Nous avons des informations en
provenance de tous les sites. Il nous faut noter que nos prévisions
sur le mauvais accueil de la propagande ANDRA se réalisent:
Neuvy-le-Roi: Référendum organisé par le maire le 3 février 85. Refus du site par 63% contre 37% - 84% des 719 inscrits prenant part au vote. L'Aube (Soulaines): Création d'un collectif et réunions publiques. Cholet: Pétition en cours, au moins 10.000 signatures contre le site. L'Indre: Interventions à tous les niveaux, le collectif continue son rôle d'animateur et d'information. La Vienne: Le plus calme semble-t-il. Reprenons maintenant chaque site avec leurs informations. Mais tout d'abord un peu d'information en provenance du Conseil Supérieur de Sûreté Nucléaire. Conseil de Sûreté Nucléaire séance du
15 novembre 1984
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Dans le département de l'Indre deux sites sont envisagés: l'une dans le canton de Neuvy-St-Sépulcre, l'autre dans le canton de Bellabre. Dans ce département, des réunions d'information ont déjà eu lieu, mais aucun forage n'a été entrepris. Dans le département de la Vienne, il y a seulement eu un début d'information des autorités locales...» Voici sur quels critères techniques sont retenus les sites: «... M.Habib indique qu'il s'agit de trouver des sites pouvant prendre le relais de celui de la Manche pour stocker en surface des déchets de faible activité. Une des conditions que doit remplir un site destiné à cet usage est de pouvoir permettre une modélisation de l'écoulement des eaux souterraines qui le traversent. Le bureau de recherches géologiques et minières a considéré que cette condition pouvait être remplie si une couche d'argile imperméable était surmontée d'une certaine épaisseur de sable. Cette configuration permet en effet de bien contrôler les exutoires. Il apparaît que ce type de formations se trouve généralement sur les franges des bassins sédimentaires. La sélection des sites ayant été faite à partir de l'examen des cartes géologiques, il convient maintenant de confirmer sur le terrain les informations données par ces cartes. M.Berg intervient. Il souhaiterait avoir des précisions sur les retombées économiques et sur les conséquences pour l'emploi que la création de ces sites de stockage peut avoir. M.Habib indique que les précisions sont fournies dans les dossiers qui explicitent l'impact de ces réalisations. Répondant à une observation de M.Sené, M.Habib confirme que bien entendu le couple sable-argile n'intervient que comme ultime barrière... les ouvrages de stockage comprendront outre le colis de déchets proprement dit un radier en béton et un système de drainage directement sous le stockage...» Quant aux réactions sur les sites prospectés: «...Dans l'Aube l'accueil a été bon; le département de l'Indre a été moins réceptif. Pour ce qui concerne le département de la Vienne, les contacts ont pour l'instant été limités aux membres du conseil général qui auraient effectivement souhaité avoir des garanties sur la réalisation d'une centrale électronucléaire...» II. Quelques questions sur le compte-rendu
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Le gouvernement a, dans le passé,
envoyé EDF expliquer sa politique énergétique, il
envoie l' ANDRA expliquer sa politique de gestion de déchets. C'est
pratique, personne n'est responsable de rien et ceci permet d'épuiser
à bon compte les comités locaux qui ne savent plus qui interroger
et qui constatent vite que leurs efforts pour avoir des dossiers solides,
pour avoir une réelle information ne servent à rien.
Toujours les procédures: 2 municipalités (Cholet et Neuvy-le-Roi) ont posé leur candidature: la question qui se pose tout de suite est: quelle est la forme légale sur le plan administratif d'un dépôt de candidature? 1. N'y a-t-il pas vice de forme si le conseil municipal n'a pas entériné, par un vote l'initiative que le maire a effectué sur sa délégation de pouvoir? Il doit rester une trace écrite. 2. Que donnerait dans ces conditions un recours en tribunal administratif? Au plan du choix des sites, il est reconnu au CSSN que «...les difficultés soulevées par le choix du site de SaintPriest tenaient au fait que, si au bout de 300 ans les ouvrages perdaient leur étanchéité, on connaissait mal le bassin versant qui pouvait être concerné...» Ce qui prouve que la page de publicité du document ANDRA pour justifier le site de St-Priest se termine sur une phrase fausse (soulignée par la Gazette).
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Le site de St-Priest avait été choisi parce qu'il appartenait à la COGEMA donc au CEA. Quant au reste il a fallu la lutte du collectif des Bois Noirs pour que cela entre enfin en ligne de compte et que le site soit abandonné. N'ayons d'ailleurs aucune illusion, les engagements du maire de Roanne, M. Auroux, devenu après membre du gouvernement ont puissamment aidé le collectif. III. Le bilan sur les sites
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Exposé des choletais:
Je m'en vais, au nom du Collectif contre l'implantation d'un centre de stockage de déchets radioactifs à Cholet, vous conter par le menu l'histoire de cette sinistre et inquiétante affaire. Dès l'annonce, par la presse, de la candidature officielle de la ville de Cholet pour le stockage des déchets, les choletais conscients du danger potentiel ont commencé à gamberger. La première tâche a été de réunir tous ces gens, issus de tous horizons, mais tous mus par la même conviction: tout faire (... légalement) pour empêcher ça! Pendant une quinzaine de jours après l'annonce du drame, rien n'a bougé, ou presque. Certes l'opposition politique locale a protesté (PS-PC), contre le manque de concertation flagrant dans lequel avait été prise cette décision. Il est vrai que même à l'intérieur de la majorité municipale, certains conseillers n'étaient pas au courant! Ce qui montre à quel point la centralisation des décisions est réelle dans cette ville (le maire s'appelle Maurice LIGOT, environ 60 ans, ancien secrétaire d'Etat à la fonction Publique sous le règne de Giscard-the-First, apparenté UDF, roule pour Raymond Barre...). La première requête de la Gauche locale a été de réclamer un référendum local, tout à fait légitime à notre sens vu l'importance de l'affaire, référendum dont l'idée même fut balayée immédiatement d'un revers de main par M. Ligot, celui-ci se refusant à établir toute consultation électorale. Dixit le maire: je suis élu par la population choletaise pour prendre les décisions, et les prendre vite, ce que je fais! L'idée géniale du centre de stockage a été lancée à Cholet par un conseiller municipal qui travaille à la COGEMA, M.Jacques DUMAS. Les élus municipaux ont alors pris la résolution d'admettre qu'un centre de stockage n'est pas dangereux (Je parle de ceux de la majorité du Conseil Municipal); et de s'en remettre totalement à la science et à la compétence des «techniciens» de l'ANDRA. Il a été demandé également par l'opposition politique locale un débat publique contradictoire entre scientifiques de l'ANDRA et scientifiques neutres ou opposés (ex. G.S.I.E.N.), aussitôt refusé. Les arguments principaux avancés par M.Ligot pour l'installation de ce centre au lieu-dit Le Cormier, zone industrielle Sud-Ouest inemployée, à 3 km du centre ville à vol d'oiseau (Cholet fait 60.000 habitants, la zone sud-urbaine 80 à 100.000 habitants, le centre de stockage serait entouré des premières maisons de la ville...), ces arguments, disais-je, sont: - La création d'emplois (de toute façon très peu et pour qui?) - Les subventions d'Etat (que nous appelons ici de compensation), subventions qui, il est vrai sont loin d'être négligeables: 30 millions de francs pour la création du centre, et une redevance annuelle de 1 million et demi. Moralité: on vous irradie et on pollue vos eaux ad vitam aeternam, mais vous serez de riches irradiés! Là, vraiment, c'en était trop, et il fallait bien que ça bouge un jour. L'occasion s'est présentée bizarrement avec la création à la même époque d'une toute nouvelle association de protection de la nature créée par un noyau d'ornithologues, l'association MAUGES-NATURE[1], dont je fais partie. Initialement, celle-ci était vouée aux problèmes des petits oiseaux (n'y voyez-là aucune connotation péjorative!), à l'étude des mammifères, etc. Et le problème du stockage des déchets radioactifs est tombé là comme un cheveu sur la soupe... Et 1'association a bien été obligée d'inscrire la lutte contre les déchets à l'ordre du jour! (suite)
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C'est à l'occasion d'une réunion de la Commission Environnement de Mauges-Nature que s'est constitué, au début décembre, le Collectif contre l'implantation d'un centre de stockage de déchets radioactifs à Cholet. Plusieurs associations étaient présentes à cette réunion, et, ensemble, elles ont décidés de s'unir, malgré leurs différences, dans un même but rassembleur: la lutte contre le projet. Ces différentes associations composant le Collectif, qui, je le signale, se réclame apolitique, sont: - L'Association Ecologiste MAUGES-NATURE. - Le C.O.S.E.B. - Comité de Sauvegarde et de défense du bocage (au départ axé sur les mines d'uranium-Mortagne). - Le M.A.N. - Mouvement pour une alternative non violente. - Des particuliers - qui, en fait, constituent le gros de la troupe. - Le Collectif est également soutenu par la Section choletaise du P.S.U., qui partage ses idées. Je précise tout de suite que indépendamment des idées, nous n'avions pas les moyens, à la création du Collectif, de refuser du monde[2]. Je tiens à préciser également que notre «combat» se situe en dehors des partis politiques, bien que toute lutte de ce genre soit en réalité également de la politique. Mais il y a dans le mot collectif cette idée de rassemblement de personnes de toutes opinions, et nous sommes prêts à faire abstraction de nos sensibilités personnelles pour s'unir dans un même espoir. De toute façon, les «gens d'ici» ne supporteraient pas, et ils auraient raison, de se coller une étiquette quelconque sur le dos pour s'opposer à ce projet. C'est donc bien dans le respect des idées et la pluralité la plus totale qu'existe ce collectif qui porte si bien son nom. Les associations de départ ont été rejointes par: - Les sentiers de l'Eco-évolutive - Le groupe des artisans de paix du Bressuirais - L'association du Haut-Bocage Vendéen de Pouzanges - Le comité de coordination des foires écologiques ... et d'autres associations depuis: l'U.F.C... La première préoccupation du Collectif a été de se faire connaître. La presse écrite (Ouest-France, Le Courrier de l'Ouest) nous a ouvert ses colonnes. Les radios libres locales (Alouette FM, Cholet Temps-Libre, Radio Cactus) ont également parlé de nous. Notre position est clairement contre le centre de stockage. Nous réfutons les arguments de la municipalité. Nous mettons en doute la sécurité effective du centre de stockage. On connaît ici la fuite de tritium de 1976 au centre de la Manche. On connaît (bien qu'on voudrait en savoir plus) la pollution qui en a résulté dans les eaux de la région - la Sainte-Hélène - avant que l'ANDRA ne décide de reconditionner les fûts qui fuyaient! Ici, quand on en parle, on en a froid dans le dos! Si au bout de si peu de temps on a déjà des problèmes, qu'en sera-t-il dans 10 ou 20 ans? Il est vrai que l'ANDRA nous répond: c'est pas nous, c'est l'Infratome qui a commencé le stockage! p.5
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Nous mettons également
en doute la conformité du site du Cormier aux normes de l'ANDRA
en matière de géologie. Le sous-sol du Cormier serait plutôt
composé de granit en décomposition. Ici, point d'argile à
notre connaissance, et point non plus de nappe perchée, tellement
recherchée par l'ANDRA, en cas de fuite de radioactivité.
Il y a là un problème aigu: se basera-t-on, pour l'installation
du centre, plus sur d'éventuelles réactions de la population
que sur les résultats des études du BRGM (Bureau de Recherches
Géologiques et Minières)? L'occasion n'est-elle pas trop
belle?... Une ville candidate, c'est si rare!!...
Nous soulevons également les problèmes de transport de déchets radioactifs. Cholet serait traversé de part en part, à longueur d'année et pendant 30 ans, par des camions remplis de fûts de déchets. Est-ce sérieux pour une ville si importante? Nous protestons contre le choix du site, au sud-ouest de la ville, aux portes des premières maisons, à 2 ou 3 km du centre à vol d'oiseau. Vraiment, un centre de stockage de déchets radioactifs à côté d'une ville de 60.000 habitants, au centre d'une zone sub-urbaine de 80 à 100.000 habitants, ce n'est pas sérieux! Nous insistons sur le manque d'information quant à la nature véritable des déchets qui seraient stockés à Cholet. N'aura-t-on pas la main un peu lourde pour les déchets a, à vie très longue, et qui eux, dans 300 ans, n'auront pas du tout perdu leur activité? Nous protestons contre l'héritage que nous laisserons à nos enfants, et aux enfants de nos enfants. Un cadeau empoisonné en quelque sorte. Nous avons une plateforme que je joins à mon envoi et qui résume notre position. Nous avons tenu notre première réunion publique le 13 décembre 1984 dans la grande salle du centre Bonnevay[3]. Nous avions la joie d'accueillir 300 personnes inquiètes envers le projet. Je vous signale que nous sommes une trentaine de «membres actifs» au sein du Collectif. Nous nous documentons au maximum et depuis le début de l'affaire, nous avons acquis certains connaissances sur le stockage des déchets. Nous avons décidé en décembre d'utiliser notre premier moyen d'action: la pétition. Celle-ci est l'un des derniers moyens pour les gens d'exprimer leur mécontentement. Et celui-ci est réel! Nous essayons de quadriller la ville pour le porte-à-porte, et nous faisons également signer la pétition dans les rues du centre-ville. Les communes environnantes signent aussi. Pour l'instant nous avons 6.000 signatures. Nous espérons en recueillir 10.000, ou 15.000, et peut être plus. En tout cas, nous ferons tout pour y arriver, et nous en prendrons les moyens. (suite)
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Nous avons également établi le contact avec les autres sites concernés par le centre. Dans le détail: Neuvy-le-Roi, elle aussi candidate, mais ça, vous le savez déjà, et puis l'Indre, l'Aube et la Vienne. Ici, à Cholet, nous avons «bénéficié», à la demande de la municipalité, de la magnifique, unique en France, et très impressionnante exposition de l'ANDRA. Celle-ci s'est fait un plaisir, à grand renfort de moyens financiers, de montrer aux choletais ce qui les attend «au cas où». C'est vous dire si nous en savons un peu plus sur tous les déchets A, B, C et j'en passe. Nous avons eu l'occasion de converser avec M. CHATOU et ses subordonnés pendant de longues heures. Il faut avouer que dans le style «propagande» auprès des «masses», ils font assez fort!... Mais qu'on ne s'en fasse pas, nous tiendrons bon! En tout cas, on n'est pas prêt d'oublier ici la phrase de CHATOU lors de l'inauguration de l'expo, en présence du maire: si le sous-sol choletais ne convient pas, on ne s'installera pas ici!... Voire... En ce qui concerne notre action, nous avons fait tirer un autocollant «Non aux déchets radioactifs à Cholet», des affiches et nous prévoyons des tracts. Nous sommes conscients que pour chaque site prospecté par l' ANDRA, cela ressemble à du chacun pour soi, à un combat de «clocher». Le problème est difficile. En fait je crois qu'on doit tous refuser en bloc. De toute façon, ce n'est certainement pas ici, à côté de la ville, que les conditions optimum de stockage sont réunies. Le problème de savoir «où les mettre» est ici, à nos yeux, le plus grave, le plus délicat. Car il demande une réflexion au niveau national, et non régional ou local. Je vous signale, en passant, qu'un ancien député de Cholet, et de Maine-et-Loire, Bernard MANCEAU (77 ans, Droite), a pris position publiquement, par article et conférence de presse, contre les déchets radioactifs à Cholet... Ce qui est rare pour un ancien élu du même bord que l'actuel maire. Pour votre information, je vous envoie, huit pages d'articles de presse relatant l'affaire à Cholet ainsi que notre plateforme et notre pétition.
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2- NEUVY-LE-ROI
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Mais où peut-on trouver de l'oxygène en 1985, dès lors qu'on vit en plein air, c'est-à-dire à l'écart des grandes routes, trop loin des voies ferrées? Il y a quelques mois, M.Philippot crut tenir la solution lorsque à Paris il rencontre «de manière accidentelle" un responsable de l'ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). Défoncer la terre à céréales pour y couler du béton, stocker pour plusieurs siècles quelques milliers de conteneurs de déchets nucléaires sous un tumulus campagnard avec, à la clé, de quoi séduire plus d'un élu: trente millions de francs d'investissements, 1,5 million de redevance annuelle pour la commune et la création de cent quarante emplois. "Quel est la maire de France qui pourrait passer à côté de ça?" interroge M.Philippot.Que dire de plus? Eh bien que les habitants de Neuvy-le-Roi ont contraint leur maire à organiser une réunion d'information avec des contre-experts (300 à 400 participants). Ils ont ensuite réclamé un débat contradictoire qui finalement a eu lieu courant janvier (toujours avec 400 participants au moins). Ce débat a été contradictoire in extremis, l'ANDRA ayant demandé à participer au dernier moment. Ce débat n'a pas été très bon pour l'ANDRA, leur message n'a pas réussi à passer et même ils se sont enferrés sur certaines questions. La lutte fut chaude mais la population a pris la mesure des problèmes engendrés par la politique énergétique française: quand on construit des réacteurs, il ne peut être question d'ignorer qu'ils engendrent des déchets. On doit donc faire une information qui ne parle pas que de consommation et de besoins mais qui explique quel est le revers de la médaille. Maintenant attendons, Neuvy-le-Roi a retiré sa candidature. L'ANDRA a promis, enfin, le gouvernement a promis que les déchets ne seraient pas imposés. Alors on ne parlera plus de Neuvy comme site (?), affaire à suivre... p.7
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3. L'AUBE
Site projeté: le canton de Soulaines. Après un moment de flottement, du au fait que ce sont d'abord les élus qui ont eu des réunions, que ce sont les élus qu'on a emmené visiter le site Manche. Les populations s'organisent en comité de défense, font des réunions, rassemblent la documentation. Les réunions réussissent à regrouper 300 personnes ce qui est bien le signe de l'intérêt porté au problème. Nous vous donnons le résultat d'un sondage sur le sujet qui montre que l'Aube n'est pas si favorable que cela au stockage mais surtout qui met en cause l'information. L'EST-ECLAIR 12 DECEMBRE 1984
Un sondage du comité de sauvegarde
A la demande du Comité de Sauvegarde de la Champagne méridionale nous publions ci-dessous le tableau des résultats ainsi que les commentaires qu'il nous a communiqués. Ce sondage ayant été effectué par une organisation dont nous connaissons les orientations, il convient d'accueillir résultats et chiffres avec un minimum de circonspection. 1- Communes. 2- Nombre d'habitants rencontrés. 3- Désirent plus d'information. 4- Désirent une consultation par vote. 5- Pour le projet. 6- Contre le projet. 7- Opinions non exprimées:
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Cette enquête a néanmoins des points forts pour une bonne crédibilité: une dizaine de personnes bénévoles et différentes ont effectué ce travail, parfois habitantes du village concerné, parfois étrangères. D'autre part, l'enquête s'est effectuée sur un grand nombre des habitants, parfois la totalité. On peut remarquer que plus on s'éloigne du site présumé, plus les populations sont hostiles au projet, avec deux exceptions opposées au centre de la zone: Ville-au-Bois, très hostile, et Soulaines, particulièrement indécis (ou discret?). Pour les communes «extérieures» (Haute-Marne, Maisons), l'équation inconvénients sans avantages donne une forte opposition. Sur la moyenne générale, on s'aperçoit que l'information donnée est ressentie comme insuffisante et que le souhait d'une consultation populaire est très puissant. A ce sujet, rappelons que dans l'Indre on est déjà passé à la consultation officielle. A Mers-s-Indre, 93% des votants se sont prononcés contre. Cette procédure existe donc bel et bien, et tant en France qu'à l'étranger elle ne remet pas en cause le rôle de décision des élus, elle peut simplement «éclairer" ces derniers dans des circonstances bien précises. De nombreux maires sont favorables à ce «référendum», après une information complète, d'ici 6 mois à un an; il leur reste à prendre une délibération dans ce sens. Au vu de l'enquête, les partisans du projet sont minoritaires; seules les urnes peuvent confirmer ou infirmer ce résultat. Communiqué du Comité de Sauvegarde
de la Champagne Méridionale
LE CIDRA FAIT LE POINT
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Origine des déchets radioactifs
«Les bénéfices retirés de l'exploitation de l'énergie nucléaire concernent les populations actuelles, mais, en revanche, les risques liés à la présence des stockages seront principalement supportés par les générations futures...» Cette phrase, relevée à la page 7 du rapport Castaing, résume l'essence de notre démarche. Nous sommes bien conscients que, dès maintenant, la proportion d'électricité d'origine nucléaire a dépassé 50%, et que chaque Français est ainsi directement impliqué dans la production des déchets radioactifs. Nous remarquons cependant que cette option a été prise - hâtivement - en 1974, à la suite du premier choc pétrolier, sans qu'aucun débat sur l'énergie, n'ait vraiment eu lieu, ce qui explique pourquoi, maintenant, bien des citoyens découvrent avec étonnement (mais trop tard!) que cette énergie qu'on disait propre, produit en réalité une quantité non négligeable de déchets d'un type nouveau: les déchets nucléaires. La radioactivité
Les trois types de déchets (voir plus haut p. 6)
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Et pouvons-nous être certains que jamais, dans notre centre de stockage en surface de l'Indre, ne seraient entreposés des déchets vitrifiés (catégorie C)? Le groupe Castaing recommande (page 14, § 144): «que l'on crée une ou des installations d'entreposage de longue durée des verres, en surface ou subsurface, et non dans un stockage géologique ventilé.» Sûreté du stockage
Impact sur la vie économique
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Décisions
Le CIDRA de l'Indre souhaite vivement que l'affirmation faite par le Président du Conseil Général soit respectée, à savoir: «II n'y aura pas d'implantation si la commune concernée n 'est pas d'accord.» Mais redoute qu'une commune accepte l'implantation, alors que les communes voisines l'auraient refusée: celles-ci en subiraient tout de même les nuisances. D'autre part, si des communes sont fermement opposées au projet, il paraît absurde d'entreprendre de coûteuses recherches géologiques sur leur territoire, si on sait que leur droit de veto sera respecté. Rappelons qu'une procédure de référendum a été organisée le 23 décembre dans le canton de Bélâbre où la population est majoritairement défavorable au projet. Réunions publiques
Références bibliographiques
La Barre, le 12 janvier 1985
M. LE PREFET, COMMISSAIRE DE LA REPUBLIQUE
Préfecture - 36000 CHATEAUROUX Objet: Présélection du département en vue implantation d'un site de stockage de déchets radioactifs Monsieur le Préfet,
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- Vu les positions prises: 1. par le président du Conseil Général, à savoir: que rien ne serait fait sans l'accord des populations concernées; 2. par les conseils municipaux du canton de NEUVY-ST. SEPULCRE et certains autres; 3. par la population du canton de BELABRE lors de la consultation du 23 décembre 84. Nous nous étonnons qu'une commission locale d'information soit mise en place!! Est-ce bien utile?? Les deniers de l'Etat ne seront-ils pas utilisés en pure perte?? Au cas où cette commission malgré tout verrait le jour, nous désignons M.Gilles BROUTIN (président du ClORA) comme représentant ou toute autre personne de notre choix suivant nos disponibilités. Vous remerciant de nous tenir informer de vos décisions à la lecture de la présente, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de nos sentiments très distingués. Le Président
G.BROUTIN Président: Gilles BROUTIN Vice-président: Phillippe GUENIN BUXIÈRE D'AILLAC La Barre, le 12 janvier 1985
Madame La MINISTRE DE L'ENVIRONNEMENT
Ministère Environnement 12, Bd Gal Leclerc - NEUILLY S/SEINE Madame la Ministre,
Le Président
Président CIDRA: Gilles BROUTIN
G.BROUTIN La Barre VENDOEUVRES 36500 BUZANCAIS Vice-président CIDRA: Philippe GUENIN - La Chaume-au-Gendre, Buières-d'Aillac 36230 NEUVY-ST-SEPULCRE p.10
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