RESEAU SOL(ID)AIRE DES ENERGIES !
Débat problématique énergétique / effet de serre / climat, etc.
L'ENERGIE
Les paradoxes de l'électricité
Information de l'Office fédéral suisse de l'Energie (OFEN) Berne
    L'électricité est une énergie de grande valeur, c'est incontestable. Il suffit, pour s'en convaincre, de penser à la lumière, aux télécommunications, aux moteurs, à l'informatique, à la télévision, aux chemins de fer, pour ne citer que quelques exemples principaux. Même le recours à d'autres énergies, telles que le chauffage au mazout et au gaz, les pompes à essence, etc., nécessite de l'électricité. Notre économie - et du même coup le niveau de l'emploi - en sont fortement dépendants; en effet, nombreux sont les processus de fabrication qui fonctionnent à l'électricité. Il n'est donc pas étonnant que l'on qualifie souvent l'électricité «d'énergie clé», ce qui pourrait bien s'accentuer encore à l'avenir, puisque les nouvelles énergies renouvelables - telles que le solaire et le vent - sont généralement transformées en électricité pour être utilisées.
    Si les avantages de l'électricité sont incontestables pour ce qui est de son utilisation, il est tout aussi évident que sa production et sa mise à disposition au consommateur posent problème. Un développement exagéré des centrales hydrauliques risque d'assécher nos vallées de montagne et de détruire l'écosystème, les centrales nucléaires soulèvent la question des risques et des déchets et par conséquent se heurtent au refus d'une partie de la population, les centrales au pétrole ou à gaz produisent du CO2, les lignes électriques enlaidissent nos paysages et, pour compliquer le tout, nous n'aimerions surtout pas dépendre de l'étranger pour notre approvisionnement en électricité. C'est un peu la quadrature du cercle. Cette confrontation entre avantages et problèmes liés à l'électricité explique en partie pourquoi, dès qu'on parle de politique de l'énergie, on pense presque immédiatement à l'électricité. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle l'ouverture du marché de l'électricité ne laisse presque personne indifférent.
Jean Cottin, chef de la section Economie énergétique