Pour faire face aux défis de la dépendance
énergétique et de la durabilité environnementale,
la Commission européenne a adopté le 10 janvier 2007 un paquet
énergie qui propose notamment un cadre politique et une série
de mesures visant à intensifier le processus de réalisation
du potentiel d'économie d'ici 2020. La Commission rappelle plus
précisément que le plus gros potentiel d'économie
d'énergie se trouve dans le secteur de l'habitat où il est
estimé à 27% de l'énergie utilisée. Les orientations
stratégiques communautaires de la politique de cohésion 2007-2013
encouragent donc les États membres à soutenir, par les fonds
structurels comme le Fonds européen de développement régional
(FEDER), les mesures en faveur de l'amélioration de l'efficacité
énergétique, la diffusion de modèles de développement
à faible intensité énergétique et les projets
de développement des énergies alternatives renouvelables.
Le logement social y est identifié comme un secteur pouvant porter
des projets exemplaires en particulier pour l'utilisation des énergies
renouvelables. C'est pourquoi, la Confédération Générale
du logement a décidé de lancer une campagne en faveur du
solaire thermique dans les HLM. S'appuyant sur son réseau de 20.000
adhérents et 350 associations, elle demande aux bailleurs sociaux
de développer l'installation de panneaux solaires pour l'alimentation
en eau chaude sanitaire des logements. Le projet de la CGL veut préserver
l'environnement tout en faisant baisser les charges locatives.
II/ Ecologie à tous les étages http://www.lesechos.fr/patrimoine/immobilier/300200109.htm Pour l'acquéreur d'un logement, le développement
durable se traduit par des économies d'énergie et donc une
meilleure maîtrise des charges. Mais exige quelques efforts financiers
avant de profiter du retour sur investissement.
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Pour obtenir cette certification, l'opération
doit remplir 6 des 7 critères suivants:
- la prise en compte des spécificités du site (exposition au soleil, respect du site naturel et des contraintes climatiques et urbaines); - la propreté du chantier (gestion des déchets, traitement de la pollution, maîtrise des nuisances sonores); - la maîtrise de l'énergie et la réduction de l'effet de serre (recherche du moyen de chauffage le moins onéreux et le moins polluant, ampoules basse consommation, minuterie dans les parties communes ou les locaux communs); - le choix des matériaux (bois, brique, pierre, terre crue, enduits naturels, peinture sans solvant); - la maîtrise de la consommation d'eau (chasse d'eau à deux vitesses, robinets thermostatiques, aérateurs de jets pour diminuer la consommation tout en gardant la pression); - renforcement de l'isolation (double, voire triple vitrage, ventilation double flux); - gestes verts (tris sélectifs des déchets). Dans un immeuble ainsi construit, l'économie d'énergie est évaluée entre 15 et 25%. Des immeubles neufs "pilotes" De plus en plus de programmes sont ainsi certifiés, répondant également à la demande des collectivités locales soucieuses, elles aussi, de participer à l'effort de développement durable. Depuis le 1er juillet, par exemple, tous les programmes logement signés Bouygues Immobilier sont certifiés Habitat et Environnement. "Ce choix permet d'offrir une certification sans discrimination de région ou d'emplacement; il se traduit concrètement, pour nos acquéreurs, par un logement plus confortable à vivre du fait d'une meilleure isolation et une maîtrise des charges améliorée par une moindre consommation d'énergie de chauffage et d'eau", souligne Pierre Auberger, directeur du développement durable chez Bouygues Immobilier. D'autres promoteurs vont au-delà de ces critères sur des opérations ciblées. A Lille, par exemple, Bouwfonds Marignan, utilise des doubles vitrages faiblement émissifs pour piéger la chaleur en hiver et éviter l'effet de serre en été, produit l'eau chaude à hauteur de 25% par capteur solaire, récupère les eaux pluviales pour nettoyer les parties communes et arroser les espaces verts, a élargi fenêtres et baies pour faire entrer plus de lumière naturelle dans les appartements... Sur le site Lyon Confluence, ce même promoteur va encore beaucoup plus loin avec "un programme d'avant-garde au niveau des économies d'énergie s'inscrivant dans le programme européen Concerto et aboutissant, entre autres, à une réduction des charges d'habitation de plus de la moitié en faisant appel à l'énergie renouvelable au niveau du chauffage avec bois et relais gaz, de l'eau chaude produite par panneaux solaires installés en toiture, de l'électricité, notamment les parties communes, procurée par les panneaux photovoltaïques", explique Pierre Marie Le Gloanec, directeur de l'agence Bouwfonds Marignan de la métropole lyonnaise. Cependant, tous ces équipements pointus génèrent un surcoût du prix de vente au mètre carré, de l'ordre de 100 à 150 € selon le degré de sophistication. Une somme non négligeable qui doit être en principe gommée à plus ou moins long terme par les économies réalisées. Et récupérable en cas de revente, parce que le patrimoine devrait être valorisé par un bon diagnostic de performance énergétique (DPE). Travaux pour optimiser l'ancien L'ancien se met aussi à l'heure des économies d'énergie. Il était temps, le protocole de Kyoto fixant pour 2050 une consommation énergétique moyenne par logement de 50 kWh par mètre carré et par an contre 330 kWh actuellement. Pour un meilleur confort de vie immédiat et éventuellement un "geste citoyen", acquéreurs et propriétaires de longue date se mobilisent. Notamment dans le domaine de l'habitat individuel. "Les priorités changent et nous voyons clairement que dans le cadre de rénovations avec ou sans agrandissement, la demande porte sur les capteurs solaires, la géothermie, les pompes à chaleur, l'isolation de la maison. A nous de guider nos clients dans cette démarche d'économies d'énergie en leur proposant un certain nombre de solutions techniques et de matériaux pour Ré-Habiter l'espace", commente Jean-Pierre Bosquet, président de la Compagnie des Architecteurs et instigateur du programme Adelie. Des travaux qui s'avèrent onéreux dans la mesure où le matériel ne fait pas l'objet d'une production de masse et où la pose exige une main-d'oeuvre qualifiée. Cependant, un crédit d'impôt "développement durable" au taux de 25 à 50% selon les équipements et matériaux utilisés, dans la limite d'un plafond pluriannuel de dépenses de 16.000 € pour un couple et 8.000 € pour une personne seule majorée de 400 € par personne à charge, atténue la facture. En copropriété, la démarche développement durable est plus compliquée, le changement d'une chaudière collective ou la pose de panneaux solaires ou photovoltaïques requérant un vote à l'assemblée générale. Toutefois, rien n'empêche un copropriétaire de poser des doubles vitrages, d'installer des réducteurs de débit d'eau, d'utiliser des ampoules à basse pression ou encore d'arroser sa terrasse avec la récolte des eaux pluviales... Une façon de faire un geste vert tout en réalisant quelques économies. |