MA POÉSIE!
PRIMÉS et publiés - "Humains face à la Nature" - "Humains face à face" - Prose poétique et... Haïkus
CONCOURS
 
21 prix et 7 mentions
Joutes poétiques de la francophonie
(Les Rosati - Arras)
Salon des Poètes de Lyon (SPL)
Arts et Lettres de France
(Bordeaux)
Les Apollon d'Or (Vaison-la-Romaine)
Blaise Cendrars (Vannes)
Société des Poètes et Artistes de France (SPAF - Rhône-Alpes)
SPAF - Bretagne
Enclave des Papes (Valréas)
Concours de la ville de Montmélian
Finaliste du concours de la Fondation de France
Finaliste du concours Flammes Vives Louis Aubert
Éditions des Bords du Lot (BDL)
Concours Pierrette Champon-Chirac (Cévennes)
  concours Paul Verlaine

PUBLICATIONS
- Recueil "DE TERRES et DE CIELS" (accessible en .doc)
- Recueils "PAR MAINS et PAR CHEMINS" et "ÉTERNITÉS" (avec calligrammes...) (accessibles en .doc)
- Anthologies: Calliope, Les Dossiers de l'Aquitaine et Flammes Vives


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1er PRIX des ROSATI Arras 2017
"Visages du Nord"
Version pour les Joutes poétiques de la francophonie
In memoriam Étienne et Noémi
À EUX
Vous êtes partis
sur les mouvants chemins de nuages
l'équilibre du monde en est ébranlé
sous le dais des horizons fous
au long des corons et des crassiers
les fleurs rêvent de caresses

Vous êtes partis
par des matins
de gel et de lumière
nous abandonnant
telles des gares désertées
où ne rêvent plus les trains

Vous êtes partis
comme des enfants
jouer dans les clairières
et les torches de lumière
sont désormais consumées
de souffles ténébreux
Vous êtes partis
nos cœurs à genoux
écoutent l'âme chaude de la terre
mais nos oreilles écoutent
dans les résédas privés de roses
les grandes orgues des terrils

Vous êtes partis,
vous guiderez le soc des étoiles
comme sillons de nos chemins
et nous apprendrons
à croire autant en la vie
qu'en l'éternité.

(Si vous en venez, retour vers "Humains face à la Nature")

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Apollon d'Or Vaison-la-Romaine 2017
1er prix de Montmélian 2017
1er prix du jury de la SPAF Bretagne 2017


UN ANGE EST PASSÉ
version poésie libre
à noter qu'il existe une version néoclassique (pas encore envoyée en concours...)
Un soir tu es parti, en tête une sonate
tu as fermé les yeux, arrimé tes bras
tu as semé la nuit, arrêté le temps
pour l’ultime lavis, déposé tes pinceaux

Drapé dans un orage, tu as célébré la pluie
laissé accoster tes paroles dans nos âmes
mûres telles des fruits belles telles des fleurs
chants de lumière pour nos larmes

Tu disais les chemins où l’on souffre où l’on aime
tu nous parlais de pierre et de douceur
ton cœur valsait en toi ne sachant qu’exulter
nous apprenant à partager sagesses et folies

Poèmes secrets éparpillés aux vents
musiques partagées confiées aux claviers
signes dans l’azur comme des  calligrammes
tendresses de chair lovées dans nos êtres

Tu sauras prendre la main du vide et du plein
comme tu savais faire danser les mystères
tu détenais l’arc silencieux de la force
mais aussi le désordre de la passion
Tu as vécu comme vivent les grands arbres
la treille de tes racines atteignait le ciel
tu savais faire germer l’invisible
tu savais alimenter sèves et lèvres

Chacun de tes pas assouplissait les blés doux
tes désirs fleurissaient nos terres stériles
ta soif profonde vivifiait nos sources
dans tes mains les roses devenaient promesses

Chacune de tes courses était envol d’oiseaux
tes rires comblés ravivaient les braises
entre l’espoir des matins et celui du noir
ta voix s’est endormie mais nous enseigne l’éveil

Les étoiles terrassées privées de flambeaux
ne sont plus que blessures et privées d’éclat,
mais ces lieux d’éternité inspirant nos quêtes,
ton silence enrichira nos suprêmes serments

Ta présence sera flamme dans notre vie
ton souvenir sera vivant dans nos ombres
tu fus notre joie, nous ne serons qu’éloge
tu te savais mortel, ange tu es devenu.

(Si vous en venez, retour vers "Humains face à la Nature")

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1er prix Salon des Poètes de Lyon 2017,
2ème prix des Éditions du Bord du Lot 2016, par vote des lauréats finalistes
ODE TELLURIQUE

Ce matin les pierres ont vieilli d'une glorieuse
parole du monde, lointaine, suspendue
régnant au
cœur des heures incertaines
et des creusets sinueux d'une terre insondable

À la source des chemins silencieux
surgis du mystère ruisselant de l'aurore
les frissons d'une mélancolie de l'air
sont l'escale des grains du temps

Les sentiers suspendus dans les ombres
brossent des tableaux éphémères
et les flammes parfumées du jour
succèdent aux chants nacrés de la nuit

La lumière et les ombres, le Soleil et la Terre
sont des diamants resplendissant dans l'espace,
le chant des oiseaux dans le duvet des reflets
et la danse des ruisseaux paraphent les songes

Au centre d'un monde de rumeurs d'âmes
s'exhalent les clairières de porches du monde
où de grands yeux de manèges titubent
couronnés d'ondes, d'auréoles et de voiles

La ligne d'horizon comme des lèvres jointes,
partition des ombres dans les silences d'ors,
sommet des lumières dans la danse des abîmes,
annonce la vibration des essaims de l'été,

de retour de sources et de hasards,
les rumeurs organiques et de poésies sonores
pleuvent en giboulées douces de pétales
et patients murmures de rouets d'antan

Les racines des fleuves nés de la treille des nuées,
les brumes réfugiées au creux des vallons,
les promesses, sont des torrents nichant dans la pure poésie de notre belle Terre.

(Si vous en venez, retour vers "
Humains face à la Nature")

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1er prix SPAF Bretagne 2017


CR
ÉPUSCULAIRE
classique
Des vasques d’argent clair dans les nuées du soir
Enchâssent le ballet exalté des visages,
Les calices des fleurs sont des yeux dans le noir
Déployant les fragments d’infinis paysages

L’ombre des espérances aux margelles des ciels
Féconde dans le vent des empreintes de rêves,
Passés de feuilles chues, souvenirs essentiels
Pour nous pauvres humains aux veines sans sèves

L’écorce des reflets luttant contre les pleurs,
L’oscillation des joncs festonnant les rivières,
Les strates des lueurs sacrant l’âme des fleurs
Sèment l’horizon bleu d’un clavier de prières

Un fin voile d’azur étend son sanglot pur,
Les paupières du temps content son doux mystère,
Dans nos âmes vibrent les appels du futur,
Promesse vénérée, poésie de la Terre.

(Si vous en venez, retour vers "Humains face à la Nature")

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2ème PRIX Arts et Lettres Bordeaux 2017

ABÎMES ÉTOILÉS
poésie libérée (6 pieds)
Quand lumières et ombres
signent nos doux éclairs

Quand nos sources s'enchantent
et que nos âmes coulent

Quand nos ailes s'entrouvrent
et que nos diamants brillent

Quand nos deux chairs palpitent
et que le ciel nous frôle

Quand nos souffles s'attendent
et que nos fleurs s'exhalent

Quand nos rives s'unissent
et que nos fleuves grondent




Quand nos sens se font fruits

et que nos vélins chantent

Quand nos caresses prient
et que nos torches dansent

Quand nos rires flamboient
et que nos flots déferlent

Nos yeux se ferment mais
allument les étoiles

Les lumières et les ombres
signent nos purs abîmes.


(Si vous en venez, retour vers "Humains face à face")

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2ème PRIX Blaise Cendrars (Vannes) 2017, thème Le silence

SILENCES AZURÉES
À René Char:
"Ne te courbe que pour aimer"


Gorgée de reflets azurés, serais-je malade?
Je valse silencieuse au rythme de la solitude
je suis celle qui précède
la naissance de votre mémoire
mes ombres sont chemins de clarté
éclosant comme fleurs entre roches et nuées

Dans le silence des astres
restera le souvenir de mes sanctuaires
polis par la patience des caresses
et celui des enfants et amants
pleurant l'immuable flot de mes monts
teintées du vermeil des lunes rousses

Dans le silence de leur spirituelle jubilation
seuls les poètes ravins du monde *
nomment l'indicible qu'obscurcit la lumière
je leur abandonne mon impérissable beauté
hymne éternel de parcelles d'infini







Mon céleste silence est le prix
d'une symphonie d'ors et de moires
poèmes de deuils et d'espoirs
de mes prairies soyeuses
et du mystère de mes flancs
d'où naissent vos vies écarlates

Je valse silencieuse au rythme de la solitude
le ciel et moi sommes amants
les horizons nous unissent qui nous séparent
je suis éternellement enceinte, je suis ronde
je ne suis courbes que pour aimer, Terre est mon nom.
Gorgée de reflets azurés, serais-je unique?
* Lao-Tseu
Si vous en venez, retour vers "Humains face à la Nature"

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3ème prix de l'Enclave des Papes (Valréas)
Mention d'honneur 2017 Apollon d'Or Vaison-la-Romaine

INFINIE FINITUDE
néoclassique (13 pieds...)
Les dalles du temps sont vécues
fantaisies de nos impatiences,
ronces défiantes et aiguës
ou duveteux rêves d'enfance

Les heures sont le temps évanoui
dans l'ardeur passionnée des jours
ou comme l'oiseau dans son nid
dans les veloutés de l'amour

Nos premiers pas sur cette Terre
cousus d'encyclies et de coups
impriment dessous les paupières
de doux souvenirs de joujoux

L'entrelacement des ramures
sécrète le chant des senteurs
écho des folles chevelures
ardents étendards des langueurs
Les ciels roulent comme manèges,
l'aube secoue ses ondes brunes,
les larmes se posent en arpèges
quand les chardons brodent les dunes

La Terre bleuit sa calme danse,
et la houle de nos tendresses
avec une obstinée patience
constelle d'or nos allégresses

Le ballet palpitant des ailes
attendrit notre humanité
l'exode infini des étoiles
nous enseigne l'éternité.

(Si vous en venez, retour vers "Humains face à la Nature")

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mention SPAF 2017
JE TU NOUS
néoclassique
Quand tu ouvres tes yeux de nuit
je suis perdu et je dis oui

Quand tu dis non ou quand tu dors
je suis à toi qui est mon or

Quand tu chantes comme un bruit pur
je suis silence et je suis sûr

Quand tu ouvres tes mains de soie
je suis un cri qui suit ta loi
Quand tes pieds vibrent et que tu danses
je suis ta valse et c'est l'enfance

Quand tes yeux rient mais que tu pleures
je dis ton nom et tu es fleur

Quand tu es flamme et que c'est l'heure
je suis ta braise et je suis lueur

Quand tu dis oui et que tu rêves
je m'enracine et je suis sève.

(Si vous en venez, retour vers "Humains face à face")

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Concours Paul Verlaine 2016 - MENTION SPÉCIALE (édité dans le N°7 de la revue Verlaine),
Accessit aux APOLLON D'OR 2016, Rose d'honneur aux Joutes poétiques de la francophonie (Les Rosati - Arras)

LA LUNE DESCEND SUR LE TEMPLE QUI FUT
À Claude Debussy, pour la musique,
À John Keats, pour «l'alpha et l'oméga»

Immobiles sur les rivages du monde...

Le crépuscule nous prépare des secrets
des vœux s'élèvent vers le firmament
chacun suspend son chemin, témoin
des épousailles de l'air et de la terre

La prairie dans le cœur
l'oiseau dans les yeux
le chant dans la poitrine
s'épanchent dans les ombres

Nos pensées s'attendrissent
comme se penche une herbe
comme une écriture dans les yeux
avant d'exister sur la page

La nuit déroule ses fastes
aux couleurs poudrées
diaprant les scories
de nos sombres veilles

Les regards sont désemparés
mais des chants renaissent
et les respirations apaisées
se greffent sur celles des arbres

Les vents figés ne s'accrochent plus
dans les signes creusés dans les marbres
traces effacées de serments oubliés
textes d'un au-delà de feuilles froissées



sous lesquelles les tristes vestiges
d'une pagode abandonnée
philosophent avec les étangs
et leurs souvenirs de bassins

L'ultime balancement des frondaisons
se fait écho des poissons ondoyants
dont les reflets semblent écrire au ciel
où les oiseaux ont cessé leurs calligraphies

Le sang des choses palpite
sous les voiles de la brume
dans un poème secret gravé
dans les veines des nuées

grâce aux soies de la lune
dont l'opalescence muette
éclaire les flammes figées des cimes
brossant l'infinie beauté de la Création

De la terre endormie s'élèvent alors
les songes des poètes se joignant
aux rêves des femmes amoureuses
refuges de la douceur du monde

... nous restons solitaires à méditer.

(Si vous en venez, retour vers "Humains face à la Nature")

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1er PRIX SPAF 2016
2ème PRIX des Apollon d'Or 2016

ESSENCE CIEL POÉSIE
À Jean-Noël Cuénod *

Humains, quand vous ne serez plus là
me resteront la calligraphie des ailes
la mémoire des oiseaux
dans le regard des pierres

Les arbres fuyant les hommes
et cherchant l'azur
la dentelle des rocs
caressant les anges

La tendresse des nids
réanimant le futur
la valse des jours d'or et des nuits bleues
dans l'indifférence de la lune

Le poudroiement des arcs-en-ciel
noces de l'onde et de l'astre roi
le vent divulguant
l'innocence des fleurs

Le cristal des ruisseaux
échos argentins de la lumière
le chant des cigales
dans la mémoire des écorces

Les crépuscules pourpres
et les aubes vermeilles
les brumes bleues
des monts et des vaux
Les virgules d'or
dans les chevelures d'ombre
le mystère amoureux des fleurs
lèvres de la terre

Le reflet des étangs
repos des nuages
l'éploration des saulaies
écoutant le cœur de la Terre

Tous participent
à ma poésie
comme le sont aussi mes fruits -
vous délecter était me lire

Mais l'équilibre du monde
n'en sera pas changé
et même vos tombes ne seront plus,
dans les gravures de mes plaies

Ni vos musiques
ni vos amours ni vos victoires
ni même les ponts arqués
enjambant les nymphéas

Mais les fêlures ambres des galets
secrètes féminités minérales
mais les formes des îles
inspiratrices de celles des femmes

Et pour l'éternité
l'essentielle
inutilité

des poètes
* De l’indispensable inutilité de la poésie (juillet 2015)

(Si vous en venez, retour vers "Humains face à la Nature")

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1er PRIX SPAF 2016
Lauréat du concours international 2016 Croxibi (thème "Cévennes")
À EUX
In memoriam Étienne et Noémi

Vous êtes partis
sur les mouvants chemins de nuages
l'équilibre du monde en est ébranlé
sous le dais des horizons fous
au fond des forêts denses
les troncs pétrifiés rêvent de caresses

Vous êtes partis
par des matins
de gel et de lumière
nous abandonnant
telles des gares désertées
où ne rêvent plus les trains

Vous êtes partis
comme des enfants
jouer dans les clairières
et les torches de lumière
sont désormais consumées
de souffles ténébreux
Vous êtes partis
nos cœurs à genoux
écoutent l'âme chaude de la terre
mais nos oreilles écoutent
dans les cheveux d'anges
*
les grandes orgues des Cévennes

Vous êtes partis,
vous guiderez le soc des étoiles
comme sillons de nos chemins
et nous apprendrons
à croire autant en la vie
qu'en l'éternité.




*
 graminées couvrant les Causses en juin

(Si vous en venez, retour vers "
Humains face à la Nature")

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1er PRIX SPAF 2016
LA PERLE
À ma fille

De crainte de ne plus jamais
assister à ce prodige
tentons de rester digne

en admirant timidement
la ligne ondoyante
de la coquille qui soupire

Obscur ourlé de la faille
ombre qui se fait miroir
révélant l'invisible

Souvenir du galop
des chevaux
sur la plage
Écho d'un pollen
qu'un zéphyr fait s'envoler
dans le poudroiement du jour

Cristal d'étoile déliée
du paradis des flammes
paix venue des cieux


Graine d'opalescente lune
larme d'océan ensongée par le poète
"temple bâti autour d'un grain de sable"
*

La perle naquit
un jour d'ennui
où l'huître bâillait
* Khalil Gibran
(Si vous en venez, retour vers "Humains face à la Nature")

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1er PRIX SPAF 2016
                            PRÉLUDE...
… ET FUGUE                    
Le soleil a déposé ses longs pinceaux d'or
sur la croisée craquelée des fenêtres muettes
Nos fibres d'ombres vibrent avec les étoiles
et ton ventre enflamme ce que tu semas en moi
Du souvenir des nuages de l'étang nacré
s'échappent les harmoniques issues des souffles
Dans l'étang diapré mais redevenu songeur
brillent nos visages poudrés comme des abeilles
La mouvante prairie des nuages assagis
balaie d'irisations lilas les lointains monts
Senteurs troublantes des froissements murmurés
se faisant arcs-en-ciel dans les braises des hymnes

La source douce du bruissement des feuillages
rêve d'une demeure pour gerbes de lumière
Ta chevelure piquetée de rumeurs d'étoiles
éveille nos regards aux couleurs du silence
C'est l'heure secrète des duvets et des ombres
dans les futaies ambrées et la soie des marbres
Le chant des yeux succède au poème des nuées
où le reflet des épaules dépose ses oboles
L'ultime étincelle des corolles des fleurs
embaume l'indolent recueillement des vents
Des forêts de langueurs bleues et de brumes roses
renaissent les racines de songes et d'ardeurs
Le clavier ruisselant des galaxies célestes
déploie le mystère de souvenirs infinis
Dans le secret des lèvres, l'ivresse des chants
écoute l'écoulement des halos du temps
Stridulation fraîche de la pluie des embruns
Ce rien de la vibration des sources poètes
De l'abîme des ondes surgirent nos vies
et du diadème d'azur naquit notre Terre

(Si vous en venez, retour vers "Humains face à la Nature")

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PRIX de présentation SPAF 2016
SABLIER À L'ÎlE DE "SEIN"

À Henri Michaux:
"je suis la flèche empennée des plumes des oiseaux"

(il est permis d'oser remplacer "voiles" par "draps" et d'imaginer d'autres houles...)

(Si vous en venez, retour vers "Humains face à face")

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1er PRIX SPAF 2015
APRÈS L'EMBRASEMENT

L'oracle avait gravé d'ambre l'empreinte du temps

tambours des cœurs sous les peaux d'or
gouttes de nacre dans les irisations de satin
reflets d'azur des chauds vaisseaux de liesse
fruits d'amour cueillis dans l'écume des houles
brumes bourdonnantes des souffles pacifiés
halos ondoyants des flots infinis
ardentes paix des poudroiements perlés
arômes profonds dans la teinte des chants
trésors fabuleux des espoirs effrénés
ombres ensoleillées des senteurs de gerbes
lèvres à peine écloses des bouches de corail

gorges de miel aux éclaboussures lilas
étoiles scintillantes des ciels inconnus
soleil désarmé par les fièvres sereines
horizons souriants des étreintes écumantes
pavots moissonnés dans les jardins secrets
souvenirs diaphanes des diamants sacrés
lambeaux voyageurs des colombes indolentes
bouquet chamarré des membres assouvis
pétales d'or nichant les rais argentés
feuillages drapés de nos ultimes songes

L'ambre du temps a gravé l'empreinte de l'oracle.

(Si vous en venez, retour vers "Humains face à face")

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3ème PRIX SPAF 2015,
mention au SPL 2015,
primé et publié aux des Éditions du Bord du Lot


À RENÉ CHAR


À l'heure où les lueurs se font braises
où l'eau des puits enracine nos joies

À l'heure où l'inconnu fertile nous guide
où tournoient les saveurs de nos sources

À l'heure où grésillent les herbes fantasques
où des cendres perlent les temps féeriques

À l'heure où les aiguilles du crépuscule
tissent les ombres de nos confidences

À l'heure où les amants se font enfants
où les orages renaissent nuages

À l'heure où se grave l'inimaginable
où les galaxies sillonnent les cieux
À l'heure où nos yeux composent des odes
où les peaux ailées se font profondes

À l'heure où les paupières se font coquillages
où les doigts se font musiciens

À l'heure où les corps impulsent la terre
où les silences ensemencent les étoiles

À l'heure où l'immensité turbulente
s'effiloche en ondes séraphiques

Ce que le feu de nos fleuves hésitait à dire
le lit de nos mystères l'a permis
et des diamants durs de la lumière
sont nées nos plus pures ténèbres.

(Si vous en venez, retour vers "Humains face à face")

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3ème PRIX SPAF 2015
avec félicitations du jury pour l'originalité de la présentation**

À FRANÇOIS CHENG *
                                    Tu ES
                                                                 le pinceau du calligraphe
celle qui née des matins originels
préserve le passé
en écrivant le futur
avec l'éternité de l'amour
                                                                              qui dans la porcelaine de l'encrier
celle qui proclame la fin des regrets
dans le saphir de nos abîmes

et la saveur de l'instant
dans les ferventes aubes
                                                                 et les haïkus de ses gestes
celle qui révèle le goût des nuées
dans le miroir de nos âmes
et la sage transe des fleurs
dans les ramures renaissantes
                                                                    se diapre de nuit et de désir
celle qui sème des éclats de soleil
dans le prisme de nos ombres
et les nacres du crépuscule
dans les mystiques alcôves
                                                                offrant aux parchemins
celle qui incarne la fulgurance des orages
dans l'efflorescence de nos écumes
et le froissement des astres
  dans les horizons opalins
                                                     souffle et étoffe
celle qui réinvente l'odeur des songes
dans le clos de nos paupières
et les arches tendues
entre les laves et les étoiles
                                                       ébène et lumière
celle qui allume les torches de nos corps
dans la liturgie de nos sacres
et le poudroiement des galaxies
dans les veines des marbres
                                                         visible et invisible
celle qui enflamme la danse des reins
dans la profondeur de nos sens
et notre vaisseau arrimé
dans la féerie des houles
                                                         paroles et chants
celle qui enchante les accords
de nos harmonies secrètes
entre silences confidents
et ondes hallucinées
                                                                fugacité et indélébilité.


*
F. Cheng, dans "Cinq méditations sur la beauté" rappelle la tradition artistique chinoise d'insérer des poèmes calligraphiés dans les peintures; cette expression de "trois-arts-en-un" étant finalement considérée comme la forme suprême de l'accomplissement de l'homme.
 **Ainsi, les caractères gras et en italiques sont-ils prévus pour être figurés en calligraphie chinoise; il pourrait être un exemple de "haïbun" japonais... (pdf)

(Si vous en venez, retour vers "Humains face à face")

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