CONTROVERSES NUCLEAIRES !
Bases de données Tchernobyl
Rénovation du sarcophage: suivi
Base de données Gazette Nucléaire

· Ukraine: 58 millions € pour un sarcophage garanti 100 ans (ADIT, www.rfi.fr/, février 2009)
· New protective tomb to be built at Chernobyl (http://unian.net, 2008)
· La construction d'un nouveau sarcophage se prépare à Tchernobyl (www.cyberpresse.ca, 2008)
· Chernobyl nuclear plant planning to start construction of new shelter over destroyed fourth reactor in april 2009 (www.ukranews.com, 2008)
· La facture post-Tchernobyl ne cesse d'augmenter - Les Echos - 17 janvier 2008
· Chernobyl "sarcophagus" to be renovated (ADIT, http://en.rian.ru, janvier 2008)
· Le Figaro (octobre 2007):
     20 ans après, la page n'est pas tournée: Les cartes françaises de 1986 étaient fausses, La centrale qui fuit attend un nouveau sarcophage, Dans la centrale de Smolensk, l'accident est exclu, A Novozybkov, les oubliés de Tchernobyl, Quand le Professeur Pellerin minimisait les risques pour la France, Le rapport inédit de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire sur la France, Tchernobyl, 20 ans déjà...
· Source ADIT, octobre 2007, Une grande arche pour Tchernobyl (http://www.lefigaro.fr):
     Afin d'isoler les déchets radioactifs, une enceinte métallique devrait être construite d'ici 2012 par Bouygues et Vinci.
     C'EST un soulagement pour les populations proches de Tchernobyl. Le contrat de construction d'une enceinte de confinement autour de l'un des réacteurs de la centrale nucléaire serait sur le point d'être signé. Si les autorités ukrainiennes ont annoncé mercredi soir la victoire du consortium Novarka - composé de Bouygues Travaux Publics et de Vinci Grands Projets - les entreprises concernées préféraient hier rester prudentes. «À ce jour, nous n'avons toujours pas reçu la lettre de commande», déclarent à l'unisson les deux groupes français de BTP, qui étaient en concurrence avec un groupement américano-ukrainien. Selon nos informations, l'annonce officielle pourrait intervenir début septembre. «La signature du contrat est attendue dans les prochaines semaines», a indiqué hier la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), qui doit désigner le lauréat. La Berd s'est vu assigner un rôle de coordinateur du projet il y a dix ans par les pays du G7.
     Une tâche extrêmement délicate en raison d'abord du mode de financement choisi. C'est un fonds international auquel contribuent l'Union européenne et vingt-neuf pays et géré par la Berd, qui finance le projet. «Il a fallu du temps pour mettre d'accord tout le monde, explique un porte-parole de la Berd, car l'ensemble de la communauté internationale était impliqué, dont des pays qui n'ont pas toujours été amis dans le passé.» Une première allocation de 330 millions €, dont 150 millions financés par la Russie, a été avalisée en juillet par les donateurs. Au total, le contrat de conception-construction est estimé à 430 millions d'euros€ par Vinci.
Une prouesse technique
     La sensibilité du site a également compliqué le montage de l'opération. Vingt ans après l'explosion du réacteur numéro 4 de la centrale, fermée en décembre 2000, il fallait contenir le risque de dissémination de 200 tonnes de magma radioactif, au-delà de la seule ville de Tchernobyl. 
     Après l'accident, les Ukrainiens avaient réagi dans l'urgence. Dans un premier temps, des sacs de sable avaient servi à confiner le réacteur. Un sarcophage de béton, aujourd'hui fissuré, avait ensuite été construit à la hâte.
     Des experts internationaux ont été consultés. Deux scénarios avaient été retenus. Exit la première option, qui consistait à recouvrir la centrale nucléaire de plusieurs couches de béton et à enterrer les déchets radioactifs. «C'est une solution plus pointue, meilleure pour l'environnement mais plus longue à mettre en place que nous avons choisie», raconte Pierre Berger, président de Vinci Construction Grands Projets.
     Une arche métallique de 20.000 tonnes sera conçue pour s'élever au-dessus du sarcophage existant et l'envelopper. Dans un premier temps, elle permettra de confiner le réacteur. Ensuite, sous l'arche, à l'aide de robots, le sarcophage ainsi que les ruines du réacteur seront dépollués et progressivement détruits. «Ce sera du jamais vu!», s'enthousiasme Pierre Berger.
     L'enceinte métallique, dont l'ampleur (105 mètres de haut, 150 mètres de long) permettrait de recouvrir la Grande Arche de la Défense, sera construite à quelques centaines de mètres du réacteur. Elle sera ensuite déplacée sur le site en empruntant un système de rails. Ce qui permettra d'éviter toute intervention humaine dans un environnement radioactif. «À l'endroit le plus proche de la centrale, nuance le dirigeant de Vinci, un être humain peut travailler environ une heure et demi par jour sans protection.» Quelque cinq cents personnes, dont 20% environ d'expatriés, travailleront sur le site. Parmi elles, des ingénieurs, des ouvriers ainsi que des personnels assurant la protection contre la radioactivité. Le chantier pourrait être terminé dès la mi-2012.
· Sources ADIT:
    · · septembre 2007, Une page douloureuse se tourne à Tchernobyl (inclu: Chernobyl to be covered in steel - http://www.lefigaro.fr/ et http://news.bbc.co.uk)
     · · Ukraine, Vinci et Bouygues vont mettre Tchernobyl sous cloche:

Vue générale du sarcophage du réacteur n° 4 de Tchernobyl. | AFP PHOTO/SERGEI SUPINSKY
LE MONDE | 17.09.07
Voir aussi: http://www.lefigaro.fr/
     Plus de vingt ans après l'explosion du réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986 en Ukraine, une solution pérenne de confinement de la radioactivité encore présente dans le bâtiment détruit est en vue.
     Lundi 17 septembre, le consortium Novarka, conduit par les sociétés françaises Vinci et Bouygues, devait signer avec les autorités ukrainiennes un contrat de 430 millions €, prévoyant la construction d'une arche englobant le réacteur et le sarcophage assemblé en urgence après l'accident.
     Les dimensions de l'ouvrage seront impressionnantes: 260 mètres de large, 150 mètres de long et 105 mètres de haut, 18.000 tonnes de charpente métallique – contre 7 300 tonnes pour la Tour Eiffel.
     "Cette arche aura deux fonctions, décrit Pierre Berger, président de Vinci Construction Grands Projets. Elle assurera le confinement du réacteur. Et elle soutiendra un pont roulant et des outils robotisés qui permettront aux Ukrainiens de lancer la déconstruction du sarcophage."
     Ce dernier avait été édifié en sept mois par des milliers de "liquidateurs", afin de protéger la région déjà contaminée par les 190 tonnes estimées de combustible nucléaire restant dans l'enceinte éventrée.
     Il n'est pas étanche aux intempéries et on estime à 100 m2 la surface des interstices ouverts dans sa structure de béton et d'acier. Il a en outre rapidement montré des signes de fragilité, une menace inacceptable compte tenu des quelque quatre tonnes de poussières radioactives susceptibles d'être propulsées dans l'environnement.
RAILS DE BÉTON
     Il a déjà fallu consolider la cheminée d'aération commune aux réacteurs 3 et 4, et renforcer les poutres couvrant le toit. Ces opérations, tout comme l'arrêt des autres réacteurs (en 2000), ont mobilisé la communauté internationale.
     Celle-ci, à l'instigation de l'Ukraine, du G7 et de l'Union européenne, a adopté, en 1997, un plan plus ambitieux pour la couverture de Tchernobyl. Aujourd'hui doté de quelque 800 millions €, le fonds destiné à le mettre en œuvre est géré par la Banque européenne de reconstruction et de développement.
     Mais ces financements ont été longs à assembler et l'instabilité politique en Ukraine n'a pas facilité la conclusion du marché. Novarka l'a emporté face à la firme américaine CH2M Hill.
     "Cela va permettre de démontrer le savoir-faire français, se félicite Pierre Berger, dans un secteur – la déconstruction nucléaire – qui offrira d'énormes débouchés au cours des cinquante prochaines années."
     Les travaux, qui devraient durer trois ans, ne débuteront pas avant 2009, le temps d'affiner le projet. Pour limiter l'exposition des ouvriers aux rayonnements, l'arche, faite de poutres d'acier boulonnées, sera assemblée à proximité du réacteur, puis glissée au-dessus de celui-ci sur des rails de béton.
     Le chantier devrait mobiliser un millier d'ouvriers, essentiellement ukrainiens, et une centaine d'expatriés pour le compte de Novarka.
     Si l'arche est censée offrir une protection pour une centaine d'années, elle ne répond que partiellement à la menace posée par le réacteur n°4. "La récupération du cœur radioactif, sa prise en charge et son conditionnement posent encore des problèmes techniques et de financement", note ainsi Jean-Bernard Chérié, secrétaire général de l'Institut pour la radioprotection et la sûreté nucléaire.
Hervé Morin
    · · Sarcophage de Tchernobyl: l'Ukraine signera un contrat avec le groupe français Novarka en septembre (http://fr.rian.ru):
     L'Ukraine et le groupe français Novarka signeront un contrat sur la construction d'un site de confinement couvrant l'ancien sarcophage de la centrale nucléaire Tchernobyl les 17-24 septembre prochain, a annoncé mardi le ministre ukrainien des Situations d'urgence Nestor Choufritch.
     Novarka a remporté un appel d'offres pour la création, la construction et la mise en exploitation d'un second sarcophage lancé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), selon le ministre.
     Fin septembre, l'Ukraine signera également des contrats avec la société américaine Holtec sur la construction d'un site de stockage des déchets nucléaires pour trois réacteurs intacts de la centrale de Tchernobyl et l'achèvement des travaux de construction d'une usine de retraitement des déchets radioactifs solides, selon M.Choufritch.
     En mai 2005, le Fonds international du sarcophage de Tchernobyl géré par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) avait promis de débloquer quelque 200 millions de dollars pour la construction d'un nouveau site de confinement couvrant le 4e réacteur accidenté de la centrale de Tchernobyl.
     Les membres du fonds qui réunit les pays du G8, l'Ukraine et l'UE avaient donné leur feu vert à la signature d'un contrat de 490 millions € avec Novarka le 17 juillet dernier à Londres.
     Le plus grave accident nucléaire de l'Histoire s'est produit dans la nuit du 25 au 26 avril 1986, à la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, non loin de la frontière biélorusse. La radiation a pollué un territoire de 160.000 km2 répartis dans le nord de l'Ukraine, l'ouest de la Russie et le sud-est de la Biélorussie. Selon un rapport de l'ONU de 1995, le nombre de victimes directes et indirectes de cet accident a atteint 9 millions.
    · · Ukraine, US firm to build new storage site (ADIT, août 2007, http://www.kyivpost.com):
     Holtec International, a US energy consultancy and contractor, has commenced work on a project to complete construction of a second nuclear waste storage facility near the Chernobyl Nuclear Power Plant, officials said this month.
     Analysts say that completion of the construction of the second nuclear waste storage facility would eventually help decommission the whole plant and eliminate risks and hazards related to the storage of spent nuclear fuel from Chernobyl.
     Experts say the facility is a first step toward building additional storage facilities and possibly processing facilities. Such projects can help Ukraine reduce dependency on its northern neighbor, Russia, to which it currently pays more than $100 million annually for accepting, processing and storing spent nuclear fuel. The contract also marks growing cooperation between the power industries of the US and Ukraine, whose energy sector remains tightly integrated with Russia.
     Officials from Holtec, Ukraine's Energy Ministry and the Chernobyl plant agreed that Holtec would start preparation works on the project prior to signing an official agreement.
     "In the interim, we will finish contractual negotiations, and around the end of August or middle of September, we will sign the contract [with Holtec]," said Andriy Shatsman, head of the group for managing projects on decommissioning the Chernobyl plant. The value of the contract with Holtec was not disclosed.
     The Chernobyl plant was decommissioned in December 2000, however, a storage facility needs to be built to hold spent nuclear fuel from the plant's other three reactors. The plant already has one nuclear waste storage facility in place, but it is due to be decommissioned in 2016.
     The Chernobyl plant, the site of the worst nuclear disaster in history, continues to be a real, yet unresolved problem worrying Ukraine itself, its neighbors and the EU.
     The problems of the plant fall under projects funded through the Chernobyl Shelter Fund and the Nuclear Safety Account (a multilateral fund set up at the European Bank for Reconstruction and Development in 1993 to finance nuclear safety projects in Central and Eastern Europe). Both projects were created on initiatives from the EU and the G7.
     France's Framatome, recently renamed to Areva NP, was originally chosen as the contractor for the construction of the second nuclear waste storage facility, but was replaced with Holtec.
     The contract with the French company was signed in 1999, but work was suspended in 2003 over alleged project defects raised by the Chernobyl plant's management.
     Framatome, a designer and builder of nuclear power plants, was originally supposed to have completed works in 2003. A contract with the French company was terminated in April 2007. Talks with Holtec regarding modification and completion of the project were started in January this year.
     More than $96 million has already been spent on the project. Currently, more than 50% of the second storage facility is completed.
     The contract with Holtec, a diversified technology company headquartered in New Jersey, envisions that the nuclear waste storage facility would be ready in about five years, according to Shatsman.
     At first, 25 months will be spent on preparation work, including design development and attaining approval from Ukraine's authorities. Construction is expected to last an additional 40 months.
     The completion of construction of the storage facility does not resolve the issue of processing nuclear fuel spent by the Chernobyl plant for later reuse, since currently spent fuel used at RBMK nuclear reactors deployed at the plant is not processed either in Ukraine or Russia.
     The Chernobyl plant's storage facilities will store only spent fuel from the plant itself and not from Ukraine's other nuclear power plants.
     But plans exist to expand storage facilities and launch other facilities that would help Ukraine, one of the largest nuclear power generators, to reprocess and reuse some of its spent nuclear fuel rather than paying Russian companies for such services.
     Ukraine's state nuclear power company currently operates 14 nuclear power blocks at four power plants. Six of the blocks are located at the Zaporizhya Nuclear Power Plant, home to the only spent nuclear fuel facility in Ukraine. The rest of the power plants are dependent on Russian services for storage and processing of their nuclear waste.
     Nuclear power plants produce about half of the power needs of Ukraine, a country that also boasts massive thermal generators and exports electricity for hard currency.
· EVITER UN DEUXIEME TCHERNOBYL (http://www.sciencepresse.qc.ca)
· Tchernobyl: cacher ce monstre qui sommeille ( http://www.swissinfo.org)
· Ukraine: Les pays donateurs débloquent 200 M USD pour une chape d'acier à Tchernobyl AFP
· Dern. Nouv. D'Alsace, 23/12/2001:
    (...) Bien des années après sa fermeture, cette centrale nucléaire reste une menace, tant pour l'environnement que pour la population. Son démantèlement d'abord, devant durer plusieurs décennies. Processus dangereux et coûteux, 135 milliards de FB selon une première estimation, que payera l'Occident. Renforcer, en attendant, le sarcophage qui menace de s'effondrer, exposant à l'air quelque 160 tonnes de magma radioactif. Coût estimé: 34 milliards de FB, durée estimée: huit ans. Framatome et des "copains" sont occupés, depuis 2000, à construire, à proximité de la centrale quelque 256 "casemates" pour abriter, à partir de 2003, l'ensemble du combustible des 4 réacteurs du site. Une usine de retraitement pour les déchets nucléaires liquides est également en construction et un troisième complexe destiné a traiter les déchets solides sera opérationnel d'ici à 2003 (source Tam-Tam, mensuel de Brabant Ecologie)
· mars 2000:"Chernobyl fermera pour la fin de l'année.": C'est la prommesse faite par le président Leonid Kuchma au secrétaire US de l'Énergie Bill Richardson. En échange, ce dernier a promis de réparer le sarcophage du réacteur n°4 en demandant à la conférence du G7, en mai, les 28,7 milliards de FB nécessaires (source Tam-Tam).
· mars 1999 (source Tam-Tam):
     Les "Quinze" vont mettre 3,6 milliards de FB, en 1999, à la disposition de l'Ukraine afin de consolider le sarcophage autour du réacteur. En tout premier lieu il faudra renforcer les poutres supportant le plafond ainsi que la paroi ouest (NucNet News). 484 millions de FB ont fait l'objet de commandes fermes. Le reste?
· octobre-novembre 1996, Magazine Campus, université de Genève, extrait, LES ANNÉES  PASSENT, LE RISQUE DEMEURE:
Novembre 1986: Un «sarcophage» en béton de 50 mètres de haut est édifié autour des restes du réacteur «avarié». Même si la la construction n'est pas hermétique, la haute radioactivité qui y règne empêche toute surveillance. On sait seulement qu'à l'intérieur reste en fusion un magma de 40 à 150 tonnes de combustible nucléaire mêlé aux matériaux que d'héroïques pilotes d'hélicoptères avaient largués sur le réacteur quelques jours après l'accident. (L'état du sarcophage inquiète aujourd'hui au plus au haut les responsables ukraine et européens: le projet d'un second sarcophage autour du premier fait toujours long feu).
Mai 1988: «Nous pouvons affirmer aujourd'hui avec certitude que l'accident de Tchernobyl n'a aucun effet sur la santé humaine» déclare Lugène Chazoy ministre soviétique de la santé, lors de la première conférence internationale sur les conséquences médicales de la santé à Kiev. Cette déclaration est symptomatique de la première phase de gestion de la catastrophe sous administration soviétique.
Avril 1991: Le Soviet suprême de la RSS d'Ukraine adopte une complexe loi récapitulative sur «le statut et la protection sociale des citoyens ayant souffert de la catastrophe de Tchernobyl». Cette loi définit quatre territoires, selon un ordre de contamination décroissant, sauf pour le premier qui est arbitrairement la zone interdite des 30 kilomètres autour de la centrale. La zone 2 (750 Km2) est celle dite du relogement inconditonnel (il y reste actuellement plus de 10.000 personnes, résolues à partir et très inquiètes quant à leur santé). La zone 3 est celle du relogement volontaire, référence au tait que des facilités devaient être proposées à ceux qui voulaient déménager.
(De fait, il reste 630.000 personnes sur ce territoire qui, en Ukraine, mesure 4.700 km2). Enfin la zone 4, dite de contrôle radiologique strict, englobe 360.000 km2 et est peuplée d'environ 1.700.000 personnes.
Avril 1995: Le président ukrainien Léonid Koutchma prend l'engagement de fermer la centrale nucléaire de Tchernobyl avant l'an 2000, c'est-à-dire de désaffecter les deux tranches encore en activité et ne pas remettre en marche le réacteur numéro 2, dont la salle de contrôle a subi un incendie en 1991. Un accord est trouvé sur l'implantation d'une centrale à gaz, pour se substituer aux deux réacteurs, qui assurent encore 5% des besoins de l'Ukraine en électricité.
 

Sources par ordre chronologique:
- Serge Prêtre, L'accident majeur de la centrale nucléaire de Tchernobyl, polycopié, octobre 1986.
- Suren Erkman, «Reportage à Tchernobyl; Mensonges, confusions et nouveaux dangers», in Stratégies énergétiques, biosphère & société, Genève, novembre 1990. accès webmaistre)
- Yuriy Saonko, «Quelques conséquences psycho-sociologiques de «l'avarie» de Tchernobyl», in Annales des mines, Paris, décembre 1993.
- Alain Guillemoles, «L'Ukraine promet de fermer Tchernobyl avant l'an 2000», in Le Soir; Bruxelles, 15-16-17 avril 1995.

* Sociologue, assistant au Centre universitaire d'écologie humaine et des sciences de l'environnement

· 1990 (source S&Vie N°988, p.27):
Les tubes cathodiques vont-ils sauver Tchernobyl?
     En Allemagne, la société munichoise Strutecon propose d'utiliser les tubes cathodiques de vieux téléviseurs pour constituer des écrans géants capables d'absorber les rayonnements ionisants. L'une des premières applications de ce procédé pourrait être la fabrication d'une enceinte de confinement du réacteur nucléaire de Tchernobyl, qui a explosé en 1986 et dont le sarcophage de béton est en très mauvais état. Les tubes cathodiques, qui représentent les deux tiers du poids total d'un téléviseur, sont constitués de matériaux très difficiles à recycler, dont certains tels que le sulfure de zinc, le sulfure de cadmium ou le barium sont toxiques.
     Mais ces matériaux ont également des qualités: ils absorbent les rayonnements ionisants. C'est également le cas de l'émail vitrifiée, à base de borate de plomb, dont chaque tube cathodique contient une centaine de grammes. Des essais effectués tant en Allemagne (universités de Ilmenau et Erlangen) qu'en Ukraine (université de Kiev) ont permis de vérifier leur efficacité d'absorption. Remplis d'un remblai lui-même absorbant, les tubes pourraient servir à constituer des murs isolants qui trouveraient leur utilité dans les centres de stockage de déchets nucléaires. Chaque année, en Allemagne, 500.000 téléviseurs sont mis au rebut ils pourraient être recyclés de cette manière.