La cécité...
Actualité internationale
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mars
· "Oeil neuf en stock"

    Pour la première fois dans le monde, des chercheurs japonais de l'université de Tokyo sont parvenus à créer et à implanter un globe oculaire chez un têtard! L'équipe, dirigée par le biologiste Makoto Asashima, a prélevé sur un embryon de grenouille des cellules encore indifférenciées et les a mises en culture pendant cinq jours dans une solution d'acide rétinoïque. Le premier exploit de ces chercheurs a consisté à recréer des organes spécifiques in vitro, en faisant varier la concentration en acide dans le milieu. Une solution peu concentrée active un groupe de gênes impliqués dans la différenciation des cellules en oeil. Une fois le globe oculaire constitué, les scientifiques l'ont implanté chez un têtard borgne. Une semaine plus tard, les connexions avec le nerf optique s'étaient reformées et l'oeil ne présentait aucun signe de rejet. Compte tenu de la pénurie des dons d'organe, cette prouesse scientifique pourrait offrir de nouveaux espoirs pour le traitement des malvoyants et des personnes en attente de transplantation.
S&Vie, mars 2002
M. V.
février
· Découverte d'une nouvelles molécule dans des cellules de la rétine
    Des travaux menés indépendamment sur une espèce de grenouille d'Afrique et sur des souris aveugles amènent aujourd'hui les scientifiques à modifier leur conception, vieille d'un siècle, du fonctionnement de la vision chez les êtres vivants. Un chercheur de l'Uniformed Services University de Bethesda (Maryland) vient en effet de découvrir dans la peau de certaines grenouilles une molécule sensible à la moindre variation de la lumière.
    Baptisée "melanospin", cette molécule est une protéine capable de convertir les photons en signaux électrochimiques. De leur côté, des chercheurs de l'Imperial College de Londres, de la Harvard Medical School et de Brown University avaient constaté précédemment que des souris aveugles, tout comme certains êtres humains privés de la vue, pouvaient régler leur horloge biologique sans l'aide des cônes et des bâtonnets de la rétine. Lancée pour trouver le melanospin dans les bases de données génétiques existantes, une recherche vient de révéler la présence d'infimes quantités de cette protéine dans des cellules de la rétine, qui plus est associées au noyau suprachiasmatique responsable du réglage de l'horloge biologique. Cette découverte est annoncée dans le dernier numéro de Science.
NYT 08/02/02 (Eye cell tied to body clock shocks experts).


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