Rappel: 19
ans après Tchernobyl, c'est déjà pour les «liquidateurs»
plus de 25.000 morts et plus de 200.000 invalides, et pour les populations
exposées à la contamination un bilan qui sera selon les estimations
(voir ci-dessous) de 40.000 à 560.000 morts par cancer, plus autant
de cancers non mortels.
Explication: Les liens contre-nature de l'OMS avec l'AIEA (http://www.dissident-media.org/infonucleaire/news_liens_contre.html), voir le texte de cet accord secret OMS-AIEA de 1959 (resosol/InfoNuc/IN_DI.OMS_AIEA). http://www.dissident-media.org/infonucleaire Tchernobyl 19 ans après c'est déjà plus de 25.000
morts
Un message du Secrétaire Général de l'ONU, Kofi Annan, déclare que 9 millions d'adultes et plus de 2 millions d'enfants, souffrent des conséquences de Tchernobyl, et que la tragédie ne fait que commencer. "Un nombre qui ne fait qu'augmenter", selon Martin Griffiths, Directeur du département des affaires humanitaires des Nations Unies (Conférence OMS 1995). Ces victimes souffrent de maux liés aux radiations: leucémies, cancers du côlon, du poumon, de la vessie, du rein, de la thyroïde, du sein, maladies du coeur et des vaisseaux (dans des régions contaminées par 5 à 15 Ci de 137Cs/km2, jusqu'à 80% des enfants souffrent de symptômes cardiaques), maladies du foie, des reins, de la glande thyroïde, altérations du système immunitaire, arrêt du développement mental chez des enfants exposés in utero, cataractes, mutations génétiques, malformations congénitales, malformations du système nerveux, hydrocéphalies, etc. 1) - Estimation NRC (autorité de
sûreté américaine) à 14.000 morts et DOE
(département de l'énergie des États-Unis) à
27.000 morts - Chernobyl: A Crossroad in the Radiation Health Sciences
(http://www.ratical.org/radiation/CNR/RIC/chp24F.html#part4)
"Estimate Issued by NRC:
EUROPEAN USSR:
10.000 fatal + 10.000 non-fatal.
2) - Estimation soviétique (en août
1986) à 40.000 morts
(suite)
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Voici quelques chiffres pour résumer: a) pour la population évacuée dans un rayon de 30 km, 135.000 personnes, la dose moyenne pour le rayonnement externe est de 11,9 rem; 24.200 d'entre elles reçurent plus de 35 rem. Cette estimation néglige toute contamination interne. Celle-ci n'a certainement pas été négligeable; par exemple il est indiqué qu'à Pripyat l'activité bêta totale dans l'air était de 15.000 Bq/m3, soit pour un homme standard inhalant 20 m3 d'air par jour une incorporation de 600.000 Bq en 48 heures. La nourriture consommée avant l'évacuation devait être très fortement contaminée. b) l'estimation porte sur la population de l'Ukraine et de la Biélorussie, soit 75 millions d'habitants: les valeurs explicitées sont les suivantes pour cette population. Dose engagée pour 70 ans: - par rayonnement externe 29 millions personnes x rem - par contamination par les Césium 210 millions personnes x rem Mortalité par cancers de la thyroïde induits par l'Iode 131: 1.500. Les experts soviétiques se réfèrent à la publication 26 de la CIPR (1977) qui recommande un modèle de risque cancérigène sans seuil, directement proportionnel à la dose de rayonnement reçue. Le bilan de l'excès de mortalité par cancers radioinduits pourrait être de 30.000 à 40.000 pour les 70 ans à venir. Le rapport mentionne qu'il n'a pas été tenu compte du Strontium 90 faute de données fiables sur ses coefficients de transfert, mais il est signalé qu'il pourrait être une des composantes importantes de la contamination radioactive avec le Césium. c) aucune estimation n'est faite pour le reste de l'URSS. Ceci devrait alourdir le bilan car, même si la contamination y a été plus faible, elle touche une population bien plus nombreuse (200 millions d'habitants environ). d) effets génétiques : aucune estimation n'est faite pour ces effets. 3) Le bilan pour les 75 millions d'habitants
d'Ukraine, de Biélorussie et de Russie est de 126.500 morts
avec le nouveau facteur de risques officiellement admise par la C.I.P.R.
(Commission Internationale de Protection Radiologique) depuis 1990 à
partir de l'annexe 7 du rapport de l'A.I.E.A. de 1986. (Tchernobyl,
une catastrophe, Bella et Roger Belbéoch, Éd. Allia,
Paris 1993,
p.4
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La dose moyenne engagée
sur 70 ans a été évaluée à 3,3 rem par
les experts soviétiques en 1986, correspondant à une dose
engagée collective d'environ 250 millions de rem x homme. Cela donne
les valeurs suivantes pour le nombre possible de cancers mortels à
venir:
C.I.P.R. 1990 = 125.000 morts R.E.R.F. 1987 = 430.000 morts A ces bilans il faut ajouter les cancers radio-induits dans le reste de l'U.R.S.S. et sur l'ensemble de l'hémisphère Nord. Pour les régions très lointaines de Tchernobyl, la contamination radioactive ainsi que la dose engagée individuelle sont plus faibles, mais elles concernent par contre des populations beaucoup plus importantes et le bilan est loin d'être négligeable même s'il est difficile à établir. Ces évaluations concernent l'excès de mortalité par des cancers radio-induits. On peut estimer que les cancers non fatals seront à peu près en nombre égal. Pour ceux qui sont intervenus ultérieurement, les liquidateurs, les diverses informations disponibles permettent d'évaluer à environ 600.000 au moins le nombre de décontaminateurs qui se sont relayés jusqu'à présent sur le site. Deux hypothèses ont été retenues pour la dose individuelle moyenne reçue: - 5 rem (valeur officielle); - 25 rem (valeur plausible d'autant plus qu'il faut tenir compte de la forte contamination interne par les poussières). Avec ces deux valeurs le nombre des morts serait: C.I.P.R. 1990 : pour 5 rem = 1.500 ; pour 25 rem = 7.500 R.E.R.F. 1987: pour 5 rem = 5.220 ; pour 25 rem = 26.100 Pour être complet, il faudrait aussi inclure dans le bilan l'excès de mortalité par cancer parmi ceux qui, pendant des années encore, vont intervenir sur le site. Personne parmi les officiels n'a jusqu'à présent fourni d'indications sur ce point. 4) - Estimation J. W. Gofman à
475.000 morts + 475.000 cancers non mortels
5) Le bilan pour les «liquidateurs»
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En avril 2000, Viacheslav Grishin, président de la Ligue de Tchernobyl, une organisation basée à Kiev qui dit représenter les «liquidateurs», déclarait que depuis 1986, 15.000 d'entre eux étaient morts et 50.000 devenus invalides (http://www.unesco.org/courier/2000_10/fr/planet.htm). Au congrès OMS de Kiev en juin 2001, il a été déclaré que dans la plupart des républiques de l'ancienne Union Soviétique, la proportion des invalides parmi les liquidateurs dépassait les 30% donc plus de 200.000 invalides! (http://www.comite-bandajevsky.org/Sante_habitant/memo_OMS_2002.htm) En avril 2004 dans le texte de commémoration (de la catastrophe de Tchernobyl) de l'Ambassade d'Ukraine en Belgique, il est dit que depuis 1986 sont décédés plus de 25.000 "liquidateurs"! (http://www.ukraine.be/news/discours/d260404.html) 6) Les cancers de la thyroïde
7) maladies du coeur
p.5a
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rapport de l'ONU "blasphématoire" selon des organisations russes 19/09/2005 - AFP - Le parti d'opposition Iabloko,
les écologistes de Russie Verte et l'organisation des Comités
de mères de soldats ont dénoncé lundi dans une déclaration
conjointe un rapport "blasphématoire" de l'ONU sur les conséquences
de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.
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le chiffre de 4.000 morts n'est pas un bilan définitif Communiqué IRSN 13/09/2005 - AFP - Le chiffre de 4.000 morts
attendus après la catastrophe de Tchernobyl, avancé par l'ONU,
est une projection qui ne porte que sur les populations les plus touchées,
mais la plus grande incertitude subsiste sur ce que pourrait être
le bilan final, estiment des experts français.
p.5b
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Tchernobyl:
L'ampleur réelle de l'accident 20 ans après, un rapport d'institutions des Nations Unies donne des réponses définitives et propose des moyens de reconstruire des vies. Jusqu'à 4.000 personnes au total pourraient à terme décéder des suites d'une radio-exposition consécutive à l'accident survenu, il y a une vingtaine d'années dans la centrale nucléaire de Tchernobyl: telles sont les conclusions d'une équipe internationale de plus d'une centaine de scientifiques. Toutefois, à la fin du premier semestre de 2005, moins d'une cinquantaine de décès avait été attribuée directement à cette catastrophe. Pratiquement tous étaient des membres des équipes de sauvetage qui avaient été exposés à des doses très élevées: un grand nombre sont morts dans les mois qui ont suivi l'accident, mais d'autres ont survécu jusqu'en 2004. Les nouveaux chiffres sont présentés dans un rapport abrégé qui fait date intitulé "Chernobyl's Legacy: Health, Environmental and Socio-Economic Impacts" (L'héritage de Tchernobyl: impacts sanitaires, environnementaux et socio-économiques) que vient de publier le Forum Chernobyl. Basé sur un rapport de 600 pages en trois volumes, qui regroupe les travaux de centaines de scientifiques, d'économistes et de spécialistes de la santé, ce rapport abrégé évalue les conséquences sur 20 ans du plus grave accident nucléaire de l'histoire. Le Forum est composé de huit institutions spécialisées du système des Nations Unies, à savoir l'Agence internationale de l'Énergie atomique (AIEA), l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU, le Comité scientifique des Nations Unies pour l'Étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) et la Banque mondiale, ainsi que des gouvernements du Bélarus, de la Russie et de l'Ukraine. |
"Cette compilation des recherches les plus
récentes peut contribuer à résoudre les questions
que l'on continuait de se poser sur le nombre de décès et
de maladies réellement imputables à l'accident de Tchernobyl
et sur ses répercussions économiques" a déclaré
le président du Forum Tchernobyl, Burton Bennett, éminent
spécialiste des effets radiologiques.
"Les gouvernements des trois pays les plus touchés se sont rendus compte qu'ils devaient définir clairement la voie à suivre et qu'ils ne pourraient aller de l'avant qu'en se basant sur un consensus solide quant aux conséquences environnementales, sanitaires et économiques et en bénéficiant des conseils judicieux et de l'appui de la communauté internationale." "Il s'agit d'un accident très grave ayant des répercussions sanitaires majeures, notamment pour les milliers de travailleurs exposés durant les premiers jours qui ont reçu des doses de rayonnements très élevées et pour les milliers d'autres atteints d'un cancer de la thyroïde" poursuit M. Bennett. "Toutefois, d'une manière générale, nous n'avons constaté aucune incidence négative grave sur la santé du reste de la population des zones avoisinantes, ni decontamination de grande ampleur qui constituerait toujours une menace sérieuse pour la santé humaine, à l'exception de quelques rares zones d'accès restreint"(!). Le rapport du Forum est destiné à aider les pays touchés à comprendre l'ampleur véritable des conséquences de l'accident et à suggérer aux gouvernements du Bélarus, de la Russie et de l'Ukraine des moyens de résoudre les grands problèmes socio-économiques qui en découlent. Les membres du Forum, parmi lesquels figurent des représentants des trois gouvernements en question, se réuniront les 6 et 7 septembre, à Vienne, à l'occasion d'un rassemblement sans précédent de spécialistes mondiaux de Tchernobyl, des effets radiologiques et de la radioprotection qui viendront examiner ces conclusions et recommandations. p.6
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Principales conclusions du rapport
Ce rapport volumineux contient des douzaines de conclusions majeures: *Environ un millier de membres du personnel du réacteur qui travaillaient sur le site et de membres des équipes d'intervention ont été fortement exposés à des doses de rayonnements très élevées le premier jour de l'accident; sur les plus de 200.000 travailleurs affectés à ces équipes ou chargés d'assurer le retour à la normale en 1986 et 1987, 2.200, selon les estimations, pourraient décéder des suites d'une radio-exposition. *On estime à 5 millions le nombre de personnes résidant actuellement dans des zones du Bélarus, de la Russie et de l'Ukraine contaminées par des radionucléides à la suite de l'accident; environ 100.000 d'entre elles vivent dans des zones classées précédemment par les autorités gouvernementales comme zones "strictement contrôlées". La classification actuelle des zones doit être revue et assouplie à la lumière des nouvelles conclusions. *Quelque 4.000 cas de cancer de la thyroïde, essentiellement chez des enfants et des adolescents au moment de l'accident, sont imputables à la contamination résultant de l'accident, et au moins neuf enfants en sont morts; toutefois, à en juger par l'expérience du Bélarus, le taux de survie parmi les patients atteints de ce type de cancer atteint presque 99%. *La plupart des membres des équipes d'intervention et des habitants des zones contaminées ont reçu des doses à l'organisme entier relativement faibles, comparables aux niveaux du fond naturel de rayonnement. Aucune indication ni probabilité d'une diminution de la fertilité parmi les populations touchées, ni aucune indication d'une augmentation des malformations congénitales pouvant être attribuées à une radio-exposition n'a donc pu être établie. *La pauvreté, les maladies liées au "mode de vie" qui se généralisent dans l'ex-Union soviétique, et les troubles mentaux constituent, pour les populations locales, une menace beaucoup plus grave que l'exposition aux rayonnements. *L'évacuation de quelque 350.000 personnes hors des zones touchées et leur relogement se sont avérés être une "expérience extrêmement traumatisante". Bien que 116.000 d'entre elles aient été évacuées de la zone la plus gravement touchée immédiatement après l'accident, les évacuations ultérieures ont joué un rôle négligeable dans la réduction des radio-expositions. *La persistance de mythes et d'idées fausses sur le risque d'irradiation ont provoqué chez les habitants des zones touchées un "fatalisme paralysant". *Les programmes ambitieux de réhabilitation et d'avantages sociaux entrepris par l'ex-Union soviétique et poursuivis par le Bélarus, la Russie et l'Ukraine, doivent être redéfinis car, outre le fait que la situation radiologique a changé, ils sont mal ciblés et dotés de ressources insuffisantes. *Les éléments structurels du sarcophage construit pour recouvrir le réacteur endommagé se dégradent et risquent de s'effondrer en provoquant un rejet de poussière radioactive. *Il reste encore à établir un plan global pour le stockage définitif des tonnes de déchets hautement radioactifs sur le site et aux alentours de la centrale de Tchernobyl, qui soit conforme aux normes de sécurité en vigueur. Hormis les maladies et les décès radio-induits, le rapport déclare que l'impact de Tchernobyl sur la santé mentale est "le plus grand problème de santé publique que l'accident ait provoqué" et attribue en partie cet impact psychologique négatif à l'absence d'informations précises. Les personnes concernées ont une perception négative de leur état de santé, sont convaincues que leur espérance de vie a été abrégée, manquent d'initiative et sont dépendantes de l'assistance fournie par l'État. (suite)
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suite:
"Vingt ans après l'accident de Tchernobyl, les habitants des zones touchées n'ont toujours pas les informations dont ils ont besoin pour mener une vie saine et productive qui est tout à fait possible" explique Louisa Vinton, coordonnatrice pour Tchernobyl au PNUD. "Nous conseillons aux gouvernements concernés de leur communiquer des informations précises, non seulement sur les moyens de vivre sans risque dans des régions faiblement contaminées, mais aussi sur l'adoption de modes de vie sains et la création de nouveaux moyens de subsistance". Toutefois, comme le déclare Michael Repacholi, responsable du programme Rayonnements de l'OMS "au final, le message du Forum Tchernobyl est rassurant. Il explique que sur les 4.000 patients atteints d'un cancer de la thyroïde, essentiellement des enfants, tous ont guéri, à l'exception de neuf qui sont décédés." Ceci mis à part, l'équipe d'experts internationaux n'a trouvé aucune indication d'une quelconque augmentation de l'incidence de la leucémie et du cancer chez les habitants affectés par Tchernobyl. Les experts internationaux ont estimé que les rayonnements pourraient provoquer à terme jusqu'à 4.000 décès chez les populations les plus exposées après l'accident de Tchernobyl, à savoir les membres des équipes d'intervention en 1986 et 1987, les personnes évacuées et les résidants de la plupart des zones contaminées. Ce nombre inclut les décès avérés consécutifs à des cancers et des leucémies radio-induits ainsi que des statistiques prévisionnelles basées sur les estimations des doses de rayonnements reçues par ces populations. Comme un quart des personnes environ mourront des suites d'un cancer spontané ne résultant pas de Tchernobyl, il sera difficile d'observer l'augmentation d'environ 3% seulement induite par les rayonnements. Toutefois, dans les cohortes les plus exposées des membres des équipes d'intervention et des travailleurs chargés d'assurer le retour à la normale, on a déjà constaté une augmentation de certains types de cancer (la leucémie par exemple) à certaines périodes. M. Repacholi a expliqué que les prévisions reposaient sur une soixantaine d'années d'expérience scientifique des effets de telles doses. "Les effets sanitaires de l'accident étaient potentiellement catastrophiques, mais une fois que vous les additionnez en vous basant sur des conclusions scientifiques dûment validées, en ce qui concerne le public, ils n'ont pas été aussi forts que ce que l'on pouvait craindre initialement" conclut M. Repacholi. L'estimation relative au nombre de décès à terme qui figure dans le rapport est très inférieure aux hypothèses antérieures largement reprises par les médias, selon lesquelles les radio-expositions allaient entraîner la perte de dizaines de milliers de vies humaines. Cependant, le chiffre de 4.000 n'est pas très éloigné des estimations faites en 1986 par des scientifiques soviétiques, selon Mikhail Balonov, spécialiste des rayonnements à l'Agence internationale de l'Énergie atomique, à Vienne, qui travaillait dans l'ex-Union soviétique au moment de l'accident. En ce qui concerne les incidences sur l'environnement, les rapports des scientifiques sont également rassurants, car leurs évaluations révèlent qu'à l'exception de la zone fortement contaminée de 30 km de rayon autour du réacteur, toujours interdite d'accès, de certains lacs fermés et de forêts d'accès limité, les niveaux de rayonnements sont, pour la plupart, redevenus acceptables." "Dans la plupart des zones, les problèmes sont économiques et psychologiques, pas sanitaires ni environnementaux" déclare M. Balonov, secrétaire scientifique du Forum Tchernobyl qui participe aux initiatives visant à un retour à la normale depuis la catastrophe. p.7
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En ce qui concerne l'environnement, le rapport préconise un suivi à long terme des radionucléides du césium et du strontium pour évaluer l'exposition des êtres humains et la contamination des aliments et pour analyser l'impact des mesures correctives et des mesures prises pour réduire la radioactivité. Il faut donner des informations plus complètes au public sur la présence de substances toujours radioactives dans certains produits alimentaires et sur les méthodes de préparation des aliments qui réduisent l'incorporation de radionucléides. Dans certaines régions, des restrictions à la cueillette de certains produits sauvages sont toujours nécessaires. Toujours en ce qui concerne la protection de l'environnement, le rapport du Forum préconise de mettre en oeuvre un programme de gestion intégrée des déchets provenant du sarcophage, du site de la centrale de Tchernobyl et de la zone d'exclusion pour que des mesures de gestion cohérentes puissent être appliquées et que des capacités d'accueil pour tous les types de déchets radioactifs puissent être créées. Il faut traiter les problèmes d'entreposage et de stockage définitif des déchets dans toute la zone d'exclusion de manière globale. M. Balonov souligne que dans les zones où l'exposition des êtres humains est faible, aucune mesure corrective n'est nécessaire. "Si nous ne prévoyons pas d'incidences sur la santé et l'environnement, nous ne devrions pas gaspiller nos ressources et nos efforts sur des zones faiblement contaminées qui ne sont pas prioritaires, mais les concentrer sur les vrais problèmes" ajoute-t-il. Notant que de larges segments de la population, particulièrement dans les zones rurales, ne disposent toujours pas d'informations précises, le rapport insiste en particulier sur la nécessité de trouver de meilleurs moyens d'informer le public et de surmonter le problème du manque de crédibilité qui a entravé les initiatives antérieures. Des informations précises sont disponibles depuis des années, mais soit elles ne sont pas parvenues aux personnes qui en ont besoin, soit les gens ne les ont pas crues et acceptées et donc n'en ont pas tenu compte. Le rapport recommande de cibler les informations sur des publics précis, notamment les responsables locaux et le personnel de santé, de définir une stratégie plus large qui encourage des modes de vie sains et de diffuser des informations sur les moyens de réduire les expositions internes et externes aux rayonnements et de s'attaquer aux principales causes de maladie et de mortalité. Sur le plan socio-économique, il recommande une nouvelle approche en matière de développement qui aide les personnes à "prendre en main leur vie et leur environnement pour maîtriser leur avenir". Il affirme que les gouvernements doivent rationaliser et recentrer les programmes relatifs à Tchernobyl en définissant des indemnisations mieux ciblées, en supprimant celles inutilement accordées aux habitants des zones les moins contaminées, en améliorant les soins de santé primaires, en favorisant des techniques sûres de production alimentaire et en encourageant les investissements et le développement du secteur privé, notamment de petites et moyennes entreprises. M. Vinton note que "le plus important est la nécessité de diffuser des informations précises sur des modes de vie sains et d'établir des règles plus élaborées pour promouvoir de petites entreprises en milieu rural. Le vrai danger, c'est la pauvreté. Nous devons prendre des mesures pour aider les gens à se prendre en charge". (suite)
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suite:
A quel niveau de rayonnement les gens
ont-ils été exposés à la suite de l'accident?
Combien de gens sont morts et combien
devraient mourir à l'avenir?
Quelles maladies se sont déjà
déclarées ou risquent de se déclarer à
l'avenir?
p.8
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Y a-t-il ou y aura-t-il
des effets héréditaires ou des effets sur les organes reproducteurs?
En raison des doses relativement faibles reçues par les habitants des zones contaminées, aucune indication ni probabilité d'une diminution de la fertilité n'a pu être établie ni chez les hommes ni chez les femmes. Par ailleurs, les doses étant si faibles, il a été impossible d'établir la preuve de quelconques effets sur le nombre d'enfants morts-nés, de grossesses non menées à terme, de complications à l'accouchement ou sur l'état de santé général des enfants. Il semble que l'augmentation modeste mais régulière des malformations congénitales signalées tant dans les zones contaminées que dans les zones non contaminées du Bélarus soit liée à une amélioration de la qualité des rapports établis sur la question et non aux rayonnements. Est-ce que le traumatisme d'un relogement
rapide a provoqué des troubles psychologiques ou mentaux persistants?
Quelles ont été les incidences
sur l'environnement?
Quelle est l'ampleur de la contamination
urbaine?
(suite)
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suite:
Quel a été le degré de contamination des zones agricoles? Les intempéries, la décroissance physique, la migration des radionucléides dans le sol et les baisses de biodisponibilité ont entraîné une réduction sensible du transfert des radionucléides aux plantes et aux animaux. Du fait de son absorption rapide dans le lait à partir de l'herbe et des fourrages, l'iode radioactif a suscité des préoccupations au début et des niveaux élevés ont été signalés dans certaines parties de l'ex-Union soviétique et du sud de l'Europe mais, étant donné la période courte de ce nucléide, les craintes se sont vite apaisées. A l'heure actuelle et sur le long terme, le radiocésium, présent dans le lait, la viande et certains végétaux, reste le plus grand sujet de préoccupation pour l'exposition humaine interne mais, à l'exception de quelques rares zones, les concentrations se situent en deçà des niveaux sûrs. Quelle est l'ampleur de la contamination
forestière?
Quelle est l'ampleur de la contamination
dans les systèmes aquatiques?
p.9
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Quelles contre-mesures environnementales
et autres mesures correctives ont été prises?
La contre-mesure agricole la plus efficace prise dès le début a été de retirer de l'alimentation animale l'herbe des pâturages contaminés et de surveiller les niveaux de rayonnement dans le lait. Le traitement des terres pour les cultures fourragères, les fourrages "propres" et l'emploi de liants de césium (qui empêchent le transfert de radiocésium des fourrages au lait) ont permis de réduire considérablement la contamination et de continuer à pratiquer l'agriculture, encore qu'un accroissement de la teneur en radionucléides des produits végétaux et animaux ait été mesuré depuis le milieu des années 90, lorsque les problèmes économiques ont obligé à réduire les traitements. L'utilisation de certaines terres agricoles dans les trois pays concernés est interdite tant que des mesures correctives n'auront pas été prises. Un certain nombre de mesures appliquées aux forêts dans les pays touchés et en Scandinavie ont permis de réduire l'exposition des êtres humains, notamment les restrictions imposées à l'accès à certaines zones de forêts, à la récolte de produits comestibles comme le gibier, les baies et les champignons et au ramassage public de bois de chauffage, parallèlement aux nouvelles mesures prises au niveau de la chasse pour éviter la consommation de viande de gibier lorsque les niveaux saisonniers de radiocésium risquent d'être élevés. Les faibles niveaux de revenus dans certaines régions poussent la population locale à ignorer ces règles. Quels ont été les effets
radio-induits sur les plantes et les animaux?
Est-ce que le démantèlement
du sarcophage et la gestion des déchets radioactifs posent de nouveaux
problèmes environnementaux?
Quel a été le coût
économique?
(suite)
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suite:
Quelles ont été les principales conséquences pour l'économie locale? L'agriculture a été le secteur le plus durement touché, 784.320 hectares de terres ayant été interdits à la production agricole. La production de bois a été interrompue sur 694.200 hectares de forêt. Des mesures correctives ont permis de produire des aliments "propres" dans de nombreuses régions mais ont entraîné une augmentation des coûts imputable à l'emploi d'engrais, d'additifs et de procédés de culture spéciaux. Même là où l'agriculture et l'élevage sont sans risque, la connotation négative que revêt le nom de Tchernobyl a posé des problèmes de marketing et a entraîné une chute des revenus, une baisse de la production et la fermeture d'installations. Parallèlement, les bouleversements dus à l'effondrement de l'Union soviétique, à la récession et aux nouveaux mécanismes de marché ont nui à l'économie de la région et se sont traduits par une baisse du niveau de vie, le chômage et une pauvreté accrue. Toutes les régions agricoles, quelles aient été touchées par les rejets radioactifs ou non, se sont avérées vulnérables. La pauvreté est particulièrement aigu dans les zones touchées. Les salaires des ouvriers agricoles sont généralement bas et les emplois en dehors de l'agriculture sont limités. Un grand nombre d'ouvriers qualifiés et diplômés, surtout des jeunes, ont quitté la région. Qui plus est, le climat des affaires n'est pas propice à la création d'entreprises et l'investissement privé est modeste. Quel impact Tchernobyl et l'après-Tchernobyl
ont-ils eu sur les communautés locales?
Quelles ont été les incidences
sur les individus?
Comment les gouvernements ont-ils réagi?
p.10
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