'accident - a le même impact que 1’300 kilos de C0₂. Mais même sans accident, quelque 10% du réfrigérant s'échappe dans l'atmosphère chaque année. C'est, pour toutes les voitures suisses munies de “clim” presque 100’000 kilos. Et il y a en stock 600 tonnes de R134a (Environnement +, janvier 2000, p.28) Novembre: Dossier Tam-Tam ICI !

SV:
NOYER LE C02; L'immersion du dioxyde de carbone au fond des mers: une solution écologique au réchauffement de la planète?

Pour supprimer le dioxyde de carbone présent dans l'air, il suffit de l'entreposer au fond des mers! Telle est la suggestion d'une équipe de l'institut de recherche de l'aquarium de Monterey Bay (Califomie), pour se débarrasser d'un polluant responsable du réchauffement de la planète.

Ses travaux, publiés dans Science (n0 5416), montrent qu'à forte pression et à basse température - au-delà de 3 650 m de profondeur - le dioxyde de carbone sous forme liquide réagit avec l'eau pour former une couche superficielle solide.
Le polluant est alors isolé dans une sorte de ballon plus dense que l'eau, susceptible de reposer au fond de l'océan pendant des siècles. Mais est-il raisonnable de dépolluer l'air en polluant la mer? A priori, oui: en immergeant la moitié du dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère, on n'augmenterait que de 1% sa concentration dans les océans. Les conséquences écologiques de cette méthode de dépollution, - prise très au sérieux par le ministère américain de l'Energie- sont toutefois loin d'être évaluées.

Octobre:

SI:
Var: rejets radioactifs!
     C'est par un décret "confidentiel défense" signé le 26 novembre 1997 que Lionel Jospin a autorisé l'armée à construire un tuyau d'évacuation en pleine mer des effluents liquides provenant de l'entretien des sous-marins nucléaires et du porte-avions Charle-De-Gaulle à Toulon. La canalisation est en voie d'achèvement sur la commune de Saint-Mandrier et le maire demande en vain des explications. Cette conduite en mer est en totale contradiction avec les accords internationaux pris par la France qui prévoit à terme l'interdiction de tout rejet radioactif en mer. Le classement "confidentiel défense" a permis d'éviter une enquête publique. Jusqu'alors les eaux radioactives étaient emmenées sur le site de Cadarache dans les Bouches-du-Rhône où elles étaient évaporées et filtrées. Le résidu solide était alors conditionné dans du béton puis emmené sur le site de stockage de Soulaines, dans l'Aube. (source Var-Matin, 29juillet 1999)
NS:
     Des chercheurs de Melbourne ont découvert une façon nouvelle de nettoyer les oiseaux englués dans une marée noire. ils ont recouvert de poudre de fer les plumes trempées d'huile des oiseaux puis les ont passés sous un aimant, extrayant ainsi la poudre de fer et 97% du pétrole. Les plumes ont gardé leur structure et leurs qualités hydrophobes, à l'opposé des effets obtenus avec des détergents. Le processus est rapide et moins angoissant pour les oiseaux. Un module portatif est en cours de développement.
SV:
L'amateur d'ammoniac démasqué
     On vient de découvrir une bactérie capable de fournir de l'énergie à partir de l'ammoniac. Recherchée activement depuis vingt ans, elle ouvre la voie à de nouvelles techniques de dépollution.
     Une énigme biologique de vingt ans vient d'être résolue cet été, grâce à la découverte de la bactérie capable d'oxyder l'ammoniac (NH3). Dès 1976, Engelberg Broda, chimiste à l'université de Vienne (Autriche), lançait un avis de recherche contre cette bactérie dont l'existence avait été prédite par des principes évolutionnistes et thermodynamiques. L'oxydation de l'ammoniac par l'acide nitreux - réaction appelée anammox - dégage en effet une énergie importante. Or, selon un vieux principe de la biologie, une telle source d'énergie dans la nature ne reste pas inutilisée. Il se trouve rapidement un organisme qui s'adapte pour en profiter. Autrement dit, dès qu'il y a un repas a prendre, quelqu'un se présente.

     Une équipe de biologistes néerlandais et autrichiens, dirigée par Marc Strous, de l'université de Delft (Pays-Bas), vient enfin de mettre la main sur le profiteur. C'est une "nouvelle" bactérie de l'ordre des planctomycètes, qu'on a du coup baptisée Anammox; elle mesure moins de 1 micromètre de longueur (un millième de millimètre). Dans un milieu riche en acide nitreux, elle ingère l'ammoniac avant de déclencher la fameuse réaction énergétique à l'intérieur de sa membrane. L'Anammox est donc bien capable de digérer l'ammoniac!
Cette découverte ne vient pas seulement conforter une vieille prédiction biologique, elle ouvre surtout de nouvelles perspectives écologiques: l'ammoniac, présent dans les engrais chimiques utilisés par les agriculteurs, est l'un des principaux responsables de la pollution. L'analyse du mode de digestion du germe opportuniste va permettre de mieux comprendre l'oxydation de ce polluant. L'ammoniac enfoui au fond des terres pourrait alors être transformé en azote (N2), naturellement présent dans l'air. Et la pollution de s'envoler...(?!)
SV:
Tunnel du Mont- Blanc
     «Le sinistre du tunnel du Mont-Blanc [S&V No 981, p.130] va avoir des répercussions innattendues sur la qualité de la vie, ecrit M. Jean-Louis Guyot, de Jasseron (Ain). [...] le fèrroutage pratiqué depuis des années en Autriche et en Suisse impose pour certains parcours la mise sur wagon des couvois routiers. La France applique ce procédé dans le tunnel sous la Manche. Pour ma part, je l'imposerais pour les traversées de pays. Ainsi, un camion livrant de la Hollande au Portugal serait sur rails pour traverser trois pays [...]»
     C'est l'avis de l'association pour le respect du site du Mont-Blanc (Arsmb, Maison de la Montagne, 74400 Chamonix, Haute-Savoie). La catastrophe du tunnel est l'occasion, selon elle, de faire le choix politique en faveur d'un trafic des marchandises sur rail. L'Arsmb fait circuler des pétitions pour dire non au retour des camions dans la vallée, «qui revit et respire de nouveau ».
     Selon elle, le tunnel ne doit plus profiter qu'aux voitures légères, aux autocars et au commerce local. Deux itinéraires sont proposés à court terme et moyennant travaux pour absorber les 13 millions de tonnes du trafic annuel du Mont-Blanc: le tunnel ferroviaire de Modane, qui n'est utilisé qu'à 50 % de ses capacités, et la ligne dite "du Tonkin", qui passe au sud du lac Léman et dont seul un tronçon est encore actuellement en service

septembre:

CR:
ON ÉTOUFFE!
Le macadam urbain couvre 2 % de la planète... Mais produit les trois quarts des émissions de dioxyde de carbone et consomme autant de bois industriel. Pour polluer, les campagnes ne sont pas en reste. L'élevage de ruminants envoie dans l'atmosphère 80 millions de tonnes de méthane par an et les rizières 60 millions. Ce gaz à effet de serre contribuerait pour environ 20 % au réchauffement de la planète. Problème: la production de riz augmente pour répondre aux besoins alimentaires d'une Asie en plein essor démographique. Quant à l'océan Indien, il est toujours recouvert d'un nuage de particules vaste comme les États-Unis provenant de la combustion d'hydrocarbures. Même les très touristiques îles Maldives sont menacées. Où faudra-t-il aller pour respirer ?

TT:
Dossier ICI !

GUERRE AU TABAC
L'organisation mondiale de la santé (OMS) déclare la guerre au tabac. Une «convention-cadre sur la lutte antitabac » est à l'étude. Si le projet est adopté, les 191 États membres seront vivement invités à le mettre en oeuvre. Car l'industrie du tabac décime la moitié de ses consommateurs réguliers. Ce commerce d'environ 100 milliards de dollars coûte deux fois plus que ce qu'il rapporte, selon la Banque mondiale, par les dépenses de santé qu'il engendre. Quinze milliard vendues caque jour dans le monde. Si le marché occidental est saturé - 1500 cigarettes par an et par habitant en France - le marché des pays en développement est jugé prometteur par les industriels, notamment l'Afrique avec ses 187 cigarettes par an et par habitant. Une intense partie de bras de fer s'engage…

juillet:

SI:
Sous les déchets, la plage
    Selon une étude de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), entre 1982 et 1995, la quantité de déchets sur le littoral français est passée de 1.7kg par mètre linéaire à 6.6 kg. Ces déchets proviennent pour 70% des cours d'eau, 20% des rejets des bateaux et le reste (10%) d'abandon faits par les touristes. Ces déchets sont composés à 60% de plastique. On estime les déchets reposant sur le fond marin entre 0 et 200 m de profondeur, à 150 millions dans la mer du Nord, 50 millions dans le golfe de Gascogne, 300 millions en Méditerranée et 40 millions pour la mer Adriatique. Il convient d'y ajouter les déchets flottants estimés à 750 millions pour la seule Méditerranée. L'étude donne également la durée de vie des déchets:
- trognon de pomme: de quelques jours à 6 mois - mouchoir en papier: 3 mois - ticket de bus: 3 à 4 mois - corde en chanvre: 3 à 4 mois - mégot sans filtre: 3 à 4 mois - mégot avec filtre: 1 à 2 ans - allumette: 6 mois - chaussette en laine: 1 an - chewing-gum: 5 ans - planche de bois: 13 à 15 ans - boîte de conserve en fer: 10 à 100 ans - briquet jetable: 100 ans - canette en aluminium: 200 à 500 ans - sac en plastique: 450 ans - bouteille en plastique: 100 à 1000 ans - bouteille en verre: 4000 ans.................................
SV:
Pots de fleurs biodégradables
    La société allemande Bayer commercialise des pots de fleurs qui se décomposent après leur mise en terre. Fabriqués en polysteramide chargé en amidon ou en cellulose, les nouveaux pots dse transformrnt en eau, dioxyde de carbone et en humus sous l'action de bactéries, de champignons et de minéraux, pour peu que l'environnement soit assez humide
Le polyéthylène décomposé
    Le seul moyen de se "débarrasser" (c'est YR qui a mis les guillemets: rien ne disparaît jamais vraiment à l'échelle de temps humaine, des résidus existent de TOUTE FAÇON, que ce soit dans les fumées, les filtres, etc...) des objets en polyéthylène est de les brûler ou de les enterrer. Avec les pollutions que cela entraîne. Une équipe japonaise de l'Insitut Muroran affirme avoir mis au point un procédé qui convertit 60% du produit en composés aromatiques, benzène, toluène, xylène, réutilisables par l'industrie. Soumis à de fortes températures de l'ordre de 525 degrés en présence d'un catalyseur (silicate de gallium), le plastique se transforme en hydrocarbones, tels que le propane et le propylène, et en composés aromatiques. La production de carbone, qui pourrait ralentir l'activité catalytique, étant très faible, la réaction peut avoir lieu en continu. Les gaz recueillis peuvent servir de combustible d'appoint pour chauffer le four employé dans le processus de transformation. (Bilan énergétique: ?!?)
L'intox du CO₂
    Pour la première fois, le gaz carbonique est accusé de toxicité directe envers une espèce vivante.
La preuve est faite, il sabote le mécanisme chimique de calcification des coraux.
L'excès de CO₂dans l'atmosphère bouleverse la chimie du carbone dans les océans, modifiant ainsi la construction des récifs coralliens. En effet, le CO₂se dissout dans l'eau avec laquelle il se combine selon la réaction CO₂ + H₂0 => H₂CO₃, qui s'enchaîne avec H₂CO₃+ C0₃^2-- 2 HCO_3--. Or, cette dernière réaction consomme du bicarbonate (C0₃^2--), qui est nécessaire à la formation du calcaire (CaCO₃₎du corail. Privée de C0₃^2--, la réaction Ca²⁺ + C0₃^2--=> CaCO₃ ne peut se produire et le corail ne peut plus s'étendre.
    «L'impact de cette pollution est difficile à estimer», explique le professeur Gattuso, de l'observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer. «On ne sait pas si la diminution de la calcification dans les mers va ralentir la construction des coraux ou si elle va altérer leur qualité. Ce qui est sûr, c'est qu'elle a un effet extrêmement négatif sur leur développement.
    Et ça ne s'arrangera pas avec le temps: en 2065, la pression partielle de CO₂ (sa proportion dans l'air) aura doublé par rapport à sa valeur préindustrielle, 280 ppm, et elle atteindra probablement les 700 ppm d'ici à l'an 2100...

Les garagistes en danger
    Une récente enquête menée auprès de 20000 garagistes d'Indre-et-Loire met en évidence une augmentation des cancers bronchiques, complication possible des lésions dues à l'amiante. Cette étude, révélée par l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) dans le dernier numéro de Travail & Sécurité, souligne «une sous-évaluation du risque amiante dans la population des garagistes». En effet, précise l'INRS, «l'amiante n'est pas seulement logée dans les gamitures de freins: des alternateurs, des démarreurs et divers joints à base d'amiante ont été retrouvés dans les stocks»
Du maïs transgénique pour des prunes?
    Si l'affaire se confirme, la cotation en Bourse de Novartis, Monsanto, Rhône-Poulenc et autres fleurons de la biotechnologie risque fort de dégringoler. La prestigieuse revue américaine Science vient de publier les résultats d'une étude qui prouve que la pyrale du maïs résiste à la toxine Bt (Bacillus thuringiensis) produite par certaines souches de maïs transgénique. Or, l'argument jusqu'ici utilisé par les industriels est que le maïs transgénique permet d'éviter l'utilisation d'insecticide, puisque la plante manipulée sécrète elle-même une toxine fatale au lépidoptère qui ravage les champs de maïs.
Paris étouffe
    Quel air respirent les Parisiens? Quelle quantité d'oxyde de carbone inhalent-ils?
Lc Plan régional de qualité de l'air (PRQA) qui sera soumis à la populattun à l'automne, a tenté de mesurer l'exposition individuelle dans différents endroits fréquentés dans la journée. Pour ce faire, les chercheurs du laboratoire d'ygiène de la Ville de Paris ont croisé la concentration en monoxyde de carbone dans chaque lieu étudié avec la durée moyenne de fréquentation quotidienne.
Espace confiné, la voiture est aussi l'endroit où les Parisiens passent le plus de temps: c'est là que l'exposition au CO est la plus forte, y compris dans les tunnels où. il est vrai, les automobilistes passent beaucoup moins de temps.
L'exposition est beaucoup moins importante pour les autres usagers de la voirie. Les riverains subissent, eux, un taux très important de CO comparé aux Parisiens qui n'habitent pas côté rue. Cela peut paraître évident, mais cela n'avait encore jamais été mesuré.
SA:
    - 60 millions de tonnes, c'est la quantité impressionnante de méthane que rejettent chaque année toutes les rizières de la planète... Or, ce gaz serait responsable à hauteur de 20% de l'effet de serre. C'est pourquoi le laboratoire de microbiologie de l'IRD (Institut de recherches pour le développement ) de Marseille s'est attaché à trouver les meilleures méthodes pour réduire ces émissions. Selon ses chercheurs, il faudrait drainer l'eau de chaque rizière deux fois pendant le cycle de culture : des expériences menées sur 22 types de sols différents ont montré une diminution de méthane pouvant aller jusqu'à 80%. En fait, lors du retrait de l'eau des rizières, de l'oxygène est amené dans le sol et ce gaz a un effet bénéfique double : non seulement il favorise l'action des bactéries consommatrices de méthane mais il retarde aussi l'activité de celles qui le produisent. Un problème de taille demeure cependant : cette méthode entraîne un triplement de la consommation d'eau.
    - La pollution provoquée par les voitures ferait en France davantage de morts chaque année que les accidents de la route. Plus de 17 000 en tout !C'est le constat alarmant d'une étude réalisée par l'Organisation mondiale de la Santé dans trois pays d'Europe, la France, la Suisse et l'Autriche. Sur ces trois pays cumulés, selon l'OMS, " l'exposition à long terme des adultes âgés de plus de 30 ans à un air pollué par le trafic automobile entraîne 21.000 morts prématurés par an par maladie respiratoire ou cardiaque. " Il est entendu que, pour les auteurs de cette enquête, les morts prématurées ne sont pas dues exclusivement à la pollution mais ont été accélérées par celle-ci. Par ailleurs, ces experts mettent sur son compte au moins 135 000 crises d'asthme constatées chez les enfants et 250 000 cas de bronchites. De quoi relancer le débat sur les politiques de lutte contre la pollution surtout à l'approche de l'été et de ses fameux pics de pollution.

Juin

"EDF repeint la maison en vert"?!
23/6 QS:
Les longues traînées blanches derrière les avions contribuent au réchauffement de la planète. Et leur nombre ne cesse de s’accroître.
    Une étude menée par la NASA à son centre de recherche de Langley, en Virginie, prédit que les avions auront de plus en plus d’impact sur le climat. Les coupables : les grandes traînées blanches que laissent les avions lorsqu’ils traversent le ciel à haute altitude. Elles sont constituées de
cristaux de glace et peuvent durer des heures, se transformant en nuages identiques à des cirrus naturels. Et, phénomène peu connu, elles contribuent à l’effet de serre.
    En ce moment, les traînées d’avions représentent à peu près 1% de l’effet de serre provoqué par l’homme. Mais, avec l’augmentation rapide du trafic aérien, il devrait y en avoir six fois plus qu’aujourd’hui en l’an 2050. L’observation par satellite des traînées les plus visibles révèle qu’elles occupent respectivement 3,8% et 5,5% du ciel dans les régions les plus touchées Europe et de l’Est de l’Amérique du Nord. En 2050, ces chiffres seront multipliés par 10 en Asie, par 4 en Europe et par 2,6 aux États-Unis.
    L’impact global des traînées représente 0,02 watts de chaleur par mètre carré. Mais dans les zones les plus touchées, il atteint 0,7 watts, soit 35 fois la moyenne mondiale. Ceci correspond à une augmentation de la température estimée à de 0,01 à 0,1 degrés. Et ces données sont conservatrices, selon les chercheurs. Les traînées minces et difficiles à observer réchauffent elles aussi le climat, bien qu’on ne sache pas dans quelle mesure.
Philippe Gauthier pgauthier@cybersciences.com Source : Cybersciences, EurekAlert
21/6 SA:
    Tebua Tarawa et Abanuea ne sont plus. Ces deux îles de l'archipel de Kiribati, en plein océan Pacifique ont été rayées de la carte par la montée des eaux. A l'origine de ce phénomène, une fois de plus, le réchauffement climatique... Si ces deux îles n'étaient pas habitées - simplement fréquentées, parfois, par des pêcheurs, - il n'en va de même pour la République indépendante de Kiribati (autrefois îles Gilbert) qui compte plus de 75.000 habitants. Or, selon le South Pacific Regional Environment Programm (Sprep), cet archipel composé de plusieurs groupes d'atolls de corail dispersés au milieu de l'Océan, au sud des îles Marshall, est directement menacé. Depuis le début de l'année, les populations locales ont ainsi dû faire face à de nombreuses inondations causées par la montée des eaux.
Juin Canard enchaîné, semaine du 14 au 20/06:
Nourriture empoisonnée
     De résidus de fosses septiques aux boues de stations d'épuration, en passant par du jus de cadavre, la composition des farines animales avec lesquelles sont nourris certains bétails relève du cauchemar. C'est ce que révèle un rapport de la Répression des fraudes. L’enquête du Canard dénonce les forfaitures d'un système vicié. Un «tour de France officiel de l'horreur alimentaire» qui donne le frisson.
(Source MARIANNE No 41, même date)

15/6 SA:
    Plutôt couvert, le ciel en ce moment au-dessus de l'Océan Indien... Un nuage de pollution grand comme les Etats-Unis y stagne entre l'Inde et la Chine. Composé d'éléments aussi plaisants que des résidus d'hydrocarbures, de suie, de sulfates ou de dioxyde de carbone, ce panache de microparticules ne fait pas moins de 10 millions de kilomètres carrés. Ce qui explique qu'il soit surveillé attentivement par un comité de scientifiques internationaux. Ses effets peuvent en effet être très néfastes : très épais, il absorbe une partie des rayons du soleil et provoque un refroidissement de l'océan. Du coup, l'évaporation est moindre et les nuages, moins gorgés d'eau ne font tomber que des pluies faibles sur les régions alentours. Les cultures en pâtissent d'autant... Son existence, connue depuis 20 ans s'explique par le fait que cette région du monde connaît une des plus fortes croissances industrielle et humaine du monde avec 2 milliards d'habitants. Or, si les pays occidentaux ont su faire d'énormes progrès dans le domaine de la combustion en réduisant notamment la production de suie, les pays du Sud-Est asiatique n'ont guère les moyens d'améliorer la qualité de leurs rejets industriels.
26/6 SEI:
Voilà ce qu'on arrive encore à lire (mais bien sûr, dans des médias "traditionnels"...), comme s'il y avait encore un doute possible!:
Environnement européen : "au secours !" Perspectives inquiétantes selon le rapport annuel de l'Agence europeenne pour l'environnement (LIBERATION). Les diverses pollutions pourraient entrainer des effets catastrophiques sur la sante publique (LE FIGARO)
SI:
Dioxines brésiliennes
    Début 1998, les services vétérinaires allemands découvrent des taux de dioxines importants dans le lait : de 10 000 à 30 000 fois les limites autorisées Même découverte en avril 1998 en Suisse. L'alimentation à base de tourteau d'agrumes importé du Brésil est en cause. L'importation des produits est stoppée et l'enquête se poursuit au Brésil.
    Là l'enquête du ministère de l'agriculture permet de découvrir que le groupe chimique belge Solvay vend de manière non conforme des déchets de calcaire contaminés à la dioxine comme amendement agricole. Ironie du sort: alors que les grands groupes chimiques fuient dans le sud pour éviter d'appliquer des normes environnementales, le poison nous est revenu par notre pillage des ressources agricoles de ces mêmes pays du sud. Greenpeace a demandé que le groupe Solvay reprennent sa dioxine et soit obligé d'en payer le coût de la destruction.
Pour en savoir plus : Greenpeace Suisse, rue de Neuchatel 10, CP, CH 1211 Genève 1, tél: 41 22 731 02 09.

Mai:

Rentabilité des énergies renouvelables (SI)
Les énergies renouvelables sont mises en place par des entreprises dont la taille n'a rien à voir avec celle des grands opérateurs de l'énergie. Elles cumulent donc un certain nombre d'handicaps et seuls le bois et l'hydroélectricité ont pour le moment trouvé une place dans l'économie actuelle. L'éolien n'en est plus loin. Pourtant en ce qui concerne le solaire, le développement des projets tient moins à la rentabilité globale des projets qu'au manque d'information des utilisateurs ou de formation des installateurs. Plus généralement, si l'on intégrait les coûts environnementaux des différentes sources d'énergie dans leur prix de vente, les énergies renouvelables deviendraient du jour au lendemain extrêmement rentables. Une étude de la Direction de l'environnement de l'Union européenne estime que ces effets externes représentent entre 10 et 40 centimes par kWh électrique pour les grandes centrales thermiques alimentées par les énergies fossiles (charbon, gaz...), contre 1,5 centime pour l'éolien, l'hydroélectricité, la cogénération par la biomasse.

Le calcul pour le nucléaire n'a pas été fait car l'ignorance du prix de la surveillance des déchets ne permet pas de fixer un prix. Ces calculs sont encore à prendre avec prudence car les critères pris pour l'étude ne tiennent compte que des coûts habituellement pris en compte dans notre économie classique et non pas par exemple de la "renouvelabilité" des ressources: combien coûte le renouvellement d'une tonne de pétrole?
Pour en savoir plus : Solagro, 219, avenue de Muret, 31300 Toulouse, tél: 05 61 5956 16.
ADEME: formations (SI)
L'ADEME, agence de l'environ-nement et de la maîtrise de l'énergie, a mis en place des sessions de formation destinées aux professionnels des énergies renouvelables qui souhaitent se mettre à jour. Au programme le photovoltaïque (21-25 juin, 27 septembre au 1er octobre), grand éolien (17 au 21 mai et il au 15 octobre), électrification éolienne en site isolé (13 au 17 septembre), planchers solaires et eau chaude sanitaire (8 au 10 juin et 21 au 23 septem-bre).
Programme complet : Thérèse Giordano, ADEME, 27, rue Louis Vicat, 75737 Paris cédex 15, tél: 01 47652215.

Février:

22/2 SEI:
L'ensemble de la presse commente la baisse des prix (- 0,3 % en janvier et + 0,2 % sur un an) et ses effets sur le comportement des Francais.
     * Cette desinflation ameliore le pouvoir d'achat des Francais qui s'est accru de 3,4 % l'an dernier, precise LA TRIBUNE, et il est mis a profit pour consommer plutot qu'epargner (progression de 3,6% des achats de produits manufactures en janvier). L'economie se trouve "de nouveau sur une tendance generale qui est plutot bonne", grace a "une demande interne forte", a estime M. STRAUSS-KAHN.
     * Claude FOUQUET indique cependant dans LES ECHOS que "les economistes annoncent la fin de la desinflation". Le mouvement de hausse devrait repartir au cours des prochains mois sous l'effet, notamment, de la fin de la baisse des prix de l'energie.
Commentaire personnel: Est-ce DONC une chance pour l'environnement?!
notes de lecture personnelle de:
«Ce fameux nuage de Tchernobyl», Jean-Michel Jacquemin, Editions Sang de la Terre, 212 pages 98,00F
    Après une enquête minutieuse aux meilleures sources, l'ouvrage préfacé par Théodorre Monod, fait le bilan de la plus grande catastrophe nucléaire civile de tous les temps. Aujourd'hui, plus de 12 ans après, un organisme d'état l'Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire, reconnait officiellement les valeurs de contamination du territoire français que la CRII-RAD annonçait dès juin 1986. Certains points de Franoe, comme la forêt du Boréon et le Massif du Mercantour, sont contaminés à plus de 800.000 Bq par m2 en césium 137. A titre de comparaison, la zone interdite de Tchemobyl, sous haute surveillance, est contaminée à 555.000 Bq par m2!
    En France, il s'agit de sites touristiques... Les cancers de la thyroïde ont progressé de 9% d'après les sources du Ministère de la Santé. Le seul registre de cancers de la thyrdide qui soit exhaustif est celui de Champagne-Ardennes: il existe depuis 30 ans. La période 86-96 indique une hausse de 30% chez les femmes, de 100% chez les hommes et de 300% chez les jeunes de l2 à l9ans.
    La seconde partie de l'ouvrage censacrée aux conséquences sanitaires et écologiques dans l'ex-URSS ne manquera pas de surprendre le lecteur. L'auteur lève le voile sur les responsables, mais qui sont les coupables? Malgré les brumes du mensonge dans lesquelles on essaie de le noyer; ce fameux nuage n'en finit pas de retomber.

2/2 CI:
Un nouveau dépotoir nucléaire pour l'Occident: Pour pouvoir importer les déchets radioactifs de l'Europe de l'Ouest, source potentielle de devises, l'administration russe est prête à modifier la loi actuelle. Tel est le projet du ministère de l'Energie atomique, rendu public par les écologistes de Greenpeace. Ce document prouve que le ministère a déjà passé des accords avec certaines sociétés étrangères pour ouvrir ses frontières aux déchets nucléaires.
    Ces accords ont été conclus entre Nicolai Egorov, vice-ministre russe de l'Energie atomique, et les représentants de la société allemande Internexco, ainsi que ceux de la société helvétique Swiss Uti-lity Elektrizitàts-Gesellschaft Laufenburg. Seuls les termes de l'accord avec les Suisses ont été rendus publics. Celui-ci stipule que, entre 2000 et 2030, 2000 tonnes de déchets provenant des 4 centrales nucléaires helvétiques seront envoyés en Russie pour y être retraités. En Russie, la loi oblige à rapatrier les combustibles radioactifs étrangers après leur retraitement, mais le ministère de 'Energie atomique a laissé entendre lors des négociations que "d'autres méthodes" étaient envisageables, à condition de "modifier la législation en vigueur". La partie helvétique estime que "l'option la plus acceptable" est de laisser les déchets nucléaires en Russie.
    Aucun autre pays au monde ne concentre autant de déchets nucléaires sur son territoire que la Fédération de Russie. En octobre 1998, le ministre de l'Energie atomique, lors d'une réunion avec les écologistes, avait déjà défendu l'idée d'importer des déchets nucléaires d'Europe de l'Ouest. Il avait alors avancé l'argument que, pour un prix de 1000 dollars la tonne, la Russie pouvait accepter les déchets nucléaires afin d'investir ensuite ces sommes dans la décontamination de régions rus-ses touchées par la radioactivité. "Je`n'ai jamais vu un tel cynisme", commentait alors Lydia Popova, membre de l'Union écologiste de Russie.
    En juin 1998, Iouri Skouratov, procureur général de Russie, a adressé au gouver-nement une lettre dans laquelle il insiste sur le fait qu'aucune centrale nucléaire du pays ne dispose d'installations en état de marche pour le retraitement et le stockage des déchets. Les trois sociétés de retraitement dépendant du ministère de l'Energie atomique, établies à Tcheliabinsk, Tomsk et Krasnoïarsk, détiennent actuellement, toujours selon M. Skouratov, 400 millions de mètres cubes de déchets radioactifs immergés dans des réservoirs d'eaux naturels.
    "Dès qu'un bureaucrate russe entend le mot dollar il perd la raison", lâche, dépité, Igor Forofontov, expert de Greenpeace en ce qui concerne le nucléaire.

Barbara Kemeck, DIe Tageueltung, Berlin

Janvier

7/1 SEI:
LA TRIBUNE explique que face à la stratégie de harcèlement menée par les Verts, la COGEMA et son PDG Jean SYROTA entendent ne pas laisser le champ libre aux antinucléaires dans le domaine de la communication. Le groupe lance une campagne de communication de 12 milliards de francs pour vanter les mérites écologiques du retraitement
CR: Ajout de radioactivité dans la laine de verre! (fichier .pdf - Acrobat - cliquer pour plus de renseignements)
SI:
AU LOUP! AU LOUP!
A force de crier au loup, les éleveurs d'ovins dans les Alpes vont finir par attirer l'attention sur leurs drôles de pratiques. Ainsi, ils se plaignent que les loups leur mangent des brebis. Très bien, mais voyons quelles en sont les conséquences pour eux. Pour chaque brebis tuée, un éleveur touche 1125 F de prime, plus une indemnité de dérangement de 5 F par bête que compte le troupeau (lequel fait couramment de 1000 à 2000 bêtes), enfin l'Europe accorde une prime de 500 F soit un remboursement global de 6000 à 10 000 F... alors que le prix d'un agneau pour renouveler le troupeau est de l'ordre de 500 F.

Bref, avec le loup, les éleveurs font du bénéfice, mais à long terme, car l'Etat prend du retard dans les remboursements.
Chaque année, environ 500 000 moutons meurent sur le terrain. Les loups, les ours et les lynx représentent seulement 700 à 800 bêtes dans ce total... contre 150000 pour les seuls chiens errants !
Il n'y a qu'une vingtaine de loups an France contre 1500 à 2000 en Espagne et 400 à 500 en Italie où ils ne posent pas de problèmes... pourquoi en pose-t-il an France ? Surtout, parce qu'en Franoe, les troupeaux sont moins surveillés. Enfin, les loups sont une bénédiction pour les éleveurs car lorsque les troupeaux sont redescendus en plaine, les loups continuent à rnanger... Et en Italie, on a mesuré que 30 % de son régime alimentaire est constitué... de chiens errants... le principal prédateur des troupeaux. Bref, l'agitation autour du loup est surtout un moyen pour les éleveurs d'essayer d'extorquer un peu plus d'argent facile aux différentes institutions. (source Rhône-Nature, novembre 1998)