Commentaire: J'ai extrait du rapport ASN 2008, la partie
concernant les réacteurs et plus particulièrement ce qui
se rapporte aux visites des réacteurs.
Si l'ASN est "globalement satisfaite",
ceci ne signifie pas que tout va bien.
En particulier, plusieurs incidents (colmatage
des GV, fissurations évoluant plus rapidement que prévues),
il convient de revoir les contrôles et les remèdes. L'ASN
se préoccupe également des conditions de formation, de l'encadrement
et de la mise en place des protocoles d'interventions.
Lors de la VD3 de Fessenheim1, nous allons
analyser les lettres de suivi pour pouvoir vérifier le temps qu'EDF
met à réagir. Il se trouve que les modifications à
mettre en oeuvre , ne sont jamais si simples qu'il en semble.
En effet, ajouter un capteur, changer les
câbles engendrent des doses. Le vieillissement des installations
engendre des problèmes et il va falloir décider si une installation
vieillissante peut continuer à fonctionner dans de bonnes conditions.
Le premier réacteur soumis à
une VD3 est Tricastin 1: il faut reconnaître qu'il a mal débuté.
La révision du pont polaire s'est terminée par la chute de
2 poids de 2 tonnes.
N'ayant pas encore la lettre de suivi,
je ne sais pas encore ce qui s'est passé.
Et sur un point rappelez-vous la lettre
ouverte de la CGT: "(..) pour diminuer les DMP, ces dispositifs
provisoires de l'installation, que les experts ont trouvé "trop
nombreux" à leur goût (ce que le personnel concerné
partage), alors que ces DMP sont précisément des modifs provisoires
visant à augmenter la productivité? (en gros, c'est pour
ne pas ralentir le rythme des travaux de maintenance quand le réacteur
est à l'arrêt, donc non productif! Alors qu'à l'origine,
les DMP étaient des dispositifs de sécurité et de
sûreté!)"
L'ASN signale ce problème qui affecte
la "sûreté", car au lieu de s'appuyer sur des procédures
éprouvées, on bricole et cela conduit à l'erreur.
D'une manière générale, l'ASN estime que l'état des CPP et CSP du parc de réacteurs français n'inspire pas d'inquiétude à court terme, mais que les phénomènes de vieillissement et de dégradation connus doivent être pris en compte et faire l'objet de mesures appropriées, principalement dans le cadre de la préparation des troisièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe. Cependant, l'ASN constate que de nouvelles dégradations et anomalies apparaissent, notamment depuis 2006, sur les GV. La surveillance des circuits
Les dossiers de référence
La comptabilisation des situations
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Programmes de surveillance En application de l'article 5 de l'arrêté du 10 novembre 1999, l'exploitant doit vérifier le caractère adéquat des programmes de surveillance avant chaque requalification complète. Les premières visites décennales à dix ans des réacteurs de 1450 MWe et à trente ans des réacteurs de 900 MWe auront lieu début 2009. En conséquence, l'ASN a examiné en 2008 ces nouveaux programmes applicables aux circuits primaire et secondaires principaux des réacteurs de 900 MWe et de 1450 MWe. L'instruction des programmes de surveillance s'est terminée en novembre 2008. Conformément à l'article 6 de l'arrêté précité, EDF a pris en compte les observations formulées par l'ASN dans les programmes définitifs qui seront appliqués à partir de 2009. L'utilisation des alliages à base de nickel
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Les cuves des réacteurs La cuve est l'un des composants essentiels d'un réacteur à eau sous pression. Ce composant, d'une hauteur de 14 m et d'un diamètre de 4 m pour une épaisseur de 20 cm, contient le coeur du réacteur ainsi que son instrumentation. Entièrement remplie d'eau en fonctionnement normal, la cuve, d'une masse de 300 t, supporte une pression de 155 bar à une température de 300°C. Le contrôle régulier et précis de l'état de la cuve est essentiel pour les deux raisons suivantes: – la cuve est un composant dont le remplacement n'est pas envisagé, à la fois pour des raisons de faisabilité technique et de coût; – la rupture de la cuve est un accident inenvisageable, dont les conséquences ne sont donc pas prises en compte dans l'évaluation de la sûreté du réacteur. La validation de cette hypothèse nécessite que des mesures de conception, de fabrication et d'exploitation adaptées soient prises. En fonctionnement normal, la cuve se dégrade lentement, sous l'effet des neutrons issus de la réaction de fission du coeur qui fragilisent le métal. Cette fragilisation rend en particulier la cuve plus sensible aux chocs thermiques sous pression ou aux montées brutales de pression à froid. Cette sensibilité est par ailleurs accrue en présence de défauts, ce qui est le cas pour quelques cuves des réacteurs de 900 MWe, qui présentent des défauts, dus à la fabrication, sous leur revêtement en acier inoxydable. Pour se prémunir contre tout risque de rupture, les mesures suivantes ont été prises dès le démarrage des premiers réacteurs d'EDF: – un programme de contrôle de l'irradiation : des capsules contenant des éprouvettes réalisées dans le même métal que la cuve ont été placées à l'intérieur de celle-ci, près du coeur. On retire régulièrement certaines de ces capsules pour réaliser des essais mécaniques. Les résultats donnent une bonne connaissance du niveau de vieillissement du métal de la cuve, et permettent même de l'anticiper étant donné que les capsules, situées près du coeur, reçoivent davantage de neutrons que le métal de la cuve; – des contrôles périodiques, en particulier des contrôles par ultrasons, permettent de vérifier l'absence de défaut ou, dans le cas des cuves affectées de défauts de fabrication, de vérifier que ces derniers n'évoluent pas. L'ASN a examiné les dossiers relatifs à la tenue en service des cuves transmis par EDF en préparation des troisièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe. Ces dossiers ont été présentés aux experts de la section permanente nucléaire (SPN) de la commission centrale des appareils à pression (CCAP) en 1999 puis en 2005. L'ASN instruit aujourd'hui les réponses apportées par EDF aux questions posées lors de cette dernière séance. À l'issue de cet examen et au vu des résultats des contrôles réalisés au cours des troisièmes visites décennales des réacteurs, l'ASN prendra position sur les conditions d'exploitation de cuves au-delà de trente ans. Les générateurs de vapeur
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Les GV font l'objet d'un programme spécifique
de surveillance en exploitation, établi par EDF et révisé
périodiquement.
Colmatage des générateurs de vapeur : conséquences
et traitement (...)
Les enceintes de confinement
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Les équipements sous pression Les équipements sous pression, par l'énergie qu'ils sont susceptibles de libérer en cas de défaillance, indépendamment du caractère éventuellement dangereux du fluide qui serait alors relâché, présentent des risques qu'il convient de maîtriser. Ces équipements (récipients, échangeurs, tuyauteries...) ne sont pas spécifiques à la seule industrie nucléaire. Ils sont présents dans de nombreux secteurs tels que la chimie, le traitement du pétrole, la papeterie et l'industrie du froid. De ce fait, ils sont soumis à une réglementation établie par le ministère de l'Industrie qui impose les prescriptions en vue d'assurer leur sécurité, pour leur fabrication, d'une part, et pour leur exploitation, d'autre part. Parmi ces équipements, ceux susceptibles d'émettre des rejets radioactifs en cas de défaillance sont appelés équipements sous pression nucléaires et sont réglementés par l'arrêté du 12 décembre 2005. En complément des exigences applicables aux équipements sous pression conventionnels et des textes déjà existants pour les circuits primaire et secondaires des réacteurs, cet arrêté soumet les équipements sous pression nucléaires à des exigences complémentaires de sécurité. Les fabricants et les exploitants disposent d'un délai de cinq ans pour l'appliquer. Les textes réglementaires antérieurs relatifs aux appareils à pression de vapeur et de gaz sont encore applicables pendant cette période transitoire. (...) Parmi les événements survenus en 2008 sur les équipements sous pression, hors circuits primaire et secondaires, des dégradations liées aux mécanismes de corrosion et d'érosion des circuits sont survenues dans de nombreuses zones des circuits secondaires, mettant ainsi en défaut les méthodes et les programmes de surveillance définis par EDF. L'ASN poursuivra l'examen des dispositions envisagées par EDF afin de veiller à ce qu'un programme de remplacement et de contrôle approprié de ces équipements soit mis en place. Par ailleurs, des fissures ont été découvertes en 2008 sur plusieurs piquages installés sur les lignes de décharge du circuit RCV. Ces fissures présentent potentiellement un risque de brèche primaire sur ces lignes en cas de rupture guillotine. L'origine de ces fissures, dont l'une d'elles est traversante, résulte d'un phénomène de fatigue vibratoire, hypothèse qui n'a pas été prise en compte par EDF. L'ASN considère qu'EDF doit tirer les enseignements appropriés de ces événements survenus sur les centrales nucléaires de Chinon, Cruas-Meysse et Saint-Laurent-des-Eaux. À cet effet, l'ASN estime qu'EDF doit mettre à jour sa stratégie de surveillance et de contrôle des zones soumises à une fatigue vibratoire. La protection contre les agressions
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Ainsi, la règle fondamentale de sûreté (RFS) 2001-01 relative à la détermination du risque sismique pour les INB de surface (à l'exception des stockages à long terme des déchets radioactifs) a remplacé en 2001 une règle qui datait de 1981. La RFS V.2.g relative aux calculs sismiques des ouvrages de génie civil a été révisée et publiée en 2006, sous la forme d'un guide relatif à la prise en compte du risque sismique à la conception des ouvrages de génie civil des INB de surface. Il est le fruit de plusieurs années de travail d'experts français dans le domaine du génie parasismique. Ce texte définit, pour les INB de surface, à partir des données de site, les dispositions de conception parasismique des ouvrages de génie civil ainsi que des méthodes acceptables pour: – déterminer la réponse sismique de ces ouvrages, en considérant leur interaction avec les matériels qu'ils contiennent, et évaluer les sollicitations associées à retenir pour leur dimensionnement; – déterminer les mouvements sismiques à considérer pour le dimensionnement des matériels. Les dispositions de conception parasismique des ouvrages de génie civil et les méthodes associées sont définies, pour les nouvelles INB de surface, dans le guide de l'ASN n°2/01 du 26 mai 2006 relatif à la prise en compte du risque sismique des ouvrages de génie civil d'installations nucléaires de base à l'exception des stockages à long terme des déchets radioactifs. - Les réévaluations sismiques Dans le cadre des réexamens de sûreté en cours, la réévaluation sismique consiste notamment à actualiser le niveau de séisme à prendre en compte en appliquant la RFS 2001-01. Pour le réexamen de sûreté à trente ans des réacteurs de 900 MWe, l'ASN a demandé à EDF d'étudier le dimensionnement au séisme des bâtiments électriques des réacteurs du palier CPY et d'analyser le risque d'agression des bâtiments électriques par la salle des machines. Pour les réacteurs du palier CP0, l'ASN a demandé à EDF d'étudier le dimensionnement au séisme des bâtiments de l'îlot nucléaire et des salles des machines. Les études ont conduit à définir des modifications de renforcement de matériels ou de structures, qui seront mises en oeuvre à partir de 2009. Les conclusions de ces études et les modifications identifiées par EDF ont été examinées lors de la réunion du GPR du 20 novembre 2008 dédiée à la clôture du réexamen de sûreté à trente ans des réacteurs de 900 MWe. Pour ce qui concerne le réexamen de sûreté à vingt ans des réacteurs de 1.300 MWe, EDF a étudié la stabilité sous séisme des salles des machines des réacteurs ainsi que la tenue du génie civil du bâtiment électrique et des auxiliaires de sauvegarde. Ces études ont mis en évidence le fait que le dimensionnement d'origine permet de garantir la tenue de ces réacteurs vis-à-vis des séismes réévalués selon la RFS 2001-01, sous réserve de compléments de justification concernant la non-agression par la salle des machines du bâtiment électrique et des auxiliaires de sauvegarde des réacteurs du palier P'4. Dans le cadre de la préparation des prochaines réévaluations sismiques (réexamen à quarante ans pour les réacteurs de 900 MWe et à trente ans pour les réacteurs de 1.300 MWe), l'ASN a constitué un groupe de travail réunissant EDF, l'IRSN et l'ASN. L'objectif de ce groupe est de déterminer les séismes de référence à prendre en compte pour ces prochaines réévaluations. Par ailleurs, l'ASN participe également à un groupe de travail constitué par la direction générale de la prévention des risques (DGPR) et réunissant l'IRSN et le bureau de recherches géologiques et minières. L'objectif de ce groupe de travail est de réaliser une comparaison des aléas pris en compte et du dimensionnement des constructions entre les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et les INB. p.23
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Les inondations A la suite de l'inondation du site du Blayais en décembre 1999, EDF avait engagé une démarche de réévaluation du risque d'inondation externe et de protection de l'ensemble de ses centrales nucléaires contre ce risque. Cette réévaluation porte principalement sur la révision de la cote majorée de sécurité ou CMS (niveau d'eau maximal pris en compte pour dimensionner les ouvrages de protection de la centrale). La CMS révisée prend en compte des causes d'inondations supplémentaires, comme les pluies de forte intensité, la rupture de capacités de stockage d'eau et la remontée de la nappe phréatique. La conduite à appliquer aux réacteurs en cas de montée des eaux est également réévaluée. Un dossier a été établi pour chaque site et les travaux d'amélioration de la protection ont été déterminés. EDF a achevé en octobre 2007 les travaux rendus nécessaires par la réévaluation du risque d'inondation pour ce qui concerne les risques d'entrée d'eau. L'ASN considère que l'avancement des études et des travaux est conforme aux attentes. Pour le cas particulier de la centrale nucléaire du Tricastin, EDF a réalisé des compléments d'étude relatifs au risque de rupture de barrage, sur lesquels l'ASN se prononcera en 2009. Dans le but de statuer sur la démarche globale de prise en compte du risque d'inondation externe pour les réacteurs d'EDF, mais aussi pour les autres installations nucléaires, l'ASN a demandé l'avis du GPR et du groupe permanent d'experts pour les laboratoires et usines (GPU). L'ASN a suivi les recommandations des GPE et a formulé six demandes particulières concernant les risques de rupture de barrage, de circuit ou d'équipement, les risques de crues, les protections contre les pluies et la protection du site du Tricastin. En outre, l'ASN a demandé à EDF de poursuivre les échanges entrepris avec les concessionnaires des ouvrages qui doivent faire l'objet de renforcements dans le cadre du réexamen de sûreté associé à la troisième visite décennale des réacteurs de 900 MWe. (...) En outre, l'ASN participe à la mise à jour du guide de l'AIEA concernant le risque d'inondation externe pour les sites nucléaires. L'objectif est multiple: – inclure le retour d'expérience; – inclure les études sur les changements climatiques; – avoir un seul guide (remplaçant les différents guides AIEA sur le sujet); – prendre en compte de nouveaux phénomènes; – prendre en compte l'ensemble des installations nucléaires. La publication de ce guide est prévue pour février 2010. La canicule et la sécheresse
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L'ASN participe au processus de veille relatif à la canicule. Sur cette question, l'ASN a défini son rôle et a également mis en place un processus décisionnel en cas de canicule. L'incendie
Conception
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Prévention La prévention des départs de feu et de leur développement repose notamment sur une bonne gestion des matières combustibles, qu'il s'agisse des matières présentes en permanence dans les locaux ou de façon provisoire, en particulier lors des arrêts de réacteurs. EDF a transmis en 2007 à l'ASN un nouveau référentiel en vue d'optimiser la gestion des matières combustibles. L'ASN se positionnera sur ce référentiel en 2009 sur la base de l'examen réalisé par l'IRSN. La prévention des départs de feu et de leur développement repose également sur la qualité des permis de feu, en particulier des analyses de risques et de la mise en œuvre effective des dispositions de protection sur le terrain. Au vu des inspections réalisées en 2007 et 2008, l'ASN estime qu'EDF doit encore améliorer les modalités de mise en oeuvre des dispositions de protection, ainsi que la formation des intervenants en charge de la rédaction des permis de feu. Lutte contre l'incendie En 2008, l'ASN s'est attachée à vérifier la conformité des installations à l'arrêté du 31 décembre 1999 concernant la justification du caractère suffisant de l'organisation mise en place en matière de lutte contre l'incendie. En complément, EDF a présenté à l'ASN une démarche de justification du respect de ces exigences s'appuyant sur ses référentiels internes. À la suite de cette présentation, l'ASN a demandé à EDF de définir un programme de mise en oeuvre et de vérification du caractère suffisant des dispositions de ses référentiels sur chaque site. Par ailleurs, lors des inspections réalisées en 2008, l'ASN a constaté que l'engagement des équipes d'intervention dès l'alarme et non plus après confirmation du feu se poursuit et que les délais d'intervention en matière de lutte contre l'incendie se sont très légèrement améliorés. En outre, l'ASN estime que les efforts d'EDF en matière de lutte contre l'incendie doivent être poursuivis, en particulier pour l'accomplissement des missions des équipes d'intervention et l'amélioration des interfaces avec les secours extérieurs. Une réunion a été organisée le 16 décembre 2008 entre les directeurs des centrales nucléaires d'EDF, la direction civile des secours (DSC) et l'ASN. Elle a permis d'approfondir les axes d'amélioration identifiés en 2006. Ces axes portent sur l'interface entre les organisations, sur les analyses de risques et sur la définition des scénarios d'intervention et des moyens ou ressources à mettre en oeuvre en cas d'incendie. En particulier, un point a été fait sur la mise à disposition par les services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) d'un officier de sapeur-pompier professionnel sur chaque centrale nucléaire ainsi que sur l'élaboration des scénarios nationaux d'intervention et l'échéancier de déclinaison sur les sites. En ce qui concerne les scénarios d'intervention, l'ASN s'attachera en 2009, d'une part, à vérifier que les scénarios établis et validés par EDF et la DSC seront déclinés sur chaque site et, d'autre part, vérifiera la mise à jour des plans d'établissement répertoriés (ETARE). L'explosion
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L'ASN avait demandé à EDF en 2005 de mieux prendre en compte le risque d'explosion d'origine interne. Ainsi, dans le cadre du réexamen de sûreté à trente ans des réacteurs de 900 MWe, l'ASN a demandé à EDF de réexaminer les dispositifs de protection existants contre les effets d'une explosion d'origine interne. Elle lui a également demandé d'engager une démarche similaire pour les autres paliers. Cette démarche est en cours pour les réacteurs de 1450 MWe. En 2008, l'ASN a demandé à EDF de préciser les modalités d'engagement de cette démarche pour les réacteurs de 1.300 MWe. Le référentiel de prise en compte des risques d'explosion interne aux centrales nucléaires a été transmis en 2006 par EDF. La démonstration de sûreté présentée dans ce référentiel repose sur la mise en oeuvre de mesures de prévention et de surveillance. Il a été complété par EDF par la prise en compte des gaz autres que l'hydrogène et par l'extension des analyses aux bâtiments autres que ceux qui abritent les réacteurs. Ce référentiel a fait l'objet d'une évaluation par l'ASN et par l'IRSN, dont les conclusions ont été examinées par le GPR lors de la réunion du 20 novembre 2008, dédiée à la clôture du réexamen à trente ans des réacteurs de 900 MWe. Les modifications qui découlent de l'application de ce référentiel seront mises en oeuvre dès 2009 sur les sites de Fessenheim et du Tricastin. Lors des inspections réalisées en 2008 sur le thème de l'explosion, l'ASN a détecté des cas de non-respect des exigences de l'article 16 de l'arrêté du 31 décembre 1999 relatives aux canalisations de transport de fluides explosifs. Voir la Gazette N°249/250, pour les nouvelles prescriptions et l'ensemble du dossier. Les procédures menées en 2008
En 2008, l'ASN a achevé l'instruction
des dossiers de rejets d'effluents et de prélèvements d'eau
des sites de Penly et du Tricastin. Les rejets d'effluents et de prélèvements
d'eau du site de Penly sont désormais réglementés
par les décisions en date du 10 janvier 2008 – n°2008- DC-0089
et n°2008-DC-0090 de l'ASN et publiées au Bulletin officiel
de l'ASN sur son site Internet. La décision n°2008-DC-0090 fixant
les limites de rejets dans l'environnement a été homologuée
par l'arrêté du 15 février 2008 par les ministres chargés
de la sûreté nucléaire et de la radioprotection. Les
rejets d'effluents et de prélèvements d'eau du site du Tricastin
sont réglementés par les décisions n°2008-DC-0101
et n°2008-DC-0102 prises par l'ASN le 13 mai 2008 et publiées
au Bulletin officiel de l'ASN sur son site Internet. La décision
n°2008-DC-0102 fixant les limites de rejets dans l'environnement a
été homologuée par l'arrêté du 8 juillet
2008 par les ministres chargés de la sûreté nucléaire
et de la radioprotection.
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Révisions partielles Les instructions des demandes de modifications des arrêtés d'autorisation de rejets et de prélèvements d'eau se sont poursuivies en 2008 pour: – les centrales nucléaires de Belleville-sur-Loire et de Cruas-Meysse (réglementées respectivement par les arrêtés du 8 novembre 2000 et du 7 novembre 2003): les demandes concernent principalement une révision des valeurs limites de rejet en tritium et de certains paramètres chimiques comme les métaux (cuivre et zinc), l'évolution du mode de conditionnement des circuits secondaires et la mise en oeuvre de traitements biocides et contre le tartre sur les circuits de refroidissement des condenseurs; – la centrale nucléaire de Chinon (réglementée par l'arrêté du 17 août 2005 modifiant l'arrêté du 20 mai 2003): la demande concerne la mesure du débit des purges des circuits de refroidissement; – la centrale nucléaire de Paluel: la demande concerne principalement une révision des valeurs limites de rejet en tritium et l'évolution des paramètres chimiques du mode de conditionnement des circuits secondaires; – la centrale nucléaire de Saint-Alban (réglementée par l'arrêté du 29 décembre 2000) : la demande concerne une révision des valeurs limites des rejets azotés, des matières en suspension et du pH; – la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux: la demande porte sur une révision des valeurs limites de rejet en tritium, la mise en oeuvre de traitements biocides et contre le tartre sur les circuits de refroidissement des condenseurs. Ce dossier contient également des demandes relatives aux rejets dus au démantèlement des réacteurs de la filière graphite-gaz du site. Enfin, plusieurs centrales nucléaires ont formulé, en application de l'article 26 du décret n° 2007-1557 du 2 novembre 2007, des déclarations relatives à des opérations de dragage de leurs ouvrages de prise d'eau ou de rejet (Chinon, Dampierre-en-Burly et Flamanville) ou au renforcement de la surveillance des nappes souterraines par la création de nouveaux piézomètres (Chooz, Flamanville, Saint-Alban). Ces dernières opérations ainsi que les opérations de dragage de Flamanville ont fait l'objet d'accords exprès de l'ASN sans modification des prescriptions des arrêtés de rejets et de prélèvements d'eau concernant ces centrales nucléaires. Opérations particulières
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Les opérations de gestion des déchets
Les déchets sans filières
PREPARATION DES Visites Décennales Les principaux facteurs de vieillissement
La durée de vie des matériels non remplaçables
Les dégradations des matériels remplaçables
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L'obsolescence des matériels ou de leurs composants Les équipements importants pour la sûreté ont fait l'objet d'une «qualification» qui leur permet d'être installés dans les centrales nucléaires. La disponibilité des pièces de rechange de ces équipements est fortement conditionnée par l'évolution du tissu industriel des fournisseurs. En effet, l'arrêt de la fabrication de certains composants ou la disparition de leur constructeur génère des difficultés d'approvisionnement en pièces d'origine pour certains systèmes. De nouvelles pièces de rechange doivent alors faire l'objet d'une justification de leur niveau de sûreté en préalable à leur montage. Cette justification vise à démontrer que l'équipement reste «qualifié» avec la nouvelle pièce de rechange. Compte tenu de la durée de cette procédure, une forte démarche d'anticipation est requise de la part des exploitants. La capacité de l'installation à suivre les évolutions
des exigences de sûreté
La prise en compte par EDF du vieillissement des matériels
La politique de l'ASN
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Les réacteurs nucléaires de 900 MWe sont les réacteurs français les plus anciens en exploitation. Leur troisième réexamen de sûreté est aujourd'hui en cours. Le GPR s'est réuni le 20 novembre 2008 pour examiner le caractère suffisant des modifications qu'EDF envisage d'intégrer pour améliorer la sûreté de ses installations. L'ASN prendra position sur les suites de cet examen. Les troisièmes visites décennales vont avoir lieu à partir du printemps 2009. Lors de ces visites, qui dureront plusieurs mois, le réacteur sera à l'arrêt et des contrôles approfondis seront réalisés. En tenant compte, d'une part, des résultats de ces contrôles et, d'autre part, de l'intégration des modifications issues du réexamen de sûreté, l'ASN prendra position, réacteur par réacteur, sur leur aptitude à poursuivre l'exploitation au-delà de la troisième visite décennale et pour une période allant de trente à quarante ans. Elle pourra en tant que de besoin demander des contrôles intermédiaires, avant l'échéance des quarante ans. L'appréciation par site Parmi les trente-quatre réacteurs de 900 MWe, on distingue: – le palier CP0, constitué des quatre réacteurs du Bugey (réacteurs 2 à 5) et des deux réacteurs de Fessenheim; – le palier CPY, constitué des vingt-huit autres réacteurs de 900 MWe, qu'on peut subdiviser en CP1 (dix-huit réacteurs au Blayais, à Dampierre-en-Burly, à Gravelines et au Tricastin) et CP2 (dix réacteurs à Chinon, à Cruas- Meysse et à Saint-Laurent-des-Eaux). Parmi les vingt réacteurs de 1.300 MWe, on distingue: – le palier P4, constitué des huit réacteurs de Flamanville, de Paluel et de Saint-Alban; – le palier P'4, constitué des douze réacteurs de Belleville-sur- Loire, de Cattenom, de Golfech, de Nogent-sur-Seine et de Penly. Enfin, le palier N4 est constitué de quatre réacteurs de 1.450 MWe: deux sur le site de Chooz et deux sur le site de Civaux. Malgré la standardisation du parc des réacteurs électronucléaires français, certaines nouveautés technologiques ont été introduites au fur et à mesure de la conception et de la réalisation des centrales nucléaires. (...) La description d'une centrale nucléaire Présentation générale d'un réacteur à
eau sous pression
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L'îlot nucléaire comprend essentiellement la chaudière nucléaire constituée du circuit primaire et des circuits et systèmes assurant le fonctionnement et la sûreté du réacteur: les circuits de contrôle chimique et volumétrique, de refroidissement à l'arrêt, d'injection de sécurité, d'aspersion dans l'enceinte, d'alimentation en eau des GV, les systèmes électriques, de contrôle-commande et de protection du réacteur. À la chaudière nucléaire sont également associés des circuits et systèmes assurant des fonctions supports : traitement des effluents primaires, récupération du bore, alimentation en eau, ventilation et climatisation, alimentation électrique de sauvegarde (groupes électrogènes à moteur diesel). L'îlot nucléaire comprend également les systèmes d'évacuation de la vapeur vers l'îlot conventionnel, ainsi que le bâtiment abritant la piscine d'entreposage du combustible. L'îlot conventionnel comprend notamment la turbine, l'alternateur et le condenseur. Certains composants de ces matériels participent à la sûreté du réacteur. Les circuits secondaires appartiennent pour partie à l'îlot nucléaire et pour partie à l'îlot conventionnel. La sûreté des réacteurs à eau sous pression est assurée par une série de barrières étanches, résistantes et indépendantes, dont l'analyse de sûreté doit démontrer l'efficacité en situation normale de fonctionnement et en situation d'accident. Ces barrières sont généralement au nombre de trois, constituées par la gaine du pour la première barrière, le circuit primaire et les circuits secondaires principaux pour la deuxième barrière et l'enceinte de confinement du bâtiment réacteur pour la troisième barrière. Le coeur, le combustible et sa gestion
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Le taux d'enrichissement en uranium 235 du combustible UO2 chargé dans le réacteur est limité à 4,2%; – des combustibles constitués par un mélange d'oxyde d'uranium appauvri et de plutonium (MOX). Le combustible MOX est produit par l'usine MELOX appartenant au groupe AREVA et située à Marcoule (département du Gard). La teneur initiale en plutonium est limitée à 8,65% en moyenne par assemblages de combustible et permet d'obtenir une équivalence énergétique avec du combustible UO2 initialement enrichi à 3,7 % en uranium 235. Ce combustible peut être utilisé dans ceux des réacteurs des paliers CP1 et CP2 dont les décrets d'autorisation de création (DAC) prévoient l'utilisation de combustible MOX, soit vingt-deux réacteurs sur vingt-huit. La gestion du combustible est spécifique à chaque palier de réacteurs. Elle peut être caractérisée notamment par: – la nature du combustible utilisé et sa teneur initiale en matière fissile; – le taux d'épuisement maximal du combustible lors de son retrait du réacteur, caractérisant la quantité d'énergie extraite par tonne de matière (exprimé en GWj/t); – la durée d'un cycle de fonctionnement (exprimée généralement en mois); – le nombre d'assemblages de combustible neufs rechargés à l'issue de chaque arrêt du réacteur pour renouveler le combustible (généralement un tiers ou un quart du total des assemblages); – le mode de fonctionnement du réacteur avec ou sans variation importante de puissance permettant de caractériser les sollicitations subies par le combustible. (...) Les arrêts Parmi les activités effectuées
au quotidien par les acteurs concernés, certaines sont confiées
à des entreprises prestataires ou sous-traitantes. L'examen par
l'ASN des dispositions mises en oeuvre par EDF pour assurer que, pour ces
activités, la contribution des hommes et des organisations. Ces
arrêts rendent momentanément accessibles des parties de l'installation
qui ne le sont pas pendant son fonctionnement.
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Le contrôle des facteurs organisationnels et humains Pour l'ASN, les FOH peuvent être définis comme relevant de tous les éléments de la situation de travail et de l'organisation qui ont une influence sur l'activité effective des acteurs du système sociotechnique que constitue une centrale nucléaire. Ces éléments concernent en particulier tout ce qui relève de l'organisation du travail, des effectifs et des compétences, des dispositifs techniques et de l'environnement de travail, c'est-à-dire tous les éléments qui, à un niveau individuel, collectif ou organisationnel, contribuent de façon plus ou moins directe à la réalisation des activités de nature à permettre au système sociotechnique d'assurer ses missions de façon sûre. La démarche de prise en compte des FOH dans les installations existantes, lors de leur exploitation ou lors de modifications, et dans les centrales nucléaires futures, lors de la conception et de la construction, porte sur la totalité de ces éléments de façon à ce que les lignes de défense liées aux FOH couvrent l'ensemble du champ du système sociotechnique. Ainsi une action de formation visant à renforcer les compétences des opérateurs n'aura qu'un effet ponctuel et limité sur le système sociotechnique s'il existe par ailleurs des insuffisances liées aux dispositifs techniques, tels que des outils inadaptés, des repérages insuffisants des matériels ou des informations de l'interface homme-machine inadaptées aux besoins des opérateurs de la conduite du réacteur. Il en serait de même en cas d'insuffisances liées à l'environnement du travail, comme des conditions d'ambiance lumineuse ou sonore inappropriées, ou encore liées à l'organisation du travail dans laquelle, par exemple, la répartition des rôles et des responsabilités serait mal définie ou mal connue des opérateurs. Dans une approche préventive, aussi bien que réactive à la suite de la survenance d'écarts ou d'événements, le caractère approprié des actions d'amélioration dépend de la qualité de l'analyse des causes des écarts et plus largement de tous les éléments qui, dans la situation de travail, peuvent être à l'origine de difficultés et entraîner des actions inappropriées des intervenants. Sans une analyse et un diagnostic détaillés de la situation avant d'élaborer un plan d'action, les actions d'amélioration peuvent ne pas fonctionner sur le terrain, ne pas produire les effets attendus, voire provoquer des effets contraires. (suite)
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suite:
Cette démarche d'analyse repose sur des méthodes reconnues dans le domaine des sciences humaines et adaptées de façon à offrir la meilleure garantie possible que les actions d'amélioration couvrent bien le champ des causes notamment humaines qui sont à l'origine des écarts potentiels ou avérés et que ces actions seront bien appliquées sur le terrain. Le contrôle de l'ASN
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