jeudi 03 juin 2010 09:18
En se faisant l'écho d'un documentaire sur la radioactivité à Tchernobyl, le Professeur Jacques Foos en a profité pour "tacler" le réseau Sortir du nucléaire. Voici la réponse des antis. En réponse à la publication du
texte de Jacques Foos suite à la diffusion du documentaire d’Antoine
Bamas et Luc Riolon «Tchernobyl, une histoire naturelle?» sur
Arte, voici quelques éléments de réponse du Réseau
"Sortir du nucléaire":
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Enfin, sur l'impact l’impact du rayonnement sur les êtres humains, le professeur Jean-François Viel notait, suite à son étude sur les leucémies et cancers des enfants autour de La Hague, que les médecins eux-mêmes concevaient mal l'éventualité d'un effet néfaste des faibles doses sur l'individu suite à l'utilisation médicale qu'ils font de la radioactivité. Le médecin suisse Henri Paul Deshusses mentionnait pour sa part, dans son livre «La radioactivité dans tous ses états» (3) que la toxicité de la radioactivité naturelle n’était plus contestée et qu’il était important de n’y rajouter aucune radioactivité artificielle. Il existe actuellement une large propagande visant à étouffer la démonstration des terribles effets biologiques liés à l’accident de Tchernobyl ainsi qu’à la soixantaine d’accidents nucléaires survenus à travers le monde. Ne nous laissons pas leurrer: le nucléaire est dangereux, et nous devons en sortir. Note: Dans sa conclusion, le professeur Jacques Foos se trompe. En effet il y a eu deux annonces faites sur la liste d'information du Réseau "Sortir du nucléaire" (Rezo-actu), 5 jours avant la diffusion du film sur Arte, puis le jour même. (1) et (2) (1) rezo-actu@sortirdunucleaire.org Le 20/05/2010 16:59 chaîne Arte se met à l'heure de la biodiversité et diffuse de nombreux reportages du 24 au 28 mai 2010 AU SOMMAIRE DE... - Actu-Environnement.com - 20/05/2010 […] * Tchernobyl, une histoire naturelle Un film d'Antoine Bamas et Luc Riolon (2) 5 jours avant la diffusion du film sur Arte: rezo-actu@sortirdunucleaire.org 25/05/2010 14:24 Source : Environnement Doctissimo http://environnement.doctissimo.fr/ Tchernobyl, jardin naturel? 25 mai 2010 Comment se comporte la nature sur le site d’une des plus grande catastrophe écologique de l’histoire? Le documentaire "Tchernobyl, une histoire naturelle?", diffusé sur Arte, (3) le jour même dela diffusion du film sur Arte La radioactivité dans tous ses états Caractéristiques du livre: - Auteur: Henri-Paul Deshusses, Société suisse pour la protection de l'environnement |
Dans
les 30 kilomètres autour de l'ex-centrale ukrainienne de Tchernobyl,
la vie naturelle a repris. Le Professeur Jacques Foos se félicite:
les scientifiques commencent à tirer sereinement les leçons
de la catastrophe de Tchernobyl.
Il y a eu sur Arte, le
mardi 25 mai, un événement qui mérite d'être
signalé: une émission sur les retombées de Tchernobyl
qui donne enfin (?!) la parole aux scientifiques!
Intitulée Tchernobyl:
une histoire naturelle?, l'émission peut être
visionnée en cliquant ici.
Bien sûr, Tchernobyl
fut une terrible catastrophe et nous devons tous lutter pour assurer sur
la planète une sûreté équivalente à celle
qui prédomine dans notre pays et rester vigilants. Mais l'évocation
de Tchernobyl ne doit pas à l'inverse conduire à l'abandon
de toute rationalité et alimenter les peurs les plus fantaisistes.
L'émission d'ARTE est de ce point de vue bienvenue.
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A Taïwan, il y a environ 20 ans, 10.000 personnes ont subi des doses d'irradiation pendant plusieurs années (entre 9 et 200 fois la dose annuelle naturelle et ce pendant une période comprise entre 9 et 20 ans), parce qu'elles habitaient dans des immeubles construits avec du béton dont le ferraillage contenait du cobalt-60, élément radioactif utilisé en médecine comme source de rayonnement. Cette cohorte de 10.000 personnes (c'est le terme consacré) a été étudiée et on a constaté chez elle beaucoup moins de décès par cancer que dans une population témoin (30 fois moins!). Cet accident a été signalé en 2003 lors du 48è Congrès Annuel de la Health Physics Society à San Diego (USA) par une équipe de 14 chercheurs taiwanais. Un autre accident, beaucoup plus récent, survenu à Istanbul fin 1998, illustre également cet effet. Il s'agit, là encore, de ferrailleurs cherchant à récupérer le métal d'un conteneur dans lequel la source de cobalt-60 était toujours présente. Assez curieusement, du moins dans notre pays, ces exemples, plutôt positifs pour certains effets des rayonnements sur l'Homme, sont cachés, comme si ils n'étaient pas politiquement ou médiatiquement corrects. L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a sorti en 2007 un ouvrage sur les Accidents dus aux rayonnements ionisants: le bilan sur un demi siècle. Ces deux accidents n'y sont pas mentionnés. Encore une fois, il ne s'agit pas de minimiser l'accident gravissime de Tchernobyl ou de dire que l'irradiation à faible dose pourrait s'assimiler à un vaccin contre le cancer. Je m'étonne simplement que l'on ne s'intéresse pas de plus près à ces processus de réparation en vue de leurs applications éventuelles pour le plus grand bien de la médecine. L'émission d'ARTE est de ce point de vue un pas en avant. Il est curieux de constater que jusque là, toutes les émissions sur Tchernobyl nous étaient annoncées à l'avance par le réseau Sortir du nucléaire. Mais pas cette fois-ci. Un oubli sans doute! Professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers, Jacques Foos a tenu la chaire de "rayonnements, isotopes et applications", de 1983 à 2008, formant ainsi plusieurs centaines d'ingénieurs et de techniciens dans le domaine de la science nucléaire. Il fut également directeur du Laboratoire des Sciences nucléaires du CNAM. Il a participé, en tant qu'expert, à l'élaboration du plan national «santé-environnement». Le Pr Foos est Vice-président de la commission de surveillance de l'usine de La Hague (CSPI), ainsi que de la Commission de surveillance du Centre de Stockage de la Manche (CSM). Actif dans les commissions locales d'information (CLI), il siège comme expert scientifique à la CLI de Flamanville, qui informe sur les deux unités existantes et sur le futur EPR. Il est membre du conseil scientifique et du CA de l'ANCLI (Association nationale des CLI). Jacques Foos est licencié és Sciences, Docteur de troisième cycle en chimie nucléaire et Docteur d'Etat ès Sciences Physiques. De 1968 à 1983, Jacques Foos a été successivement maître assistant puis chargé de cours aux Universités de Paris XI, Paris V et Paris VI. |