Yves -
Poésie - accueil |
1) Haïkus envoyés
au concours 2015 de la revue de haïkus "Ploc" - thème les
fleurs
(bac à fleurs à l'entrée
de l'église) Au pied du clocher*
parfums aériens des fleurs doux écho des cloches |
(après Fukushima)
Au loin
dans les nuages de fleurs les ruines de la civilisation |
(cabane abandonnée)
Cabane
oubliée*
glycines bleues porte close issue de l’histoire |
2) INTRODUCTION 2016
Avant mon haïku pensées telles un papillon |
Dans le ciel calligraphie des hirondelles |
Trois pagodes deux jonques une harmonie |
3) ÉTÉ 2017
Batailles cris stratifiés généraux statufiés Coccinelle sur ma main dans ses yeux souvenir d'un tournesol Abeille perdue cherche sa ruche désespérément |
Dans le
ciel flèche pacifique des canards La saveur d'un fruit essuyer tes lèvres |
4)
FLORILÈGE 2018
Que sont les fleurs pour les oiseaux migrateurs? Sous la rose assis pour ma prose |
Fleurs à ses pieds Pétales au sol |
5) PLUIE
Pluie les fleurs éternuent Orage pétales en pleurs |
Sous la
soudaine averse les parapluies cherchent leurs amoureux Pluie d'été ombrelles et parapluies conciliabules Averse estivale tous les rêves des ombrelles être parapluies |
6) MUSIQUE
Anches
dansantes doigts caressants musique éternelle Le violon le son avant le son A l'attente de mains - pour vibrer les cordes Contre le jeune cou chante le vieux violon La contrebasse - ses cordes en pincent! |
Sa joie
vers le ciel la chanteuse larmes Pianiste et piano couple éphémère couple éternel La pianiste, cordes du piano comblées Sur les touches peintres des sons ses mains Gouttes de pluie musique de chambre accord parfait |
IN MEMORIAM
Au
pied du ginkgo millénaire
des
cendres
éternelles
7) MÉLANCOLIE
Vivre
avec le silence des cimetières |
Perdues les ombres à midi |
Dans l'arc-en-ciel resplendit la flèche du temps Immobilité* de la vibration d'été chant de la cigale Dans l'attente de la paume ouverte le muet désir Dans la foule anonyme l'être dépeuplé Dans le monde indicible le cri de l'humain Dans chaque goutte de pluie le précieux de l'univers |
Dans la présence saigne l'absence morte Dans chaque pas la trace d'infimes infinis Dans la profondeur des joyaux la futilité des humains Dans la foudre une faille d'abîme Dans les lèvres l'écho des âmes tues Dans les horizons baisers d'espaces et de temps |
Dans la lumière poudroient les ombres Dans les nuages le rêve de la rosée Dans le sablier des nuits la drapé du temps Dans le sillon des nuages le geste du semeur Dans le rythme des haltes le poème des pensées |
Hiver annoncé les branches nues font rougir les arbres à l’entour Gouttes sur la vitre celle-ci qui suspend sa route à quoi pense-t-elle ? Beaux châteaux de sable des centenaires apparents mais si éphémères |
En pointe des flammes à la mémoire des morts la plainte des larmes L’année se finit nous préparons la prochaine un jour notre fin |
Après les batailles tombes des "BLEUS" stratifiées gradés statufiés Deux mains réunies des reflets BLEUS dans les yeux l’espace et le temps |
Dans la
profondeur les joyaux riches et BLEUS des futiles humains (confirmation en cours) Cabane oubliée glycines BLEUES, porte close issue de l’histoire |
Moucherons si libres* mais prisonniers dans les rais semis de lumière Dépot de la buche* dans la lumière des braises ombre de mon geste De lumière et de ciel* cette averse du printemps parure des arbres Dans nos ombres nues* la lumière du bonheur paupières fermées Reflet de lune illusion des moucherons |
Derrière les lèvres l'ombre d'un baiser lumière d'amour Après la nuit blanche la lumière des ombres nous ferme les yeux Les volets fermés interdisent à la lumière (de chanter) ses ombres Souvenirs lumineux dans la danse des gouttes le bruit du tonnerre Sous l'ombrelle la lumière de l'ombre |
Hiver annoncé les branches nues font rougir les arbres à l’entour Gouttes sur la vitre celle-ci suspendant sa route à quoi pense-t-elle ? En pointe des flammes à la mémoire des morts la plainte des larmes L’année se finit nous préparons la prochaine un jour notre fin Dépôt de la bûche dans la lumière des braises ombre de mon geste |
Nos lèvres ouvertes l'écho encore parfumé de nos âmes nues Deux mains réunies de doux reflets dans les yeux l’espace et le temps Grillon amoureux de cette lointaine lune et notre Terre chante Cerisiers en fleurs innombrables centenaires nos rêves secrets Dans nos ombres nues la lumière du bonheur paupières fermées |