Des films doublés pour les non-voyants sont projetés
au Ciné-club de Braine-l'Alleud.
Soit un projet humain et original unique dans le Brabant wallon. Des aveugles qui regardent des films? «J'étais un peu dubitatif, concède Benoît Raoult, directeur du centre culturel brainois. Je trouvais l'idée séduisante et après avoir reçu des explications, j'étais convaincu. C'est un projet très beau, très humain et très original.» C'est l'oeuvre fédérale Les Amis des Aveugles qui a pris cette initiative d'un ciné-club pour non et malvoyants, pour l'instant unique en Brabant wallon. En mai 2002, le complexe ImagiBraine avait accueilli une expérience semblable, mais elle s'est limitée à la projection d'un seul film. Le centre culturel de Braine-l'Alleud, lui, s'est dit partant pour un cycle complet, soutenu par la commune et le Lion's Club local. Situé à quelques centaines de mètres de la gare, le 4 de la rue Jules Hans est le lieu idéal, d'autant que la salle dispose d'une excellente acoustique et est accessible sans le moindre escalier. |
Hier, une première projection a permis de voir - et d'écouter
- le film «Quand la Mer Monte», qui a valu un césar
à Yolande Moreau. Le 23 novembre, ce sera «Good Bye Lenin»,
puis «Calendar Girls» le 25 janvier, et enfin «Ray»
- la biographie de Ray Charles - le 19 avril.
Concrètement, comment ça marche? Les films sont doublés en studio. Un comédien explique directement sur la bande son ce qu'on ne peut pas entendre, tandis qu'un technicien module le son s'il le faut. Quand il y a un duel à l'épée, par exemple, pas question de supprimer les bruits de la lutte pour expliquer la scène! Le film doublé est soumis à un troisième membre de l'équipe, Willy Mercier, qui est non-voyant et vérifie si tout colle. «Je suis producteur et consommateur, rigole-t-il. Si ça ne va pas, ce sont des amis, je peux leur dire de recommencer. On a un peu tâtonné mais on arrive maintenant à une réussite totale. Dans les films d'autrefois, il y avait beaucoup de dialogues. Aujourd'hui, on privilégie l'image, c'est plus difficile à suivre pour nous. Souvent, on situe déjà l'histoire par une succession d'images dans le générique. Quand arrivent les dialogues, on est déjà en plein dedans.» |
Exclusive from New Scientist Print Edition. A truly extraordinary cure for some forms of blindness is being proposed. The idea is to add light-absorbing pigments from spinach to nerve cells in the retina, to make the nerve cells fire when struck by light. Eli Greenbaum's team at the Oak Ridge National Laboratories in Tennessee has been exploring this possibility for several years. In their latest experiments, the researchers have shown that adding plant pigments to human cells makes the cells respond to light. The technique would restore only limited vision at best - people would be colour-blind, for instance - but Greenbaum thinks it could provide far better resolution than the electronic retinal implants being developed. Degenerative diseases of the retina such as retinitis pigmentosa and macular degeneration are among the most common forms of blindness in developed countries. These diseases affect rods and cones, the photoreceptor cells at the back of the retina, but the nerve cells in front of them usually remain intact. Experiments with implants that consist of an array of electrodes have shown it is possible to restore at least rudimentary vision by stimulating these nerve cells directly |
L'équipe d'Eli Greenbaum des laboratoires nationaux d'Oak Ridge au Tennessee explorent cette possibilité depuis plusieurs années. Dans leurs dernières expériences, les chercheurs ont prouvé qu'ajouter des colorants aux cellules humaines, les faisait répondre à la lumière. La technique reconstituerait la vision au mieux aux personnes à vision limitée - par exemple à la seule couleur - mais Greenbaum pense qu'il pourrait fournir une résolution bien meilleure que les implants rétiniens électroniques développés actuellement. Les maladies dégénératives de la rétine telles la rétinite pigmentaire et la dégénération maculaire sont parmi les formes les plus communes de cécité dans les pays développés. Ces maladies affectent les tiges, les cônes et les cellules photoréceptrices du fond de la rétine, mais les cellules de nerf demeurant habituellement intacts. Les expériences avec les implants qui se composent d'une rangée d'électrodes ont montré qu'il est possible de reconstituer au moins la vision rudimentaire en stimulant ces cellules nerveuses directement |
Afin d'améliorer le traitement
du glaucome, un ophtalmologue suisse implante de minuscules tubes dans
les yeux de ses patients. Ni vu ni connu.
Suisse 21/01/2004 - À l'hôpital ophtalmique Jules Gonin de Lausanne, le Dr Mermoud a développé un nouveau procédé chirurgical pour traiter le glaucome. Le directeur de « l'unité glaucome » de l'hôpital implante un micro-tube dans l'oeil de ses patients afin d'en évacuer le liquide responsable de la maladie. C'est une première mondiale selon le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) qui vient de communiquer l'information. Le glaucome est une affection qui touche en particulier les individus de plus de 40 ans. Cent mille personnes en souffriraient en Suisse et plus de 70 millions dans le monde. Au Canada il est la deuxième cause de cécité chez les plus de 50 ans. |
Cette maladie du nerf optique est due à l'augmentation
de la pression que subit l'oeil lorsque les liquides qu'il contient ne
s‘évacuent pas correctement. Derrière la cornée se
situe la chambre antérieure de l'oeil, un espace empli de liquide,
l'humeur aqueuse. Elle sert à nourrir la cornée et le cristallin
et s'écoule hors de l'oeil, si tout va bien, par le canal de Schlemm.
Quand l'écoulement est bloqué, la pression augmente et cause
le glaucome.
Le chirurgien suisse a implanté à dix patients un micro-tube de trois millimètres de long et 50 microns de diamètre au niveau du globe oculaire. Il permet de drainer l'excès d'humeur aqueuse sans risquer de perforer la membrane du canal, qui au fil du vieillissement des cellules, commence à s'obstruer. Le micro-tube utilisé est encore au stade du prototype, a précisé André Mermoud. Mais les 10 patients opérés à ce jour ont retrouvé une pression intraoculaire normale. Cependant, si la progression du glaucome peut être stoppée, la régénérescence des cellules est impossible. Il faut alors vivre avec un champ visuel altéré. D'où l'importance de pratiquer l'opération avant les dégâts irrémédiables qui conduisent à la cécité. |