Italie: naissance du laboratoire de l'hydrogène
Près de Turin, le Parc technologique Environment Park a inauguré en présence du prix Nobel M. Rubbia un espace dédié entièrement à la R&D pour les technologiques et les applications de l'hydrogène. Né de la collaboration entre la région Piemont, la Province et la Ville de Turin, le Politecnico, le groupe Trasporti Torinesi et la société Sapio, ce laboratoire baptisé Hysi-Lab accueillera et accompagnera le développement des technologies écologiques ou intervient l'hydrogène. Celui-ci apparaît de plus en plus comme la réponse pertinente aux préoccupations environnementales en matière d'énergie. Les idées ne manquent pas et les applications devraient affecter les secteurs des transports (l'autobus à hydrogène est précisement né à Turin) et des télécommunications (piles à hydrogène pour les téléphones portables et les ordinateurs). Les partenaires ont dû investir 2,7 millions € pour rendre opérationnel ce laboratoire et en faire le "premier laboratoire urbain d'Italie pour les technologiques et les applications de l'hydrogène", pour reprendre les mots de son jeune président M. Gianolio. Source : La Repubblica, 8/06/2003
|
Moins de métaux précieux dans les piles
à combustibles
Habituellement, une réaction d'électrolyse de gaz à l'eau, c'est-à-dire la formation de dioxyde de carbone et de dihydrogène à partir de monoxyde de carbone et d'eau, ne peut se faire qu'en présence d'un catalyseur métallique et à des températures élevées. Afin de diminuer la température nécessaire, on utilise depuis peu des catalyseurs comme de l'oxyde de cérium lié à de l'or ou du platine. Mais de tels composants, qui comportent 10% de métaux précieux en poids, s'avèrent très onéreux. C'est pourquoi Maria Flytzani-Stephanopoulos et ses collègues, de l'Université de Tufts (Massachusetts), ont tenté de réussir la même réaction avec le moins d'or ou de platine possible ; ils ont ainsi pu démontrer que ce n'était pas le métal lui-même qui jouait le rôle de catalyseur mais la structure non métallique constituée du support (CeO) et du métal (Au ou Pt). Une découverte qui permet dès lors d'envisager une réduction significative des quantités de métaux précieux utilisés. Ces résultats, loin d'être anecdotiques, laissent entrevoir d'importantes retombées économiques. La réaction de gaz à l'eau constitue en effet la base du fonctionnement des piles à combustibles. Et avec l'annonce par le Président Bush d'investir 1,2 milliards de dollars dans la recherche sur ce type d'énergie, le prix du platine n'a jamais été aussi haut depuis 23 ans. WP 05/07/03 (Researchers say fuel cells need less precious metal ) |
1) France : les piles à combustible
font leur galop d’essai
L’usine nouvelle 8 mai 2003 Le pas est franchi: les piles à combustibles (PAC), qui étaient déjà sorties du laboratoire, sont maintenant de véritables produits de série. Areva et Air liquide viennent de présenter des prototypes de PAC compactes de série. Reposant toutes deux sur la technologie PEM (proton exchange membrane), elles ont pour objectif de défricher le marché en identifiant les clients, les besoins et les avantages comparatifs. Evopac, la PAC d’Axane (100% Air liquide) a une capacité de 0,5 à 10 kWe. La plus courante, d’une capacité de 2,5 kWe, pèse 75 kg et mesure 98x54x64 cm. Helion (filiale d’Areva) lance une gamme allant de 2 à 5 kWe, mais prévoit de proposer des puissances de 50 voire 300 kWe. Parmi les utilisations mentionnées par les deux fabricants: électrification de sites isolés, moyen de secours dans les hôpitaux, alimentation de bateaux ou de yacht… Le marché automobile ne s’ouvrirait pas avant 2015-2020. En attendant, ces PAC ont encore des progrès à faire sur le plan économique (passer de 20.000 à 1.500 € par kWe installé) et de la durée de vie (de 1.500 heures à 30-40.000 heures). |
2) A la recherche d'un nouveau moyen de stockage de l'hydrogène
Le stockage de l'hydrogène est un des problèmes principaux rencontrés dans le développement des piles à combustibles. Un des moyens de stockage employé actuellement est l'utilisation d'alliages métalliques qui ont la propriété de fixer de l'hydrogène lorsqu'ils sont soumis `s de hautes pressions. Quand l'hydrogène est nécessaire pour alimenter la pile à combustible, la pression est diminuée ce qui entraîne la libération de l'hydrogène. Un inconvénient majeur de ce système de stockage est que ces alliages ne peuvent stocker qu'environ 1 à 2 % de leur masse en hydrogène ce qui les rend cher à utiliser et impose l'utilisation de réservoirs lourds et volumineux. Pour résoudre ce probleme, QinetiQ essaie d'améliorer ce moyen de stockage de l'hydrogène en utilisant des particules métalliques de la taille du nanomètre. En utilisant ces alliages sous forme de nanoparticules, ils pensent pouvoir augmenter les capacités de stockage à 7 % de la masse. La quantité de materiau nécessaire pour le stockage serait réduite, diminuant les coûts tout en autorisant une plus grande capacité de stockage d'hydrogène. Les véhicules utilisant ce moyen de stockage pourraient circuler plus longtemps sans avoir besoin d'être réapprovisionnés en hydrogène. Source : The Engineer, 4/04/03, p.13 |