La Gazette
reprend le dossier sur «l’addition de substances
radioactives dans
les biens de consommation courante». Il y a eu
un excellent dossier
en 2000 de la Commission de la sécurité des
consommateurs
puis enfin en 2008 un avis négatif de l’ASN sur cette
pratique.
Mais un arrêté de mai 2009 a réglementé les
dérogations comportant en son article 2 le fait que «La
liste des biens de consommation et des produits de
construction concernés
par une demande de dérogation en cours ou pour
lesquels une dérogation
est accordée est publiée sur le site internet du Haut
Comité
pour la transparence et l’information sur la sécurité
nucléaire.»
Le HCTISN est donc consulté, il a bien sûr composé un groupe de travail qui réfléchit sur le sujet. Sujet qui intéresse particulièrement les industriels confrontés à des démantèlements: récupération d’acier, d’outils… Mais aussi pour des céramiques, des peintures… Je vous livre donc le dossier en page interne. La Gazette a également pris acte de l’expertise suisse pour la possibilité de géothermie à Bure. Il est évident que l’ANDRA connaissait les possibilités, mais elle a préféré jouer avec les mots. Voici la fin de la conclusion qui oblige à réexaminer sérieusement le sujet: «Compte-tenu des données et informations disponibles, nous sommes d’avis que les ressources géothermiques au Trias dans la région de Bure peuvent aujourd’hui être exploitées de manière économique avec l’emploi de techniques et de matériel appropriés. - La réalisation d’une étude de faisabilité technique et financière par un bureau d’ingénieurs spécialisés et indépendants devrait permettre de confirmer ces suppositions. Les conflits liés à l’utilisation du sous-sol ne sont pas nouveaux. La présence d’une ressource énergétique au droit de la zone de transposition est indiscutable, vu que les ressources géothermiques sont présentes partout sous la Terre. Il s’agit donc de définir des priorités sur les aspects liés à l’utilisation du sous-sol. Les ressources géothermiques concernées par l’enfouissement des déchets radioactifs peuvent facilement être quantifiées en termes d’énergie stockée ou d’énergie exploitable au moyen des techniques actuelles. Elles peuvent donc également être quantifiées d’un point de vue économique. L’enfouissement des déchets radioactifs empêche l’accès aux ressources géothermiques dans une région donnée et crée ainsi une perte au niveau économique. À notre sens, il convient de quantifier ces pertes afin de pouvoir les mettre dans la balance au moment de la définition des priorités sur l’utilisation du sous-sol.» (suite)
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suite:
Quant à
l’usine de Malvési: il a été reconnu par le
PNGMDR
(plan National de Gestion des matières et déchets
radioactifs)
et par le HCTISN que c’était une usine très polluante
qui
a pollué tout son environnement: la reprise de ce type
d’installations
est pratiquement impossible.
L’inconvénient est que la France veut vendre toute la filière depuis l’usine de transformation de l’uranium en UF4 à Malvési, puis en UF6 à Tricastin, puis par l’enrichissement toujours à Tricastin, puis la transformation en oxyde d’uranium (combustible UOx) ou en oxyde mixte uranium-plutonium (combustible MOX). Et por finir le retraitement à la Hague. Et en plus on essaie de vendre l’EPR en le parant de toutes les vertus de résistances à tous les accidents Petite note sur ce sujet (source Le Canard Enchaîné – 20-11-2013): «EPR: le grand bricolage “Endommagé”, le 16 octobre, après un nouvel et énième “aléa” technique, le dôme du futur EPR de Flamanville est troué et doit être réparé avec, selon le responsable régional de l’autorité de Sûreté nucléaire (ASN), des “rustines”! Cette fois, ce sont deux pièces de métal qui ont été “éjectées” lors d’un essai en charge du pont de manutention de l’EPR. Les pièces en question, une roue dentée de 4 kilos et une clavette, projetées à la suite d’une rupture imprévue de la paroi métallique interne du dôme, ont rebondi sur le couvercle du réacteur, censé résister à la chute d’un avion de ligne, pour finir par s’écraser 20 mètres plus bas, en dehors du périmètre de sécurité. Aucun blessé, heureusement... Reste que ce nouvel incident soulève un certain nombre de questions. Celle de la sécurité du personnel sur le chantier EPR mais aussi celle de la sûreté intrinsèque du futur réacteur. Outre le fait qu’EDF soit aujourd’hui contraint de bricoler des “rustines” sur son EPR, la rupture de pièces métalliques sur le pont de manutention pose un sérieux problème, dans la mesure où ce dernier est censé soulever régulièrement le couvercle du réacteur nucléaire pendant le demi-siècle à venir. Nos voisins anglais, sur le point de signer avec EDF pour deux EPR, ont-ils prévu suffisamment de “rustines”?» Il faut vraiment faire le point sur ce non-incident: juste une rupture au niveau du pont et le dôme est-il vraiment troué? Pire, les pièces se sont écrasées sur le couvercle de cuve: dans quel état sont les équipements? Bon cet EPR n’est pas prêt de fonctionner si on continue à avoir un tel chantier. p.1
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En ce qui
concerne l’addition volontaire de substances
radioactives voici l’avis
de la Commission de la sécurité des Consommateurs
du 6 juillet 2000. Cet avis est toujours d’actualité: en
effet,
après un avis négatif de l’ASN (2008) on en est toujours
à étudier des dérogations... (reste du dossier en
page 8 de cette Gazette)
«Il conviendrait de veiller à ce que les champs de compétence des organismes nationaux et internationaux intervenant dans le domaine de la surveillance des populations en matière de risques liés aux rayonnements ionisants soient clairement délimités, de façon à éviter les chevauchements possibles et à combler les vides éventuels. Cette mission pourrait être confiée à la future agence de l’environnement. Les autorités publiques compétentes, en particulier l’OPRI, devraient étudier tous les produits mis à disposition des consommateurs et susceptibles d’être radioactifs (y compris dans le cadre de prestations de services, notamment médicales). Il appartiendra ensuite aux autorités scientifiques de déterminer les seuils acceptables. En l’absence de plan national de gestion des déchets industriels faiblement radioactifs et au vu des risques potentiels que ferait courir la banalisation de tels déchets, il conviendrait d’imposer aux professionnels concernés de justifier les ajouts de substances radioactives. Une instance scientifique publique devrait avaliser chaque ajout proposé et délivrer un avis officiel à l’image de ce qui se pratique déjà dans de nombreux domaines. Les consommateurs devraient recevoir une information appropriée (en particulier par le biais d’un étiquetage des produits et d’un affichage pour les prestations de service) dont les modalités seraient définies par les pouvoirs publics après concertation avec les professionnels et les associations de consommateurs. Il conviendra de préciser si seuls les produits à radioactivité ajoutée devront être étiquetés. Pour faciliter l’acquisition des données fondamentales nécessaires à la compréhension de cette information, il est souhaitable que des notions simples (en particulier sur les unités de mesure de la radioactivité) soient expliquées dans le cadre de l’enseignement scolaire dispensé au collège. L’Institut National de la Consommation et les associations de consommateurs devraient diffuser régulièrement (notamment par le biais de leurs revues) des informations validées, claires, précises et compréhensibles relatives à la radioactivité et à ses effets.» Il n’était pas très méchant, mais ils posaient quelques questions auxquelles il n’a jamais été répondu. Et en plus, l’art. 2 de l’arrêté du 5 mai 2009 est passé directement au dépôt de dossier de dérogation et précise en son article 2: «La liste des biens de consommation et des produits de construction concernés par une demande de dérogation en cours ou pour lesquels une dérogation est accordée est publiée sur le site internet du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire.» Heureusement qu’on consulte enfin le HCTISN... Et peut-être voulez-vous aussi donner votre avis? Les
salariés
d'Areva La Hague déplorent un recul de
leur sécurité
BEAUMONT-HAGUE (France) - Le
comité d'hygiène
et sécurité (CHSCT) de l'usine du groupe nucléaire
Areva de Beaumont-Hague (Manche) a dénoncé mardi un
recul
de la sécurité des salariés sur ce site qui concentre
le plus de matière radioactive en Europe.
Les élus au CHSCT déplorent que la direction de l'usine n'ait pas maintenu en 2012 les effectifs de référents + sécurité au travail + qui permettaient de maintenir un niveau de sécurité performant sur l'établissement, a dit Eric Gyrjan secrétaire adjoint (Unsa) du CHSCT lors d'une commission locale d'information (CLI) concernant le site à Beaumont-Hague. (suite)
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suite:
La
direction du
groupe nucléaire français qui emploie 3.000 personnes
sur
ce site a supprimé quatre des douze postes de référents
sécurité, des employés qui connaissent tous les
standards
de sécurité au travail sur le site et sont consultés
à ce titre par les autres salariés, a affirmé M. Gyrjan
interrogé par l'AFP en marge de cette CLI qui réunit
élus
locaux, syndicats, associations écologistes, direction
d'Areva et
Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Syndicats et élus locaux ont par ailleurs déploré que l'usine ne communique plus que partiellement les données concernant la dosimétrie (dose de radioactivité) des 2.000 salariés de sous traitants du site. Areva ne relève désormais plus que les doses enregistrées ponctuellement lors d'intervention sur son site par ces salariés mais plus les doses cumulées au fil du temps par ces employés qui peuvent aussi travailler ailleurs. Je ne peux que le regretter, a déploré le président de la CLI, conseiller général DVD et ex-salarié d'Areva, Michel Laurent, rejoint par FO. D'autant que les salariés sous-traitants sont ceux qui sont les plus souvent les plus exposés, a ajouté Valérie Lejuez, élue locale EELV. Jean-Christophe Varin de la direction d'Areva a répondu qu'il avait été demandé par l'ASN à Areva de ne plus publier des données qui relèvent de l'employeur direct de salarié et donc du sous-traitant. Guillaume Bouyt directeur adjoint de l'ASN Caen a confirmé qu'il revenait à l'employeur direct d'un salarié de suivre sa dosimétrie cumulée. clc/mcl/ide AREVA. Et
pour finir:
La
Gazette vous présente
le dossier de T. Lamireaux sur le radon. Il est tout à
fait exact
qu’il y a antagonisme entre l’isolation des bâtiments
pour économiser
l’énergie (donc moins polluer) et les émissions
potentielles
de radon en habitat. En fait on peut concilier les deux,
mais il faut réfléchir
et adapter la construction aux deux exigences. Il est
certain que la loi
n’est pas forcément complète ; mais je crois tout de
même
que faire peser tous le poids sur l’ASN, l’IRSN et
l’InVS revient à
oublier les travaux menés. Il me semble que l’académie
de
médecine n’est pas non plus un bon conseiller.
Le radon est un problème de santé publique De plus c’est un problème de faibles doses. Il est admis maintenant que les études des survivants d’Hiroshima/Nagasaki ne concernent pas ce domaine. En effet, les bombes délivrent un flash radioactif à très haut débit. Par contre les faibles doses sont le fait d’une ingestion ou d’une inhalation chronique: les mécanismes d’atteintes sont alors très différents d’un effet flash. L’IRSN participe au niveau européen à des études dans le cadre du programme MELODI sur les faibles doses . Ce programme est prévu jusqu’en 2028. La Gazette vous tient au courant de ces études, mais elles sont longues et n’aboutissent que lentement Et merci aussi de toutes vos nouvelles que j’essaie de relayer. Bon courage à tous. Et n’oubliez pas votre réabonnement Petite
bibliographie
- Paul Quilès: Arrêtons
la bombe - Editions du Cherche-Midi
- S. Hessel et A. Jacquard: Exigez ! un désarmement total – Editions Stock - D. Leglu, M. Sené, R. Sené – Les dossiers noirs du nucléaire français - Editions Presse de la Cité (vous pouvez commander au GSIEN – 15€ port compris) - Global Chance: le casse tête des matières et déchets nucléaires n°34 novembre 2013 Voir également cet intéressant site p.2
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DEFOULONS-NOUS
En ce moment, Le
Monde publie une rafale d'articles sur
l'énergie, l'électricité,
la chaleur... Manifestement les lobbyistes d'EDF, AREVA,
CEA sont au boulot,
et d'une rare efficacité sur les journalistes-sic.
À propos d’articles du Monde qui nous posent problème R et M Sené Ces besogneux vont à la soupe... s'ils ne filent pas droit, ils n'auront plus droit aux infos de première main distillées à l'occasion de petits déjeuners de presse... Le dernier en date, Fukushima: joli exemple de tour de passe-passe médiatique. (le Monde 20 Nov) Il est simplement annoncé: «Cela va être difficile, même à risque, mais d'ici un an, ce sera terminé pour la piscine du n°4» À parier que sous un mois et même moins, nous aurons un article criant la bonne nouvelle: le conteneur de transport a fait sa première rotation. Mais ce qu'ils ne disent pas, c'est que la piscine contenait un vieux coeur en cours de refroidissement, le coeur qui venait d'être déchargé et... les éléments neufs de combustible destinés au nouveau chargement. Et ces assemblages-là ne sont quasiment pas irradiants, et comme ils n'étaient pas chargés de produits de fission, lors de la baisse du niveau d'eau dans la piscine, ils n'ont pas provoqué l'échauffement conduisant la réaction Zr-H2O. Je présume qu'ils n'ont pas trop subi de déformation ni de rupture de gaines et qu'ils vont pouvoir être extraits sans trop gros problème. De plus, comme ils sont peu irradiants - seulement contaminés par l'eau de la piscine - ils vont provoquer peu de problèmes de radioprotection pour les opérateurs. Cela va permettre à TEPCO de cocoricoter (Kokoriko en japonais !!!!) et aux nucléaristes français de s'exprimer sur l'exagération du danger présenté par les écolos nucléophobes Dès qu'ils vont s'attaquer aux autres assemblages, ils vont devoir se livrer à un jeu de mikado avec, comme gages, des Sieverts. Il y a une semaine, toujours Le Monde, sortait un grand article sur la chaleur, avec sous jasent le chauffage électrique, l'exception française". Ah les (ou le) affreux! En 1981 était projetée une loi sur l'énergie. Toute un secteur était consacré aux réseaux de chaleur... ces dispositions ont disparu grâce à l'action de lobbying efficace d'EDF. Quelle horreur! soutirer de la chaleur à plus haute température à la sortie des condenseurs ferait baisser le rendement (on peut supposer passer de 33 à 28%). Mais, pour une unité de 900 MWe, si cela permettait de récupérer 1.000 MWth sur les 1.800 rejetés dans l'environnement, en les utilisant pour du chauffage urbain ou industriel, cela rendait inutile une unité de production électrique. Alors que les efforts d'EDF, à la section énergie de la commission au plan, consistaient à imposer le nombre de logements à chauffage électrique intégré programmé chaque année. Et cela gonflait les estimations de la future consommation d'électricité, et servait à justifier le programme de construction de centrales. Quant à l'article de mardi sur les risques de sous alimentation cet hiver, c'est à pleurer. Ce n'est pas un parc nucléaire qui peut permettre de passer ces pointes de consommation. C'est très peu modulable, et des unités aussi chères, sous exploitées, feraient exploser le prix du kWh. Autre exemple (en date du 19 nov) encore plus caractéristique de la désinformation diffusée Les petits dessins en bas de page 7 sont édifiants. Ils illustrent cette question Que fait-on avec un kilowattheure? et répondent avec des dessins plutôt surprenants: - 1 heure de chauffage l'hiver Un seul radiateur de 1 kW pour la maison, je ne suis même pas sûr que cela la maintiendrait hors-gel - 8 heures modem d'ADSL... Bigre un modem qui fera de l'ordre de 120 Watts... déjà une belle ampoule électrique. Il a dû partir d'une estimation pour de l'électronique à tubes. - prendre 1/2 douche Je rêve! demi verticalement ou horizontalement? pendant combien de temps? Le sieur BEZAT est-il stupide au point d'avaler des choses pareilles? - 2 heures de lampes halogènes C'est vrai qu'EDF a longtemps expliqué que les lampes à basse consommation n'étaient pas intéressantes. À ce propos, une petite estimation, "avec les mains", "à la louche" et "au doigt mouillé": - la France = 60 millions habitants - en gros 15 millions de foyers - si, dans chaque foyer, on remplace une ampoule de 150 W à filament par une ampoule basse consommation de 50 W (et cela éclaire bien!) - en soirée, aux heures de pointe: 100 W x 15.000.000 = 1.500 MW = un EPR ou les 2 Fessenheim C'est ce genre de petit calcul que Le Monde devrait publier... mais ce n'est pas cela que lui demandent ses commanditaires.
COMURHEX MALVESI
Contact presse du Collectif
Sortir du nucléaire
Aude: Michel Leclerc 06 13 91 49 53 - Thomas Cousinou 06
98 23 11 20
I- Enquête publique: Le risque nucléaire trop peu reconnu à Malvési
L'usine atomique de Malvési est désormais obligée de classer Installation Nucléaire de Base (INB) les deux plus anciens bassins de déchets radioactifs. Depuis les années 60, l’usine atomique de Malvési, officiellement simple «installation classée pour la protection de l’environnement» (ICPE) raffine discrètement l’uranium; jusqu’en 1983, des déchets nucléaires y ont aussi été traités. (suite)
|
suite:
Aujourd'hui la
préfecture vient d’ouvrir une enquête publique pour
régulariser
cette situation, à la demande de l’Autorité de Sûreté
Nucléaire (ASN).
Le collectif Sortir du nucléaire Aude se félicite de cette reconnaissance - certes tardive - du risque nucléaire à Malvési, mais déplore ses limites. Seuls deux bassins sont concernés et il n’y a toujours aucune information sur les matières réellement présentes sur le site! Le collectif demande donc la mise en place d'expertises indépendantes pour faire toute la lumière sur cet inventaire. Un classement insuffisant et un inventaire incomplet La Comurhex, qui exploite le site de Malvési, s'était toujours gardée d'informer le public et les autorités de la présence de plutonium et d'américium dans l'enceinte de l'usine. Sans les travaux de la CRIIRAD -laboratoire indépendant qui a analysé le contenu de boues répandues dans l’environnement suite à un accident en 2004 - personne n’aurait été averti de la présence de ces radioéléments artificiels (c'est-à-dire produits par l'homme) sur le site. La Comurhex aurait pu poursuivre ses activités sans devoir rendre de comptes. Pour n'avoir pas demandé les autorisations requises en temps voulu, la Comurhex fait d'ailleurs l'objet d'une plainte déposée par le Réseau “Sortir du nucléaire“ au niveau national. Un «déplutonisateur» caché dans l'usine Du plutonium a été manipulé dans l'usine, il existait même selon d'anciens salariés un déplutonisateur jusque dans les années 1980. Or, l'exploitant a déjà caché la présence de plutonium dans ces bassins, on peut donc encore s'interroger sur la véracité des informations qu'il fournit. Il est donc fort probable que du plutonium soit encore présent en dehors des bassins. C'est pourquoi le collectif Sortir du nucléaire Aude réclame des expertises indépendantes pour mesurer le plutonium et les autres produits radioactifs sur le site, et demande le classement de la totalité du site comme Installation Nucléaire de Base. Commentaire: le traitement de combustible irradié a forcément conduit à des liquides contenant des produits de fission, des transuraniums: on gardait plutonium et uranium, mais il reste toujours une pollution en plutonium. Par ailleurs que signifie déplutonisateur, on ne peut que séparer l’uranium du plutonium et ce jamais complètement. Derrière le joli mot ECRIN se cache un énorme stock de déchets nucléaires L’installation nucléaire de base de Malvési s’appelle ECRIN. Un écrin, cela devrait être un joli coffret très précieux, mais en réalité, ECRIN c'est: Entreposage Confiné des Résidus Issus de la conversioN Entreposage fait croire que c’est provisoire, or on n'a pas d’autre solution pour gérer ces déchets issus de 50 années de production. Sous couvert d'entreposage, le risque que ces déchets restent ad vitam aeternam sur le site est bien réel. Confiné mon œil! en 2004, une digue s’est rompue, relâchant 30.000 m3 de boues nitratées radioactives autour du site. Et ces bassins - qui n'ont même pas de membranes d’étanchéité au fond et sur les parois – sont vulnérables en cas de séisme, fortes pluies ou inondation. Résidus issus de la conversion? Disons plutôt des déchets radioactifs à vie longue, très longue... issus de la conversion de l'uranium mais aussi du retraitement passé de combustibles usés. Le Narbonnais restera marqué par cette radioactivité pendant des millions d’années. L’ECRIN de Malvési, ce n’est pas un petit coffret, mais 400.000 m3 de boues nitratées radioactives, soit 160 piscines olympiques de déchets nucléaires. Pour le collectif audois « Sortir du nucléaire », l’enquête publique ECRIN, ça craint... Cette enquête publique se déroule du 21 novembre au 30 décembre 2013 dans les mairies de Narbonne, Cuxac, Coursan, Montredon, Sallèles, Moussan, St Marcel, Névian et Marcorignan. Elle est ouverte à tous, même pour les personnes n'habitant pas la commune. Le 17 décembre 2013 à 18h au Palais des Sports de Narbonne, la commission d’enquête organise également une réunion publique. Pour préserver l’environnement et la santé des travailleurs de Malvési, des habitants du Narbonnais et des générations futures, le collectif Sortir du nucléaire Aude demande l'arrêt de l’usine atomique de Malvési et la sortie du nucléaire. II-EXTRAIT
de L’inventaire Géographique de l’ANDRA page 255 et
256
Les données sont fournies par
l’exploitant
- Malvési (usine) DESCRIPTION BREVE: L’usine de conversion, en exploitation depuis 1959, transforme en UF4 (tétrafluorure d’uranium) les concentrés d’uranium naturel provenant des mines. L’usine de conversion traite actuellement environ 14.000 tonnes d’uranium par an et produit environ 4,6 m3 d’effluents liquides par tonne d’uranium traitée. Les déchets désignés sur cette fiche sont des déchets technologiques et d’exploitation, contaminés par de l’uranium naturel, issus de l’usine et en attente d’expédition. Les résidus du procédé de conversion de l’uranium naturel mis en bassins de «lagunage» font l’objet d’une description sur la fiche MALVESI (BASSINS) - Malvési
(Bassins)
p.3
|
Le
bassin B3 est
utilisé pour la gestion des eaux drainées dans la
périphérie
de l’entreposage et ne contient pas de boues de
décantation.
Des déchets divers provenant d’une ancienne décharge interne sont présents sous ce bassin. Les bassins d’évaporation B7 à B12 continuent à être utilisés pour la concentration par évaporation des effluents liquides du procédé. Les eaux pluviales et les eaux de refroidissement du procédé étaient, jusqu’à fin 2007, collectées dans un bassin de régulation avant d’être contrôlées puis rejetées dans le milieu naturel. Depuis fin 2007, le bassin n’est plus en relation avec la plateforme industrielle et a été suivi pendant la période 2008-2011. A - Nature des déchets 1 - Des bassins (B1 à B6) pour l’entreposage des rejets solides - Bassins B1 et B2: U, Th et Présence de traces de radioéléments artificiels (99Tc :=>3,1 Bq/g; Pu238 à 242 => 22 Bq/g; 241Am => 1,8 Bq/g; 237Np =>1 Bq/g. Bassins utilisés en 2006 et 2007 pour remonter les boues répandues suite à la rupture d’une digue) (238.585 m3 - 410.366 t =>89,11 TBq (famille RTCU) - Bassin B3: déchets (226Ra, 234U, 235U, 238U) divers mélangés à de la terre inerte présents sous le B3 (Uranium contenu < 1 tonne) (22.890 m3) =>75 GBq - Stériles miniers présents sous les bassins en partie contaminés par infiltrations des bassins non revêtus de membrane à l’origine (évaluation de 200.000 à 300.000 m3 radiologiquement marqués au-delà de 1 Bq/g ) - Des bassins (B3, B5 et B6) pour la décantation et l’entreposage des rejets solides - Bassin B5 (23.066 m3 - 28.602 t) =>6,3 TBq (226 Ra, 230Th, 234U, 235 U, 238U ) - Bassin B6 (14.225 m3 - 17.639 t) =>2,8 TBq (226 Ra, 230Th, 234U, 235 U, 238U) 2 - Des bassins d’évaporation des solutions nitratées (B7, B8, B9, B10, B11, B12) Solutions nitratées (321.161 m3 - 498.440 t) =>0,96 TBq (99Tc, 226Ra, 232Th, 234U, 238U, 227Th) 3 - Un bassin de régulation isolé Boues sédimentées en fond de bassin contenant => 0,41 TBq (8,9 t U; 119 t Cd; 126t Cu; 2 t Hg; 4 t Se -80.000 m3) 4 - Zone G: Des investigations sont à réaliser pour préciser la présence éventuelle de déchets sur une partie des berges de l’ancien bassin de régulation =>14,2 GBq III-
PNGMDR
Cas particulier de l’établissement de Comurhex Malvési L’établissement de Comurhex
Malvési
convertit depuis 1964 l’uranium naturel provenant des
mines en tétrafluorure
d’uranium (UF4). Les résidus et effluents issus du
procédé
sont gérés par lagunage après neutralisation à
la chaux: décantation de la fraction solide (boues)
dans les bassins
B1 à B6 et évaporation naturelle et concentration de
la fraction
liquide (liquides nitratés) dans les bassins B7 à B12.
Le
bassin B4 n’existe plus depuis son inclusion dans B5.
Le bassin B3 sert
à la gestion des eaux du site. Il est à noter que de
1960
à 1983, l’installation a également converti de
l’uranium
de retraitement en UF4.
(suite)
|
suite:
Cet ensemble de
déchets présente une très large gamme d’activités
massiques, très sensiblement inférieures à 100 Bq/g
pour les mélanges boues/matériaux, les déchets solides
du traitement thermique des nitrates et surtout les
terres marquées,
et au-delà de ce seuil (jusqu’à 500 Bq/g pour l’activité
totale moyenne) pour les boues, actuellement présentes
dans les
bassins de décantation, ou à produire par
déshydratation.
Au total, environ un million de m3 de déchets sont à gérer. Il est à noter que les radionucléides artificiels issus de la conversion de l’URT représentent 1% de l’activité totale des boues entreposées sur B1 et B2. Outre la présence de radioactivité artificielle, les boues des bassins B1 et B2 sont marquées radiologiquement essentiellement par l’uranium mais aussi par le thorium, radionucléide à vie longue qui les rend incompatible avec les spécifications d’acceptation du centre de stockage TFA. La majorité des déchets solides sont donc entreposés dans quatre bassins: - B1 et B2 dont la situation administrative est en cours de régularisation compte tenu de la présence de radioactivité artificielle qui les place sous le régime des INB (instruction en cours du dossier de demande d’autorisation de création de l’INB ECRIN -entreposage confiné de résidus issus de la conversion); - B3 et B6, en exploitation selon le régime des ICPE (rubrique 1735). Dans le cadre du PNGMDR 2010-2012, Comurhex Malvési a transmis fin 2011 un rapport d’étape portant sur une solution de gestion sûre à long et court terme des déchets entreposés sur le site. Gestion à court terme Dans son rapport, Comurhex Malvési prévoit d’aménager les bassins B5 et B6 en une succession d’alvéoles accueillant les déchets à produire par l’installation. Cet aménagement nécessite la vidange des boues déjà produites sur les bassins B1 et B2. À cette fin, Comurhex Malvési prévoit sur l’entreposage ECRIN, la création d’un alvéole d’entreposage des boues de B5 et B6. De plus, l’entreposage sera couvert pour éviter des transferts supplémentaires par infiltration d’eau. Gestion à long terme Compte tenu des volumes de déchets, de leur diversité physico-chimique et radiologique et de l’absence de filière de gestion des déchets à vie longue, le rapport d’étape de Comurhex Malvési présente une solution unique de gestion à long terme des déchets entreposés et à produire: le stockage sur site, selon plusieurs concepts de stockage. Comurhex Malvési présente également un programme d’investigation permettant de compléter l’évaluation de la faisabilité d’un stockage sur site et précisant la caractérisation des déchets et la géologie du site de Malvési. IV- DECRET
PNGMDR (2013)
Article 7 I. - Afin de vérifier qu’il
n’existe
pas, dans le périmètre des installations nucléaires
de base et des installations nucléaires de base
secrètes
ou dans des zones historiquement utilisées comme
dépendances
ou satellites de ces installations, de stockages
historiques de déchets
qui n’auraient pas été mentionnés lors des
déclarations
à l’Andra pour l’inventaire des matières et déchets
radioactifs, les exploitants d’installations
nucléaires de base
et d’installations nucléaires de base secrètes
poursuivent
la démarche de recherche de stockages historiques, en
tenant compte
des quantités de déchets radioactifs produits par les
exploitants
avant l’année 2000. AREVA, le Commissariat à l’énergie
atomique et aux énergies alternatives (CEA) et EDF
remettent, avant
le 31 décembre 2014, un bilan des investigations
menées,
déclarent les stockages historiques qui seraient
découverts
à l'inventaire visé à l'article 2 du présent
décret et présentent les stratégies de gestion
retenues
pour les stockages historiques.
p.4
|
VI COMMENTAIRE
Évidemment, une fois de plus ce
site nous vient directement du CEA qui nous a laissé
le Bouchet,
prototype de Malvési et bien d’autres en plus.
Comme il s’agit d’une enquête publique, il faut déjà vérifier que les engagements pris seront tenus et explicités. Il serait aussi intéressant d’avoir accès à l’avis de l’Autorité Environnementale. Il faut se souvenir que le lobby tient à cette usine qui lui permet de proposer à ses clients (pas nombreux, mais c’est déjà trop) un service complet de la construction, à la fourniture des assemblages puis de leur traitement à la Hague. Normalement tout repart chez l’acheteur (enfin en équivalence de radioactivité sous forme de verres). Il y aura un salon au Bourget en 2014 pour faire la promotion du nucléaire donc de Malvési. Ce qui est certain c’est que Malvési est un endroit pollué et qu’il est nécessaire de reprendre les divers lagunages. Quant à les transformer en sites de stockage ce sera comme, pour les mines, il va falloir être très précis sur l’inventaire. En effet, il ne faut pas oublier que c’est l’exploitant qui renseigne l’ANDRA, donc des vérifications complémentaires s’imposent. Évidemment il serait peut-être mieux de tout reprendre, mais je ne sais pas quelle serait la charge pour les travailleurs. Il ne faut pas se leurrer: tout restera comme pour les 220 sites de mines..., mais il faut agir pour préserver santé et environnement. FESSENHEIM
Synthèse de l’inspection
N/Réf.: CODEP-STR-2013-054275 N/Réf. dossier: INSSN-STR-2013-0185 Inspection du 10/09/2013 Thème: Incendie L’inspection du 10/09/2013 portait sur le thème «incendie». L’objectif était de contrôler, sur le terrain, au cours de l’arrêt pour visite périodique du réacteur n°2, le respect d’exigences internes relatives à la protection contre l’incendie. Les inspecteurs ont vérifié, par sondage, la mise en œuvre de certains moyens de prévention et de surveillance concourant à la maîtrise du risque d’incendie. Ils ont notamment contrôlé la gestion des charges calorifiques, la surveillance de la sectorisation des locaux et la mise en œuvre des moyens compensatoires identifiés dans certains permis de feu. Les inspecteurs se sont notamment rendus dans des locaux du Bâtiment des Auxiliaires Nucléaires (BAN) et en salle des machines. À l’issue de cette inspection, les inspecteurs considèrent que les référentiels internes relatifs à la gestion des charges calorifiques et au suivi de la sectorisation des locaux sont globalement appliqués. Des écarts relatifs aux aires de stockage et d’entreposage ont été observés, même si des progrès ont été notés dans ce domaine. Cette inspection a donné lieu à un constat d’écart
A. Demandes d’actions correctives
(suite)
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- les
produits (nature et quantité) indiqués sur une
des
armoires coupe-feu situées à la croix du BAN ne
correspondent pas à ceux réellement présents;
- deux armoires coupe-feu situées sur le plancher des filtres dans le BAN contiennent des produits alors qu’elles devraient être vides. Demande n°A.2: Je vous demande de traiter l’ensemble de ces écarts. Téléphones: Lors de leur visite sur le terrain, les inspecteurs ont constaté que: - les indications affichées à proximité des téléphones permettant d’identifier le local sont absentes ou erronées pour les numéros d’appel suivants: 4488 et 4218; - présence de deux téléphones à proximité du magasin en zone contrôlée, dont un défectueux au 4621, prête à confusion en cas d’appel des secours. Demande n°A.3: Je vous demande de mettre à jour les affichages à proximité des téléphones et de retirer le téléphone défectueux. Rupture d’intégrité: La serrure de la porte séparant les locaux W256/W255 étant cassée, la sectorisation incendie n’est plus assurée entre ces locaux. Vous avez prévu l’établissement d’un rideau d’eau, comme mesure compensatoire en cas d’incendie, à l’aide d’un Robinet d’Incendie Armé (RIA). Les inspecteurs ont constaté que cette mesure compensatoire n’est pas réalisable si le feu se déclare dans le local comportant ce RIA, qui est en outre difficilement accessible. Demande n°A.4: Je vous demande de prévoir des mesures compensatoires de lutte contre l’incendie adaptées aux ruptures d’intégrité de sectorisation, et notamment au niveau des locaux W256/W255 dans l’attente de la réparation de la porte.
B. Compléments d’information
p.5
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Demande
n°B.4.a: Je vous demande de m’indiquer les
raisons précises
de la suspension du permis de feu sur le chantier de
remplacement des robinets
2 SEB 222 et 223 VE.
Demande n°B.4.b: Je vous demande d’identifier les causes de cet écart, les actions permettant d’éviter le renouvellement d’une telle situation et en particulier les dispositions prises pour renforcer le circuit de validation des permis de feu. La fiche d’aide à la levée du point d’arrêt «permis de feu» mentionne l’établissement d’un périmètre de sécurité d’au moins 10 m. Les inspecteurs ont constaté que ce périmètre n’est respecté sur aucun chantier visité disposant d’un permis de feu. Vous avez expliqué aux inspecteurs que ce périmètre n’est qu’indicatif. Demande n°B.5: Je vous demande de m’indiquer les dispositions prises pour mettre en cohérence votre référentiel documentaire et vos pratiques.
C. Observations
Étude
du
pré-dossier
Projet de réaménagement du site BNL Questions et inquiétudes Collectif Bois Noirs Préambule
2. Ce «pré-dossier»
a été monté avec divers documents au fil des années.
(suite)
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suite:
f) La
couverture.
Le bassin a une superficie de 18 ha. Il sera recouvert de 770.000 m3 de matériaux ce qui représente plus de 4 m d’épaisseur en moyenne, alors que 2 m sont prévus. Où est l’erreur? Etc. AREVA a déposé ce dossier en décembre 2012 pour des raisons administratives et non pour des raisons scientifiques ou sanitaires, ce que nous constatons avec regrets. Le dossier définitif devra être soumis à enquête publique. Ce dossier ne concerne pas que les communes proches du site minier: Saint-Priest-La-Prugne, Laprugne et Lavoine. Toute la région en aval subit l’impact du site, notamment tout au long du cours de la Besbre. Adductions d’eau potable et contrat en cours d’élaboration avec l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne pour la garantie des eaux dans la vallée de la Besbre. Les communes de La Chabanne, Saint-Clément, Le Mayet de Montagne, Chatel Montagne, Le Breuil, Lapalisse, Jaligny et Dompierre sur Besbre doivent avoir connaissance du projet et recevoir le dossier de réaménagement soumis à l’enquête publique. Le dossier, classement du site en ICPE, devrait donner des précisions sur la nature des produits stockés. En particulier ces produits doivent être exclusivement issus de l’exploitation de la mine des Bois Noirs (résidus stockés dans les galeries et dans le fond de la vallée de la Besbre, «stériles» issus de l’extraction locale, boues de la STE dans l’alvéole). Il faut aussi préciser dans le dossier que des produits venant d’autres origines ne seront jamais déposés sur le site BNL (ok pendant les travaux, cf. étude de dangers, p. 168/170). Le dossier devrait aussi indiquer si AREVA Mines continue de gérer le site après les travaux de réaménagement. Pendant combien de temps? 3. Sécurité sur le
long
terme
Qualité des eaux de la Besbre.
Station de traitement des eaux.
p.6
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Qualité
de la couche de protection au dessus des
résidus.
Les expériences et les mesures réalisées sur d'autres mines d'uranium ou par des modélisations ne sont pas des garanties fiables pour le site des Bois Noirs. La nappe d'eau est ici maintenue au dessus des résidus depuis des dizaines d'années. Nous n'avons pas les résultats des expertises réalisées en 2009 sur la «qualité» des résidus; Quelle est la teneur de la radioactivité des «stériles» de la verse de Jot? Quelle est leur granulométrie? Quel est leur volume exact? Quelle épaisseur de matériaux non contaminés faut-il mettre au dessus afin d'obtenir une protection efficace contre les émanations de radon? Et comment garantir une bonne qualité de cette couche protectrice sur le long terme? Ne faudrait-il pas une couche d'argile intermédiaire entre résidus et « »stériles»? Et surtout une couche d'argile entre «stériles» et matériaux sains de la couche supérieure? (celle-ci devant être la plus épaisse possible, largement au dessus des 20 cm proposés!). Dans la nature, la végétation reprend toujours le dessus. Des arbres, de petits ravinements puis des ravinements de plus en plus profonds et les résidus se retrouveront à l'air libre! Alvéole de stockage des boues de traitement. Quel est le volume de cet alvéole pour le long terme? Que deviendront les résidus stockés dans cet alvéole? Seront-ils contrôlés? Par qui? Pendant combien de temps? 4. Hygiène et
sécurité
pendant les travaux
5. Études d’impact
(suite)
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suite:
Le
dossier de réaménagement
du site des Bois Noirs est classé «démantèlement»,
la qualité des travaux à réaliser doit être
assortie aux risques. Les habitants de la région et les
ouvriers
d'un tel chantier ne doivent pas en subir de
risques sanitaires et
environnementaux.
Que signifie la phrase de la plaquette 6 pages «Minimisation de l’exposition radiologique des ouvriers pendant les travaux, grâce à une mise en oeuvre innovante des matériaux stériles de couverture»? alors que les zones de travail sont constituées de matériaux radioactifs venant de la verse de Jot (présentation du projet, p. 51/58). Impact après les travaux de réaménagement Sera-t-il amélioré par rapport à l'impact actuel? Pour combien de générations? Que deviendra l'environnement de notre région et quel sera l'impact sanitaire pour les riverains dans cent ans? Dans mille ans???
6. Autosatisfaction d’AREVA
Conclusion
Annexe
Des plantes aquatiques transformées en déchets radioactifs Lors d’une réunion de travail avec le Collectif des Bois Noirs et l’ASN à Lyon, le 12 février 2013, la CRIIRAD a réitéré sa demande formulée dans son rapport de 2002, à ce que les valeurs limites d’émission des rejets du site (eaux d’exhaure de la mine et eaux provenant des drains du barrage et de la mine à ciel ouvert) par l’arrêté préfectoral encadrant le site soient fortement abaissées. La CRIIRAD a informé l’ASN de la présence d’une bioaccumulation de radioéléments dans l’environnement en aval du site, notamment dans les plantes aquatiques de la Besbre (en évoquant notamment le cas d’un prélèvement effectué par la CRIIRAD et le Collectif des Bois Noirs en octobre 2012, à environ 200 mètres en aval du point de rejet des eaux après traitement et ayant révélé des activités massiques en radium 226 de l’ordre de 160.000 Bq/kg de matière sèche). Cette situation n’est malheureusement pas nouvelle et la CRIIRAD a indiqué qu’elle attend de l’ASN qu’elle impose de nouvelles normes de rejet et qu’elle se prononce sur la nature des conseils à donner aux citoyens qui disposeraient de plantes contaminées à de tels taux (par exemple lors du curage de canaux du moulin situé en aval). La CRIIRAD a indiqué que les rejets liquides du site minier transforment certaines plantes aquatiques en déchets radioactifs. p.7
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Système
européen
d’enregistrement des transporteurs de
matières radioactives:
la Commission ITRE cautionne le risque
nucléaire
18 sept 2013
Aujourd’hui, la commission
ITRE (Industrie,
Recherche et Énergie) a voté le rapport Kovacs sur le
système
européen d’enregistrement des transporteurs de
matières radioactives.
Un rapport qui vise à simplifier les procédures pour
les
transporteurs, mais aussi une opportunité pour mieux
encadrer la
réglementation européenne sur ces transports des
substances
radioactives.
Suite Novembre 2013
Le Parlement européen devrait entériner en décembre la libéralisation du transport des matières radioactives À la croisée de la
radioprotection
des travailleurs, de l'amélioration de la transparence
et de la
volonté de certains Etats-membres de "fluidifier" le
transport de
matières radioactives en Europe, le rapport Kovács
favorise
leur banalisation.
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Le risque
d'une banalisation
Dans un courrier adressé le 30 mai 2012 à la Commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire du Parlement européen, la Criirad s'inquiétait du fait que "des millions de colis radioactifs circulent chaque année en Europe. Ces transports ont pour conséquence d'introduire dans l'espace public des produits qui sont normalement confinés dans des espaces contrôlés et gérés par du personnel qualifié et informé des risques. La réglementation devrait limiter strictement l'incidence radiologique de cette intrusion". Il n'est pas rare que les trains chargés de colis radioactifs stationnent dans des gares SNCF fréquentées par des voyageurs. Selon la rapporteure fictive ("shadow rapporteure") de ce texte, Michèle Rivasi (Verts-ALE), le rapport Kovács est "une opportunité pour mieux encadrer la réglementation européenne sur ces transports des substances radioactives". Mais, pour Mme Rivasi, les eurodéputés n'ont pas su imposer les contraintes nécessaires à une véritable responsabilisation des transporteurs: "Au lieu de cela, les eurodéputés conservateurs ont préféré privilégier les intérêts du marché des marchandises dangereuses pour faciliter leurs déplacements avec un minimum de contraintes". Le risque est de voir accréditer le transfert de la responsabilité des industriels vers les transporteurs eux-mêmes, selon une dilution du principe pollueur-payeur. En cas d'accident, le transporteur serait sanctionné, mais pas le producteur de matières radioactives. Et le rapport Kovács n'exclut pas que voisinent à l'intérieur d'un même camion un lot matières radioactives et des matériaux explosifs. Une base juridique
peu démocratique
p.8
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PAR UN
COLLECTIF DE CHERCHEURS 29 OCTOBRE 2013 À 09:12
Un collectif de chercheurs prône un contrôle de la société sur les développements scientifiques et techniques.
(suite)
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Il
est vrai que
«l’existence même de
la démocratie
est menacée si elle n’est plus capable d’entendre des
expertises,
même contraires à la pensée dominante»
comme l’affirment nos auteurs, en insistant
significativement sur le «même
contraires» pour montrer leur largeur
d’esprit.
Mais il est surtout vrai que l’exercice de la démocratie impose que les attendus, le calendrier et le périmètre même des débats ne soient pas déjà complètement ficelés, imposés par la puissance publique et les lobbies, comme c’est trop souvent le cas dans notre pays. Signataires:Jean-Marie Brom, docteur ès Sciences en physique, Directeur de Recherches au CNRS, ancien membre du Comité de Surveillance de la Centrale Nucléaire de Fessenheim; Benjamin Dessus, ancien directeur de programmes interdisciplinaires au CNRS, président de Global Chance; Bernard Laponche, docteur ès sciences en physique, ancien directeur général de l’Agence française pour la maîtrise de l’énergie; Monique Sené, chercheur honoraire CNRS, docteur ès sciences en physique, présidente du GSIEN; Raymond Sené, chercheur honoraire CNRS en physique nucléaire, docteur ès sciences en physique, ancien membre du Comité Scientifique de l’Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire. Déchets
de Doël
Dégradation du béton par la réaction alcali-silice Sans doute plus de 7.000
fûts concernés
(l'équivalent de plus d'un module du projet de dépôt
définitif à Dessel)...
Les centrales
nucléaires bientôt classées en
zones de défense hautement sensibles ? Le député apparenté
UMP Claude de Ganay, et plusieurs de ses collègues,
ont déposé
le 18 septembre une proposition de loi visant à
renforcer les conditions
d'accès aux installations nucléaires de base (INB). M.
de
Ganay est particulièrement sensibilisé à cette
question
puisqu'il est maire de la commune de
Dampierre-en-Burly (Loiret) qui accueille
une centrale nucléaire.
p.9
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