Les pérégrinations du petit rapporteur du Solar-Club
Visite N°19
samedi 21 septembre 2002
Visite du chalet solaire "Le Guret" à Coupeau / Les Houches - Mont-Blanc / F-74
Voir l'historique de cette AVENTURE
dans un document du Dauphiné Libéré du 25 septembre 2002
PORT-FOLIO, où on oublie la technique:
notre hote au
            boulot!couple...
            presidentiel !le
            president en famillefamille
            RicaudEt la pluie qui
            arrive, on n'est pourtant pas des... manches!ca vient...ouf!eh bien, on
            y est arrivé, mais il ne pleut plus !
photos de groupephotos de groupephotos de groupephotos de groupephotos de groupephotos de groupeJean H., la
            classe!
Sans oublier la "relève":
la releve?ca vient!ca va, la
            releve est assuree!
Sans oublier non plus le panorama:
sans
            commentaire?si: avec
            le solaire, ca va chauffer!
Photos prises en janvier 2004
photo du
            chalet Dupin (Coupeau / Les Houches / F-74)photo prise
            du chalet Dupin

Texte du propriétaire
    Il s'agit d'une résidence secondaire habitée à plus de 50 % par famille (depuis 1928-1936) et amis, alpinistes ou non, généralement amoureux de la nature.
    L'altitude est 1350 mètres, au dessus du village des Houches (centre à environ 1000 mètres d'altitude; la gare SNCF, en bas de la route de Coupeau est à 980 mètres), le coteau de Coupeau est orienté au Sud et regarde les glaciers du Mont-Blanc, juste au dessus de la pollution et de la circulation intense de la Vallée de Chamonix.
    La restauration indispensable de l'ancienne ferme du Guret s'est faite en 1973-75, avec comme il y a 2 siècles et plus, une toiture orientée au Sud parallèlement à la pente (environ 24 degrés / 45 %, rare dans la région).
    Puis réfection de 1990 (Nord) à 2000 (Sud) des toitures Nord et Sud de 100 m2 environ chacune, nécessaire pour une meilleure climatisation et pour l'élimination des ardoises en amiante-ciment (Eternit, depuis 1936 sur l'ancienne ferme, matériau miracle à cette époque!) qui a permis d'envisager la pose d'une couverture partielle en bardeaux bitumés photovoltaïques couverts de silicium amorphe triple jonction, pressenti depuis la 8ème conférence internationale sur l'énergie solaire photovoltaïque à Florence en mai 1988.
    Une grande surface (ici 55 m2) de ce matériau moderne à 6 % de rendement très bien intégré en toiture ("en dépit d'un faible rendement, l'énergie solaire devrait intéresser l'humanité et l'industrie", selon Frédéric Joliot-Curie, dans un discours à huis clos devant le conseil économique le 24 mai 1956, car "le nucléaire ne suffira pas à satisfaire la demande"…) doit permettre à une famille économe de 4 personnes de vivre confortablement avec 3300 kWh par an dans cette habitation reliée en triphasé au réseau de la régie municipale des Houches , y compris 20 km par jour en moyenne de véhicule électrique léger, et quelques dizaines d'heures de four électrique à poteries et de machines artisanales à bois, ce qui reste à démontrer sur les 20 ans de garantie dudit matériau…sauf tornade ou incendie.
Autres commentaires
    L’électricité solaire (photovoltaïque) directe peut se fondre dans le paysage et dans les bâtiments, des milliers d’exemples (toitures et façades) l’ont déjà démontré, avec stockage sur le réseau, sur tous les continents; des millions (concurrence USA-Japon pour 2010) sont en préparation, le stockage futur passant inexorablement par l’hydrogène obtenu par l’électrolyse de l’eau, malgré les lacunes d'EDF pour le développement des électrolyseurs et des piles à combustibles, comme nous l’avons reproposé, au Ministre Claude Allègre en 1998, avec l’Astronome Antoine Labeyrie etc…
    Dans nos régions une toiture bien équipée solaire thermique et PV (moins de 1 micron de silicium amorphe 6 % par exemple, rentable en kWh en 2 ans) d’une centaine de mètres carrés et une cheminée pour la biomasse renouvelable suffisent largement pour faire vivre une ou deux familles économes avec une bonne activité artisanale et 30 km de voiture électrique par jour, équipée de batteries lithium-métaloxyde-polymères/LMP les plus performantes (Brevets Michel Armand/Anvar/Hydroquebec/Avestor, conférence au CERN en 1992).
    Economies d’énergie: les procédés d’utilisation de l’énergie solaire sous forme thermique directe, avec stockage de la chaleur à court terme, peut apporter à peu de frais, 25 à 50 %  de  l’énergie calorifique nécessaire -et même plus, si l’on isole mieux – pour vivre à 20° C toute la période de chauffage, sans parler dans certains cas du chauffage par géothermie, source aussi inépuisable à notre échelle que l’énergie solaire : en Islande, cette chaleur du sous-sol, entretenue par la radioactivité du Thorium et de l’Uranium 238 des profondeurs de la Terre, transformée en électricité, va faire  probablement de ce pays le premier producteur d’hydrogène non fossile et ce groupe pétrolier pourrait devenir le premier producteur de « pétrole » sans carbone grâce à cette centrale nucléaire naturelle…tant qu’il y aura de l’eau, même sans soleil.
    L’Europe a déjà installé plus de 10 millions de m2  de capteurs solaires thermiques dont 3,4 en Allemagne, 2,4 en Grèce, 2,2 en Autriche (dont une bonne partie en autoconstruction, système collectif  Sébasol), 0,55 en France et 0,4 en Espagne. Avec 16 m2  de capteurs solaires thermiques plats au chalet pendant ma campagne de mesures 1982-87, j’ai pu « engranger » 6000 kWh thermiques par an, qui ont servi avec succès au préchauffage du bâtiment et de l’eau chaude et permis de réduire la facture de propane de 40 %. Avec 10 millions de mètres carrés, on produit en Europe chaque année déjà l’équivalent de l’énergie électrique de plus d’une demie tranche nucléaire (une unité standard = 1 GW-électrique multiplié par 7000 heures, soit 7 TWh uniquement alloués dans cette comparaison au chauffage électrique bête par résistance), soit 3,75 TWh.
    L’électricité photovoltaïque ne pourra concurrencer le solaire thermique pour le chauffage des bâtiments qu’en couvrant largement ceux-ci de silicium ou autres en couches minces et de grands vitrages partiellement transparents contenant des photopiles à colorants du genre chlorophylle (Professeur Michaël Graetzel / Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne / Conférence au CERN au début 1992) entraînant des pompes à chaleur (Professeur Alain Ricaud-Cythelia.fr, déjà cité).
    En conclusion, pourquoi la France aussi ne se mettrait-elle pas à fabriquer et installer  beaucoup plus de photovoltaïque, dans l’hexagone et dans les pays qui en ont un besoin urgent pour la santé, en parallèle avec le développement des éoliennes tout autour de la planète dans les sites adéquats tant qu’il y en a (jusque vers 2020, selon rapport Ricaud)?
    En investissant 700 millions d’euros pour construire 7 usines capables de fabriquer 100 MWc/an de panneaux photovoltaïques durant 10 années de suite (ou 70 usines de 10 MWc/an, minimum pour rentabilité), on pourrait concurrencer une tranche nucléaire standard de 1000 MWe en 10 ans (produisant 7 TWh/an, théoriquement 7,3 en fonctionnement à 83%, comme avec 7000 MWc-PV installés sous notre climat à 1200 kWh/m2.an d’énergie solaire reçue), avec à la clé au moins 7.000 emplois pour les usines de photovoltaïque (PV) et au moins 20.000 emplois d’installateurs-couvreurs-électriciens-électroniciens (j’ai appris en 2001 ce métier un peu dangereux, face aux glaciers en face Nord du Mont-Blanc…j’ai donc mis une deuxième fois la main à la pâte, sur les toits, comme en 1981 pour le solaire thermique dans un vide sanitaire de moins de 1 mètre de haut pendant plusieurs semaines au total: stockage de chaleur s’impose...). Le photovoltaïque est universelle, peut s’installer sur tous les bâtiments – toits et façades - de la planète, est silencieuse et non polluante et demande peu d’entretien, mais n’est certainement pas inusable: des garanties de 20 à 30 ans sont données actuellement par les fabricants pour moins de 10 à 20 % de diminution de performances sur ces durées et ne sont pas à l’abri des catastrophes majeures, il faudra donc renouveler le stock régulièrement, ce sont manifestement des métiers d’avenir, comme les constructeurs de moteurs électriques circulaires ou linéaires et les constructeurs d’appareils d’éclairage.
    Cette électricité venue du ciel découverte par Edmond Becquerel, le père de Henri, exposée par lui à 20 ans, à l’Académie des Sciences le lundi 4 novembre 1839 (mémoire lu) a valu quelques prix Becquerel (Alexandre Edmond-1820-1891, fils d’Antoine Becquerel «père» de l’électrochimie et photochimie) lors des conférences photovoltaïques internationales qui se tiennent en Europe tous les 18 mois depuis la fin des années 1970 ...