CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE INTERNATIONALE
2006
février

· Sources ADIT
    · · France, Plus d'un million de mètre cube de déchets fin 2004:
    Ils proviennent de l'exploitation des centrales électriques, mais aussi de l'industrie, des laboratoires de recherche, de la défense ou de matériel médical. Selon un rapport officiel publié mardi par l'Andra, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, plus d'un million de mètres cubes de déchets nucléaires étaient stockés en France fin 2004. Point rassurant : les déchets hautement radioactifs, issus des combustibles usés des centrales, en composent une part infime en volume.

Inventaire triannuel
    Comme tous les trois ans, l'Andra, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, a publié mardi (7 mars) un "inventaire national des déchets radioactifs et des matières valorisables", rapport qui dresse un état des lieux au 31 décembre 2004. Enseignement principal : plus d'un million de mètres cubes de déchets nucléaires étaient alors stockés en France, provenant de l'exploitation des centrales électriques mais aussi de l'industrie, des laboratoires de recherche, de la défense ou de matériel médical.
    Si les déchets hautement radioactifs, issus des combustibles usés des centrales, représentent 91,68% de la radioactivité totale, ils en composent une part infime en volume (0,2%, avec 1.851 m3). Ces déchets dits à "haute activité" (plus d'un milliard de Becquerels par gramme) sont stockés sur les sites de La Hague (Manche) et de Marcoule (Gard), tout comme l'essentiel des déchets de "moyenne activité à vie longue", dont la radioactivité prend plus de 30 ans à diminuer de moitié. Les sites de La Hague et Marcoule contiennent à eux seuls 90% de la radioactivité totale des déchets.

900 sites de stockages
    Plus généralement, combien y a t-il de sites de stockage en France? Selon le rapport, quelque 900. Car en plus de ces deux sites les plus connus, il y a en également de nombreux plus petits. 

Cette majeure partie des stocks est constituée de déchets de "faible activité", dont le rayonnement est de quelques dizaines à quelques centaines de milliers de Bq/g. Leurs "producteurs" : les chercheurs qui travaillent sur la radioactivité, mais aussi les hôpitaux et les médecins, qui utilisent la radioactivité pour faire des diagnostic, mais aussi pour soigner les malades ou encore tester des médicaments. Il s'agit le plus souvent de petits échantillons qui sont utilisés en injection, par exemple de l'iode radioactive. Or, un flacon qui contenait de l'iode radioactive est ensuite considéré comme un déchet.
    Les déchets des hôpitaux sont des déchets faiblement radioactifs et le sont pendant très peu de temps : en moins de 100 jours, la radioactivité de ces déchets a été divisé par deux. Ces déchets sont stockés sur place, sous protection. On attend que la radioactivité redevienne normale, puis on s'en débarrasse comme les autres déchets chimiques du laboratoire. Notons enfin que ces petits producteurs détiennent de faibles quantités de ces déchets peu dangereux. Ils ne sont d'ailleurs pas obligés de les déclarer.
G.F. avec Carole Laporte-Many
    La majeure partie des stocks est constituée de déchets de "faible activité", dont le rayonnement est de quelques dizaines à quelques centaines de milliers de Bq/g.
En attente d'une solution de gestion définitive, les déchets de faible activité à vie longue (pour l'essentiel des résidus d'extraction des minerais et chemises qui entouraient le combustible dans les anciennes centrales) représentent 4,6% du volume pour 0,013% de la radioactivité.
    Les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (moins de 30 ans pour diviser la radioactivité par deux) sont pris en charge par l'Andra dans le centre de stockage de l'Aube. Ils constituent 76,8% du volume pour 0,055% de la radioactivité.
· · Chine, Fusion nucléaire:
    L'Institut de science physique des plasmas de Hefei (CAS) a annoncé que la fabrication de l'Experimental Advanced Superconducting Tomakak (EAST) s'achèvera en mars ou avril 2006. Cet équipement expérimental est actuellement soumis à des tests de résistance aux basses températures et au vide.
    L'EAST aura pour mission d'étudier l'énergie issue de la fusion nucléaire et devra être capable de fournir une énergie propre et durable à l'instar du soleil.
    En 1990, l'Institut de physique des plasmas de la CAS a construit le premier réacteur tokamak de supraconductivité HT-7 de Chine, faisant de la Chine le quatrième pays au monde à posseder un tel équipement après la Russie, la France et le Japon. 
En 2000, les scientifiques de cet institut ont commencé à mettre au point une nouvelle génération de réacteurs tokamak à supraconductivité non-circulaire, basés sur le HT-7, et lui ont donné le nouveau nom de EAST.
    Le projet EAST permettra de fournir des résultats très utiles aux scientifiques qui travailleront pour le Réacteur d'expérimentation thermonucléaire international (ITER) étant donné que, pour M. WAN Yuanxi, responsable du projet EAST, ITER est un Tokamak avec des configurations avancées.
Source: Académie des sciences chinoise
    · · Bruxelles salue la fin des négociations pour la construction d'ITER:
AFP
[ lundi 13  février  2006]

Un technicien à l'intérieur du réacteur expérimental de fusion nucléaire
le 28 juillet 2004 à Cadarache
© AFP/Archives  Boris Horvat
BRUXELLES (AFP) - La Commission européenne a salué lundi la fin des négociations techniques pour la construction du réacteur expérimental international de fusion thermonucléaire ITER.
     Des experts des sept partenaires impliqués dans la construction d'ITER (UE, Japon, Etats-Unis, Chine, Russie, Corée du Sud et Inde) ont finalisé samedi à Barcelone un accord technique, dont les détails n'ont pas été précisés dans l'immédiat.
     "Ce week-end a vu une étape importante qui nous a amené encore plus près de la réalisation du projet ITER", qui sera implanté à Cadarache, dans le sud-est de la France, a déclaré une porte-parole de la Commission.
     L'accord va maintenant être finalisé à un niveau plus élevé, avant d'être soumis aux ministres des sept partenaires pour approbation.
     Les négociations sur la construction d'ITER ont commencé en juin 2002. Au terme d'une longue bataille sur le choix du site, les participants au projet se sont mis d'accord le 28 juin 2005 sur Cadarache.
     Le Japon --lui aussi en lice pour l'implantation du réacteur qui entend reproduire ce qui se passe au coeur du soleil-- a obtenu parmi d'autres compensations que ce soit un Japonais qui dirige le projet.
     Il faudra dix ans pour construire le réacteur à Cadarache, un gigantesque projet qui s'étend jusqu'à 2035 et est destiné à réaliser la possibilité de produire de l'énergie en grande quantité à partir de la fusion nucléaire.
     Le coût du projet est estimé à quelque 10 milliards €, dont environ la moitié pour la seule phase de construction.
    · · Les déchets radioactifs en attente d'un destin
    · · Les Etats-Unis proposent un plan mondial afin d'encourager l'énergie nucléaire:
(pour en savoir plus :  http://www.gnep.energy.gov)
    Washington - Le ministère de l'énergie des États-Unis a proposé un plan mondial destiné à encourager l'énergie nucléaire pour la production d'électricité et de mettre au point des techniques perfectionnées pour empêcher que les déchets nucléaires ne servent à la production d'armes atomiques.
    Lors de la conférence de presse qu'il a donnée le 6 février, le vice-ministre de l'énergie, M. Clay Sell, a annoncé le Partenariat mondial en faveur de l'énergie nucléaire (« Global Nuclear Energy Partnership » ou GNEP), qui entre dans le cadre de l'initiative du président Bush relative à l'énergie.
    Un des grands objectifs de ce partenariat, a-t-il expliqué, serait de mettre au point un procédé de recyclage des déchets nucléaires d'une manière qui ne sépare pas le plutonium. Un tel procédé aurait pour effet de mieux stabiliser les déchets nucléaires dont la radiotoxicité serait moindre que les déchets des réacteurs nucléaires actuels et de réduire fortement la prolifération des armes atomiques.
    Des pays qui sont dotés de centrales nucléaires, notamment la Chine, la France, le Japon, le Royaume-Uni, la Russie et peut-être plus tard l'Inde pourraient participer au GNEP.
    Le projet de budget du gouvernement prévoit 250 millions de dollars à ce titre pour l'année budgétaire qui commencera le 1er octobre, soit plus du double que le montant des crédits affectés à des projets nucléaires pour l'année budgétaire en cours. Selon M. Sell, le budget du GNEP devrait augmenter considérablement au cours des trois prochaines années.
    Le vice-ministre a donné un aperçu d'autres domaines envisagés dans le cadre du GNEP, notamment un mécanisme international de location de matières fissiles. Il s'agit, a-t-il dit, d'offrir des avantages commerciaux intéressants à un pays qui se dote d'un réacteur pour qu'il loue les matières fissiles, puis les renvoie aux fins de recyclage et de stockage des déchets. Un tel mécanisme permettrait à un pays donné de tirer parti des avantages de l'énergie nucléaire tout en évitant qu'il investisse dans son propre cycle nucléaire, ce qui devrait empêcher la prolifération des armes atomiques.
    Les questions relatives à l'environnement et à l'approvisionnement énergétique sont quelques-unes des raisons pour lesquelles le gouvernement Bush est en faveur de la création de centrales nucléaires aux États-Unis, a-t-il indiqué. Le projet de budget du gouvernement affecte des crédits en vue d'encourager la construction de centrales nucléaires, après une interruption d'une trentaine d'années. Le plan du gouvernement pourrait avoir pour effet la mise en service d'une nouvelle centrale nucléaire d'ici à 2014.
( Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site http://usinfo.state.gov/fr)
    · · USA, Denver, Jury Urges Millions in Penalties for Nuclear Contamination:
DENVER, Feb. 15 — A federal jury has determined that cold war military contractors building nuclear bomb components near Denver contaminated lands owned by 12,000 neighbors with plutonium waste, and has recommended $554 million in payments and penalties.
     Lawyers for the companies, Dow Chemical and Rockwell International, said they would appeal the decision, which was read late Tuesday.
     People living near the site said the decision, after a 16-year legal battle over the environmental consequences of the plant, Rocky Flats, had vindicated their claims.
     "We are thrilled with the verdict, and we appreciate the time and the diligence that the jury put into this," said Merilyn Cook, one of the seven plaintiffs who filed the case on behalf of 12,000 property owners. The class-action suit argued that land in the area had been devalued through years of contamination while the surrounding Denver area boomed.
     The plaintiffs argued that Rockwell and Dow Chemical, which had operated through contracts from the United States Department of Energy, had negligently mishandled plutonium and other radioactive material inside the plant, polluting nearby property. The companies said they were not liable because the work did not depress values of the neighboring properties.
     The suit, filed in Federal District Court in Denver in 1990, began trial in early October 2005. The jury deliberated for two weeks.
     The decision called for punitive damages of $110.8 million against Dow Chemical and $89.4 million against Rockwell, and $177 million against each company in actual damages. Lawyers for both sides said the final award was likely to be smaller because of limits set by state and federal laws.
     Operations at Rocky Flats began in 1953, and through the years more than 60,000 nuclear weapon parts were produced there. The plant also became a symbol, for many people in Colorado, of the cold war's environmental costs. Its neighbors said contaminated soil blew from the site onto surrounding lands.
     Production at Rocky Flats ended in 1989, and cleanup began that year after the Federal Bureau of Investigation raided the site, fearing that radioactive materials were being illegally discharged.
     State Representative Wes McKinley, a Democrat, who was a foreman on the resulting grand jury investigation of Rockwell in the early 90's, said he and other jurors had found that the company had committed environmental crimes. Rockwell pleaded guilty to at least 10 counts of environmental crimes in 1992 and paid a fine of more than $18 million.
     Mr. McKinley said he was pleased by the decision. "It shows that you can go up against a huge corporation," he said. "It shows that maybe we can start holding our government accountable."
     David M. Bernick, a lawyer for the defendants, said "fundamental problems with the verdict" occurred in part because of instructions given to the jury. He said, "The jury reached contradictory conclusions on who should be held responsible and for what."
     "We don't think that this was at all a fitting end to a very long and important legal process," Mr. Bernick said. "And we're going to appeal."
By KATIE KELLEY

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