Texte du propriétaire
Il s'agit d'une résidence secondaire
habitée
à plus de 50 % par famille (depuis 1928-1936) et amis,
alpinistes
ou non, généralement amoureux de la nature.
L'altitude
est 1350 mètres, au dessus du village des Houches (centre
à environ 1000 mètres d'altitude; la gare SNCF, en bas de
la route de Coupeau est à 980 mètres), le coteau de Coupeau
est orienté au Sud et regarde les glaciers du Mont-Blanc,
juste
au dessus de la pollution et de la circulation intense de la
Vallée
de Chamonix.
La
restauration indispensable de l'ancienne ferme du Guret
s'est faite
en 1973-75, avec comme il y a 2 siècles et plus, une toiture
orientée
au Sud parallèlement à la pente (environ 24 degrés
/ 45 %, rare dans la région).
Puis
réfection de 1990 (Nord) à 2000 (Sud) des toitures Nord
et Sud de 100 m2 environ chacune, nécessaire pour
une
meilleure climatisation et pour l'élimination des ardoises
en amiante-ciment
(Eternit, depuis 1936 sur l'ancienne ferme, matériau miracle
à
cette époque!) qui a permis d'envisager la pose d'une
couverture
partielle en bardeaux bitumés photovoltaïques couverts de
silicium
amorphe triple jonction, pressenti depuis la 8ème
conférence
internationale sur l'énergie solaire photovoltaïque à
Florence en mai 1988.
Une
grande surface (ici 55 m2) de ce matériau moderne
à 6 % de rendement très bien intégré en toiture
("en dépit d'un faible rendement, l'énergie solaire
devrait
intéresser l'humanité et l'industrie", selon Frédéric
Joliot-Curie, dans un discours à huis clos devant le conseil
économique
le 24 mai 1956, car "le nucléaire ne suffira pas à
satisfaire
la demande"…) doit permettre à une famille économe de
4 personnes de vivre confortablement avec 3300 kWh par an
dans cette habitation
reliée en triphasé au réseau de la régie municipale
des Houches , y compris 20 km par jour en moyenne de
véhicule électrique
léger, et quelques dizaines d'heures de four électrique à
poteries et de machines artisanales à bois, ce qui reste à
démontrer sur les 20 ans de garantie dudit matériau…sauf
tornade ou incendie.
Autres commentaires
L’électricité solaire
(photovoltaïque)
directe peut se fondre dans le paysage et dans les
bâtiments, des
milliers d’exemples (toitures et façades) l’ont déjà
démontré, avec stockage sur le réseau, sur tous les
continents; des millions (concurrence USA-Japon pour 2010)
sont en préparation,
le stockage futur passant inexorablement par l’hydrogène
obtenu
par l’électrolyse de l’eau, malgré les lacunes d'EDF pour
le développement des électrolyseurs et des piles à
combustibles, comme nous l’avons reproposé, au Ministre
Claude Allègre
en 1998, avec l’Astronome Antoine Labeyrie etc…
Dans nos régions une toiture bien
équipée solaire thermique et PV (moins de 1 micron de
silicium
amorphe 6 % par exemple, rentable en kWh en 2 ans) d’une
centaine de mètres
carrés et une cheminée pour la biomasse renouvelable
suffisent
largement pour faire vivre une ou deux familles économes
avec une
bonne activité artisanale et 30 km de voiture électrique
par jour, équipée de batteries
lithium-métaloxyde-polymères/LMP
les plus performantes (Brevets Michel
Armand/Anvar/Hydroquebec/Avestor,
conférence au CERN en 1992).
Economies d’énergie: les procédés
d’utilisation de l’énergie solaire sous forme thermique
directe,
avec stockage de la chaleur à court terme, peut apporter à
peu de frais, 25 à 50 % de l’énergie calorifique
nécessaire -et même plus, si l’on isole mieux – pour vivre
à 20° C toute la période de chauffage, sans parler dans
certains cas du chauffage par géothermie, source aussi
inépuisable
à notre échelle que l’énergie solaire : en Islande,
cette chaleur du sous-sol, entretenue par la radioactivité
du Thorium
et de l’Uranium 238 des profondeurs de la Terre, transformée
en
électricité, va faire probablement de ce pays le
premier
producteur d’hydrogène non fossile et ce groupe pétrolier
pourrait devenir le premier producteur de « pétrole »
sans carbone grâce à cette centrale nucléaire naturelle…tant
qu’il y aura de l’eau, même sans soleil.
L’Europe a déjà installé
plus de 10 millions de m2 de capteurs solaires
thermiques dont 3,4
en Allemagne, 2,4 en Grèce, 2,2 en Autriche (dont une bonne
partie
en autoconstruction, système collectif Sébasol), 0,55
en France et 0,4 en Espagne. Avec 16 m2 de capteurs
solaires thermiques
plats au chalet pendant ma campagne de mesures 1982-87, j’ai
pu «
engranger » 6000 kWh thermiques par an, qui ont servi avec
succès
au préchauffage du bâtiment et de l’eau chaude et permis de
réduire la facture de propane de 40 %. Avec 10 millions de
mètres
carrés, on produit en Europe chaque année déjà
l’équivalent de l’énergie électrique de plus d’une
demie tranche nucléaire (une unité standard = 1
GW-électrique
multiplié par 7000 heures, soit 7 TWh uniquement alloués
dans cette comparaison au chauffage électrique bête par
résistance),
soit 3,75 TWh.
L’électricité photovoltaïque
ne pourra concurrencer le solaire thermique pour le
chauffage des bâtiments
qu’en couvrant largement ceux-ci de silicium ou autres en
couches minces
et de grands vitrages partiellement transparents contenant
des photopiles
à colorants du genre chlorophylle (Professeur Michaël
Graetzel
/ Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne / Conférence
au CERN au début 1992) entraînant des pompes à chaleur
(Professeur Alain Ricaud-Cythelia.fr, déjà cité).
En conclusion, pourquoi la France
aussi ne
se mettrait-elle pas à fabriquer et installer beaucoup
plus
de photovoltaïque, dans l’hexagone et dans les pays qui en
ont un
besoin urgent pour la santé, en parallèle avec le
développement
des éoliennes tout autour de la planète dans les sites
adéquats
tant qu’il y en a (jusque vers 2020, selon rapport Ricaud)?
En investissant 700 millions d’euros pour
construire
7 usines capables de fabriquer 100 MWc/an de panneaux
photovoltaïques
durant 10 années de suite (ou 70 usines de 10 MWc/an,
minimum pour
rentabilité), on pourrait concurrencer une tranche nucléaire
standard de 1000 MWe en 10 ans (produisant 7 TWh/an,
théoriquement
7,3 en fonctionnement à 83%, comme avec 7000 MWc-PV
installés
sous notre climat à 1200 kWh/m2.an d’énergie solaire reçue),
avec à la clé au moins 7.000 emplois pour les usines de
photovoltaïque
(PV) et au moins 20.000 emplois
d’installateurs-couvreurs-électriciens-électroniciens
(j’ai appris en 2001 ce métier un peu dangereux, face aux
glaciers
en face Nord du Mont-Blanc…j’ai donc mis une deuxième fois la
main
à la pâte, sur les toits, comme en 1981 pour le
solaire
thermique dans un vide sanitaire de moins de 1 mètre de haut
pendant
plusieurs semaines au total: stockage de chaleur
s’impose...). Le photovoltaïque
est universelle, peut s’installer sur tous les bâtiments –
toits
et façades - de la planète, est silencieuse et non polluante
et demande peu d’entretien, mais n’est certainement pas
inusable: des garanties
de 20 à 30 ans sont données actuellement par les fabricants
pour moins de 10 à 20 % de diminution de performances sur
ces durées
et ne sont pas à l’abri des catastrophes majeures, il faudra
donc
renouveler le stock régulièrement, ce sont manifestement
des métiers d’avenir, comme les constructeurs de moteurs
électriques
circulaires ou linéaires et les constructeurs d’appareils
d’éclairage.
Cette électricité venue du ciel
découverte
par Edmond Becquerel, le père de Henri, exposée par lui à
20 ans, à l’Académie des Sciences le lundi 4 novembre 1839
(mémoire lu) a valu quelques prix Becquerel (Alexandre
Edmond-1820-1891,
fils d’Antoine Becquerel «père» de l’électrochimie
et photochimie) lors des conférences photovoltaïques
internationales
qui se tiennent en Europe tous les 18 mois depuis la fin des
années
1970 ...