La cécité...
Actualité internationale
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août
* Le Cned, lauréat Prix Acteurs Economiques & Handicap 2011 pour un cours sur l'Art pour les malvoyants (ADIT):
     Quand on ne voit pas, est-il possible de comprendre le principe du clair-obscur ou de percevoir l'émotion que peut provoquer un ciel tourbillonnant de Van Gogh?

     L'originalité de la mallette «Les sens de l'art», conçue par le Cned, est de permettre à des formateurs de faire comprendre et percevoir à des enfants malvoyants ou aveugles les techniques et mouvements picturaux, la construction d'une ?uvre et les intentions de l'artiste.
La mallette comprend:
     - un livret d'accompagnement présentant la marche à suivre.
     - Cinq reproductions de tableaux en relief (2 thermoformées et 3 thermo gonflées).
     - Un CD audio et une frise chronologique simplifiée avec relief et transcription en braille.
Pour la mallette
Pour le communiqué
juillet
* Bionic Vision for the Blind (www.technologyreview.com par ADIT):

     How eyeglasses equipped with cameras, LED lights, and a smart-phone-sized processor could help the blind to see.
* New device helps the blind to move independently (ADIT):
6 juillet 2011 Asociación RUVID
     A team of engineers from the Research Center for Graphic Technologies (CITG) of the Universitat Politècnica de València, coordinated by Guillermo Peris Fajarnés, have developed a new device that helps the blind to move independently. This system, called EYE 21, has been awarded the Vodafone Prize for Innovation in Telecommunications.
     EYE 21 is an electronic tool that allows blind people to move autonomously in any environment. The blind, thanks to a pair of sunglasses equipped with two micro cameras and headphones, are able to perceive an acoustic image of the space at which they point their new eyes. This tool has been developed as a continuation of the European project Casblip.
     In its first version, the system recognizes shapes and replaces them with sounds positioned on the surface of the recognized forms. The two micro cameras analyse space, create a three-dimensional model of it and associate sound points to points on the surface that is being analysed. In this way a blind person can hear space, and their brain reconstructs its shape from that spatialised sound.
     "We all have a natural ability to talk at the same time as we detect the position of coin that has just hit the ground. This ability to represent space with sounds without disturbing other activities of the brain is the basis of how this system works. Combining object recognition technology with sound representation of space allows a blind person to recreate those sounds and perceive their original shape", said Guillermo Peris.
     According to this researcher from the Universitat Politècnica de València’s CITG, with this system, users will have a new sense of perception of 3D space, different from sight: "We still do not know its limitations, but we do know many of its possibilities." At the moment there are four prototypes of it, and ten new ones are intended to be put into operation in the coming weeks.
     "This step forward, which is the fruit of several years’ work and of several research projects, is a further help for blind people to integrate into society and improve their quality of life", adds Peris.
mai
* Relearning to See (ADIT, www.technologyreview.com)
* Forecast calls for nanoflowers to help return eyesight (ADIT, uonews.uoregon.edu)
avril
PARIS (AFP) - Une rétine fabriquée à l'aide de cellules souches embryonnaires:
PARIS (AFP)
     Des chercheurs ont réussi à fabriquer en laboratoire une rétine à partir de cellules souches embryonnaires de souris, selon des travaux publiés mercredi en ligne par la revue scientifique Nature.
     "Générer des organes complexes in vitro est un des défis majeurs de la médecine régénérative. Mais pas impossible", soulignent dans un éditorial de la revue deux spécialistes Robin Ali et Jane Sowden (Londres) en saluant cette obtention d'une "rétine entière" issue de ces fameuses cellules embryonnaires.
     Ces travaux pourraient contribuer à la recherche thérapeutique pour les maladies causes de cécité, comme la rétinite pigmentaire, et même déboucher sur la possibilité de restaurer la vue à partir de l'injection de cellules rétiniennes fabriquées à partir de cellules du patient, avancent-ils.
     Les cellules souches embryonnaires, sont virtuellement capables de se transformer en tous les types de cellules spécialisées de l'organisme.
     Les résultats de l'équipe de chercheurs japonais, dirigée par Yoshiki Sasai du RIKEN Center for Developmental Biology de Kobe démontrent, plus fondamentalement, les capacités à s'auto-organiser des cellules souches embryonnaires, tout en éclairant la dynamique des cellules de l'oeil en développement.
     En culture, la structure embryonnaire obtenue se développe en trois dimensions - les cellules se divisent et se différencient - pour donner forme aux principales cellules de la rétine, y compris les photorécepteurs, tout en étant "correctement organisées", soulignent les spécialistes britanniques.
     Il existe deux types de photorécepteurs, les cônes (vision diurne) et les bâtonnets (vision nocturne).
     Un travail qualifié de "extrêmement novateur" par Olivier Goureau de l'Institut de la Vision (Paris) qui travaille dans le même domaine mais avec des cellules souches adultes reprogrammées "iPS".
     Toutefois, relève ce chercheur, si la formation de l'oeil est semblable chez l'humain et la souris, il existe quand même des différences entre eux, par exemple notamment en matière de photorécepteurs.
     Dans une perspective thérapeutique, il faut veiller à purifier la population de cellules des cellules souches restantes pour éviter des tumeurs, et afin de ne transplanter que celles qui se sont déjà spécialisées comme par exemple les précurseurs de photorécepteurs, explique-t-il.
     Par ailleurs, une société américaine, Advanced Cell Technology (ACT) a reçu cette année un feu vert des autorités américaines pour un essai clinique de traitement de la dégénérescence maculaire --une maladie qui rend aveugle-- à l'aide de cellules issues de cellules souches embryonnaires, sur des personnes âgées. ACT avait également été autorisée auparavant à entamer des tests sur douze enfants atteints de la maladie de Stargardt, une affection héréditaire et irréversible de l'oeil touchant des enfants.
Voir également:
Stem cells make 'retina in a dish' (Nature)
Un oeil artificiel redonne espoir aux aveugles (ADIT):
http://www.rtbf.be/

     Elias Konstantopoulos a entièrement perdu la vue depuis cinq ans. Mais à l'aide d'électrodes minuscules implantées dans son oeil droit, ce retraité américain peut désormais distinguer des taches de lumière et espère un jour retrouver la vue.
     Chaque matin, l'ancien électricien chausse une paire de lunettes sur laquelle est fixée une petite caméra sans fil reliée électroniquement à son "oeil bionique". Il sort dans son jardin et guette le bruit des automobiles. Quand une voiture passe, Elias Konstantopoulos dit qu'il distingue comme un bloc de lumière traversant son champ de vision.
     "Sans ce système, je ne vois rien. Avec ça, il y a comme un peu d'espoir. Je vois quelque chose", témoigne-t-il. "A plus long terme, qui sait ce que peut faire la technologie? Tout arrive petit à petit..."

La caméra du patient transforme les images en signaux électriques
     En 2009, le non-voyant a accepté d'essayer pendant trois ans le dispositif "Argus II" mis au point par Second Sight ("Deuxième vue"), une société californienne. L'implantation des électrodes dans l'oeil, qui a duré trois heures, n'a causé pratiquement aucune douleur. On ne remarque rien dans l'oeil du patient.
     A l'aide de ce dispositif, Elias Konstantopoulos parvient à distinguer des objets clairs sur fond sombre et à se diriger dans sa maison de la banlieue de Baltimore (est des Etats-Unis) en repérant la lumière du soleil qui pénètre par les fenêtres.

     Une fois par semaine, le retraité âgé de 72 ans se rend à l'hôpital de l'Université Johns Hopkins de Baltimore, où il exerce son oeil à l'aide d'un d'ordinateur: des chercheurs lui demandent de suivre du doigt une tache noire qui se déplace sur l'écran. Ils l'emmènent aussi en promenade dans les couloirs pour voir s'il parvient à distinguer certains objets.
     Treize autres aveugles expérimentent actuellement l'Argus II aux Etats-Unis et 16 en Europe. Le système, qui coûte 100.000 dollars, fonctionne un peu comme les implants auditifs qui ont permis à des centaines de milliers de sourds de récupérer l'ouïe.
     La caméra posée sur les lunettes du patient transforme les images en signaux électriques transmis aux électrodes implantées dans la rétine. Le nerf optique les transmet au cerveau qui distingue des taches de lumière et des formes floues.
     "Ca reste un degré de vision très rudimentaire, mais c'est le début d'un progrès", observe Gislin Dagnelie, l'ophthalmologiste qui suit Elias Konstantopoulos. "Nous tentons d'apprendre à parler à la rétine".
     Elias Konstantopoulos apprend ainsi petit à petit à faire correspondre différents signaux lumineux à telle ou telle forme
     Pour Brian Mech, vice-président de Second Sight, les progrès de la technoloige sont constants. L'oeil de dernière génération compte 60 électrodes, contre 16 dans la première version. Mais ces avancées ne sont pas forcément bénéfiques pour tout le monde.
     "Pour les gens qui ont perdu la vue depuis longtemps, l'apport n'est pas aussi net", reconnaît le Dr Dagnelie, ajoutant que la technologie mettra du temps à progresser: "Nous espérons que d'ici 10 ou 15 ans nous aurons un système vraiment utile sur le plan clinique".
mars
ADIT, http://www.technologyreview.com/
Monday, March 7, 2011

A retinal prosthesis gets clinical approval in Europe.
See here: The Argus II can restore limited vision to people blinded by degenerative eye disease.
Credit: Second Sight 
By Duncan Graham-Rowe

     After more than two decades of research and development, the first retinal prosthesis has received European approval for clinical and commercial use. People blinded by degenerative eye disease will have the option of buying an implant that can restore their vision at least partially.
     "It marks the beginning of an era in which sight will be restored at ever more astonishing levels," says Robert Greenberg, president and CEO of Second Sight, the California company that developed the device.
     Walter Wrobel, CEO of Retina Implant AG of Reutlingen, Germany, a startup that is carrying out trials of a similar device in several countries, says the approval is an exciting development for hundreds of thousands of people who suffer from diseases like retinitis pigmentosa.
     Second Sight's device, the Argus II, will cost around $115,000 and be available only through a small number of clinics in Switzerland, France, and the U.K. The company hopes to receive approval from the U.S. Food and Drug Administration by next year.

suite:
     With the Argus II system, a camera mounted on a pair of glasses captures images, and corresponding signals are fed wirelessly to chip implanted near the retina. These signals are sent to an array of implanted electrodes that stimulate retinal cells, producing light in the patient's field of view. The process works for people with retinitis pigmentosa because the disease damages only the light-sensing photoreceptors, leaving the remaining retinal cells healthy.
     So far, the Argus II can restore only limited vision. "Patients can locate and recognize simple objects, see people in front of them, and follow their movement," says Greenberg. "They can find doors and windows, follow lines, and in the best cases read large print slowly," he says.
     Getting this device to market is an important achievement, says Eberhart Zrenner, director of the Institute for Ophthalmic Research at the University of Tübingen in Germany and founder Retinal Implants AG. "On the other hand, the type of vision the Argus II can provide with 60 electrodes is quite limited," he says.
     Zrenner is developing a device for Retinal Implants that has more than 1,500 electrodes and captures images using light-sensitive photodiodes on the chip within the eye, instead of with an external camera. "It has the light-sensitive photodiodes positioned under the retina right at the place of the degenerated photoreceptors and therefore needs no camera outside," he says.
     Second Sight is also working on larger arrays. But for now, what distinguishes the Argus II from all other devices is its ability to survive long-term implantation in the human body. The Argus II has been tested in trials involving 30 patients. "We have done something that many people would have thought and did think was impossible," says Greenberg.

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