J’espère
que vous avez passé de bonnes vacances.
Ce n’est pas le cas de tout le monde: A la suite d’une inspection à Paluel 4, un membre de la CLI a eu la surprise de lire dans la partie information de la lettre de suite d’inspection: «C.2 Déformation d’un assemblage combustible Le 18 avril 2013, les inspecteurs ont contrôlé les opérations de déchargement du cœur du réacteur. Lors de la prise de l’assemblage combustible de la séquence n° 151 dans la cuve du réacteur, les inspecteurs ont relevé que cet assemblage était «vrillé». Il vous a été demandé de vous positionner sur les conditions de rechargement de cet assemblage. Par message électronique du 23 avril 2013, vous avez indiqué que cet assemblage avait réalisé trois cycles dans le cœur et que ce dernier ne serait pas rechargé.» Franchement je suis un peu surprise: un assemblage vrillé? Je me pose des questions sur la fréquence d’un tel «non incident» et surtout sur l’impact possible si «la vrille» dépasse des tolérances que je n’ai pas réussies à obtenir et surtout le % de vrillés? que je n’ai pas non plus. A suivre… Une commission vient de
renaître: comme
celle qui dans les années 1950 a glorieusement conduit
au programme
Mesmer des années 1970 la commission
PEON (Production d’Electricité
d’Origine Nucléaire). Voici donc le Comité
Stratégique de la Filière Nucléaire (CSNF). Ses
objectifs
sont très clairs:
(suite)
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suite:
- suivi
de la mise en place du cahier des charges social de la
sous-traitance de
la filière du nucléaire regroupe l’ensemble des
conditions
de recours aux entreprises effectuant des prestations de
services ou de
travaux sur les sites nucléaires (limitation des niveaux
de sous-traitance,
encadrement du recours à l’intérim, dispositions
relatives
aux conditions de travail et de séjour autour des
sites);
- soutenir l’innovation: filière nucléaire consacre 1,8 Md € à la Recherche et Développement, 4e rang des filières innovantes; - créer une instance de dialogue inter-entreprise au sein de la filière dans le cadre de la médiation inter-entreprise: désignation d’une personnalité correspondant du médiateur national au sein du Conseil National de l’Industrie (CNI); - promouvoir l’offre française à l’international: les actions de promotion seront portées par l’AIFEN (Association des Industriels Français Exportateurs de Nucléaire) Comme quoi soixante ans après on recommence les même erreurs: on mise tout sur le nucléaire; pourtant les années passées nous ont montré que mettre «ses œufs dans un même panier» ne permet pas un développement harmonieux. D’ailleurs les chiffres parlent d’eux-même: 200.000 emplois et 110.000 de plus en 2020 sont vraiment bien peu face à ce que peuvent générer les énergies alternatives qui en plus apportent un développement local. Le nucléaire fascine certaines (webmaistre: une majorité?...) de nos élites, mais ce n’est pas suffisant il faut savoir utiliser toutes les énergies en prenant en compte les pollutions possibles portant atteintes à l'environnement et à la santé. Il faut aussi cesser de croire en un développement infni: nous sommes sur un monde fini (et il n’y a qu’une planète Terre qui nous soit accessible), en conséquence nous avons des limites à respecter. Il ne s’agit pas de revenir aux temps préhistoriques, mais de gestion correcte de notre environnement. p.1
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Le problème
des sites pollués reste difficile à traiter. Pargny
sur Saulx en est un exemple: il y a été
fabriqué des
pierres à briquets, mais pas seulement. On rejoint aussi
le problème
des mines d’uranium: à Saint Priest la Prugne,
il avait été
donné au village l’usine de transformation en «yellow
cake»
(oxyde d’uranium que l’on traite pour le transformer en
la forme UF4 et
ensuite UF6). C’est l’UF6 qui sera enrichi en uranium
fissile (U235).
Ce don s’est avéré un cadeau empoisonné car contaminé. Le Pr Pellerin avait interdit d’y travailler plus de 2h et en fait il fallait détruire cet endroit. Mais que peut faire un village de 500 âmes? Heureusement le ministre de l’environnement de l’époque avait repris le problème des mines. De plus en cette fin des années 1980, le sujet des déchets commençait enfin à être reconnu. Or Pargny doit être transformé en parking: pourquoi vouloir lui faire un tel cadeau… La Gazette vous offre: - un article sur la contamination interne et son évaluation, - un point sur Fukushima et les fuites d’eau contaminée - les divers avis de l’ASN: déchets et Cigéo, la prolongation des réacteurs, le budget de l’ASN, la transmutation et la transition énergétique. - un point de vue de CEDRA sur le débat public. - Le bilan en radiothérapie du 2e trimestre 2013 est le suivant: 33 événements significatifs de radioprotection en radiothérapie ont été classés au niveau 1 de l’échelle ASN-SFRO. Il faut se rendre compte que, chaque trimestre quelque 400.000 séances sont délivrées en radiothérapie. Ceci n’excuse pas cela et au contraire pousse à aider le milieu médical pour éviter les problèmes dont les conséquences ne sont pas anodines. En effet même si l’ASN écrit «Ces événements, sans conséquence attendue sur la santé des patients, ont néanmoins fait l’objet d’une analyse visant à en tirer les conséquences et à éviter qu’ils ne se reproduisent.», l’innocuité des actes exige tout de même beaucoup de savoir faire. Tout le monde se souvient d’appareils mal réglés ou de programmes mal conduits donc prudence. Il faut féliciter l’ASN de ses contrôles et surtout de la qualité de ses relations avec la profession. Des guides existent qui permettent de se former et d’éviter la confusion entre patients, l’ouverture du collimateur limitant l’irradiation,… Intéressant d’avoir toutes ces explication: au patient d’obliger le médecin à respecter la loi et ses patients. (suite)
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suite:
Une
dernière
information
La Gazette
a reçu beaucoup de nouvelles en provenance de BUGEY,
le site
qui compte les 4 réacteurs qui complètent le CP0 soit
les
6 premiers 900 MWé datant des années 1977, 1978, 1979:
ils
auront atteint leur 40 ans pour la fin de cette décennie
(2017,
2018, 2019).
Il faut noter que le site enregistre 12 incidents de niveau 1 en 2013: 1) 2/08/2013 Dépassement du délai de réparation d’une vanne d’un circuit annexe au circuit primaire de l'unité de production n°5; 2) 26/02 /2013 découverte tardive de l’indisponibilité d’un capteur de niveau de cuve du réacteur 5 (erreur datant de 2011); 3) 6/06/2013 Défaut d’isolement de l’enceinte de confinement du réacteur 2 (4 vannes restées ouvertes le 5); 4) 19/06/2013 Réacteur 3, Défaut d’isolement de l’enceinte de confinement (vannes d’une traversée ouvertes: durée 3h); 5) 23/04/2013 défaut de fixation des échelles à crinoline situées dans les locaux des diesels de secours des réacteurs 2 et 3; 6) 31/07/2013 défaut de réglage du seuil de déclenchement d’une alarme du réacteur 3 (capteur indisponible depuis le 18 juillet or des combustibles ont été déchargés); 7) 6/06/2013 Réacteur 2- dépassement du gradient maximal de refroidissement du circuit primaire (écart découvert le 10 juin); 8)17/05/.2013 détection tardive du dysfonctionnement d’un filtre d’un système de ventilation – réacteur 3 (écart commis le 20 mars 2013 mise en place filtre défectueux); 9) 3/04/2013 inversion de câblage de 2 thermocouples surveillant les paramètres du cœur du réacteur 2 (erreur datant de fin 2011); 10) générique d’un écart décelé en sept 2009 et non corrigé en août 2013: non tenue au séisme de robinets; 11) 9/08/2013 Sortie du domaine autorisé «pression-température» suite dysfonctionnement vanne de régulation réacteur 5 (erreur datant du 24 juin suite incendie ayant endommagé l’alternateur); 12) 15/06/2013 Vidange du circuit primaire principal du réacteur 3 (écart diagnostiqué le 16 avec remise à niveau de l’eau primaire Je crois que même «sans effet sur l'environnement et les travailleurs» certains auraient mérité un niveau 2 (Câblage, vidange du circuit primaire...) Donc suite dans la prochaine Gazette de l’année 2013 des prouesses du CNPE de BUGEY.. p.2
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FESSENHEIM
1-
Fessenheim
reste un risque inacceptable
Association Tri nationale de Protection Nucléaire Communiqué de presse du 1er juillet 2013 TRAS-ATPN regrette
que le 28 juin
2013, le Conseil d’État, juridiction suprême de
l'ordre administratif
français, ait pris la décision de ne pas fermer la
centrale
nucléaire de Fessenheim et de rejeter la requête de
l'Association
tri nationale de protection nucléaire (ATPN - en allemand!).
Confiance aveugle
vouée par le tribunal à l'Autorité de sûreté
nucléaire française (ASN), renonciation aux méthodes
actuelles de détermination de l'aléa sismique, non
prise
en compte des avis présentés par des experts
indépendants,
autant de facteurs qui ont joué un rôle dans ce
verdict. L'ATPN
analysera les motifs de ce jugement et décidera
ensuite des mesures
juridiques adéquates.
2-
CNPE Fessenheim - La requête d'ATPN pour la
fermeture de la centrale
de Fessenheim rejetée en appel
(17/05/13)
Anomalie
générique - Non
tenue au séisme de certains robinets
des réacteurs de Bugey, Chooz, Dampierre, Gravelines
et Tricastin
(17/07/13) Le 7 septembre 2009, EDF a
déclaré
à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement
relatif à des écarts de serrage de la visserie de
vannes
qualifiées sur les centrales nucléaires de 1450 MWe. À
la suite de vérifications menées sur les autres
réacteurs,
EDF avait mis à jour le 28 juin 2010 sa déclaration
initiale
en l’étendant aux réacteurs de 900 et 1300 MWe.
(suite)
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suite:
À l’instar de Bugey, les exploitants des centrales nucléaires de Chooz, Gravelines, Dampierre et Tricastin ont également déclaré des événements significatifs en février, mars, juin et juillet 2013 concernant des écarts qui auraient dû être corrigés lors du programme de contrôle défini en 2010. EDF continue les contrôles des autres réacteurs du parc afin de vérifier si d’autres erreurs auraient pu être commises dans le cadre du programme de contrôle en 2010. L’ASN a demandé à l’exploitant de renforcer sa surveillance lors de ces nouveaux contrôles. Cet événement significatif pour la sûreté n’a pas eu d’impact sur les travailleurs ni sur l’environnement, mais révèle une dégradation des dispositions de défense en profondeur. Il a été classé par l'ASN au niveau 1 de l’échelle INES. CODEP-CAE-2013-032880
Inspection n°INSSN-CAE-2013-0398 du 11 juin 2013 Synthèse de
l’inspection
p.3
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B.3 Campagnes
de bitumage des boues issues du traitement des
effluents au sein de l’atelier
STE3
L’exploitant a présenté aux inspecteurs le bilan des dernières campagnes de bitumage des boues issues du traitement des effluents. Il convient de noter que le volume de boues traité lors d’une campagne de bitumage est de 25 m3. Une campagne a été effectuée du 20 novembre au 7 décembre 2012 et a permis de produire 64 fûts de boues bitumées. La campagne qui s’est déroulée du 3 avril au 22 avril 2013 a généré 46 fûts de boues bitumées. Durant cette dernière campagne, qui a été interrompue en raison d’un phénomène de moussage constaté lors du bitumage des boues, seuls 14 m3 de boues ont été conditionnés. L’exploitant a indiqué aux inspecteurs que ce phénomène de moussage pourrait être dû à une évolution du pH dans les boues au cours du temps, les boues de la campagne d’avril 2013 étant plus anciennes que celles utilisées lors de la campagne de fin 2012. L’exploitant a également précisé que des investigations étaient en cours pour déterminer l’origine exacte de ce phénomène de moussage et que l’avis de l’expert «procédé» avait été sollicité. En outre, l’exploitant a informé les inspecteurs de la reprise de la campagne de bitumage au mois de novembre 2013. Je vous demande de m’informer de l’état d’avancement des investigations mises en œuvre pour déterminer l’origine du phénomène de moussage constaté lors de la dernière campagne de bitumage des boues et de me transmettre l’avis de l’expert «procédé» sur ce sujet. B.4 Travaux de démantèlement de la chaîne A Lors de la visite des installations, les inspecteurs se sont rendus en salle 223-3, connexe à la cellule d’enfutage de la chaîne A de bitumage en cours de démantèlement. L’exploitant a indiqué que cette salle, qui abritait un vaporiseur, était en état de repli de chantier. Les inspecteurs ont demandé à l’exploitant les mesures qui avaient été mises en œuvre en termes de surveillance radiologique pour cette salle. L’exploitant a informé les inspecteurs que le classement de cette salle ne justifiait pas de surveillance radiologique spécifique et que par ailleurs, il s’agissait d’une zone de déchets conventionnels. Toutefois, il a précisé que des frottis avaient été réalisés dans cette salle. Je vous demande de me transmettre les résultats des frottis qui ont été réalisés dans la salle B223-3. Le chef de division, signé par Simon HUFFETEAU COMMENTAIRE
Les
engagements
du Comité de Pilotage du Comité
Stratégique
de la Filière Nucléaire
04 juillet 2013
Le Comité de Pilotage du Comité
Stratégique de la Filière Nucléaire s’est réuni
ce jour sous la présidence d’Henri Proglio,
vice-président
du CSFN en présence de Luc Oursel, Président du
Directoire
d’AREVA et de Bernard Bigot, Administrateur Général du
CEA.
Ce Comité, qui réunit l’ensemble des acteurs de la
filière
nucléaire, fabricants d’équipements, sociétés
de services et organisations syndicales, a validé les
engagements
de la filière nucléaire:(suite)
|
suite:
* Favoriser
l’emploi et la formation.
La filière nucléaire, qui rassemble 2500 entreprises employant près de 220.000 salariés, prévoit d’embaucher massivement: 110.000 recrutements sont attendus d’ici 2020. Des actions régionales seront initiées pour mettre en adéquation les besoins de la filière et les formations locales. L’accent sera également mis sur des actions pour renforcer l’attractivité des carrières dans la filière et mettre en place un vivier commun de 5500 alternants notamment en direction des PME. Ces démarches en faveur de l’alternance contribueront à intégrer les jeunes durablement dans l’emploi et aideront les entreprises à mieux répondre à leurs besoins en compétences. * Coordonner à l’international une offre française de formation adaptée aux projets industriels de la filière. L’I2EN, crée en 2011, est recentré sur ses missions d’évaluation et de labellisation des formations pour répondre au besoin national et accompagner la filière à l’export. * Suivi de la mise en place du cahier des charges social de la sous-traitance de la filière du nucléaire. Le cahier des charges social du Comité Stratégique de la Filière Nucléaire regroupe l’ensemble des conditions de recours aux entreprises effectuant des prestations de services ou de travaux sur les sites nucléaires (limitation des niveaux de sous-traitance, encadrement du recours à l’interim, dispositions relatives aux conditions de travail et de séjour autour des sites nucléaires, notamment). * Soutenir l’innovation. Cet axe prévoit, au-delà du maintien de l’effort national en R&D, condition de la compétitivité industrielle durable des entreprises du secteur, le renforcement de la participation à la recherche & développement aux PME-PMI-ETI au travers de projets collaboratifs et d’un financement adapté. Avec 1,8 milliard € de R&D par an, la filière nucléaire se classe en 4e position des filières les plus innovantes de France. * Créer une instance de dialogue inter-entreprise au sein de la filière dans le cadre de la médiation inter-entreprise. Il s’agit, comme dans chaque filière industrielle du CNI (Conseil National de l’Industrie), de désigner une personnalité qualifiée au sein de la filière, correspondant du médiateur national. * Promouvoir l’offre française à l’international. Ces actions de promotion collective seront portées par l’Association des Industriels Français Exportateurs de Nucléaire (AIFEN) dont la création a été actée ce jour. Dans ce cadre, l’AIFEN s’engage à organiser un premier grand salon nucléaire en France en 2014. La filière réalise un chiffre d’affaires à l’export de 5,6 milliards d’euros, soit plus de 10% de son chiffre d’affaires total. Pour renforcer l’offre française, le CSFN a élaboré un vade-mecum des dispositifs de financement existants à l’attention des PME et ETI, pour aider celles-ci à identifier la solution adaptée à leurs besoins dans la conquête des marchés internationaux. Cette réunion marque une étape dans l’avancement des travaux du Comité qui a pour mission de renforcer les relations et les partenariats entre les différents acteurs de l’industrie nucléaire. Source: Areva, http://www.areva.com/ Commentaire:
p.4
|
Il
y a déjà
68 ans: rappelez-vous Hiroshima (6 août
1945) et Nagasaki (9 août
1945)
Des Rendez-vous ont eu lieu à Paris, à Büchel et à Burghfild Il est important de se
souvenir et de militer
pour un désarmement.
L'arme nucléaire,
un obstacle pour le redressement de la
France?
27 juin 2013 - Par les invités de Mediapart - Mediapart.fr L'arme nucléaire est-elle un
obstacle
à une évolution de la société française,
européenne et internationale? Poser le problème sous
cet
angle apporte un questionnement nouveau qui explique
en grande partie pourquoi
le débat est interdit en France, expliquent Michel
Rocard et les présidents de plusieurs
associations favorables à une
démilitarisation.
(suite)
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suite:
Plus inquiétant
est l'obstacle de l'arme nucléaire pour la paix et la
sécurité
sur le continent européen, l'UE et la Russie. Toute
évolution
pour une sécurité continentale est paralysée par
l'attitude
française. L'UE a une frontière commune avec la Russie,
or
la Russie dispose de 2.000 armes nucléaires tactiques
ciblant l'UE.
La réponse française reste le maintien de l'antique
dissuasion
qui ne fonctionne que si l'ennemi héréditaire doit être
pour toujours la Russie, seule cible crédible de la
force de frappe.
Historiquement, la création de l'UE après celle de
l'OTAN
a été la réponse pour assurer la paix entre les ennemis
des deux guerres mondiales. L'étape suivante à réaliser
maintenant est celle de créer la paix et la sécurité
(humaine) sur le continent tout entier, UE et Russie.
Enfin l'arme nucléaire est un obstacle à une évolution internationale pour une réelle sécurité mondiale. Les 20.000 bombes nucléaires en service actuellement, dont 2000 sont en état d'alerte, créent une insécurité internationale mise en évidence par les événements déclassifiés récemment où l'humanité a frôlé l'Apocalypse par suite d'erreurs ou de méprises. Ce qui a fait écrire en 2009 à Georges Le Guelte (dans Les armes nucléaires, mythes ou réalités), expert géopolitique du CEA, que «même si deux États sont décidés à faire de leur arsenal nucléaire un outil de dissuasion et non une arme d'emploi, un conflit nucléaire peut être déclenché par accident, par erreur ou à la suite d'une méprise». Mais l'obstacle le plus grave est l'existence des doctrines des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, qui disent avoir besoin des armes nucléaires pour assurer leur «sécurité». C'est l'argument en faveur de la prolifération par excellence car si les pays les plus équipés de moyens militaires conventionnels ont aussi besoin d'un arsenal nucléaire, a fortiori les pays moins bien pourvus doivent aussi disposer de l'arme nucléaire. La conférence d'Oslo de 127 pays qui refusent d'assumer les conséquences humanitaires de la menace atomique conforte une fois de plus cette idée commune: «L'arme nucléaire est l'obstacle majeur à toute sécurité collective et humaine.» Or la France refuse toute évolution. Dans le cas où un pays doté de l'arme nucléaire serait dirigé par un gouvernement ostensiblement fanatique et prêt à faire usage de telles armes, la seule prévention possible serait celle de sanctions visant son isolement diplomatique et son ostracisme commercial voire la destruction de ces armes par frappe strictement ciblée. Le seul organisme au monde capable de prendre de telles décisions est le Conseil de sécurité des Nations Unies. La présence parmi ses membres de détenteurs de l'arme nucléaire est un empêchement absolu à la prise de telles décisions. La détention de l'arme nucléaire par cinq membres permanents du Conseil de Sécurité est donc une double menace mortelle pour la sécurité du monde, à la fois par l'incitation à la prolifération et par l'empêchement de sa prévention. Le pire, comme le fut jadis l'attachement absolu à la ligne Maginot, la dissuasion nucléaire conduit à penser «vieux», à refuser de voir en face les changements fondamentaux en géopolitique et donc à s'interdire toute audace, toute velléité d'anticipation de l'évolution globale du monde, dans le domaine nucléaire d'abord, dans toute innovation ensuite. Que faire? Renverser les colonnes du temple atomique et redonner une chance à notre avenir? Mais peut-on secouer le cocotier? Michel Rocard,
ancien premier
ministre
p.5
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Quand
un nouveau directeur arrive...
http://www.lalibre.be/ "Les éoliennes sont plus dangereuses que les centrales nucléaires" BELGA : Mis en ligne le
18/05/2013
Commentaire
Découverte
au
port d'Alger de déchets radioactifs
provenant de Chine
16-05-2013
Le journal Le Soir d'Algérie a révélé jeudi 16 mai que des déchets radioactifs sous forme de roches ont été découverts le 9 avril dernier par les douaniers du port d'Alger. Ces «roches» étaient stockées dans trois containers de 6 mètres, en provenance de Chine. «Les douaniers ont signalé avoir découvert des pierres de différentes tailles et de différentes couleurs. Les analyses réalisées sur des échantillons ont confirmé le caractère radioactif de ces roches», rapporte le journal algérien. Selon les premiers éléments de l'enquête, ces déchets auraient été chargés au port de Qingdao, en Chine. «Ce navire, battant pavillon Antiguais, avait fait escale à Malte avant de rallier Alger», ajoute le site du quotidien. Pour l'heure, l'origine de ces pierres n'a pas encore été déterminée. Le cas ne serait toutefois pas isolé. «Le journal relève que les enquêteurs travaillent sur la piste d'un important réseau de trafic de déchets radioactifs d'envergure internationale. Ce réseau, selon la même source, transporte, puis disperse sur le continent africain des substances radioactives produites dans des pays développés», précise LeMonde.fr. CEDRA
BP 17 - 52101 SAINT DIZIER Cedex cedra.org@orange.fr /facebook Jeudi 6 Juin 2013 Lettre ouverte au Président du débat public "enfouissement des déchets nucléaires" Monsieur BERNET Suite à l’explosion du
"débat
public" dès son décollage (cf séance du jeudi 23 mai
à BURE), vous avez sollicité le CEDRA (tel et
courrier) pour
participer à une «table ronde» ce jeudi 6 juin. Après
analyse, le Collectif d’Administration (CA)
porte à votre
connaissance les éléments suivants, qui lui semblent
fondamentaux:
Ni ici,
ni ailleurs, mais autrement
Ne plus subir > AGIR !
(suite)
|
suite:
-
que cache l’absence
sidérante des élus décideurs, à la première
réunion publique de Bure, à la réunion «enjeux
éthiques» du 3 juin à Bure, des deux rencontres des
30 avril et 7 mai à Paris («enjeux éthiques»)
[sur 925 parlementaires tous étaient annoncés en
vacances!
quant au ministère il se disait astreint à une
obligation
de réserve!] Sidérant? En effet.
Dehors,
dedans, partout,
l’heure est à se faire entendre Inspection
de
Paluel 4
18 et 30 avril 2013 L’inspection de chantier du
18 avril 2013
s’est déroulée pendant les opérations de déchargement
du combustible de la cuve du réacteur n°4 de Paluel.
En raison
de leur intérêt particulier, l’inspecteur a assisté
à certaines d’entre elles en présence de représentants
d’EDF. Lors de la manutention du combustible de la
séquence n°151,
l’inspecteur et les représentants d’EDF ont remarqué
que
ce dernier présentait une déformation faible mais
néanmoins
visible.
Bilan
trimestriel
des événements en radiothérapie déclarés
à l’ASN,
classés au niveau 1 de l’échelle ASN-SFRO
7 août 2013 Entre le 1er avril et le 30
juin 2013,
33 événements significatifs de radioprotection en
radiothérapie
ont été classés au niveau 1 de l’échelle ASN-SFRO.
Ces événements, sans conséquence attendue sur la santé
des patients, ont néanmoins fait l’objet d’une analyse
visant à
en tirer les conséquences et à éviter qu’ils ne se
reproduisent.
p.6
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