Dans votre réponse du 18 janvier, vous indiquez que le rendement attendu de Flamanville 3 est de 37%.
     Ce qui confirme que l'activité principale d'EDF est de chauffer les poissons et les nuages.
     A cela, il convient d'ajouter les pertes en ligne dues au fait que les plus gros consommateurs sont éloignés des producteurs. Le rendement de l'ensemble est encore amoindri par l'interconnexion des centrales en raison de l'énergie réactive due à l'imperfection de synchronisation des alternateurs.
     Vous prétendez que l'énergie résiduelle (63% de l'énergie produite) est dissipée à 35°C. Cette température n'est pas celle de l'eau à la sortie de la turbine car, dès 100°C, elle n'a plus de force motrice.
     Il s'agit probablement de la température relevée au secondaire de l'échangeur de sortie, donc après une forte dilution calculée pour, précisément, atteindre cette valeur.
     Vous avouez qu'aucune centrale française n'a été conçue pour valoriser l'eau de refroidissement. Pourquoi? Il y a des solutions aux contraintes techniques et les centrales comprennent au moins deux tranches qui ne sont jamais arrêtées en même temps. Et même les arrêts peuvent être gérés par le système EJP appliqué au chauffage.
     Quant au prix du foncier (EDF affirme non seulement devoir s'installer en bordure d'eau - fleuve ou mer - mais de plus en zone non urbanisée car une centrale nécessite une surface de cent hectares), il est peu de choses en regard du coût de la centrale. Mais vous avez certainement dû, en industriel avisé, étudier cette hypothèse avant d'édifier les précédentes centrales. Vous pouvez donc publier les chiffres qui démontrent que ma suggestion n'est pas viable. Je serais ravi d'en avoir la primeur.
     Cordialement

     L'assemblée a eu lieu le 4 février chez nos amis de Greeenpeace. 15 présents, 20 pouvoirs: tout était en ordre et on pouvait valablement délibérer.
     L'AG s'est très bien déroulée. Comme c'est l'année des 30 ans, GSIEN puis Gazette, on devrait se faire une petite fête en juin. On a repris notre positionnement face aux instances. Faut-il ou non participer?
     C'est la question que posent le Réseau Sortir du Nucléaire ou les Collectifs Bure-Stop. Elle est légitime et la réponse n'est pas simple.
     Les 2 attitudes sont complémentaires mais il faut effectivement se retourner vers les adhérents pour éviter les dérapages. Nos membres ont progressivement diminué (l'âge et la lassitude) mais nul n'a jamais dérogé: nous ne restons pas dans une instance qui nous demanderait d'accepter une position contraire aux buts du GSIEN: expertise plurielle, sans a priori mais sans complaisance, entièrement sous tendue par des documents de tous bords... Nous avons toujours de l'ordre de 540 abonnés et nous envoyons en échange avec les associations et les journalistes une centaine
de journaux.
     Un reproche a été fait à la Gazette: sa technicité et son manque de glossaire. Nous allons essayer de faire mieux et d'expliciter davantage.
     J'espère que le résumé de la CPDP sera tout à fait dans ce sens. Par contre le dossier sur les contaminations internes est un peu plus difficile.
     Pour le reste nous avons longuement discuté et il est apparu qu'il n'est pas toujours facile de faire de la vulgarisation et en plus je plaide coupable car je manque parfois de temps pour mieux expliquer.
     On est toujours présents et ce numéra fait la place à nos préocupations:
     -EPR
     -Radioprotection
     -Climat et énergie
     -Prolifération et lien avec les vétérans
     -Contact avec les autres associations

A bientôt pour un nouveau rendez-vous