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"DE
TERRES et DE CIELS" (accessible en
.doc)
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Anthologies: Calliope,
Les Dossiers de l'Aquitaine
et Flammes Vives
- Recueils "PAR MAINS et PAR CHEMINS" et "ÉTERNITÉS" (avec calligrammes...) (accessibles en .doc) |
Vous êtes partis sur les mouvants chemins de nuages l'équilibre du monde en est ébranlé sous le dais des horizons fous au long des corons et des crassiers les fleurs rêvent de caresses Vous êtes partis par des matins de gel et de lumière nous abandonnant telles des gares désertées où ne rêvent plus les trains Vous êtes partis comme des enfants jouer dans les clairières et les torches de lumière sont désormais consumées de souffles ténébreux |
Vous êtes partis nos cœurs à genoux écoutent l'âme chaude de la terre mais nos oreilles écoutent dans les résédas privés de roses les grandes orgues des terrils Vous êtes partis, vous guiderez le soc des étoiles comme sillons de nos chemins et nous apprendrons à croire autant en la vie qu'en l'éternité. |
Un soir tu es parti, en tête une
sonate tu as fermé les yeux, arrimé tes bras tu as semé la nuit, arrêté le temps pour l’ultime lavis, déposé tes pinceaux Drapé dans un orage, tu as célébré la pluie laissé accoster tes paroles dans nos âmes mûres telles des fruits belles telles des fleurs chants de lumière pour nos larmes Tu disais les chemins où l’on souffre où l’on aime tu nous parlais de pierre et de douceur ton cœur valsait en toi ne sachant qu’exulter nous apprenant à partager sagesses et folies Poèmes secrets éparpillés aux vents musiques partagées confiées aux claviers signes dans l’azur comme des calligrammes tendresses de chair lovées dans nos êtres Tu sauras prendre la main du vide et du plein comme tu savais faire danser les mystères tu détenais l’arc silencieux de la force mais aussi le désordre de la passion |
Tu as vécu comme vivent les grands
arbres la treille de tes racines atteignait le ciel tu savais faire germer l’invisible tu savais alimenter sèves et lèvres Chacun de tes pas assouplissait les blés doux tes désirs fleurissaient nos terres stériles ta soif profonde vivifiait nos sources dans tes mains les roses devenaient promesses Chacune de tes courses était envol d’oiseaux tes rires comblés ravivaient les braises entre l’espoir des matins et celui du noir ta voix s’est endormie mais nous enseigne l’éveil Les étoiles terrassées privées de flambeaux ne sont plus que blessures et privées d’éclat, mais ces lieux d’éternité inspirant nos quêtes, ton silence enrichira nos suprêmes serments Ta présence sera flamme dans notre vie ton souvenir sera vivant dans nos ombres tu fus notre joie, nous ne serons qu’éloge tu te savais mortel, ange tu es devenu. |
Ce matin les pierres
ont vieilli d'une glorieuse parole du monde, lointaine, suspendue régnant au cœur des heures incertaines et des creusets sinueux d'une terre insondable À la source des chemins silencieux surgis du mystère ruisselant de l'aurore les frissons d'une mélancolie de l'air sont l'escale des grains du temps Les sentiers suspendus dans les ombres brossent des tableaux éphémères et les flammes parfumées du jour succèdent aux chants nacrés de la nuit La lumière et les ombres, le Soleil et la Terre sont des diamants resplendissant dans l'espace, le chant des oiseaux dans le duvet des reflets et la danse des ruisseaux paraphent les songes |
Au centre d'un monde
de rumeurs d'âmes s'exhalent les clairières de porches du monde où de grands yeux de manèges titubent couronnés d'ondes, d'auréoles et de voiles La ligne d'horizon comme des lèvres jointes, partition des ombres dans les silences d'ors, sommet des lumières dans la danse des abîmes, annonce la vibration des essaims de l'été, de retour de sources et de hasards, les rumeurs organiques et de poésies sonores pleuvent en giboulées douces de pétales et patients murmures de rouets d'antan Les racines des fleuves nés de la treille des nuées, les brumes réfugiées au creux des vallons, les promesses, sont des torrents nichant dans la pure poésie de notre belle Terre. |
Des vasques
d’argent clair dans les nuées du soir Enchâssent le ballet exalté des visages, Les calices des fleurs sont des yeux dans le noir Déployant les fragments d’infinis paysages L’ombre des espérances aux margelles des ciels Féconde dans le vent des empreintes de rêves, Passés de feuilles chues, souvenirs essentiels Pour nous pauvres humains aux veines sans sèves |
L’écorce des reflets luttant
contre les pleurs, L’oscillation des joncs festonnant les rivières, Les strates des lueurs sacrant l’âme des fleurs Sèment l’horizon bleu d’un clavier de prières Un fin voile d’azur étend son sanglot pur, Les paupières du temps content son doux mystère, Dans nos âmes vibrent les appels du futur, Promesse vénérée, poésie de la Terre. |
Quand lumières et ombres signent nos doux éclairs Quand nos sources s'enchantent et que nos âmes coulent Quand nos ailes s'entrouvrent et que nos diamants brillent Quand nos deux chairs palpitent et que le ciel nous frôle Quand nos souffles s'attendent et que nos fleurs s'exhalent Quand nos rives s'unissent et que nos fleuves grondent |
Quand nos sens se font fruits et que nos vélins chantent Quand nos caresses prient et que nos torches dansent Quand nos rires flamboient et que nos flots déferlent Nos yeux se ferment mais allument les étoiles Les lumières et les ombres signent nos purs abîmes. |
Gorgée de reflets azurés, serais-je malade? Je valse silencieuse au rythme de la solitude je suis celle qui précède la naissance de votre mémoire mes ombres sont chemins de clarté éclosant comme fleurs entre roches et nuées Dans le silence des astres restera le souvenir de mes sanctuaires polis par la patience des caresses et celui des enfants et amants pleurant l'immuable flot de mes monts teintées du vermeil des lunes rousses Dans le silence de leur spirituelle jubilation seuls les poètes ravins du monde * nomment l'indicible qu'obscurcit la lumière je leur abandonne mon impérissable beauté hymne éternel de parcelles d'infini |
Mon céleste silence est le prix d'une symphonie d'ors et de moires poèmes de deuils et d'espoirs de mes prairies soyeuses et du mystère de mes flancs d'où naissent vos vies écarlates Je valse silencieuse au rythme de la solitude le ciel et moi sommes amants les horizons nous unissent qui nous séparent je suis éternellement enceinte, je suis ronde je ne suis courbes que pour aimer, Terre est mon nom. Gorgée de reflets azurés, serais-je unique? |
Les dalles du temps sont
vécues fantaisies de nos impatiences, ronces défiantes et aiguës ou duveteux rêves d'enfance Les heures sont le temps évanoui dans l'ardeur passionnée des jours ou comme l'oiseau dans son nid dans les veloutés de l'amour Nos premiers pas sur cette Terre cousus d'encyclies et de coups impriment dessous les paupières de doux souvenirs de joujoux L'entrelacement des ramures sécrète le chant des senteurs écho des folles chevelures ardents étendards des langueurs |
Les ciels roulent
comme manèges, l'aube secoue ses ondes brunes, les larmes se posent en arpèges quand les chardons brodent les dunes La Terre bleuit sa calme danse, et la houle de nos tendresses avec une obstinée patience constelle d'or nos allégresses Le ballet palpitant des ailes attendrit notre humanité l'exode infini des étoiles nous enseigne l'éternité. |
Quand tu ouvres tes yeux de nuit je suis perdu et je dis oui Quand tu dis non ou quand tu dors je suis à toi qui est mon or Quand tu chantes comme un bruit pur je suis silence et je suis sûr Quand tu ouvres tes mains de soie je suis un cri qui suit ta loi |
Quand tes pieds vibrent et que tu
danses je suis ta valse et c'est l'enfance Quand tes yeux rient mais que tu pleures je dis ton nom et tu es fleur Quand tu es flamme et que c'est l'heure je suis ta braise et je suis lueur Quand tu dis oui et que tu rêves je m'enracine et je suis sève. |
Immobiles sur les
rivages du monde... Le crépuscule nous prépare des secrets des vœux s'élèvent vers le firmament chacun suspend son chemin, témoin des épousailles de l'air et de la terre La prairie dans le cœur l'oiseau dans les yeux le chant dans la poitrine s'épanchent dans les ombres Nos pensées s'attendrissent comme se penche une herbe comme une écriture dans les yeux avant d'exister sur la page La nuit déroule ses fastes aux couleurs poudrées diaprant les scories de nos sombres veilles Les regards sont désemparés mais des chants renaissent et les respirations apaisées se greffent sur celles des arbres Les vents figés ne s'accrochent plus dans les signes creusés dans les marbres traces effacées de serments oubliés textes d'un au-delà de feuilles froissées |
sous lesquelles les tristes vestiges d'une pagode abandonnée philosophent avec les étangs et leurs souvenirs de bassins L'ultime balancement des frondaisons se fait écho des poissons ondoyants dont les reflets semblent écrire au ciel où les oiseaux ont cessé leurs calligraphies Le sang des choses palpite sous les voiles de la brume dans un poème secret gravé dans les veines des nuées grâce aux soies de la lune dont l'opalescence muette éclaire les flammes figées des cimes brossant l'infinie beauté de la Création De la terre endormie s'élèvent alors les songes des poètes se joignant aux rêves des femmes amoureuses refuges de la douceur du monde ... nous restons solitaires à méditer. |
Humains, quand vous ne
serez plus là me resteront la calligraphie des ailes la mémoire des oiseaux dans le regard des pierres Les arbres fuyant les hommes et cherchant l'azur la dentelle des rocs caressant les anges La tendresse des nids réanimant le futur la valse des jours d'or et des nuits bleues dans l'indifférence de la lune Le poudroiement des arcs-en-ciel noces de l'onde et de l'astre roi le vent divulguant l'innocence des fleurs Le cristal des ruisseaux échos argentins de la lumière le chant des cigales dans la mémoire des écorces Les crépuscules pourpres et les aubes vermeilles les brumes bleues des monts et des vaux |
Les virgules d'or dans les chevelures d'ombre le mystère amoureux des fleurs lèvres de la terre Le reflet des étangs repos des nuages l'éploration des saulaies écoutant le cœur de la Terre Tous participent à ma poésie comme le sont aussi mes fruits - vous délecter était me lire Mais l'équilibre du monde n'en sera pas changé et même vos tombes ne seront plus, dans les gravures de mes plaies Ni vos musiques ni vos amours ni vos victoires ni même les ponts arqués enjambant les nymphéas Mais les fêlures ambres des galets secrètes féminités minérales mais les formes des îles inspiratrices de celles des femmes Et pour l'éternité l'essentielle inutilité des poètes |
Vous êtes partis sur les mouvants chemins de nuages l'équilibre du monde en est ébranlé sous le dais des horizons fous au fond des forêts denses les troncs pétrifiés rêvent de caresses Vous êtes partis par des matins de gel et de lumière nous abandonnant telles des gares désertées où ne rêvent plus les trains Vous êtes partis comme des enfants jouer dans les clairières et les torches de lumière sont désormais consumées de souffles ténébreux |
Vous êtes partis nos cœurs à genoux écoutent l'âme chaude de la terre mais nos oreilles écoutent dans les cheveux d'anges* les grandes orgues des Cévennes Vous êtes partis, vous guiderez le soc des étoiles comme sillons de nos chemins et nous apprendrons à croire autant en la vie qu'en l'éternité. * graminées couvrant les Causses en juin |
De crainte de ne
plus jamais
assister à ce prodige tentons de rester digne en admirant timidement la ligne ondoyante de la coquille qui soupire Obscur ourlé de la faille ombre qui se fait miroir révélant l'invisible Souvenir du galop des chevaux sur la plage |
Écho d'un
pollen qu'un zéphyr fait s'envoler dans le poudroiement du jour Cristal d'étoile déliée du paradis des flammes paix venue des cieux Graine d'opalescente lune larme d'océan ensongée par le poète "temple bâti autour d'un grain de sable" * La perle naquit un jour d'ennui où l'huître bâillait |
PRÉLUDE...
… ET FUGUE
Le soleil a déposé ses
longs pinceaux d'or
sur la croisée craquelée des fenêtres muettes Nos fibres d'ombres
vibrent avec les étoiles
et ton ventre enflamme ce que tu semas en moi Du souvenir des nuages de
l'étang nacré
s'échappent les harmoniques issues des souffles Dans l'étang diapré mais
redevenu songeur
brillent nos visages poudrés comme des abeilles La mouvante prairie des
nuages assagis
balaie d'irisations lilas les lointains monts Senteurs troublantes des
froissements murmurés
se faisant arcs-en-ciel dans les braises des hymnes La source douce du
bruissement des feuillages
rêve d'une demeure pour gerbes de lumière Ta chevelure piquetée de
rumeurs d'étoiles
éveille nos regards aux couleurs du silence C'est l'heure secrète des
duvets et des ombres
dans les futaies ambrées et la soie des marbres Le chant des yeux succède
au poème des nuées
où le reflet des épaules dépose ses oboles L'ultime étincelle des
corolles des fleurs
embaume l'indolent recueillement des vents Des forêts de langueurs
bleues et de brumes roses
renaissent les racines de songes et d'ardeurs Le clavier ruisselant des
galaxies célestes
déploie le mystère de souvenirs infinis Dans le secret des
lèvres, l'ivresse des chants
écoute l'écoulement des halos du temps Stridulation fraîche de
la pluie des embruns
Ce rien de la vibration des sources poètes De l'abîme des ondes
surgirent nos vies
et du diadème d'azur naquit notre Terre |
L'oracle avait gravé
d'ambre l'empreinte du temps tambours des cœurs sous les peaux d'or gouttes de nacre dans les irisations de satin reflets d'azur des chauds vaisseaux de liesse fruits d'amour cueillis dans l'écume des houles brumes bourdonnantes des souffles pacifiés halos ondoyants des flots infinis ardentes paix des poudroiements perlés arômes profonds dans la teinte des chants trésors fabuleux des espoirs effrénés ombres ensoleillées des senteurs de gerbes lèvres à peine écloses des bouches de corail |
gorges de miel aux éclaboussures lilas étoiles scintillantes des ciels inconnus soleil désarmé par les fièvres sereines horizons souriants des étreintes écumantes pavots moissonnés dans les jardins secrets souvenirs diaphanes des diamants sacrés lambeaux voyageurs des colombes indolentes bouquet chamarré des membres assouvis pétales d'or nichant les rais argentés feuillages drapés de nos ultimes songes L'ambre du temps a gravé l'empreinte de l'oracle. |
À l'heure où les
lueurs se font braises où l'eau des puits enracine nos joies À l'heure où l'inconnu fertile nous guide où tournoient les saveurs de nos sources À l'heure où grésillent les herbes fantasques où des cendres perlent les temps féeriques À l'heure où les aiguilles du crépuscule tissent les ombres de nos confidences À l'heure où les amants se font enfants où les orages renaissent nuages À l'heure où se grave l'inimaginable où les galaxies sillonnent les cieux |
À l'heure où nos yeux
composent des odes où les peaux ailées se font profondes À l'heure où les paupières se font coquillages où les doigts se font musiciens À l'heure où les corps impulsent la terre où les silences ensemencent les étoiles À l'heure où l'immensité turbulente s'effiloche en ondes séraphiques Ce que le feu de nos fleuves hésitait à dire le lit de nos mystères l'a permis et des diamants durs de la lumière sont nées nos plus pures ténèbres. |