EDITORIAL / SOMMAIRE
Après la Gazette
N°13, consacré à la géothermie, voilà
un autre numéro ne traitant pas de l'énergie nucléaire
puisqu'il est consacré à une première approche de
ce que l'on appelle maintenant la BIOMASSE. Le caractère bucolique
du sujet explique peut-être le ton général de ce numéro.
En tous cas, nous aimerions connaître l'avis de nos lecteurs sur
sa présentation assez 'originale. Reconnaissons aussi que dans ce
domaine beaucoup de points sont encore assez obscurs et il semble que les
«spécialistes» soient loin d'être d'accord; en
effet les inconnues physiques, économiques, voire technologiques
sont nombreuses. Aussi le lecteur ne doit pas s'étonner de ne pas
trouver les certitudes que peut-être il aurait tendance à
chercher.
Cependant, il apparaît qu'il y a là une voie intéressante pour l'humanité et on ne peut que déplorer une fois de plus que les crédits de recherche soient si parcimonieux dans ce domaine; c'est en effet toute la question de la chimie à basse température qui est de fait posée. Ainsi que certains, pro-nucléaires le reconnaissents, nos outils industriels sont vraiment «barbares», comparés à la subtilité des mécanismes vivants. |
Il est bien évident que le caractère
nécessairement limité de cette étude ne permet pas
d'aborder l'ensemble des questiqns qui se posent, aussi voudrions-nous
livrer deux sujets de réflexion à nos lecteurs.
Tout d'abord l'utilisation réfléchie de la biomasse est sans doute plus facilement adaptée aux pays en voie de développement - à condition toutefois de ne pas reproduire des schémas complexes lourds et centralisés, tels que ceux que les pays industriels ont coutume d'utiliser. Par ailleurs, les équilibres au niveau mondial sont fragiles (démographie, nourriture, énergie, etc.) et cela devrait imposer à l'humanité une solidarité internationale profonde et vraie, en particulier en direction des plus défavorisés. Pour conclure provisoirement sur la biomasse, nous rappellerons à nos lecteurs l'étude réalisée par un collectif proche de la Gazette, le projet ALTER. Nous y avons consacré déjà un article dans le N°15/16, aussi nous nous contenterons ici de rappeler qu'il s agit d'un scénario pour un régime à long terme basé sur le potentiel renouvelable et faisant largement appel à la biomasse. Cette étude est disponible au GSIEN. p.1
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