La Gazette Nucléaire
marque, avec ce numéro 10, son premier anniversaire. Malgré
les retards des derniers numéros, et de celui-ci en particulier,
la publication est en bonne santé et notre deuxième année
de parution s'annonce bien. Nous ne saurions que vous conseiller de ne
pas oublier de vous réabonner.
Il ne sera que peu question de technique dans ce numéro. Nous avons choisi de vous faire faire un voyage au travers d'Electricité de France. N'est-ce pas la période des vacances? Il ne s'agit pas, au travers de ce dossier, de clouer particulièrement cette entreprise publique au pilori, mais plutôt de la faire connattre. Nous refusons le manichéisme consistant à jeter l'anathème sur l'ensemble d'une entreprise qui, par bien des côtés, en particulier par son personnel, possède encore largement la notion de Service Public. Il est vrai également que le débat nucléaire passe aussi par l'étude du fait technocratique et qu'à cet égard Electricité de France est un bon terrain d'analyse, du fait de l'importance du secteur énergétique dans les sociétés industrialisées. N'a-t-on pas dit que l'énergie jouait dans nos sociétés le même rôle que le sel (et par conséquent la gabelle) a pu jouer à une époque reculée? Nous déplorons que la Direction d'Electricité de France se soit substituée au gouvernement, c'est-à-dire aux pouvoirs publics, pour se faire le défenseur et le propagandiste du programme nucléaire. Le choix du nucléaire ne peut être que celui de la collectivité tout entière, après un débat réel dans le pays. |
Même si ces derniers temps un revirement
s'opère et si la volonté affichée du Directeur, Monsieur
BOITEUX, est de retirer Electricité de France de l'avant de la scène
et de demander au gouvernement de prendre ses responsabilités, il
n'en reste pas moins que, volontairement ou non, la Direction de l'entreprise
nationalisée s'est substituée à la «puissance
publique» pendant tout un temps.
Mais Electricité de France n'est pas le bouc émissaire de la Gazette qui tient à affirmer: - que les entreprises privées multinationales Framatome, Creusot-Loire, Westinghouse, P.U.K., etc., pour discrètes qu'elles se font, sont tout à la fois moteur et surtout bénéficiaires du programme nucléaire et que, dans ces sociétés, on ne se préoccupe pas du tout de «Service Public» - qu'elle condamne fermement tous les attentats contre E.D.F. et son Directeur en particulier. Nous sommes et nous restons pour le dialogue et le débat - que le ton polémique des annexes 1 et 2 résulte du détournement de l'entreprise publique dans les deux domaines concernés. Nous sommes cependant conscients que le caractère public d'E.D.F. permet ces attaques car il est possible d'avoir accès aux documents. Il n'en est très certainement pas de même pour les entreprises citées plus haut - qu'il est clair, pour nous, qu'un autre programme énergétique, défini par un consensus national, serait plus particulièrement et plus efficacement mis en ouvre par des entreprises nationalisées E.D.F. en particulier. p.1
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Ce numéro 10 de la Gazette nucléaire
marque la fin d'une première année. Après la pause
des vacances, la parution reprendra régulièrement au rythme
d'un numéro mensuel.
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