Yves
- Poésie - accueil |
Des
dorures et vœux vont des échos flambeaux Quand la Terre et la mer mais les astres aussi, De feux intérieurs subtilement pinceaux Sont les fugaces rais parvenus jusqu’ici. Là d’où les chuchotis de nos brûlantes pages Nous mènent ardemment aux confins de nos âmes Se joignent les secrets de nos chastes tapages Et les repos sereins d'inoubliables flammes. |
De ces néants féconds
aubes de l’ Univers, Nos matures désirs fondent des choix joyeux, Et nos élans vitaux déferlant dans nos vers, De la crèche au cercueil, sèment l’art dans nos yeux. Que les feux de nos sceaux soient des foudres sublimes, Et de nos manuscrits qu'ils soient les diadèmes; Du chaos à la paix, entre enfers et les cimes, Nos mots désemboués sont ceux de nos poèmes. |
Ce sont des silences bruissants où sous des cieux démesurés, les déchaînements sous les eaux sont ineffables pour nos peurs. Au bord d'un monde inassouvi ne sachant plus s'il doit durer, le soleil n'a plus de langage sa voix... lactée est orpheline. Dans le fracas des apparences et le cauchemar des doctrines, l'étreinte noire des torrents dit la fable de nos mémoires. |
Les lieux vides de
nos chimères, ne faisant qu'ici exister tels les feux des astres éteints, apprivoisent la mort banale. Et leurs tentures de lumières jugulent les achoppements de nos sillages hiéroglyphes depuis la longue nuit des temps. Alors, toutes ailes d'oiseaux, en ranimant de nobles torches, sauront panser les cicatrices de nos frêles plumes poètes. |
Le ressac de la mer arrimé dans nos ans dore les grains de l’air et nos rêves d’enfants. Échoués sur la Terre refuge de nos plaintes sur la plage chimère vont nos frêles empreintes. Et ses immenses bleus pour souhaits élevés, nimbent les amoureux aux "Je t'aime" gravés. L’azur luit sur les anses quand les ailes conspirent sur les houles intenses où les fleuves expirent. |
Alors le maître temps fait nos ombres fléchir le soleil éclatant, vois ses ors défaillir. Quand le vent nous caresse tel une lune altière notre étoile maîtresse est l’escale dernière. Ivres tels des oiseaux entre écumes et cieux nous guettons les vaisseaux quand pleurent les adieux. |
Le pouvoir de son art rend le monde
vivant Et dès que le soleil caresse ses paupières Le poète se livre au jeu de ses lumières Tel un ciel écrivant. Quand la pulsation d’un poème médite Sa maîtrise module un silence vocal, Et de son être coule un hymne monacal Où le sacré palpite. |
Des récits éternels
surgissant des matins Étoilent l’horizon de ses rêves intenses Enchevêtrés de sons, en quête de semences Et d’inouïs destins. Dans le chant de ses mots, âmes et mains sont graines, Par ses opus il crée un indicible émoi Fondant des univers, où le kairos* est roi Et ses musiques reines. |
La mémoire des nuits tisse les premiers
mots et dès que le soleil caresse notre Terre, le poète se voue à la raison des mains tel un scribe accroupi. Quand la pulsation d’un quatrain musical intronise des voix ensorcelant les ombres, la plume sur la feuille arbore des mystères où l‘indicible agit |
Les récits éternels
fusant de l’horizon redonnent destinée aux chemins oubliés, enchevêtrés de sons, en quête de semences et de soifs inconnues. Sur les failles du temps chaque doigt est lumière, quêtant entre ses seuils d’ineffables silences, engendrant des trésors, où le sensible est roi, et les muses sont reines. |
Sur le sable de l’air la rumeur du silence s’endort dans le vertige de la marée des temps les soieries du ressac argentent les regards dans l’écho de nos nuits et la senteur des aubes |
des songes plein les yeux nos pas baptisés d’écumes nos chemins bariolés épousant les vagues libres tels des oiseaux s’envolent nos pensées entre chardons et dunes sous les gloires et ombres de nos muses dansantes. |
Les gouttes du silence le reflet des ardoises font écho des orages et du sang des visages, des souvenirs de temps luisent sur les pierres et le pinceau des arbres colore la peau des herbes, la symphonie des vents coule des collines et le chant de secrets monte des racines, |
sous les ombres
tremblantes vibre la lumière neuve et les couleurs de nuit réchauffent les aubes, calligraphiant des yeux sur la chair des feuillages la pluie sème du bleu dans le noir qui s’endort. |
Silencieux ou
chantant de l’encre plein ses rêves empruntant ses chemins sans bouger ou marchant, ignorant l’au-delà mais sensible aux horreurs il traduit l’univers de l’aube à la nuit, revivant les bûchers de feuillets interdits tutoyant paradis et riant des enfers, |
mais sur terres de
cendres et loin des hauts ciels clairs les humaines souffrances survivent sur nos sols, sensible à leurs vies écoutant ces misères il grave les exils des pauvres immobiles. |
Des
vasques d’argent clair dans les ondes du soir Enchâssent le ballet triomphal des visages, Les sépales fleuris sont des yeux dans le noir Déployant les fragments d’infinis paysages, L’écorce des reflets s’ébat dans un miroir. Les auras des parfums sacrent l’âme des ombrages, Le flottement des joncs festonne les rivières, L’orbe des frondaisons à l’orée des nuages Sème l’horizon bleu d’un clavier de prières. |
Il flotte dans le
vent des empreintes de rêves, Chants ailés des rameaux, mémoires de chimères Pour nous pauvres humains et nos oublis sans trêves. De doux voiles dorés poudroient tels un bougeoir, Les misères du temps ont remisé leurs glaives. Les ondes d’argent clair animent notre espoir. |
Quand dans l’orgue des nuits, violon de
nos sèves, Dans le secret des chairs ou la marche des jours, S’affermissent nos ans nimbés de nos rêves, De nos troncs embrassés vont des torches d’amours. Quand chants sainement fous enflamment nos sagesses, Dans nos vallées et monts où vivent des douceurs, Au sein de nos élans fleurissent des promesses Et par nos volontés se forgent les bonheurs. |
Dans l’aubier de nos
êtres, chantres amoureux, Ou nos sillons de sang, sources de nos accords - Mamelles de la vie et de nos corps heureux -, Notre poème coule avec ses rythmes d’ors. Par l’ogive des jours et la crypte des âmes Où naissent nos opus dans le corps de nos vœux, Quand se tendent nos arcs pour l’envol de nos flammes Ainsi gît le silence, alors solfient nos feux. |
Ah! Cette sainte heure dans le crépuscule quand le jour s'absente et que les cieux tanguent De célestes voiles tentures d'eden sont des yeux ouverts sur l'infini monde Anges de nos songes des poèmes naissent et nos pas s'esquissent dans nos âmes liées L'astre du berger festonne nos voeux et nos mains deviennent prémices d'envols |
Lueurs incertaines de chutes de robes dans un firmament au tremblement bleu Dès l'alpha de vie hier se fait durée l'ultime est la source le cri se fait chant Bal hyménéen essaim d'existences cristaux de lumières et frissons de braise Ton souffle nous guide et des gongs de fête m'apprennent la joie quand la grâce danse. |
Ouvrage aux rêves chers
d’images inventives, Envolements de voix, doux échos confidents, Inscrivant des destins profonds et transcendants Et sillons de labours pour veines créatives. Périple horizon d’aigle aux ailes combatives, Royaume irrésistible aux chants obsédants, Dont les espoirs se font grands verbes fécondants Dans des nuits d’angelots aux ivresses festives. |
Efflorescences d’ors
aux chatoyants brocarts Qui foisonnent d'instants breuvages de hasards, Tissages de couleurs quand nos chants se font flammes. Poème aire origine, aux mondes solennels, Tu sais transfigurer, par souffles éternels, Les germes épandus dans l’aubier de nos âmes. |
Les ombres bleues
frissonnent et la danse trébuche quand les chants se dépouillent rebutant la ballade. Les rondes sanglotées de romances froissées endorment le phénix des rouilles automnales. Le ballet des ramures s’assoupit dans la brume et la houle des vagues, advient d'un sanglot d'orgues. |
Invocation vaine, la larme à moire d’ambre, strie de rêve oublié, s’écoule comme un soir. La valse des nuages raille l’astre mourant quand dans les bois s’endort la voix des choses lasses. |
Ouvrage aux rêves chers
d’images inventives, Envolements de voix, doux échos confidents, Inscrivant des destins profonds et transcendants Et sillons de labours pour veines créatives. Périple horizon d’aigle aux ailes combatives, Royaume irrésistible aux frissons obsédants, Dont les espoirs se font grands verbes fécondants Dans des nuits d’angelots aux ivresses festives. |
Efflorescences d’ors
aux chatoyants brocarts Écume de nos vœux pour paradis magiques, Qui foisonnent d’instants breuvages de hasards, Tissages de couleurs quand nos chants se font flammes. Poème aire origine, aux beautés solennelles Dont les constants bienfaits sont nos plus belles flammes, Tu sais fertiliser, par sèves immortelles, Les germes parsemés dans le cœur de nos âmes. |
Poème aux
fragments doux de silences de plumes envolements d'oiseaux, cette floraison d’ondes tu nous offres des fleurs suscitant folle envie de sillons de labours pour semis fastueux. Poème horizon d’aigle aux ailes vigoureuses, faïence souveraine, ardente flamme intime, tu déposes tes mots, lumières en ténèbres, dans des nuits d’angelots aux flèches affolées. |
Poème éclairé
d’ors, de caresses de braises, écume de nos vœux, ferveur de nos regards, tu nous gorges d’instants, breuvages de langueur, sillage de couleurs quand les ombres chuchotent. Poème œil origine, insensé mais secret, généreux mais ténu comme rais de soleils, tu sais nous ranimer, telle sève annuelle, bruissement strié pour nos racines d’âmes. |
Dans l'enfer des soleils et l'effroi des
silences les orages du temps font flamboyer les heures, les torchères des jours font brasiller les crêtes et chevauchent les mers jusqu’aux infinis mauves. Des spectres crient aux cieux, les abysses sont larmes, les souffles sont typhons, les vents tournent tempêtes, les vagues brillent d’ors, les écumes d’argents, des mystères des fonds se cisèlent des mondes. Des perles diamants déferlent des volcans d’où des magmas de feu s’effondrent dans les laves, des océans s’ébranlent de mirages vibrants, les flammes des brasiers forgent l’airain des pierres. |
Des rochers déchirés
aux mélopées grinçantes, des horizons houleux aux abîmes hurlants, par des fleuves sans fin sur les plages premières, les sirènes naîtront pour nous, futurs humains. D’impalpables secrets dévoilent leurs fanaux, des bribes d’opéras amassent leurs énigmes, des voûtes de couleurs feignent des cathédrales, de l’inouï chaos fleurit la poésie. |
Dans nos chambres de
miels nos hanches se font ruches et nos langues archets invitent les abeilles dans les printemps en fleurs. Les silences se font notes, les oiseaux se font dieux quand les lumières pianotent, que les sons se font jeux pour que chantent les mots. |
Même l’argent des
pluies des arbres en pleurs qui soutiennent les ciels colore l’or des feuilles dans le rouet du temps. Dans cet orage bleu de notre Terre ronde, dort la mer en dentelle sur le tapis des plages, oranges aux couchants. |
La terre est bleue
comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas Ils ne vous donnent plus à chanter Au tour des baisers de s’entendre Les fous et les amours Elle sa bouche d’alliance Tous les secrets tous les sourires Et quels vêtements d’indulgence À la croire toute nue. |
Les guêpes
fleurissent vert L’aube se passe autour du cou Un collier de fenêtres Des ailes couvrent les feuilles Tu as toutes les joies solaires Tout le soleil sur la terre Sur les chemins de ta beauté. |
Dans l’écoute d’un
poème sur la palette d’un peintre, dans un sourire d’enfant ou la larme d’une mère dans la vaine poussière l’éternité de l’instant, le temps de l’inachevé et du futur du passé dans un moment comprimé il y a l’immensité, |
l’infime trace
d’oiseau dans le souffle d’un envol le retour d’un souvenir dans une encre déposée l’explosion d’une étoile ou le parfait d’un silence, comme une empreinte de grâce. |
Le grand
orgue des nuits, violon de la vie, la corolle des chairs dans le mitan des jours, le roulement des ans, nimbé de nos sèves, de nos troncs embrassés font des torches chantantes. Des chants humbles ou fous enflamment nos sagesses, dans nos vallées et monts dévalent des rivières, du tréfonds de nos puits perlent des paysages, de nos portes en feu s’embrasent des lumières. |
Dans l’aubier de
nos êtres, frêles géographies, dans les sillons du sang, sources de corps et d’âmes, mamelles de la Terre et de nos épigones, naît l’orchestre des cœurs, notre odyssée primale. Dans l’ogive des jours et la crypte des yeux, ainsi vont les amours dans l’écume des vœux quand se tendent nos arcs pour l’envol de nos flèches, ainsi gît le silence, alors solfient nos mots. |
Dans les cœurs où
brille une lampe le silence est l’éternité, et quand les nuits transfigurées se marient aux milliards d’étoiles, |
les âmes, les corps
et les songes enchantent les eaux translucides coulant dans l’immensité bleue de pressentiments indicibles. |
Ces danses de tous êtres, pour nous pauvres humains, mobiles immobiles, Leurs signes, comme phares, pour nous, parleurs aphones aux paupières rétives, Leurs forêts démembrées spectacles de nos faces sans regards ni pensées, |
Leurs cris silencieux pour nos bouches hostiles, nos volontés scellées, Tous ces astres sereins, même brûlés ils brillent, pour nous, présents absents, Nous rions quand ils meurent, nous terriens déjà morts, eux vivants pour toujours. |
Oublis et souvenirs, nourritures des âmes rêveuses et poètes, les chevaux de nos mots galopant dans le temps, forment tel un choral s’envolant dans les ciels, où le coche des ans invente des voyages qui nous mènent aux anges de chapelles ardentes chantant comme des fleurs. |
Sous l’écorce des
lettres, pénombres tournoyantes de refrains effrénés - ardentes odyssées, la grandeur des écrits s’imprègne d’effigies aux fougueuses errances, dans un temps d’écriture entre aubes et couchants, moments privilégiés: c'est la main sur la page valsant comme les cœurs. |
Mémorables récits des bals de l'horizon, Ses lyriques désirs sont énigmes rêvées, Les pigments des semis cortègent à foison Éphémères essais ou tâches conservées. Peuvent ainsi perler dans le sillon du temps La geste de l’artiste et celle de ses joies. Dans l’ardeur des regards et le bal des instants, Une douce exigence harmonise ses voies. |
Sur les lins son
toucher féconde ses chants nus, Doux secrets de ruisseaux et d’échos de caresses Recueillant ses secrets d’univers inconnus, Et son art éclatant façonne nos ivresses. Sa geste des couleurs jaillit puis vit en nous Convaincus par le sens de ses folles envies. Il nous révèle alors la clé de ses remous, Nous offrant des jalons, gravant l’art dans nos vies. |
Mémorables instants du relais des
saisons, les sillons ténébreux sont des peines rêvées, les pigments des semis cortègent les efforts, et l’ombre des revers attendrit les succès. Peuvent ainsi perler dans la trace du temps, les fièvres de l’artiste et celles de ses ombres. Dans l’ardeur des regards et la valse des doigts une douce exigence élit ses souvenirs. |
Les lins et leur
toucher libèrent les ferveurs, des ruisseaux de secrets et l’écho de caresses. S’animent ses desseins sur l’alphabet du temps, ses muses font leurs traits voltiger à cœur joie. Il nous revient alors la houle de ses heures arrimant des jalons, gravant l’art dans nos vies. La geste des couleurs jaillit puis vit en nous, convaincus par le bal et le chant des pinceaux. |
Un jour, des mots sont des étoiles brillant sur un versant du monde, folles révélantes bourrasques de chants dans l’encre de la plume. Dans le miroir du fond de l’âme, dans le baiser d’un horizon, croissent des ramures de rêves et sourdent des frissons de fièvre. Énigmes émergeant des aubes dans des mystères d’évidences, les instants sont éternités et nos errances se résolvent. |
Pleurs et joies se
font harmonies, les dormeurs adviennent aèdes, et la fougueuse prosodie incendie les nœuds des mensonges. Des ans redeviennent enfances, se font présages de poèmes dont les vers volent vers le ciel, surgeons miraculés des nuits. |
La nuit se désembue au jour à commencer sa lumière grandit et fait les ombres naître quand la clarté survient, les mots vont exister, le parler nous liera aux appels à paraître d’un envol disparu, ces signes si ténus d’une strophe éphémère sont tels la flamme éteinte à la fin d’un banquet qui dans nos âmes brille et chante encore, altière, de vertiges d’offrandes en veinures de marbre et germes d’univers, aux senteurs de poème et chants de rossignols, quand deux yeux envoûtants aux vibrations d’étoiles dans l’attente d’un cri emprunté d’une muse, |
entre geste et
terreau entre quête et semences entre hasard et durée nous transforment en chœur en essaim d’existence dans l’aube de bourgeons aux souffles assoiffés volant vers les lointains à l’affût d’une joie, en flammes de secrets en strophes de lumière en règnes à venir, tels sentiers de brouillards où des mers de silences sont flambées de musiques à la crête du temps quand les nuits se font jours pour initier le printemps. |
Nos ombres sur la Terre, en ballets éphémères des reflets de nos mots et bribes de nos vies, composent et déploient nos cantates d’abeilles et leurs frêles écumes, confiant leurs dentelles au mutisme des roches et diffractant les aubes. Le chant de nos abîmes transfigure le Temps, le brûlot des pensées et leurs copeaux de braises divulguent nos audaces quand aux confins des rythmes, de silencieux signes embrasent nos désirs. |
Des sentiers de
lumière incisent leurs sillons dans les chœurs de vertiges, où nos regards déliés se déprennent des larmes, cristaux fluides d’amour De ces touches infimes émergent nos mystères où le bouquet des joies s’abreuve d’infinis. Foisonnements d’effluves choyés dans les chaumines. Effloraisons d’Amour. |
Version classique | Version sonnet
"italien" |
L’univers infini
fait les cieux étoilés, Ces mirages* rêvés nés d’un périple unique, Un calme sidéral darde ses rais voilés, Révélant un tableau d’éternité** cosmique. Les ruisselants brocards de lointains horizons, Font se marier flots et célestes lumières, Et quand la brune s’ancre elle endort les vallons Dans une affinité de nuances princières. Au gré d’un vent lyrique aux murmures ailés, Dans le cœur de ces fleurs où commence le monde, Croissent parfums et miels, destins entremêlés, Des sommets vaporeux à la source profonde. Le fascinant secret des essaims concertants Nous exerce aux soupirs des silences d’orchestre, Initiant notre âme aux miracles du temps Dans les divins frissons d’une étreinte** terrestre. |
Dans un monde
infini né d’un périple unique Où les bijoux astraux sont mirages* rêvés, Un calme sidéral darde ses rais nervés, Révélant un décor d’éternité** cosmique. Les ruisselants brocards d’un horizon magique, Font se marier flots et souffles élevés, Et quand l’aube renaît, les espoirs sont lovés Dans un hymne d’orchestre à l’ardente musique. Dans des parfums de fleurs aux murmures fiévreux Croissent valses et miels, destins aventureux, Des monts aériens aux rupestres empreintes. Par le secret ballet des essaims concertants Notre âme s’initie aux miracles du temps Dans les divins frissons des terrestres étreintes**. |
Caresse sur les visages Ou dans les blés ondoyants, Elle nous rend tournoyants Dans le tourbillon des âges. Ses si nébuleux breuvages Sont des germes flamboyants Qui jaillissent dans les chants De miraculeux ramages. |
Par les fleuves nés des cieux, Renouvelés par les dieux, Notre pouls se fait bohème. Quand la pluie, en ses atours, Nous émeut ainsi qu’amours, La Terre se fait poème. |
Rêve dans les
horizons Ou la terre des labours, Elle est le pouls de toujours Dans la valse des saisons. Dans les humides argiles, Les fondations des pierres - Patients fruits des carrières -, Rêvent de danses agiles. Aux printemps dans les chemins Elle nous chante des mots Qui perlent tels des émaux, Pour nous, ténébreux humains. Pendant les étés qui brûlent Et cachettent nos paupières, Ses noces incendiaires Émeuvent nos crépuscules. |
Ses rythmes de
troubadours Sont tels des ors flamboyants Qui jaillissent dans les chants D’oiseaux gazouillant d’amours. Quand ses larmes de nuages Se font pièges de lumières, Dans ses fantasques clairières Naissent d’envoûtants mirages. Sous le murmure des cieux Et leurs satinés velours, Elle bat le pouls des jours, Renouvelé par les dieux. Quand la pluie - ailé baptême -, Lui murmure des prières Dans ses songes de rivières, La Terre se fait poème. |
Quand la terre fume les chemins palpitent, les vives lumières sont telles des plumes. L’écho de nos pas colore le vent, reléguant les ombres dans les horizons. Le sel gris des roches, mémoire des siècles, étincelle et crisse au rythme des aubes. Des souvenirs d’ailes se font houles de pluies dans des sons lointains d’écumes frôlées. |
Les silences rêvent, les songes sont fruits de fleurs endormies et de vents folâtres. Terreaux de paroles, les vœux se font feux, alphabets des lèvres et des heures quêtes. L’ombre née des flammes crée des larmes nues, ces perles pastel du creuset des yeux. |
Aux limites du ciel, des écumes de rires; sous les verts oliviers, le rose des lauriers. Chaleur fragile des pierres, immense mais chuchotée dans le mauve de l’aurore et le bleu des lavandes. |
On entend comme des
voix dans la joie des cigales, et des pas de danseurs éclatent de ferveur. Dans des bruissements secrets les collines s’éveillent, les portes entrouvertes nous convient au bonheur. |
SYDNÉE and DAVID's dais *
I alternance rimes
féminines - rimes masculines
Dans le secret des cieux, à toute heure glanée, Votre flamme forgeant votre pacte sacré Guidera vos esprits, chers David et Sydnée, Par le pain partagé, «puits d’amour»** consacré. Uniques vous serez, en une âme accordée ! Il sera chevalier, dans le plus bel émoi, Son exaltation couronnera Sydnée, La reine de David l’intronisera roi. Alors Sydnée conçut qu’ils seraient deux poètes, Que le but de David serait sa femme en paix, Qu’ensemble leurs deux cœurs souriraient aux prophètes, Qu’avec leurs dons unis, leurs chants seraient parfaits. |
II alternance rimes
masculines - rimes féminines
Dans les yeux de Sydnée, fougueux dans leur pudeur, La lumière, David, sera votre alliance; Et dans les jours obscurs où tremblera l’ardeur, L’un l’autre en vérité nourriront l’espérance. Ensemble sous le dais et comblés de bonheurs, David en son serment, dans sa joie infinie, Et Sydnée clair brasier, seront tels des semeurs, Pour leur dessein d’époux, dès cette heure bénie. *
jeu de mots (phonétique et cultuel!)
** inspiré
d’une pensée du Rabbi, mais «puits
d’amour» parle à tous, croyants ou non
|
Des
horizons lointains aux lisières de mondes Soufflent des embruns d’ors dont les sillons ardents Exhument des secrets pour les âmes fécondes, Et l’éther* généreux rend les cœurs confidents. Miraculeux pouvoir du caprice des cimes, Les pétales offerts des lances du soleil Embrasent les amours, enluminent les rimes, Et des rêves lointains jaillissent du sommeil. |
Les songes ont le son
des vaporeuses fées, Les baumes végétaux parfument les baisers, Et ces ivres bonheurs ont le goût des trophées Qui sèment dans les corps des esprits apaisés. Nous savons que le temps a vaincu les sirènes, Mais aimer ouïr leurs voix et fleurir leurs souris** Ne fait pas oublier la Nature et ses graines Que font par leurs chemins, poètes ou écrits. |
Sans
cesse nos décrets étant redécouverts, Des abîmes profonds peut naître l’espérance, D’un misérable effroi une splendide aisance, Pour ainsi de la vie, oublier les revers. Dans le feu des soirs le fruit des froids hivers, Et du vol de l’oiseau le fier grain de l’errance, Comme notes d’un chant adoucissent l’absence, Comme du vide astral émerge l’univers. |
Par ces faits
façonnés, perle l’art du poète: Dans le rêve des temps, comme un cosmique esthète, Il sait dire, au lointain, des cieux les devenirs. Oui, de cueillir les jours honore les ancêtres, Et croissent les sonnets dans l’âtre de nos êtres, Éphémères bonheurs, éternels souvenirs. |
Des
abîmes profonds peut naître l'espérance, D’un ténébreux chaos, éclore un jour grisant, Et d’une noire idée, une saine assurance; Chaque instant de la vie est ainsi pur présent. Dans le vol de l’oiseau, le doux fruit du silence, Et dans le feu des soirs, celui des froids hivers. La mémoire d’une voix dans l’ombre de l’absence, Et dans le vide astral, émerge l’univers. |
Le baiser du passé
dans le destin des heures Enivre le poète en qui croient les humains, Car souvent invisible, il tremble en leurs demeures, Du premier jet de plume aux finaux parchemins. Dans le brandon, mortel, mémoire de la flamme, Chaud théâtre des sens, vibrent les devenirs Quand s’exaltent des yeux dans le secret de l’âme, Éphémères bonheurs, éternels souvenirs. |
Quand
le fougueux soleil, pour adoucir ses flammes, Offrait un dais chantant d’immuables rayons, Les charmes expressifs d’éphémères crayons Ornaient des manuscrits où rimaient gentes âmes Ô ! Ces temps si zélés où soupiraient les dames, Lorsque les paladins étaient écrivaillons, Et que d’épïques gueux se riaient des haillons Si de furtifs attraits révélaient leurs sésames. |
Dans la pure splendeur de chimériques jours Et l’effréné joyau de flamboyants amours, De sibyllins calculs rêvaient de tendres ruses. Oui, qu’il nous soit permis de regretter ces lieux Où, cheveux irréels sous d'ineffables cieux, Badinaient, leurs pieds nus, les gracieuses muses ! |
Dans un
monde de voix semé de cris plaintifs, Nous apprenons toujours des astres et des cimes, Lorsque sur le pupitre où mûrissent des rimes Vont des ferments muets enfiévrés puis actifs. Demeurer sur la rive engendre des captifs, Le placenta des mots leur semblant des abîmes, Mais l’âtre des obscurs brille d’échos sublimes Quand écrire le feu rend les cœurs combatifs. |
Infimes leitmotivs, larmes de nos arcanes, Sont nos pleurs dans la nuit, précaires sarbacanes De vaillants pionniers.et vitaux fondateurs. Ébauches de sillons havres nus des mémoires, Entre efforts et talents, les failles de nos gloires Font danser le chaos, cet art des créateurs. |
Le Temps égrène l’heure, la Terre forge l’amour. Au sein des crépuscules brille le feu des paumes et se nimbent les joies aux désirs indociles. Quand l’herbe orne le ciel, l’infini vibre d’ors, et la brise des fleurs dévêt les ombres reines. Tels des gerbes d’étoiles, les essaims de lumières se font copeaux des vents propageant nos futurs. |
Dans les lèvres du
monde, vit la source des mots calligraphiés de chants aux beautés cristallines. Ainsi nos jours écrivent le présent éternel, dans le feu des poèmes, entre aurores et mort. Le Temps rêve d’amour à l’heure de la Terre. |
Jusqu’à
l’heure où les ombres adviennent fastueuses, des sillons d’ondes prodiguent du sens aux lumières vierges. Une mélodie, retrouvée dans les limbes, nous suggère une promesse chantant toutes ses gammes dans les fêtes secrètes. |
Alors se lève, dans les flammes naissantes et le frémissement des roses, l’odyssée scrupuleuse des doigts, irradiant de souffles constellés. Sculptant le temps, l’invention des rimes éphémères et infinies cisèle la valse des strophes dans la lave des silencieux poèmes. |
En
s’immolant à des proues sauvages, Qui l’entaillent, antique liaison, Elle crée, anime le rivage Et l’immensité de l’horizon. Convoitant avoir autant de rides Que les feux d’étoiles dans le ciel, Elle peut aussi, comme les druides, Jeter des ponts cérémoniels. Elle épanouit ses émeraudes, Mais peut dérouter bien des humains Qui, se dispersant dans leurs exodes, Souhaitent de meilleurs lendemains. |
Ils découvrent le
pouls des sirènes En posant leur pied sur les vaisseaux, Et songeant aux flots sous les carènes Qui, un jour, ne furent que ruisseaux. Mais avec sa gloire frémissante, Son pouvoir et son règne parfait, Ils découvrent leur patrie berçante: La mer, ronde, mais pas tout-à-fait. |
Dans
le cœur d’un homme vulnérable Organisant son retour au port Et sa recherche inépuisable, Vit l’appel d’étapes et de morts. C’est l’accord des rimes et des houles Qui lui fait quêter feu ses parents Sous les eaux et loin de la foule Et dans des poèmes transparents. Il aime les eaux quand elles sont orgues Et quand la pluie pleure dans la mer En faisant fuir la noire sorgue Et le ciel devenir outremer. |
Sous des nuées
d’encres enfantines Que de novices doigts buissonniers Griffent d’émotions argentines, Dorment les rêves des mariniers. Sachant dénouer le nœud des heures, Même épouvantés dans leurs chaos, Ils exaltent leur vie intérieure Aux escales Montevideo ! |
I Quand la mémoire vient à la Terre, La glaise façonne la gaieté, Lumière éclose d’un grand mystère, Ce silence nu d’éternité. Dans la ferveur des saisons en marche Retrouvons ses plus beaux souvenirs, Comme les contes des patriarches, Tracent et chantent son avenir. Fusion d’immortels éphémères, Le feu des nuits et le fond des jours Sont ferments sur la terrestre sphère, Où les labours brassent les amours. Par ses arcs-en-ciel plumages d’ondes, Modulant l’infini des instants, Elle avive les beautés du monde, Face à la dure meule du temps. |
II C’est par la musique de ses nuits, Qui enchante la couleur des aubes, Et quand règne le bonheur qui luit, Que fleurit la chaleur de son globe. Quand notre astre dit notre avenir, Notre âme, seconde après seconde, Nous fait connaître son souvenir, Si belle ordonnance de ce monde. Sa vaporeuse célérité Et ses généalogies sans nombre, Manifestent de sa déité Par les confidences de ses ombres. Sachant rester au diapason De tout vivant et toutes argiles, Notre Terre dans sa bleue toison Vit la poésie et l’inutile ! ** |
Je
n’évoquerai pas Les frissons des étoiles Qui tendent leurs appâts, Sans nous ouvrir leurs voiles. Je ne parlerai pas De ce que cette plaie Dit du triste trépas, Ni des pleurs de la craie, Quand sur le tableau noir, Elle ôte toutes larmes, Que si longs sont les soirs, Que tout meurt de nos armes. |
Mais je me
souviendrai De nos chants de silences, Quand nos danses du vrai Nous cisèlent des anses, Que nos partitions Ensorcellent nos lyres Et nos vibrations, Dans de soyeux délires. Quand nous semons nos mots Pour ceux qui, fous, chérissent, L’étrave en nos bateaux Grave des voix qui tissent. |
Dans
la forêt glaciale aux dégarnis faîtages, Il pleure dans nos cœurs quand pleuvent les absinthes*, Et l’hiver imagine enfouir dans nos villages Les valses du soleil et ses torches éteintes. L’ardeur du petit jour tinte comme une cloche, L’aube fait s’embraser les herbes emperlées, Les parfums du printemps sont un vœu qui s’approche, Transformant en sagas les peines en allées. |
La valse des
lointains et le fruit des semailles Ensorcellent les sens, répandent les haleines; Les brasiers de l’été qui enlacent leurs mailles Enflamment les désirs, foyers de cantilènes. Les cieux vibrent d’échos et d’ondes océanes, Les regards de l’automne aux prunelles étranges Enfièvrent les amants des fières paysannes, Enjôlent les esprits et séduisent les anges. |
AU PAUVRE
LÉLIAN
Voir fichier
spécifique "Poèmes
primés"
Je
voudrais tant écrire comme le vent caresse cet oiseau qui s’envole, gazouillant son bonheur, en peignant la beauté dans la joie de ses ailes, Admirer les lichens brodant les roches nues, sous le ciel des prairies où murmurent les fleurs, éphémères danseuses, rimes ensemencées, Tels les doux vœux gravés dans les robes des troncs, laissant parler les arbres des lumières et des ombres, des amours disparues, de celles débutantes, |
Dans des heures
estompées, aussi graves et légères que des chants amoureux, semences de poèmes hébergées dans les yeux, dans une fin du temps, Puis, migrant dans les doigts, devenir messagères par le son de la plume et ses calligraphies, de nos mots précieux glanés par le papier. |
Dans la campagne vide aux
pâtures soumises,
Sous l’astre se couchant, le sang pensif des monts Auréole les ciels, la plainte des églises, Les cloches de mes nuits et leurs chagrins de sons. Dans l'obscur des troncs
bleus, genèse de ténèbres,
Méprisent fièrement les légendes célèbres, Les hymnes glorieux et les doux menuets. |
Le temps du sablier
apparaît immobile,
Et même revenu dans un début lointain, Où le rouet des ans chantait son cantabile, Avec dans mes esprits des chants de diablotin. Échos d’anciens bonheurs, d’ineffables parcelles, De cet âge innocent, pourrais-je être inquiet ? ** Quand ses jours sont des ans ? Que vastes sont ses ailes ? - Mon Dieu, de ma jeunesse, oh dis qu’en ai-je fait ? |
** Pour info j’ai mis cette «licence» Pourquoi cette enfance serait-elle un méfait ? dans le concours Verlaine 2021 qui demandait des néoclassiques !...
Saupoudrant
leurs couleurs Ou cachant leurs attraits, Parfois témoins distraits, Parfois échos des cœurs, Innombrables trésors;
Sous la voûte céleste, En errance semées, Dans des gerbes aimées Ou dans une aire agreste, Secrets multicolores;
|
Sises dans un
fier soir Ou dans un doux matin, Qu’elles évoquent un câlin Ou pleurent dans le noir, ; Paisibles réconforts;
Toujours si résolues, Infiniment fertiles, Aux teintes vibratiles Les fleurs sont absolues, Aux silences sonores.
|
Sur
la belle Terre, diamant azuré À la saveur lyrique, aux paradis d’argile, Par son destin d’icône au futur infini, Vit la solution du pourquoi des étoiles. Les oubliés des chants se souviennent des rires, Des souvenirs dansants, des heures familières, Des reflets dans les yeux, des tendresses durables, Du bonheur partagé, des yeux bleus avant l’aube, |
De la pomme
qui tombe, des lueurs des épaules, Des chemins broussailleux, des lumières tremblantes, De l’ondoiement des blés, des jours blonds, des nuits blanches, De tous les nouveaux-nés qui éclairent la Vie. Par les fondations et les cendres humaines, L’éphémère et le sang, ruines et blessures, Le temps, frère du vent, âme des survivants, Étreint la claire flamme en la clé des poèmes. |
Venant d’un au-delà du
temps, La fête d’amours crépitants Fait ruisseler la fleur des rêves, Et l’orgueil novice des sèves. La douce complainte des haies Berce le frisson des futaies Dans la ferveur des parfums ivres, S’exhalant de l’argent des givres. Des soieries aux fières couleurs Graphient les chants ensorceleurs D’envolements à tire-d’ailes Et de musiques irréelles. |
Racines d’éclats et
d’essences, En sacrant les efflorescences, Les accords se font souriants, Et chantent en se mariant. Dans les franges roses des aubes Et la danse de toutes robes, Ce dit clame une vie féconde, Telle aux origines du monde. |
Dans ce monde
bien sombre elle aura de l'ouvrage, pour changer les mystères en racines de sens; Les chants rutilants des beautés de son gracieux visage, feront brasiller les cœurs comme des soleils d'or; Elle est un tremplin, un soutien et une source, où l’on croise le magma et la grande ourse; La pluie nue de ses poèmes fleurit le silence des hommes, Et ses reflets effacent la douleur de leur fin; |
C’est la vie qu’elle
ranime quand leurs pas sont trop lourds, célébrant le présent et le doux chant des âmes; Que cette petite fée soit le refuge du jour ou de la nuit, elle est le nôtre, entre sillages et étoiles; Nos prières s'agenouilleront devant elle, fondation intarissable de nos fidélités. |
Dans ce
monde bien sombre elle aura de l'ouvrage, pour offrir aux mystères un nouvel éclairage. Les chants rutilants des beautés de son gracieux visage, étoileront les plus beaux paysages. Elle sera un tremplin, un soutien et une source, lors de nos déficiences ou nos folles courses. La pluie nue de ses poèmes fleurira le silence des humains,; Et ses reflets éclaireront les ombres de leurs chemins. |
C’est la vie qu’elle
ranimera si leurs vies sont des drames, en célébrant le présent et le doux chant des âmes. Que cette petite fée soit le refuge du jour ou de la nuit, elle sera le nôtre, entre nos reposants silences et nos délirants bruits. Nos prières s'agenouilleront devant elle, fondation intarissable de joies intemporelles. |
Nous avons la chaleur mais ils ont la fureur, nous avons la couleur car ils ont la noirceur, nous avons les avions car ils ont les filons, tout là-bas la clameur de la peine, |
tout au fond la lourdeur de la chaîne, et ici la douceur de la paix, car chez eux ce n'est pas not' problèm'! |
Les chants des âmes vives, légères et créatives, adressent des missives infinies et festives. Les poussières et les cendres signent les regards sombres dans la chanson des ombres et des infinis ambres. Les lumières obscures, chantantes signatures, sont les douces parures d'infinies enlaçures. |
Les danses amoureuses, valses voluptueuses, sont voix mystérieuses, et d’infinies berceuses. Sous les étoiles mortes, les chansons sont escortes des nuits humaines, portes d'infinies cohortes. Les flûtes de nos vies, ne sont que féeries, chansons et mélodies, pour des joies infinies. |
HARMONIE DES SÈVES
alexandrins «libérés»Un
prologue de flots esquisse notre espace, Des notes à fleur de peau éclosent de nos êtres, Des feuillées de chansons se mirent dans nos ondes, Nos univers s’offrent de réponds en accords. Comme des oiseaux libres explorant les nuées Ils s’élèvent et s’unissent aux sillons de nos souffles Nos appels nos questions s’apprivoisent et marient La tenture des flammes et la pulpe des âmes. |
Nos sangs s’enracinent
dans les soieries du temps Orchestrant nos ardeurs dans l’essaim des ferveurs Empreintes invisibles de racines et d’espoirs Bleuissant nos sèves en sculptures vibrantes. L'éruption des poèmes étendards des pensées Nous fait naître rêveurs dans le chaos des astres Sources du chant des sons quand nos cœurs accordés Aux secrets infinis nous rendent tels des dieux. |
Entre
cœur des hommes et palpitation des ans, Entre chair des femmes et rire des enfants; De la fragilité de la vérité le temps qui coule nous crie la beauté des femmes. D’une averse d’univers, les étreintes raniment l’éternité des renaissances. Des lumières souterraines, le monde interpelle les larmes des anges. |
D’un ciel souverain, les étoiles interrogent les nuées d’âmes. Des effrois vaincus, naissent les flambées fauves du règne des chœurs. D'un seul chant d'aurore et d'espace, la fille d’Ève moissonne les fleurs de son éternité. Entre pierre et argile, entre plume et semence, Entre geste et parole, entre chant et silence. |
Ses
insondables cieux, précieusement entrelacés, avec l’inexplicable amour, avec l’indicible désir. Entre chairs et regards, entre écoute et sang, entre brumes et cieux, entre clarté et abîme. Entre fièvres et cieux, entre couchants et rosées, entre astres et humains, entre myriades et infimes. Entre âmes qui enchantent, esprits qui contemplent, larmes qui sourient aux cieux, gestes qui pardonnent. |
Entre sources et cieux, lèvres et regards, ports et orages, infimes et infinis. Son feu torrentiel est un orage, une source dans la prairie des cieux, ou les clos confidentiels. Dans le chaos des cieux, fleurissent les étoiles; dans le secret des cœurs gît la beauté du monde. |
Quand les bruits s’endorment, les fleurs se réveillent; quand les parfums s’exhalent, les mélodies s’abandonnent. Quand les silences s’illuminent, les pensées tristes meurent; quand les sens s’enchantent, les ondes bruissent. |
Quand les diables se
réveillent, les dieux disparaissent; quand les anges s’incarnent, les voix s’encanaillent. Quand les flammes tremblent, les âmes s’envolent; quand les corps s’enracinent, les treilles se font sèves. |
Quand la
baguette luit dans l’attente retenue, les éléments s'éveillent dans nos silences d’or. Quand la beauté raffine le ferment de nos cœurs, elle enflamme la symphonie de nos sensations. Quand les sonates de tendresse brillent dans les ombres, les champs d’images fondent dans le reflet des rêves. |
Quand les coulées
sonores magnifient les émois, le bonheur des instants vit dans l’infini présent. Quand les cataclysmes vibrent dans la soie des cordes, les sérénités renaissent dans la folie des bois. Quand les partitions libèrent la danse des notes, les cieux apaisés signent le terme de nos quêtes. |
Sous
les yeux des étoiles, la sève inonde les gouffres, les ombres sèment la lumière; les cœurs s'ouvrent aux âmes, le silence infuse nos chants, la nuit chante la foi des amants, la chair tressaille d'illimité, l'innocence vibre de ferveur, les pieds invitent la danse, les mains s'ouvrent aux cieux, les fleurs se font prières, les larmes chantent l'infini; |
du
silence des nuées naît la joie de l'orage, des cris du soleil s’écoule le ballet des sphères, de l'innocence du printemps éclot l'orgie des fleurs, du silence des écrits naît la lumineuses poésie. Sous les yeux des étoiles, la mer se fait goutte, la terre épouse le ciel. |
Que savons-nous de la souffrance des fleurs ? Écoutons-nous l'alphabet des feuilles ? Entendons-nous les silences des chants ? |
Croyons-nous la couleur des abîmes ? Sentons-nous les caresses des mystères ? |
PORTRAITS
AU BORD DE L'EAU
Une
chienne rogue et brune rêvant d'eau et de plumes, Un petit écureuil plein de fougue et d'orgueil, |
Un petit d'homme blond plein de rêves et de bonds, Un vieil homme fourbu comme il n'y en a plus. |
printemps
Les yeux de mes mains
tissent la moire des rosées, la tempête des éveils été Le reflet de mes regards épouse l'onde des semailles, la promesse des fleurs |
automne La flamme de mes sourires colore le ballet des feuilles, le sanglot des lumières hiver La tendresse de mes chants réchauffe les chemins de neige, le frisson des amours. |
La compagnie des ailes avait
éteint ses chants,
Donnant au jour sa couleur de nuit; Le chemin d'ombres s'ouvrait à mes rêves, Me poussant à rire et m'élancer. Au bout de la clairière de soleil, La poussière d'or émerveillée Enchantait les graines
d'espoirs.
|
Les branches de
saulaies dénudaient ma solitude. Le nid de la Terre couvait mes désirs. La fête de l'été A célébré mon repos Dans les nuages d'herbes. |
Les
rayons du soleil s'affûtent sur les roches, pour jusqu'au soir embraser l'horizon. les arbres cessent de soutenir le ciel, et se reposent sur leurs ombres. le vol des passereaux raconte l'espoir, dans la lumière bleue des commencements. les feuilles voltigent entre cieux et racines, conjuguant la richesse des cœurs et la musique des pas. |
apprenons aux compagnes les gestes
des moissons, montrons aux femmes lasses les tendresses à venir. le silence des amants apprend la musique des sphères, les hommes annoncent la beauté des récoltes. les mères chantent la douleur d'être fille, car une femme devient le centre du monde. les sources dessinent l'histoire de l'amour, et les nouveau-nés réinventent le bonheur. |
Loin sous la
surface de nos mémoires, tel sillage d'étrave; Il est poudre du temps, pur cristal intérieur, essaim de mots nus; Souvenir d'un futur, de chaud fruit mûr, ombre d'un cri tu; |
Respiration du
sang dans le silence des jours, comme un chant qui pleure; Des nœuds à défaire dans la couleur des larmes et le sel des années; Un premier amour, souffle de lumière, n'est jamais mort. |
Comme l'écho
silencieux de nos sèves, le ciel posé sur le bord de la fenêtre, ranime au fond des yeux, les rêveries de la lune. Comme l'enfant et la femme s'engendrent l'un l'autre, ainsi la danse de nos chants naît de l'éclosion de nos mémoires. Comme la foi des cigales dans le souvenir des pierres, ainsi nos hymnes rythment les silences d'or. Comme la beauté engendre les mots, la prophétie des paupières déploie la houle de nos matins, et l'humain devient poète. |
Si le poème est l'amour du désir demeuré désir, l'amour est la poésie renaissant sans cesse des espoirs exultants. Comme la terre née d’un embrasement, l'humain naît à l'amour en décrivant ses flamboiements, et le poète enflamme ses écrits. En écrivant ce qu'il aime, il sème ce qu'il sent, en voyant ce qui n'existe pas, il dit ce qui est. Ainsi sèment ceux qui s'aiment, qui connaissent ce qu'ils ne savaient pas. |
Arche des notes, paupières closes, musique du sang, franges de lumières, fugacement ténébreuses, échos du temps. gouttes de jouissance veinées de miels. pluie de silences encore lointains rivages, promesses nées-échappées des songes, nuées de métamorphoses, soleils sous l'horizon, caresses de berceuses. dilution mystérieuse de la mémoire. |
neige sur l'étang, spectacle d'ombres, confidences de racines, sillons de souvenirs, traces de brûlures douces, abîmes sous la houle repos des âmes sous des ailes d'anges. ondes virginales, solitude espérée, sommeil des souffles,, refuge de l'âme empreintes oubliées, poème indicible. lente naissance de l'absence. |
Elle est
graine des mots pour l’aube des frissons, Elle est ballet des murmures dans les gerbes d’espoir, Elle est esprits explorés dans les cœurs, ferments d’infinis dans les êtres, Elle est flocons ardents sur les lèvres, souffles étoilés dans la gorge, Elle est visages appris dans le noir, abîmes exorcisés dans les jours, |
Elle est
sentiments dans la chair des yeux, ombres dansées dans la parole, Elle est socle d'une terre profonde comme les ciels, Elle est chemin parsemé de cailloux blancs et de tendresse, Elle est sourire dans les âmes, pour vibrer jusqu'à la mort, Elle a le plus beau nom du monde: Poésie. |
Dans
le silence, le monde se raconte tel l'oiseau audacieux, entre pierre et souffle, entre terre et chair. Dans le silence on se livre à l'éternité, dont on a décidé qu'elle n'était qu'après, alors qu'on y est ! |
Le
silence ne descend pas que des voûtes du ciel, nos doigts ne doivent pas seulement le montrer, mais écrire sa magie. Des couleurs de la vie au mystère de la tombe , du parfum des roses à celui des ombres, silence des lumières. |
Dans les
feuillures du temps et les vestiges de l'enfance, Le geste sculpté de l'être dans la sève d'ombre des lumières, Lutte invisible de la volonté et du détachement de l'exaltation et de l'intuition, Source crépitante ou frémissante, naissance palpitante ou création élégiaque, Avènement patiemment sculpté ou éclosion impromptue, éternelle fugacité, |
Oriflamme
de l'esprit, poudroiement de la joie dans la cendre des parchemins, Quête à mains nues, douce haleine de l'âme dans les sillons de papier, Feuilles gaiement bruissantes à l'écriture, mélancoliquement silencieuses jusqu'à la lecture, Conscience enivrée, main appliquée, insatisfaction souhaitée, Le poète traduit le message indicible de la beauté du monde. |
La terre de la passion; syllabes magiques des gestes, paroles éblouies des yeux, forces douces de volonté, et de hasards désirés. Entre véhémences et douceur, inquiétudes et évidences, des traditions ancestrales aux merveilles inattendues, les couleurs renaissent du feu. Vibrations de purs poèmes faisant vaciller les âmes, signaux de songes enfouis, reflets des houles primordiales, où les souvenirs se posent. |
Ombres lumineuses des rêves, sueur, peurs, rires et larmes, argile vivante sous les doigts, vitrifications du carbone, ocres, coraux, rouges et azurs. Métamorphoses fœtales des poussières de roche, depuis édens originels et souffles mythologiques, jusqu'aux sensualités flammées Biscuits durs pour gourmands d'art pur, moissons de technique et d'amour, Venise, Madras et Judée, long chemin d'argile et de feu, la poésie de la Terre. |
La
lumière
naissante, telle une ombre dans mon refuge aux murs d'azur, se fait empreinte secrète de l'oracle d'étoiles, graveur de sons sur l'écume du temps. geste suspendu, regard intérieur, chaos pétrifié, sérénité des passions, tendresse des socs, sous les arches dorées. Le fleuve des moissons m'ouvre des sillons dans les strophes, comme des rides sur le front, comme une rosée sur mes sentiers aux parfums de sel. rameaux de pulpes égarés dans les fronces de ciels tumultueux, dans la peur des vergers, murmuration des sansonnets sur le bleu des collines. |
Sur le
flot des pages quelques lueurs, écluses ouvertes clapotis de plumages, à la frontière du réel frémissent les lignes dans un mariage entre étreinte* et éternité*. dans le cristal des yeux, souffles incrustés, athanor de nos sens, universels refuges, jalons gravés dans le secret des hymnes et des soupirs. Mes rêves pétrissent des poèmes sur les ailes, au-dessus des multitudes et des toits de l'horizon, espoir sans chimères bonheur désespéré, l'haleine du soir glisse sur les chemins. perpétuelle naissance des mots fruits de riens, de mystères et de lumière, feuilles serties d'amour, mariage de semence et de bois, de démence et de joie, Signes sur la page. |
Entre abandon et
Nos
ombres jamais ne seront celles des traces de nos pasterrestre alliance mais nous guidons les pieds des novices grimpeurs empreintes entre humus et semences nos vignes d'ombres sont les berceaux de vos lumières chaque brindille est source du velours de nos bourgeons chaque feuille est moule émeraude de nos fruits ferveurs
Nul ne connaît la saveur en nous du reflet des mersentre houles et racines ni le souffle profond des fleurs sur la chair de nos écorces ni les veines infinies de nos marbres striés de vos songes mais sous les voiles des brumes résonnent nos trames d'ondes permanences
Les harpes de nos rameaux
orchestrent la complainte des ventsentre chant et unisson nos écorces conservent les secrètes vibrations organiques nos cicatrices celles de la forge obsédante des piverts et nos racines celles de la poudre de vos ossements promesses
Notre âme vogue entre jades des faîtes et ébènes des
ténèbresentre torches et blessures mais le soleil subit le grouillement de vos piétailles et escadrilles et pleure les gémissements de nos souches pétrifiées souvenirs statufiés des orgues de nos tanières désertées mémoires
Vous pavoisez d'être nés de l'argile multimillénaireentre paroles et témoins nous autres sommes nés de la vie marine originelle nos feuilles que l'automne a semées comme pluie de vos souvenirs sont des mots doux que massent les talons des amoureuses |
horizons
Nous accueillons les nids
des multiples voilures chantantesentre douceur et douleur nos chevelures offrent leurs flammes aux colonnes du ciel nous offrons nos écrins en sacrifice à vos dérisoires serments et à la vesprée vos feux de joie sont nos chants de mort entrailles
Vous exhibez encore le sang noir de vos suppliciésentre morts et naissances vous faites hurler aux bûchers les poumons ardents de vos sorcières martyrisant notre chair comme vous fouaillez le ventre des femmes et livrant vos répugnances aux yeux de déluge des enfants implorants royaumes
Notre mort vous réjouit
pour les murs de vos palais et de vos masuresentre gloire et indicible la coque de vos vaisseaux ou la voûte de vos églises mais vous en délectant pour vos croix et vos gibets pensez à la matière des cercueils de votre dernière demeure amours
Sur les parvis des cathédrales où souvent le bois est
absententre errance et infinis et où vous déposez vos valises comme des amants déchus pendant que vous scrutez les astres tempétueusement silencieux nous vivons avec la bruissante voûte céleste nos épousailles éternelles entre abandon et cosmique promesse mais nous marquons ineffablement la marche du temps |
Oubliés, temples et
dieux,
abolis, rites odieux,à chaque instant, aux heures meurtries, vérité se révélant.
Plutôt marcher que s'asseoir, |
L'indicible plutôt que le savoir, afin de connaître plutôt qu'affirmer. inventer les mots de la poésie pour renaître. |
Dans les ondes
apaisées, seul je me suis lancé dans les vagues sans embruns et le sillage du matin. J'ai voulu savourer l'infini sous un ciel riche de gris et le corps plein d'étincelles, m'emplir de saveurs originelles. Explorer les limites de l'ennui, des dunes encore sans âmes, et découvrir d'autres envies, signes des pins tels des flammes. Je m'éloignais de la terre, mais poussé par ses mystères, j'aspirais à des merveilles à nulles autres pareilles. |
Les oreilles
emplies de chants je n'entendais plus le vent, dans les yeux les folles mouettes, reflets des sages goélettes. Oublié le monde terne et ses noires balivernes, dans les vagues éphémères, et les splendeurs des airs J'ai laissé s'égayer mes pensées en épopées indicibles et fragiles, comme les plus belles des îles Sur la mer encore étale ont disparu les étoiles, et l'écoute de mon cœur m'annonçait de nouveaux bonheurs. |