CONTROVERSES NUCLEAIRES !
"FAIBLES DOSES"
2003
Source ADIT:
Les électrons énergiquement pauvres détruisent les éléments organiques...

Remarques préliminaires

    Il est connu que les rayonnements hautement énergétiques (rayons alpha, beta, gamma ou d'ions lourds) détruisent la matière organique.
    Cependant, ce sont les processus secondaires suivant l'interaction directe de ces rayons qui causent le plus de dégâts.
    Ainsi, les 2/3 des destructions cellulaires sont provoquées par ces processus secondaires. Les particules mises en cause sont principalement des électrons d'une énergie d'environ 20 electronvolts (eV).
    Un photon ou une particule alpha d'1 million eV qui vient frapper un tissu biologique, bien que n'ayant pas les mêmes effets primaires, produit par la suite environ 10.000 électrons secondaires eux-mêmes capables de détruire des cellules.
    On croyait jusqu'à maintenant que ces électrons secondaires perdaient de l'énergie au fur et à mesure des chocs qu'ils subissaient dans les tissus organiques et qu'ils finissaient par se répartir sans plus de dommages entre les molécules d'eau des cellules.
    Il y a deux ans, des physiciens canadiens ont prouvé que même des électrons d'une énergie comprise entre 3 et 20 eV pouvaient détruire des double-brins d'ADN.
    Tillmann Mark et son équipe de chercheurs de l'institut de physique ionique de l'université d'Innsbruck se sont intéressés aux effets qu'auraient des électrons dont l'énergie serait inférieure à 3 eV.
    De l'uracile, molécule de base de l'ARN, a été bombardé par des électrons lents (donc pauvres en énergie) et les produits des réactions qui se sont ensuivies ont été analysés avec un spectromètre de masse.
    A leur surprise, les chercheurs d'Innsbruck ont découvert que les électrons d'une énergie cinétique comprise entre 0 et 3 eV détruisent les molécules d'uracile en se déposant sur un des atomes.
    La probabilité qu'un électron puisse se déposer sur un atome d'uracile est au maximum lorsque son énergie est d'environ 1 eV, mais il est encore possible (et heureusement plus rare à cause de leur quasi-immobilité) qu'ils se déposent lorsque leur énergie est très proche de 0 eV.
    Les électrons une fois captés, la molécule se charge négativement et cette situation modifie les liaisons de la molécule qui finit par se casser en un anion et en un radical hydrogène très mobile qui crée une nouvelle chaîne de réaction de dommages.
    D'autres expériences ont été réalisées en bombardant un élément d'ADN, la thymine cette fois-ci. Les réactions ont montré un autre processus de destructions cellulaires.
    Ces découvertes sur les mécanismes de destruction cellulaire pourraient ainsi remettre en cause certains principes des radiothérapies et des diagnostics radiographiques (* Ndlr: et... des nucléocrates...)
    Contacts:
- Tilmann Mark, tel : +43 512 507 6240, fax : +43 512 507 2932, Tilmann.Maerk@uibk.ac.at
http://www.uibk.ac.at/c/c7/c722/ http://www2.uibk.ac.at/public-relations/download
Source: APA, 06/05/2003; Physical Review Letters, 09/05/2003, Vol. 90, n°18