L'aléa sismique pris en compte lors
du dimensionnement de la CN de Fessenheim semble avoir été
sous-évalué à l'époque. La réévaluation
de l'aléa sismique, telle que proposée, jusqu'à présent,
par EDF en vue de la 3ème visite décennale de la centrale,
prévue à partir de 2009, mène à une sous-estimation
prononcée de l'aléa et n'est donc pas acceptable.
Jean Paul Lacôte
Expertise
Résumé
Carouge, le 5 septembre 2007
Martin KOLLER et Corinne LACAVE ingénieur en génie parasismique et sismologue (suite)
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Le Soleil (Québec) - lundi 21 janvier 2008 - Eric Moreault Le gouvernement conservateur joue-t-il à
la roulette russe avec le nucléaire canadien? Le scandaleux congédiement,
la semaine dernière, de Linda
Keen, la présidente de la Commission canadienne de sûreté
nucléaire (CCSN), soulève d'importantes questions de sécurité
et d'environnement. En fait, la situation montre tout le danger qu'il peut
y avoir à laisser des politiciens jouer aux apprentis sorciers avec
le risque de provoquer une catastrophe.
p.2
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Le carnet de commandes d'Areva atteint un niveau
record de 39.834 millions € au 31 décembre 2007, en progression
de 55% par rapport à la fin de l'année 2006.
Un chiffre d'affaires en hausse de 9,8%
(suite)
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jeudi 17 janvier 2008 Le débat public muselé La Commission Nationale de Débat Public
(CNDP) n'a plus aucune activité depuis septembre 2007 car le gouvernement
n'a pas renouvelé le mandat de ses membres. À l'issue
des tables rondes du Grenelle de l'Environnement, le président
de la République a annoncé qu'il fallait: "avoir le courage
de décider autrement, de changer les méthodes, de préférer
la décision issue de la négociation plutôt que la décision
issue de l'administration."
[1] de juin 1998 sur l'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l'accès à la justice en matière d'environnement. p.5
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l'Organisation Mondiale de la Santé initié par
adressé à Madame CHAN Directrice Générale de l'OMS
L'Organisation Mondiale de la Santé
(OMS) tend à résoudre les problèmes de santé
publique. À cet effet, elle doit "aider à former parmi
les peuples, une opinion publique éclairée" (Constitution
de l'OMS, entrée en vigueur le 7 avril 1948). Or, depuis la
signature le 28 mai 1959 de l'Accord OMS-AIEA (WHA 12-40), l'OMS paraît
soumise à l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA),
pour ce qui concerne les risques liés à la radioactivité
artificielle, notamment dans l'étude des conséquences sanitaires
de l'explosion de Tchernobyl. Professionnels de la santé, nous nous
joignons à ceux qui demandent que l'OMS recouvre son indépendance,
conforme à sa Constitution, y compris dans le domaine des rayonnements
ionisants.
(suite)
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Pour les projets de recherche, "régler la question d'un commun accord", c'est ôter toute liberté à l'OMS dans le domaine des accidents nucléaires. L'annexe au programme des Conférences OMS de Genève, illustre ce fait, quand elle décrit la chronologie de l'accident de Tchernobyl. L'annexe confirme que sur le terrain, l'OMS s'est engagée trop tard. Les deux derniers points méritent d'être relus: - "Début 1990 L'OMS [est] invitée par le Ministère soviétique de la Santé à mettre sur pied un programme international d'aide" - "Mai 1991 Achèvement du Projet International par les soins de l'AIEA". Ainsi c'est l'AIEA qui a fourni les plans demandés par le Ministre de la Santé de l'URSS, en lieu et place de l'OMS. Ceci explique que les atteintes génétiques connues pour être essentielles depuis la publication en 1957 du rapport d'un groupe d'étude réuni par l'OMS sur les "Effets génétiques des radiations chez l'homme", aient été omises, les caries dentaires ayant pour l'AIEA une plus haute priorité. En conséquence, ce sont les promoteurs du nucléaire, l'AIEA et son porte-parole l'UNSCEAR, tous deux obligés aux cadres autoproclamés de la CIPR 1, qui informent l'ONU sur les problèmes de santé à Tchernobyl. Citant 32 morts par irradiation en 1996, ils en concèdent 54 en 2005, et 4000 cancers de la thyroïde chez l'enfant, que l'AIEA ne peut plus contester, comme elle le fit jusqu'en 1995. Il est urgent que l'OMS vienne en aide à un million d'enfants condamnés à vivre en milieu contaminé par des radionucléides de Tchernobyl. L'irradiation se fait jusqu'à 90% par voie interne, le reste par voie externe. Certains organes concentrent énormément de radionucléides. L'irradiation très chronique qui en résulte a des effets délétères sur la santé. Au Bélarus aujourd'hui, 85% des enfants des régions contaminées sont malades ; avant l'explosion ce n'étaient que 15%.2 Le Médecin chef de la Fédération de Russie signalait, en 2001, que 10% des 184.000 liquidateurs russes étaient décédés et qu'un tiers était invalide. L'Ukraine a fourni 260.000 liquidateurs. Selon le communiqué de presse de l'ambassade d'Ukraine à Paris publié le 25 avril 2005, 94,2% d'entre eux étaient malades en 2004. Lors des Conférences de Kiev en 2001, on apprenait que 10% de ces travailleurs sélectionnés, la moitié étant de jeunes militaires, étaient décédés et qu'un tiers était gravement invalide, la situation se détériorant rapidement. L'ambassade d'Ukraine comptait 87,85% de malades chez les habitants des territoires encore radiologiquement contaminés. La proportion des malades augmentait d'année en année. Des centaines d'études épidémiologiques en Ukraine, au Bélarus ou dans la Fédération de Russie ont établi l'apparition dans les territoires contaminés d'une augmentation significative de tous les types de cancers causant des milliers de morts, une augmentation de la mortalité périnatale et infantile, un grand nombre d'avortements spontanés, un nombre croissant de malformations et d'anomalies génétiques, des troubles et des retards du développement mental, un nombre croissant de maladies neuropsychiques, de cécités et de maladies des systèmes respiratoire, cardiovasculaire, gastro-intestinal, urogénital et endocrinien. Nous, professionnels de la santé, nous nous joignons aux associations qui depuis plus de dix ans contestent ces dérèglements. Nous soutenons les vigies qui stationnent silencieusement à l'entrée de l'OMS depuis le 26 avril 2007. Nous demandons avec eux la révision de l'Accord (WHA 12-40) afin de rendre à l'OMS son indépendance conforme à sa Constitution. Nous demandons que la révision de l'Accord soit inscrite à l'ordre du jour de la prochaine Assemblée Mondiale de la Santé (WHA), pour que l'OMS puisse "agir en tant qu'autorité directrice et coordinatrice, dans le domaine de la santé"; "stimuler et guider la recherche..."; "fournir toutes informations, donner tous conseils et toute assistance dans le domaine de la santé" [Articles 2 a, n et q de la Constitution de l'OMS], même lorsqu'il s'agit de rayonnements ionisants ou des conséquences sanitaires de Tchernobyl. Il faut étudier l'effet des faibles doses très chroniques, liées à l'incorporation prolongée de radionucléides artificiels. Nom Prénom
Profession Adresse Signature
p.6
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La facture post-Tchernobyl ne cesse d'augmenter La facture pour la remise à niveau de
la sûreté des centrales nucléaires de l'Est dépasse
largement les 2,5 milliards d'euros recueillis à cet effet par la
BERD et le montant final reste inconnu.
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Six fonds dédiés Dès le début des années 1990, la communauté internationale a mis sur pied un programme d'assistance ambitieux confié pour l'essentiel à la BERD, gestionnaire de 6 fonds internationaux dédiés à la sûreté nucléaire à l'Est. Le premier, le "nuclear safety account", a plus ou moins achevé sa mission, à savoir la remise à niveau de la sûreté des réacteurs soviétiques. Le second finance la construction du sarcophage de Tchernobyl. Trois autres sont consacrés au démantèlement à venir de Kozloduy, Ignalina et Bohunice, tandis que le dernier finance un programme de surveillance des anciens sous-marins à propulsion nucléaire basés en mer de Barents. Ces fonds totalisent 2,5 milliards €. À la BERD, on estime à la louche que le démantèlement des trois centrales Bohunice, Kozloduy et Ignalina se chiffrera entre 2 et 3 milliards €, tandis que les sommes recueillies pour le sarcophage de Tchernobyl s'élèvent à 800 millions €, le coût du projet complet étant évalué à 1,4 milliard €. "L'addition globale ne peut qu'être estimée par les autorités nucléaires des pays concernés", souligne la banque, en rappelant qu'elle "cofinance" mais ne prend pas en charge la totalité des coûts. Donateur quasi exclusif des fonds consacrés au démantèlement des centrales bulgares, slovaque et lituanienne, l'Union européenne a prévu d'apporter 1,47 milliard € sur la période 2007-2013, en sus du milliard déjà dégagé. Aides d'organisations internationales, subventions européennes via les programmes Tacis et la BERD, apports du Japon, des États-Unis, du Canada, de la Suède, etc.: il est très difficile de reconstituer le montant exact des dons internationaux consacrés à la sûreté des centrales de l'Est depuis vingt ans. Seule certitude, la facture est très élevée pour le contribuable européen et ne fait pourtant l'objet d'aucun débat public. p.7
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