Un joli titre est utilisé
dans une revue anglaise Physics World pour qualifier Superphénix:
"Cleaner role proposed for trouble breeder" ce qui peut se traduire
par un "poste d'éboueur préposé pour un géniteur
à problème" (je vous rappelle que breeder signifie reproducteur
et que ce mot a été choisi par les Américains au lieu
de surgénérateur). Ils osent se moquer de notre bel oiseau?
Ils sont jaloux!!
En attendant restons vigilant parce que le Directeur de la Centrale continue d'affirmer sans état d'âme que la décision est politique et sans fondement technique. Le dossier DSIN ne laisse pourtant pas de doute: le côté technique laisse beaucoup à désirer et les Autorités de Sûreté ont réservé leur jugement à partir de données techniques et rien d'autre. En plus il suffit de lire Magnuc pour apprendre que Phénix, le petit frère se paie une fissure de 35cm perforante sur 20cm ET circonférentielle sur une des boucles (160cm de circonférence, cela fait un cinquième de troué) du circuit secondaire peut-être mais sous sodium quand même!!. Alors les réserves de la DSIN se justifient une fois de plus. Mieux, si elle ne les avait pas formulées, qui aurait vérifié Phénix? Car cette découverte met à mal la théorie de la fuite "précurseur": il n'y avait pas de fuite. Quand on vous dit qu'on a de la chance et des autorités qui font un gros travail. Sur les REP le gros point actuel est encore et toujours le problème des aciers. On reviendra sur tous les dossiers, les 1300, les 900, ainsi que la tête de série Fessenheim et son tronçon protégé. Si protégé signifie que ce tronçon doit être particulièrement bien soigné parce que particulièrement important alors il y a à revoir les procédures, les contrôles. Il est à craindre qu'on "se protège" avec... du papier et encore ils peuvent être falsifiés! |
Voir à ce sujet les rapports de SpIe Batignoles pour
les contrôles des soudures de Dampierre, les sociétés
d'interim ont bon dos et le SN était bien pudique en parlant d'un
prestataire. C'est un gros prestataire, bien connu (!) et il est intervenu
quasi sur tous les réacteurs. Bonjour les dégats, qui va
payer les réparations et surtout combien de soudures sont affectées?
Certaines peuvent être situées à des endroits où
on ne pourra jamais aller. Le problème est quasiment insoluble et
pourtant les réacteurs existent!!
Mais les ingénieurs d'EDF nous rassurent: si on n'a pas la solution ou si cette solution ne peut pas être appliquée immédiatement, ils prennent des mesures "compensatoires", par exemple moindre puissance, température plus basse, etc. Question: Est-ce que la mesure compensatoire de sûreté prise en attendant que les fixations des réacteurs des Boeing soient changées (les compagnies n'avaient pas envie de tout changer en même temps, frêt oblige...) a été la consigne... "volez plus bas"...? Parlons un peu de Pu ,ce noble résidu du retraitement!! Il faut convaincre nos politiques qu'accepter d'en faire commerce va multiplier les risques de le trouver sur le marché parallèle des armes. Cela risque de déstabiliser encore plus un monde fou qui ne sait que faire la guerre. Cependant ne soyons pas naifs: le Japon s'il le veut le peut déjà. Il a la technique et le Pu. En fera-t-il lui aussi des bombes et un commerce? Après tout le Pu est peut-être mieux stocké dans un pays qui ne fait pas d'essais et qui a seulement de tout petits surgénérateurs (à dire vrai il ferait mieux d'abandonner cette filière, miroir aux alouettes du nucléaire). Il a aussi de surcroît subi les effets des bombes et il est le seul. La Gazette fait l'examen des "petits" sites "oubliés" ainsi que l'examen d'enquêtes pour différents résidus. p.1
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On est vraiment dans l'impasse.
Une loi a été votée pour trouver des sites de stockage
profond, pardon, des sites de laboratoires. Or rien n'est prêt au
niveau des critères de prospection au moins pour les critères
scientifiques. L'IPSN a en cours d'analyses et d'études des résultats
provenant de ses LEMI (Laboratoire d'Etudes Méthodologiques et Instrumentales).
Mais pour le moment il est largement prématuré de décider
car il y a du travail avant de pouvoir conclure si on parvient à
une conclusion. En effet il n'est pas possible de poser en a priori
que le retraitement et le stockage profond sont les seules solutions sinon
inutiles de faire des recherches, mieux vaut faire des calculs de simulations
sur ordinateur. Au moins ce sera tout a fait clair: on trouvera ce qu'on
a entré comme hypothèse et on cessera de faire croire qu'on
a compris quelque chose au processus physique.
De toute façon la France du monde nucléaire connaît un peu le granite mais pas grand chose des autres matériaux. Comme elle est toujours splendidement isolée elle n'a pas pris de contact pour les autres milieux (sels, schistes et argiles). Il y a des programmes CEE sur les stockages de déchets mais comment transposer aux sites français. Il y a aussi intérêt à utiliser l'expérience des autres industries pour avoir leur éclairage, leurs approches et même leurs échecs: stockage de gaz, d'hydrocarbures, sondage off-shore, relevé vulcanologique, etc. Il y a encore du pain sur la planche avant de décider des sites sur des bases scientifiques pas sur des bases sociologiques. L'IPSN a pour le moment à l'étude (voir la carte ci-dessous pour la localisation): - le granite à Saint Sylvestre, Auriat, Fanay-Augères, - le schiste à Revin, - l'argile à Tournemines. mais les LEMI n'ont pas reçu des accueils enthousiasmes et ce type d'études est long. Ce problème de déchets est vraiment très délicat Il faut pourtant trouver des solutions. Mais il ne sera possible de démarrer qu'en faisant l'effort de: 1 - limiter les déchets en limitant le programme nucléaire à ce qu'on est capable de gérer, 2 - étudier les petits sites "oubliés", 3 - faire le travail nécessaire sur ces sites et ne pas lésiner. |
Sans ces préliminaires le stockage
des déchets restera infaisable!
Certes la Gazette est pour limiter, arrêter même le retraitement. Cependant les déchets existent: mines, petits sites, combustibles usés etc. Il est exclu de les laisser. Il faut chercher et trouver une solutien transitoire peut-être, mais protégeant les populations et leur environnement maintenant. Quant au long terme il faut, certainement intensifier les recherches, mais seulement après avoir fait le point, un vrai point. C'est vrai l'écologie a fait du chemin. On l'étudie comme une philosophie, on cherche ce que les gens ont dans la tête, on leur prête des tas d'intentions. Bon, et alors? Tout ceci est inquiétant car en fait ça ne va pas bien, tout est au niveau du discours mais dans les faits il y a peu de progrès. La DSIN est toujours menacée. Tous les contrôlés ont du mal à supporter ses remarques. Le CSSIN n'existe plus de fait puisque devant être renouvelé, il ne l'a pas été et il ne s'est pas réuni depuis janvier 1992. Le SCPRI est toujours sous sa vieille forme. Aucune des remarques de C. Birraux (Office Parlementaire) n'a subi le moindre début d'exécution. Bien sûr rien ne va vite mais tout de même. Il y a eu une table ronde à l'Office parlementaire sur le Plan Particulier d'intervention (PPI). Sa nécessité est reconnue mais que se passe-t-il chaque fois qu'on a besoin d'un plan pour gérer une catastrophe ou plus gentiment un incident? Ça ne marche pas! Remarquez, ce n'est guère étonnant: l'affaire du sang contaminé nous remémore les dysfonctionnements possibles des instances. Pourquoi le nucléaire serait-il épargné? Bonne lecture, c'est le dernier numéro de l'année. N'oubliez pas de vous réabonner. p.2a
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Déchets de faible et moyenne actIvité
(catégorie A)
Ce sont les résidus de l'utilisation des radioéléments dans la recherche, la médecine, l'industrie et bien sûr les installations nucléaires. Les restes de démantèlement on font partie aussi. Ils contiennent principalement des corps de période courte. On calcule la quantité de chaque corps pour que le site de surface puisse être rendu à l'environnement dans 300 ans. On limite la quantité d'émetteurs alpha à 3,7 GBq/t par colis et 0,37 GBq/t en moyenne sur tous les colis. Ils sont stockés sur les sites de la Manche (fermé) et le site de Soulaines. On on produit environ 30.000 m3 par an sous forme conditionnée. Déchets à vie longue (Catégorie B)
Déchets de très haute activité (déchets
C)
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Ils sont, pour le moment, entreposés à la Hague et Marcoule.
Leur production était 50 m3 par an en 989 et remontera
à environ 100 m3 par an (si la Hague marche bien!).
Déchets miniers
Déchets très faiblement actifs
p.2b
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Malgré nos efforts, il
y a toujours des erreurs qui nous échappent (elles
sont installées sur le web!):
Gazette N°119/120:
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page 29, 2è col.: Madame Veil
s'est transformé en Malade (le lecteur aura rectifié
de lui~rnême).
Page32: La fusion: - 200 millions de curies = 7,4 1018 Bq (voir le tabeau page2) - le Meson m est un meson mou ou m Gazette N°117/118: Page 4, Les nouvelles recommandations de la CIPR Les effets héréditaires: le nombre pondéré des effets héréditaires attendus dans toutes les générations est de 10-2 par Sievert pour la population. Page 14, Le suivi de mortalité des travailleurs de l'industrie nucléaire briannique. Pour les leucémies: l'excès de décès observé par rapport au nombre attendu est de 430% par Sievert soit 4,3 Sv-1. Pour les myélomes multiples il est de 6,87Sv-1 p.3b
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