Hasard du calendrier: alors que l'incident
ayant entraîné la fuite
de produits radioactifs sur le site du Tricastin (Vaucluse) suscite
l'émotion, le rapport de l'Autorité de sûreté
nucléaire (ASN) consacré à «la gestion post-accidentelle
d'un accident nucléaire», rendu public mercredi, tombe à
point nommé.
Le maître mot est l'harmonisation
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L'élimination des déchets devra
se faire, préconise l'ASN, après un entreposage temporaire,
par une installation de traitement située au plus près de
ces derniers. Concernant la contamination des eaux, l'Autorité insiste
sur la nécessité de laver et balayer les surfaces dures et
d'éliminer les eaux de lavage du réseau pluvial ou de récupération.
Il convient enfin de clarifier l'organisation et les responsabilités des pouvoirs publics, qu'il s'agisse des structures locales ou nationales. Selon le degré de gravité, cela peut entraîner la création d'un délégué interministériel, voire d'un ministère dédié, comme cela a été le cas en Biélorussie après Tchernobyl. Un rapport d'étape a déjà été transmis au gouvernement en mars dernier. Au cours d'une deuxième phase, qui devrait durer jusqu'en décembre 2009, l'ASN devrait se pencher sur d'autres scénarios d'accidents: rejet de plutonium dans l'environnement, accident moyen sur un réacteur à l'étranger ou accident aggravé sur une centrale nucléaire. La concertation internationale se poursuit sur le sujet. Au cours d'un récent séminaire, les associations biélorusses ont insisté sur la nécessité d'impliquer de plus en plus les populations concernées. Les experts de l'ASN ont travaillé en étroite coordination avec de nombreux partenaires (IRSN, INVS), notamment avec des associations biélorusses, fortes du retour d'expérience de Tchernobyl. Et pour éviter les cafouillages que l'on a connus à l'époque de Tchernobyl, le maître mot est l'harmonisation. Pas question de renouveler l'expérience des consignes contradictoires selon les pays ou l'aberration du lac de Lugano, où la pêche était interdite par un canton suisse sur la moitié et autorisée sur l'autre moitié ! «L'idée est de parvenir à une référence à partager au minimum à l'échelon européen», confie le président de l'ASN. Voire de faire de la doctrine française, unique en la matière, une référence internationale. http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/RAPPORTCODIRPAdv.pdf ( 22 pages ) Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle d’un accident nucléaire ou d’une situation d’urgence radiologique: CODIRPA Rapport d’étape Voir également: 2. http://stopcivaux.free.fr/accident.html 1. Quelle serait l'ampleur d'un accident nucléaire en France? |