Voici la dernière Gazette de l’année.
Peu de nouvelles sur le front du nucléaire. Tout est en attente.
Ce qui sauve la mise ce sont les coûts et le fait que nous avons
largement assez de réacteurs pour subvenir à nos besoins.
En effet même les événements récents ne changent
rien pour le moment : le pétrole est encore notre principale dépense
énergétique.
Dans ces conditions les pressions insensées des firmes telles qu’AREVA
n’aboutissent pas mais tout peut basculer.
Il est certain que les déchets posent toujours des problèmes
et que ce qui est affirmé par le CEA n’est pas réel. Bien
sûr on peut en labo faire de la séparation, on peut aussi
casser des noyaux et alors.
Ceci ne donne pas de solutions. L’autre point est que le vieillissement
des installations est une réalité et que, malheureusement
assurer la sûreté coûte très cher.
Malheureusement le débat sur l’énergie s’annonce très
mal. Mais quand il a été correctement mené comme en
1994 (rapport Souviron) cela n’a rien donné du tout pour finir.
Donc bien ou mal engagé je ne crois plus au débat. Je crois
seulement qu’il faut que les citoyens agissent pour qu’il se passe ce qu’il
faut pour le pays et pas seulement pour les grandes firmes.
Mais je persiste à penser qu’il faut essayer de se comprendre et
éviter de s’imaginer être détenteur de LA vérité.
Rien n’est très simple.
Cette gazette vous fait le point sur divers dossiers : déchets,
fusion.
Bien sûr je vous invite à aider Yuri Bandazevhski car c’est
très important. Son apport est essentiel, comme celui de A. Steward
sur le sujet des faibles doses.
Je vous invite à vous fournir le livre “la filière plutonium
de JP Morichaud, celui de Didier Anger et ceux des Belbeoch.
Vous pourrez vous faire votre idée plus facilement si vous lisez
leurs arguments.
Nous venons de terminer les travaux du groupe radioécologie du Nord
cotentin. Ceci ne signifie pas que le dossier est clos: c’est juste l’inverse.
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En
effet déjà il n’était pas possible de conclure avec
les rejets radioactifs mais c’est encore moins facile avec le chimique.
Par contre les leucémies existent et aucun calcul ne les expliquent.
Ce n’est guère étonnant compte tenu des ignorances du dossier
: inconnu sur les rejets, inconnu sur les modèles.
La prudence est donc de rigueur. Il va falloir continuer les mesures pour
vérifier l’état de l’environnement et continuer le registre
des maladies.
En ce qui concerne le suivi des réacteurs je vous ferai un point
en janvier. Il y a toujours du travail pour forcer à la vigilance
et avoir le moins de pépins possibles mais rien n’est jamais gagné
et l’accident serait une catastrophe.
La Commission Nationale d’Évaluation vient de sortir son 8 ème
rapport.
Que des orientations soient présentées pour 2006 est un objectifs.
Que des bilans puissent être faits correctement est une escroquerie.
Le problème des déchets doit être détaillé
dans son ensemble et pas seulement dans ces aspects positifs.
La CNE a noté “ L’évolution des recherches sur les trois
axes de la loi a permis de renforcer les perspectives favorables, après
de longues années d’incertitudes, sur le troisième axe de
la loi (conteneurs et entreposage). La Commission note que le second axe
de la loi (laboratoires souterrains) et, peut-être, à terme,
le premier axe (transmutation) prennent un retard significatif.”
Comme de plus ces 3 axes ne couvrent en rien l’ensemble du problème
on conçoit l’ampleur de la tache. En effet les déchets miniers
font toujours parler d’eux et ceux de démantèlement n’ont
pas encore été suffisamment étudié.
Quant à la transmutation, même si la CNE persiste à
la prôner, je persiste à penser que cela ne peut pas contribuer
à résoudre le problème des déchets. Pire cela
ne fait que retarder une vraie prise en charge d’un problème que
la transmutation ne peut qu’aggraver par augmentation des stocks et par
dissémination de rejets dans toutes les unités d’extraction.
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Des centaines de sources radioactives manquantes ou égarées aux États-Unis 24/08 : Des centaines d'engins ou machines appartenant à des centres de recherches, hôpitaux ou usines et contenant des matériaux radioactifs qui pourraient être utilisés pour fabriquer "des engins terroristes efficaces" sont manquantes ou égarés aux États-Unis, selon un rapport de d'experts.
Dans son rapport intitulé "Rendre le pays plus sûr: le
rôle des scientifiques dans la lutte contre le terrorisme", publié
vendredi, le Conseil national de Recherche des Académies scientifiques
presse le gouvernement de modifier la législation pour rendre plus
difficile l'obtention ou la possession d'engins contenant des matériaux
radioactifs.
"Même si des attaques radiologiques auraient peu de chances de
faire beaucoup de victimes, leur potentiel de dégâts économiques
et la panique qu'elles pourraient provoquer justifie de contrôler
de plus près l'utilisation de ces matériaux par les organismes
et entreprises autorisés", note le rapport.
Quelque deux millions de sources de radioactivité sont actuellement
réparties dans le pays, utilisées par des hôpitaux,
des centres de recherches ou dans l'industrie, sous licence gouvernementale,
mais selon le rapport, "plusieurs centaines d'entre elles sont manquantes,
et considérées comme perdues".
Cette révélation fait suite à plusieurs avertissements
venus du Congrès, dont certains membres ont critiqué le défaut
de sécurité autour des installations utilisant des matériaux
nucléaires aux États-Unis.
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Selon le représentant démocrate Edward Markey, dans plus
de la moitié des exercices de sécurité avec simulation
d'attaque terroriste qui ont été effectués dans les
centrales nucléaires, ce sont les "terroristes" qui ont gagné.
24/08 : Un militant écologiste français occupait samedi à Johannesburg le stand installé par la compagnie française d'énergie Électricité de France (EDF), en marge du Sommet de la Terre sur le Développement durable (26 août-4 septembre), a constaté l'AFP.
Stéphane Lhomme, porte-parole d'un réseau d'associations
écologistes françaises baptisé "Sortir du nucléaire",
a intégralement tapissé le stand d'EDF d'autocollants portant
l'inscription "certifié pro-nucléaire".
En l'absence de tout représentant de la compagnie française
d'électricité, il occupait le stand et distribuait des tracts
aux visiteurs du village Ubuntu ("Humanité" en langage Zoulou),
la principale exposition du Sommet de la Terre.
"Nous dénonçons la politique d'EDF et du gouvernement
français qui viennent ici pour parler de développement durable
et d'énergies renouvelables alors qu'ils exploitent déjà
un parc de 58 réacteurs nucléaires et se préparent
à en installer un second", a déclaré à
l'AFP ce militant écologiste.
Bonne lecture. Bonne
fin d’année et à bientôt, peut-être.
N’oubliez pas vos
réabonnements pour 2003
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