CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE INTERNATIONALE
2000

Objectif EDF pour 2000:
«Avant l'affaire du transports des combustibles usagés (1998), 21% des convois étaient contaminés. Après le 6 juillet 98, ce taux était ramené à 12%, soit une moyenne de 16% sur l'année, pour tomber à 8% en 1999. L'objectif pour 2000 est de diminuer encore ce taux»
Vous êtes rassurés, maintenant?!...

G@zette Nucléaire 2000
· En 2000: étude prospective sur l'avenir de la filière nucléaire (Plan, CNRS et CEA)
· Le CEA se recycle! , interview de Pascal Colombani (12/04): «Nous allons nous focaliser sur la pile à combustible (...) notre objectif est de faire du CEA le centre national de la recherche technologique»»
· «Lauvergeon bouscule la Cogéma» titre du Nouvel Economiste (10/03): «Je ne veux pas asseoir ma stratégie sur un scénario de reprise du nucléaire, (...elle) cherche un second métier à fort contenu technologique»
· L'ALLEMAGNE ABANDONNE LE NUCLEAIRE !(arrêt de la dernière centrale en 2021)
· Le futur du nucléaire au Japon: le gaz?! (La Recherche)
· Nouvelles de la fuite d' Indian Point (G@zette)
· Détails sur l'inondation de la centrale du Blayais (G@zette)
· Nouvelles du MOX (Collectif STOP MOX)
· Pollution des plages de la Camargue: 1) dossier CRII-RAD; 2) synthèse et conclusion de l'IRSN (2007)
décembre
· Dossier spécifique Tam-Tam-ICI
octobre
· Dossier spécifique Tam-Tam ICI
septembre
· Dossier spécifique Tam-Tam ICI
· Teneurs anormales en Césium expliquées:
A la fin des années 1980, on prévoyait que les restrictions commerciales consécutives aux retombées de césium radioactif de Tchernobyl dureraient quelques années seulement. mais les analyses récentes de la flore et de la faune au Royaume -Uni indiquent qu'elles devront s'étendre jusqu'à 2010-2016 (?). En effet, le césium, qu'on croyait définitivement (?) piégé dans le sol, diffuserait lentement, mais de façon continue, à travers les argiles. cette mobilité inattendue expliquerait les teneurs observées. (les annotations en rouge sont celles du webmaistre...) (J.T. Smith et al., Nature, 405, 141, 2000, in La Recherche 333, juillet-août 2000, p.10)
août
· Dossier spécifique Tam-Tam ICI
· Initiative Solaire suisse (initiative-solaire@bluewin.ch):
Fiasco atomique franco-suisse. Les contrats d'approvisionnement en électricité entre la Suisse et la France sont un gouffre financier
(Tages-Anzeiger du 9 août). En 1990, le lobby nucléaire suisse s'était engagé à acheter du courant nucléaire français à prix fixe durant 25 ans. L'an passé, le nucléaire suisse a ainsi payé 8,4 centimes pour chaque kWh importé, ce qui représente environ deux fois le prix en cours sur le marché. La situation des producteurs d'électricité nucléaire suisses est pour le moins absurde : ils sont contraints d'acheter pendant encore une dizaine d'années du courant à un prix bien trop élevé, courant qu'ils bradent ensuite à bas prix sur le marché européen, faute d'une demande suffisante en Suisse ! Jusqu'à maintenant ce sont les consommateurs qui ont fait les frais de cette politique.
juillet
· DSIN, communiqué de presse du 26 juin :
    L¹Autorité de sûreté nucléaire classe au niveau 2 de l¹échelle des événements nucléaires un incident survenu à la centrale nucléaire de Dampierre
    Le 23 juin, EDF a informé l''Autorité de sûreté nucléaire qu¹une procédure de conduite de la centrale nucléaire de Dampierre (Loiret) contenait une erreur.
    Cette procédure erronée conduisait les opérateurs à fermer les vannes du système d¹injection de sécurité (circuit RIS) trop tôt pendant la mise à larrêt du réacteur, à un moment où ce système est encore nécessaire. Le système d'injection de sécurité n'est pas utilisé en fonctionnement normal : c'est un circuit de sauvegarde qui est nécessaire pour injecter de l'eau dans le circuit primaire afin d'assurer le refroidissement du réacteur dans le cas d'une fuite importante de ce circuit primaire.
    Cette procédure erronée a été appliquée à six reprises depuis février 1999, conduisant, à chaque fois, à rendre indisponible le fonctionnement automatique de ce circuit de sauvegarde pendant quelques heures.
    Les procédures de conduite sont élaborées par chaque centrale nucléaire en fonction des spécificités de chaque site sur la base de règles de conduite définies par EDF au niveau national et soumises à l¹Autorité de sûreté. L¹inspection menée le 26 juin 2000 par l'Autorité de sûreté nucléaire a montré que le processus interne à la centrale d¹élaboration de ces procédures de conduite a été défaillant : en fait, ces procédures ont été largement recopiées sur celles élaborées par le site du Tricastin (Drôme) sans qu'une analyse suffisante ait été menée.
    Une autre inspection aura lieu le 27 juin sur le site du Tricastin pour évaluer la situation sur cette centrale.
    L'Autorité de sûreté classe cet incident au niveau 2 de l'échelle des événements nucléaires (échelle INES) qui en compte 7 en raison de défaillances successives du système d¹assurance qualité et de contrôle interne d'EDF.
SI:
Tchernobyl
L'ONU change de discours.
     Jusqu'à maintenant, l'ONU relayait les bilans de son agence l'AIEA, agence internationale pour l'énergie atomique, qui annonçait toujours que Tchernobyl n'a fait que 31 morts. Cette année, c'est le bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires qui est monté au créneau en publiant un document de 32 pages intitulé : "Tchernobyl : une catastrophe qui continue". Cette brochure chiffre ainsi le nombre des victimes : 31 morts dans les trois premiers mois, 106 depuis parmi les ouvriers les plus impliqués, 600'000 intervenants fortement contaminés, 7 millions de personnes qui développeront sans doute des maladies liées au nuage radioactif, 3 millions d'enfants nés depuis l'accident qui «mourront prématurément». Selon Kofi Annan, cet accident a libéré 100 fois plus de radioactivité que les bombes larguées sur Hiroshima et Nagasaki. On peut donc s'attendre a beaucoup plus de victimes, mais il faudra attendre 2016 pour en connaître le total.
France : le temps des cancers.
     Quatorze ans après l'accident de Tchernobyl, la région Rhône-Alpes devrait mettre en place, cet automne, un registre des cancers de la thyroïde. Mieux vaut tard que jamais.
     Certains médecins doutent encore de l'influence du nuage de Tchernobyl sur ce type de cancer, expliquant que la hausse est continue depuis les premières données en 1965. Il est effectivement probable que la hausse des cancers dans nos régions remonte à des dates antérieures au nuage de Tchernobyl. D'autres nuages nous ont contaminés avant: jusqu'en 1963, des essais nucléaires militaires atmosphériques ont eu lieu en plein air (jusqu'en 1961 pour la France dans le Sahara) et au moment de l'interdiction, la radioactivité dans l'air était neuf fois supérieure dans l'hémisphère nord que dans l'hémisphère sud, les courants d'air ne se mélangeant pas.
     Pour ce qui est de la seule région où des données sont précises, la région Champagne-Ardennes, le nuage de Tchernobyl a provoqué une modification de l'âge des malades. Alors que l'on avait auparavant plutôt une maladie de femmes âgées, on constate une multiplication par quatre des cancers chez les jeunes hommes de 19 à 25 ans. Cela va dans le même sens que les hausses enregistrées plus près de Tchernobyl.
     Mais le pire est sans doute a venir. En effet, les cancers de la thyroïde proviennent de la fixation d'iode radioactive (Iode 131) au moment du passage du nuage. L'iode radioactive a une période de vie courte et au bout d'un an, il n'était plus détectable. Il n'en est pas de même d'autres radioéléments comme le césium (Césium 137) dont la période est de l'ordre de 30 ans (diminution de moitié de la radioactivité en trente ans), et qui nous empoisonnera doucement pendant les prochains siècles. Car si sa radioactivité diminue lentement, elle peut se concentrer par endroit comme c'est le cas aujourd'hui, selon les analyses de la CRII-Rad, dans les champignons... où les taux de contamination sont en hausse constante. Dans le gibier, les mesures montrent une contamination sensiblement constante. L'altitude a également joué: la contamination est plus forte quand on s'élève, les retombées ayant été plus important. Dernière source de contamination trouvée : les fossés de bords de route où l'eau de pluie s'est écoulée peuvent présenter des taux de contamination importants: ne pas y ramasser de pissenlits ou autres végétaux à consommer.
     Le césium 137 se fixant dans les muscles et le foie, des cancers sont attendus dans ces parties du corps, mais avec un plus long délai. Combien de temps va-t-on attendre pour commencer à faire l'inventaire des cancers dans les autres parties sensibles du corps?
Le Blayais
Volume d'eau : selon le rapport de la DSIN, direction de la sûreté des installations nucléaires, du 17 janvier dernier, ce sont 90'000 m3 d'eau qui ont pénétré dans les sous-sols des réacteurs 3 et 4. Ces sous-sols étant plus bas que le niveau d'eau, alors qu'EDF annonçait seulement des montées d'eau d'1,50 m, la DSIN annonce par endroit des accumulations de 6m.
Niveau de radioactivité. Selon les releves transmis par EDF à la DSIN le maximum de radioactivité relevé dans les eaux rejetées à la Garonne n'a pas dépassé 180 Bq/l (limite autorisée :1000 Bq/l).
Autres centrales sensibles. Toujours selon la DSIN, les sites de Chooz, Civaux et Cattenom sont considérés comme non inondables. Les centrales de Bugey, Cruas, Flamanville, Golfech, Nogent, Paluel, Penly et Saint-Alban mériteraient une vérification. Celles de Belleville, Chinon, Dampierre, Gravelines, Le Blayais et Saint-Laurent présentent des risques; quant aux sites de Fessenheim et de Tricastin, ils sont en principe au-dessus des niveaux des fleuves, mais en dessous d'un canal ce qui peut présenter un risque.

La Hague: fermeture en vue?
     En1994, dans le cadre de la commission européenne Ospar, le Danemark avait demandé qu'une étude soit faite sur les causes de la pollution radioactive en Atlantique nord et quelles seraient les conséquences de l'arrêt de Sellafield (Grande-Bretagne) et La Hague (France). Les conclusions de l'enquête réalisée par l'Agence de l'énergie nucléaire ont été tenues secrètes sous la pression du lobby nucléaire. Greenpeace a réussi à se le procurer et l'a rendu public le 31 mars 2000. Il ressort que l'arrêt des deux usines de "retraitement" stopperait pratiquement toute la pollution radioactive, et que cela n'a rien d'impossible car le prétexte d'extraire de nouveaux combustibles des déchets n'est pas une réalité: très peu sont réutilisés à cause du coût trop élevé des procédés utilisés. Greenpeace demande l'application de la convention Ospar qui prévoit de ne plus rejeter de déchets radioactifs en mer. La France a signé cette convention en 1998.
 Par ailleurs, un scandale à éclaté en Grande-Bretagne concernant des trucages sur les contrôles de qualité des combustibles MOX (mélange uranium-plutonium) vendus par l'usine BNFL de Sellafield (l'équivalent de l'usine de la Cogéma, à La Hague) à différents pays étrangers (Allemagne, Japon, etc.). Ce scandale a rouvert le débat sur la nécessité de "retraiter" le combustible pour on extraire un plutonium coûteux dont on ne sait plus que faire et dans des conditions de pollution extrêmement élevées. Le 11 mai dernier, British Energy, principal client de BNFL, a demandé l'arrêt du retraitement de l'usine, estimant que c'était une absurdité économique. British Energy estime que le stockage des déchets en l'état lui coûterait trois fois moins cher que le "retraitement".
 Du 26 au 30 juin, à Copenhague, doit se tenir une nouvelle réunion de la commission OSPAR. Le Danemark, la Norvège, l'irlande et l'islande ont présenté une résolution demandant la fermeture immédiate de ces deux usines.

Pour en savoir plus : Greenpeace, 21, rue Godot-de-Mauroy 75009 Paris tél:01 53 43 85 85.

juin

EK:
Essais nucléaires en miniature
     Pour remplacer les essais nucléaires de Mururoa, un laboratoire français va créer des explosions miniatures à l'aide d'un des lasers les plus puissants au monde. Visite guidée de ce laboratoire hautement confidentiel.
     Un premier poste de contrôle, puis, des kilomètres plus loin, perdus au fond des landes, deux murs de barbelés entourent le Cesta (Centre d'études scientifiques et techniques d'Aquitaine), établissement de la di-rection des applications militaires du Commissariat à l'énergie atomique, à 30 kilomètres de Bordeaux. Pour entrer, il faut montrer patte blanche. Ici se construit le laser Mégajoule, élément clé de la force de dissuasion française, puisqu'il doit permettre d'améliorer les têtes nucléaires sans faire d'essais grandeur nature, comme la France s'y est engagée en 1996. Ce laser sera en 2008 l'un des deux lasers les plus puissants au monde avec le NIF (National Ignition Facility), son équivalent américain.
Des dimensions exceptionnelles
Imaginez 240 faisceaux laser de forme carrée de 40 x 40 cm qui, après avoir parcouru 400m dans un tunnel, se concentrent en un point à peine plus gros qu'une tête d'épingle! Energie totale des faisceaux : 1,8 mégajoule délivrée en une impulsion de quelques nanosecondes (milliardièmes de seconde), soit l'équivalent, en puissance instantanée, de 10'000 milliards d'ampoules classiques de 60 watts C'est l'énergie nécessaire pour déclencher la combustion thermonucléaire dans la microcapsule de deutérium et de tritium visée, où la température atteindra 100 millions de degrés. La première chaîne laser pilote du Mégajoule, baptisée Lil (Ligne d'intégration laser), sera expérimentée à partir de cet été, après cinq années de préparation.
Pourquoi recréer de telles explosions?
Les faisceaux chauffent et compriment la matière. Les noyaux atomiques dans la microcapsule se rapprochent alors et fusionnent. En mesurant l'énergie entrante, la densité et la température du plasma (gaz ionisé) créé, la quantité de rayonnement libéré, il est possible de mieux comprendre la physique de la fusion nucléaire, d'évaluer par exemple les forces d'interaction atomiques en jeu. 
«Ces expériences sont déterminantes pour modéliser sur ordinateur des explosions nucléaires et accroître ainsi la connaissance du domaine thermonucléaire, qui n'est plus accessible par des essais grandeur nature. Elles garantissent le maintien de la force de dissuasion française», explique Michel Fricaud, directeur adjoint du Cesta. Elles permettront, à terme, de modifier des composantes du mélange initial et de renouveler les forces de dissuasion. Les premiers tirs du Lil sont prévus en 2001. Ils atteindront 1/30e de la puissance du laser Mégajoule, qui sera mis en service en 2008.
Comment atteindre 1,8 mégaJoule?
A l'origine des 1,8 mégajoule, se trouve une source laser unique de la taille d'une boîte d'allumettes et dont l'énergie ne dépasse pas... un nanojoule, soit un millionième de milliardième de l'énergie finale (1)! Ce faisceau initial est «sculpté» (forme carrée) (2), préamplifié (3), puis scindé en 8 (ou 240 faisceaux) (4) de même puissance au moyen «d'aiguillages» par fibres optiques. Les impulsions laser sont alors injectées dans la chaîne laser où elles sont amplifiées par 4 passages dans des cubes de verre dopé au néodyme (métal du groupe des terres rares) (5). Il faudra l'équivalent de la production annuelle mondiale en néodyme pour équiper le laser Mégajoule. Puis les faisceaux laser traversent un monocristal de KDP (diacide de potassium phosphate) (6) qui change leur couleur de l'infrarouge (1,05 micromètre) à l'ultraviolet (0,35 micromètre), plus efficace pour déclencher la fusion. Les faisceaux visent la cible située au centre de la sphère d'expériences (7), à 5 micromètres (millièmes de millimètre) près! Pour assurer la stabilité du bâtiment, la dalle en béton qui supporte la chaîne laser repose sur des dizaines de pieux de près d'un mètre de diamètre enfoncés à 20 mètres de profondeur:

cliquer sur l'image pour taille MAXI
Laurence Plèvert

LVE:
Nouvelle distribution de comprimés d'iode
«Les comprimés d'iode délivrés en 1997 arrivent à leur date de péremption, une nouvelle campagne de distribution aura lieu en France dans les prochaines  semaines, dans un rayon de 10 km autour des centrales. Cette opération, organisée par les pouvoirs publics, débutera dans la centrale de Civaux. 
Les habitants concernés recevront à domicile un bon qui leur permettra de retirer gratuitement une boîte de comprimés dans les pharmacies des communes du périmètres. Simultanément se déroulera une campagne d'information, associant les différents acteurs locaux, notamment les professionnels de la santé.»

mai

· Dossier spécifique Tam-Tam ICI
avril
CRII-Rad
lundi 3 avril 2000, 10h01
Taux élevé de radioactivité décelé sur les plages du sud-est de la France
MONTPELLIER (AP) -- Un taux anormalement élevé de radioactivité a été décelé sur les plages qui s'étendent de Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône) à l'ouest de Marseille à Palavas-les-Flots (Hérault) au sud de Montpellier, selon la CRIIRAD qui se base sur des prélèvements et des expertises effectués ces derniers jours. 
     Toutes les plages qui s'étendent sur ce littoral de 300km sont concernées. 
     Dans un communiqué publié lundi, la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité
(CRIIRAD) annonce que le taux de radioactivité est ''de 30 fois supérieur au seuil habituel''. C'est l'analyse de ''petits grains noirs'' mélangés à du sable fin qui a permis de relever cette anomalie. Des expertises plus poussées sont en cours dans des laboratoires nationaux officiels. 
     Aucune explication de ce phénomène ne peut être avancée pour l'heure. Seule préfecture à réagir dans l'immédiat, la préfecture du Gard, qui confirme l'information lundi matin, déclare toutefois qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter. (comme d'ab!...)
SI:
Tokaimura, Nombre d'irradiés revu en hausse
Le 31 janvier dernier, le gouvernement Japonais a rendu public la liste des irradiations mesurées lors des examens de contrôle sur les personnes exposées lors de l'accident. Au total, 439 personnes ont été touchées par le nuage radioactif : 148 employés de l'usine, 60 pompiers et personnes des services de sécurité venus sur place, 24 techniciens entrés spécialement dans l'usine pour arrêter la réaction nucléaire, et 207 personnes vivant dans un rayon de 350 m. Sur ces 439 personnes irradiées, 119 ont reçu une dose supérieure aux limites autorisées. (source: WISE News, 4 février 2000)
SI:
On a frôlé l'accident majeur
Les informations concernant l'inondation de la centrale du Blayais, dans l'estuaire de la Gironde, en aval de Bordeaux, nous parviennent peu à peu:
 «Si le circuit d'eau brute de sauvegarde avait lâché, on aurait pu avoir la fusion du coeur du réacteur» Christophe Quintin, chef de la division nucléaire de la DRIRE, VSD, 13 janvier 2000.
 l'amplitude de la tempête n'a atteint que 77 alors que les digues étaient prévues pour une amplitude maximale de 118. Il y a donc eu une sous-estimation de la hausse de l'eau qui provient probablement du fait que les technocrates n'ont pas tenu compte de la hauteur des vagues.
 les portes coupe-feu n'ont pas résisté à la pression de l'eau, contrairement à ce qui a été prévu. Tout aussi grave, des cloisons ont cédé au niveau où des trous ont été faits pour passer des canalisations.
 Il y avait déjà eu des menaces d'inondations en décembre 1995 et février 1996. A la suite de cela, les autorités de sûreté avaient demandé un rehaussement de la digue. EDF a réussi à différer les travaux jusqu'en 2002. Cela pose la question de savoir qui décide en France: le gouvernement ou EDF?
 Dans la nuit du 27 au 28 décembre, une cellule de crise s'est réunie au ministère de l'industrie et l'évacuation des populations a été sérieusement envisagée.
 Cette évacuation aurait été impossible, car en pleine tempête, il était impossible de joindre les gens plongés dans l'obscurité.
 Dominique Voynet et son ministère ont été soigneusement tenus à l'écart de cette cellule de crise.
 Ce sont 90'000 m3 d'eau qui ont pénétré dans le réacteur et les salariés d'EDF ont dû faire appel aux pompiers pour rejeter cette eau dans la Gironde.
 Selon EDF la rapidité du rejet de l'eau a fait qu'elle n'a pas eu le temps d'être trop radioactive et toujours selon EDF, les rejets seraient restés en-dessous des normes autorisées. Mais EDF n'a toujours pas accepté de donner les résultats des mesures faites en aval, ce qui met évidemment un doute sur la validité de ses déclarations.
mars
· W...ET & SEE !?!?!?!?!?!?!?! (Source Science & Vie)
· Dossier spécifique Tam-Tam ICI
SI:
Tchétchénie: Vol fatal
Trois personnes ont tenté de voler une barre extrêmement radioactive dans une usine chimique de Tchétchénie, début septembre. La barre de cobalt, contenant 27’000 curies donnait une irradiation de 300 grays par heure à un mètre. Elle provenait d'un dépôt de pro-duits radioactifs enterrés dans l'usine (27 fûts de 9 barres chacune). Celui qui a pris la barre dans la main est mort en une demi-heure, son complice qui faisait le gué à dix mètres est mort au bout de 24 heures, un troisième complice est mort dans les jours qui suivent et trois autres personnes sont hos-pitalisées dans un état grave. Le cobalt est généralement utilisé pour l'irradiation des aliments. La radioactivité, ça ne sent pas, mais ça tue quand même. (source : AFP, 24 septembre 1999)
Expansionnisme d'EDF outre-Rhin
Selon toute vraisemblance, EDF va pénétrer de plain-pied sur le mar-ché allemand, en ébullition après la libéralisation effective intervenue le premier février 1999. Le 15 novembre dernier, le Land du Bade-Wurtemberg a décidé de ne plus négocier qu'avec le géant français la cession des parts (25,01 %) qu'il détenait dans la compagnie Energie Baden-Wurttemberg, de-puis peu le troisième producteur du pays (51,3 milliards de kWh en 1998) Pour Erwin Teufel, le ministre-président chrétien-démocrate de la région limitrophe de l'Alsace, EDF qui a mis 4,7 milliards de marks (16,4 milliards de F) dans la balance, était le candidat idéal. Non seulement celle-ci collabore déjà activement avec NEBW, associée à l'exploitation des centrales de Cattenom et de Fessenheim ainsi qu'à diverses usines hydrauliques sur le Rhin, mais surtout son apparition en force cassera encore davantage les prix du courant chez nos voisins, torpillant, grâce aux bons soins de la "gauche plurielle” et à... la générosité passive du contribuable hexagonal, les initiatives en faveur d'une réorientation radicale de la politique  énergétique.  Pour Gerhard Goll, le PDG de NEBW et conseiller d'Etat auprès de Herro Teufel, solaire, biomasse, cogénération, éolienne sont des "modèles pour la maison de poupées". Comme GDF va acquérir pour 5,9 milliards de F les 9 % d'actions ap-partenant à la ville de Stuttgart et EDF le droit de vote des Oberschwäbische Elektrizitätswerke, engagés à 34,5 % dans la firme, le premier opérateur nucléaire européen ne dissimule plus ses visées expansionnistes outre-Rhin. 
Le comble : la France, où il jouit d'une situation monopolistique, s'avère le seul Etat de l'UE à refuser la concurrence sur son territoire. L’espagnole Loyola de Palaclo, la commissaire européenne  à l'Energie, osera-t-elle, comme elle l'a annoncé, intenter une procédure contre elle ?... En porte-à-faux avec les dogmes de l'ultra-libéralisme, EDF une des entreprises mondiales les plus endettées (environ 122 milliards de F) prospère sans vergogne à l'étranger. (correspondance René Hamm)
Allemagne: sortir du nucléaire
Les experts s'affrontent en Allemagne sur les conséquences d'une possible sortie du nucléaire. De source officielle, on chiffre à 150’000 le nombre d'emplois supprimés. Greenpeace conteste ce chiffre : si l'on remplace le nucléaire un peu par des énergies renouvelables et beaucoup par des centrales au gaz (le plus rapide), l'organisation écologiste estime que ce sont seulement 40’000 emplois qui sont en cause, et que ces emplois ne sont pas supprimés mais déplacés. L’association met en avant que plus on développera les énergies renouvelables et plus le bilan en terme d'emplois sera positif (des installations de petite taille créent plus d'emplois que de grosses centrales). Même polémique sur le coût de la sortie du nucléaire. Du côté des industriels, on avance un coût minimum de 300 milliards de francs. Les experts écologistes avancent qu'une grande partie de ce coût serait de toute façon nécessaire pour arrêter les réacteurs en fin de vie et qu’en arrêtant les réacteurs prématurément, on économise sur le coût du traitement des déchets. 
Troisième sujet de polémique : le recours aux centrales au gaz provoquerait une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, ce qui serait en contradiction avec les  engagements  pris  par l'Allemagne à la conférence sur le climat de Kyoto. Les écologistes proposent de favoriser le développement de la cogénération au gaz (électricité + chaleur) ainsi que de chercher à faire des économies de gaz dans d'autres secteurs, en particulier dans les transports. 
Clermont-Ferrand: sortir du nucléaire
Puy-de-Dôme environnement organise à l'auditorium du CRDP 15, rue d'Amboise, à Clermont-Ferrand, le vendredi 28 janvier à 20 h, une conférence-débat sur les scénarios de sortie du nucléaire mis au point par l'INESTENE. Programme : Puy-de-Dôme environnement, 19, rue Chabrol, 63200 Riom. 
février
Source Infonucléaire:
Fuite radioactive à la centrale de Indian Point (N-Y)
Allemagne: sortir du nucléaire
Les experts s'affrontent en Allemagne sur les conséquences d'une possible sortie du nucléaire. De source officielle, on chiffre à 150’000 le nombre d'emplois supprimés. Greenpeace conteste ce chiffre : si l'on remplace le nucléaire un peu par des énergies renouvelables et beaucoup par des centrales au gaz (le plus rapide), l'organisation écologiste estime que ce sont seulement 40’000 emplois qui sont en cause, et que ces emplois ne sont pas supprimés mais déplacés. L’association met en avant que plus on développera les énergies renouvelables et plus le bilan en terme d'emplois sera positif (des installations de petite taille créent plus d'emplois que de grosses centrales). 
Même polémique sur le coût de la sortie du nucléaire. Du côté des industriels, on avance un coût minimum de 300 milliards de francs. Les experts écologistes avancent qu'une grande partie de ce coût serait de toute façon nécessaire pour arrêter les réacteurs en fin de vie et qu’en arrêtant les réacteurs prématurément, on économise sur le coût du traitement des déchets.
Troisième sujet de polémique : le recours aux centrales au gaz provoquerait une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, ce qui serait en contradiction avec les engagements pris par l'Allemagne à la conférence sur le climat de Kyoto. Les écologistes proposent de favoriser le développement de la cogénération au gaz (électricité + chaleur) ainsi que de chercher à faire des économies de gaz dans d'autres secteurs, en particulier dans les transports. 
· Dossier spécial T-T ici
janvier
· Nouvelles de la G@zette nucléaire
· Dossier spécial T-T ici
SV:
Les tubes cathodiques vont-ils sauver Tchernobyl?
     En Allemagne, la société munichoise Strutecon propose d'utiliser les tubes cathodiques de vieux téléviseurs pour constituer des écrans géants capables d'absorber les rayonnements ionisants. L'une des premières applications de ce procédé pourrait être la fabrication d'une enceinte de confinement du réacteur nucléaire de Tchernobyl, qui a explosé en 1986 et dont le sarcophage de béton est en très mauvais état. Les tubes cathodiques, qui représentent les deux tiers du poids total d'un téléviseur, sont constitués de matériaux très difficiles à recycler, dont certains tels que le sulfure de zinc, le sulfure de cadmium ou le barium sont toxiques. 
     Mais ces matériaux ont également des qualités: ils absorbent les rayonnements ionisants. C'est également le cas de l'émail vitrifiée, à base de borate de plomb, dont chaque tube cathodique contient une centaine de grammes. Des essais effectués tant en Allemagne (universités de Ilmenau et Erlangen) qu'en Ukraine (université de Kiev) ont permis de vérifier leur efficacité d'absorption. Remplis d'un remblai lui-même absorbant, les tubes pourraient servir à constituer des murs isolants qui trouveraient leur utilité dans les centres de stockage de déchets nucléaires. Chaque année, en Allemagne, 500'000 téléviseurs sont mis au rebut ils pourraient être recyclés de cette manière. Science et Vie No 988, p.27
Superphénix: Allemagne: l'opposition  antinucléaire hausse le ton
     Alors qu'en France la manitestation nationale prévue pour le 28 novembre a été reportée (Silence de décembre 1999), le mouvement antinucléaire allemand avait tenu à défiler le 13 novembre, du côté de la porte de Brandebourg à Berlin. 7000 personnes accompagnèrent une centaine de tracteurs montés du Wendland (Basse-Saxe) dans la capitale pour rappeler qu'ils bloqueraient tout convoi arrivant au site d'enfouissement de déchets à Gorleben et réclamer une sortie du nucléaire authentique. Pour Jürgen Sattari, de Robin Wood, "il n'existe pas de masse négociable entre un arrêt immédiat et la poursuite du programme". Il semblerait que Joschka Fischer, le vice-chancelier, ait amené son chef Gerhard Schröder à accepter une durée de vie autour de 28 ans pour les réacteurs, ce qui signifierait que les deux plus anciens, Obrigheim et Stade, cesseraient leur activité avant la fin de la législature, à l'automne 2002. 
     Avec ce "succès”, les Grünen souhaiteraient persuader de leur poids dans la coalition les gogos qui leur octroient encore quelque crédibilité. Les animateurs de la campagne "X-tausendmal quer- überall" ("interposition des milliers de fois - partout") estiment que le trop-plein de combustibles irradiés dans six centrales entraînerait la déconnexion de ces dernières, si les résidus n'étaient pas évacués vers les centres de conservation ou les usines de retraitement de La Hague et Sellafield, ce que nul n'imagine, eu égard aux coûts et au risque d'escalade entre les forces de l'ordre et les contestataires.
Contact: Anti atom aktuell, le journal commun des initiatives contre les installations atomiques, Tollendorf 9, B 29473 Göhrde, tél: 0049 5862 985 990 (fax... 991). (correspondance René Hamm)

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