Dans les
ondes apaisées seul je me suis lancé dans les vagues sans embruns et le sillage du matin J'ai voulu savourer l'infini sous un ciel riche de gris et le corps plein d'étincelles m'emplir de saveurs originelles Explorer les limites de l'ennui des dunes encore sans âmes et découvrir d'autres envies signes des pins tels des flammes Je m'éloignais de la terre mais poussé par ses mystères j'aspirais à des merveilles à nulles autres pareilles |
Les oreilles emplies de
chants je n'entendais plus le vent dans les yeux les folles mouettes reflets des sages goélettes. Oublié le monde terne et ses noires balivernes dans les vagues éphémères et les splendeurs des airs J'ai laissé s'égayer mes pensées en épopées indicibles et fragiles comme les plus belles des îles Sur la mer encore étale ont disparu les étoiles et l'écoute de mon cœur m'annonçait de nouveaux bonheurs. |
Oubliés, temple et
dieux abolis, rites odieux, à chaque instant aux heures meurtries vérité se révélant adorons la vie |
plutôt marcher que s'asseoir l'indicible plutôt que le savoir afin de connaître plutôt qu'affirmer inventer les mots pour renaître. |
Entre
abandon et
Nos ombres jamais ne seront celles des traces de nos
pasterrestre alliance mais nous guidons les pieds des novices grimpeurs empreintes entre humus et semences nos vignes d'ombres sont les berceaux de vos lumières chaque brindille est source du velours de nos bourgeons chaque feuille est moule émeraude de nos fruits ferveurs
Nul ne connaît la saveur en nous du reflet des mersentre houles et racines ni le souffle profond des fleurs sur la chair de nos écorces ni les veines infinies de nos marbres striés de vos songes mais sous les voiles des brumes résonnent nos trames d'ondes permanences
Les harpes de nos
rameaux orchestrent la complainte des ventsentre chant et unisson nos écorces conservent les secrètes vibrations organiques nos cicatrices celles de la forge obsédante des piverts et nos racines celles de la poudre de vos ossements promesses
Notre âme vogue entre jades des faîtes et ébènes des
ténèbresentre torches et blessures mais le soleil subit le grouillement de vos piétailles et escadrilles et pleure les gémissements de nos souches pétrifiées souvenirs statufiés des orgues de nos tanières désertées mémoires
Vous pavoisez d'être nés de l'argile multi-millénaireentre paroles et témoins nous autres sommes nés de la vie marine originelle nos feuilles que l'automne a semées comme pluie de vos souvenirs sont des mots doux que massent les talons des amoureuses |
horizons
Nous accueillons les nids des multiples voilures
chantantesentre douceur et douleur nos chevelures offrent leurs flammes aux colonnes du ciel nous offrons nos écrins en sacrifice à vos dérisoires serments et à la vesprée vos feux de joie sont nos chants de mort entrailles
Vous exhibez encore le
sang noir de vos suppliciésentre morts et naissances vous faites hurler aux bûchers les poumons ardents de vos sorcières martyrisant notre chair comme vous fouaillez le ventre des femmes et livrant vos répugnances aux yeux de déluge des enfants implorants royaumes
Notre mort vous réjouit pour les murs de vos palais
et de vos masuresentre gloire et indicible la coque de vos vaisseaux ou la voûte de vos églises mais vous en délectant pour vos croix et vos gibets pensez à la triviale matière de votre dernière demeure amours
Sur les parvis des
cathédrales où souvent le bois est absententre errance et infinis et où vous déposez vos valises comme des amants déchus pendant que vous scrutez les astres tempétueusement silencieux nous vivons avec la bruissante voûte céleste nos épousailles éternelles entre
abandon et
Nos ombres jamais ne seront celles des traces de nos
pascosmique promesse mais nous marquons ineffablement la marche du temps. |
Ici où naissent les mondes, le rêve secret des hommes est de préserver dans leurs yeux les ciels peints par les oiseaux Désertés dans les aubes d'or ou l'opaline des matins de gel, les bateaux amarrés songent à des gréements hissés La Salicorne se gorge de minéraux, les coquillages rêvent de ressacs, d'irisés pétales de poésie se déploient comme des voiles La joie aérienne des mouettes calligraphient des oriflammes dans des crissements de soie jaillissent les goélands d'argent |
Du marbre des limons
blonds s'élèvent des caresses rondes, dans les ondes d'herbes se ressourcent les âmes Les rayons chatoyants sèment leurs graines mimosas, les nuées composent des poèmes de visages Les mollières* agitent leurs dentelles sous le nébuleux tympan du soleil, vibrant sous les tentures des orages les fleurs sont belles comme des filles. |
Sous le soleil déroulant sa rouge écharpe de soie sous le clavier des ciels où dansent les astres sous la nef des horizons où gémissent les anges sur les herbes sèches des terrains vagues tristes comme des nids abandonnés Les sources tremblent sous les pierres et prient pour son regard d'océan sa chevelure de pampre ses mains aux couleurs des rayons solaires sa poitrine comme un chant de pâtre son cœur comme un pain chaud Sur les embarcadères où vibrent les amarres entre les troncs noirs où flagelle son hamac sur les blancs chemins de ses routes aux villages ses rêves nés sur le Causse parlent des hommes qui comme l'automne enflamment la vie |
Les flaques de soleil frémissent comme des gerbes et fleurissent comme ses caresses des soirs sa tendresse de sable fin de sourires et de souffles ses jardins d'amour la lumière de ses rires Fissure vive "par où entre la lumière" créatrice du monde et de l'horizon intérieur cri impérissable immortalisé ainsi le chêne foudroyé Le pic St-Loup comme un navire fendant les alignements bleus et les peuplades de nuages spectateur de l'effroi du monde: à son pied, échos silencieux de la vie de la garrigue alentour et "qui deviennent lumière à force de noir" sous le Ginkgo biloba, ses cendres. |
La
lumière naissante telle une ombre dans mon refuge aux murs d'azur se fait empreinte secrète de l'oracle d'étoiles graveur de sons sur l'écume du temps geste suspendu regard intérieur chaos pétrifié sérénité des passions tendresse des socs sous les arches dorées Le fleuve des moissons m'ouvre des sillons dans les strophes, comme des rides sur le front, comme une rosée sur mes sentiers aux parfums de sel rameaux de pulpes égarés dans les fronces de ciels tumultueux, dans la peur des vergers murmuration des sansonnets sur le bleu des collines |
Sur le flot des pages quelques lueurs, écluses ouvertes clapotis de plumages, à la frontière du réel frémissent les lignes dans un mariage entre étreinte et éternité * dans le cristal des yeux souffles incrustés athanor de nos sens universels refuges jalons gravés dans le secret des hymnes et des soupirs Mes rêves pétrissent des poèmes sur les ailes au-dessus des multitudes et des toits de l'horizon, espoir sans chimères bonheur désespéré, l'haleine du soir glisse sur les chemins perpétuelle naissance des mots fruits de riens de mystères et de lumière, feuilles serties d'amour mariage de semence et de bois de démence et de joie, Signes sur la page. |
Gorgée de reflets azurés, serais-je malade? Je valse imperturbable au rythme de la solitude je suis celle qui précède la naissance de votre mémoire mes ombres sont chemins de clarté éclosant comme fleurs entre roches et nuées Mon céleste silence est le prix d'une symphonie d'ors et de moires poèmes de deuils et d'espoirs de mes prairies soyeuses et du mystère de mes flancs d'où naissent vos vies écarlates Dans le miroir des astres restera le souvenir de mes sanctuaires polis par la patience des caresses et celui des enfants et amants pleurant l'immuable flot de mes monts teintées du vermeil des lunes rousses |
Dans le poudroiement de leur spirituelle jubilation seuls les poètes ravins du monde * nomment l'indicible qu'obscurcit la lumière je leur abandonne mon impérissable beauté hymne éternel de parcelles d'infini Je valse imperturbable au rythme de la solitude le ciel et moi sommes amants les horizons nous unissent qui nous séparent je suis éternellement enceinte, je suis ronde je ne suis courbes que pour aimer, Terre est mon nom. Gorgée de reflets azurés, serais-je unique? |
La terre de la passion syllabes magiques des gestes paroles éblouies des yeux forces douces de volonté et de hasards désirés Entre véhémences et douceur inquiétudes et évidences des traditions ancestrales aux merveilles inattendues les couleurs renaissent du feu Vibrations de purs poèmes faisant vaciller les âmes signaux de songes enfouis reflets des houles primordiales où les souvenirs se posent |
Ombres lumineuses des rêves sueur, peurs, rires et larmes argile vivante sous les doigts vitrifications du carbone ocres, coraux, rouges et azurs Métamorphoses fœtales des poussières de roche depuis édens originels et souffles mythologiques jusqu'aux sensualités flammées Biscuits durs pour gourmands d'art pur moissons de technique et d'amour Venise, Madras et Judée long chemin d'argile et de feu la poésie de la Terre. |
Dans les feuillures du
temps et les vestiges de l'enfance Le geste sculpté de l'âme dans la sève d'ombre de nos lumières Sur un chemin parsemé de cailloux blancs et de passion Lutte invisible de la volonté et du détachement de l'exaltation et de l'intuition Cascade vulnérable mélodie primordiale ténébreuse ou cristalline Source crépitante ou frémissante naissance palpitante ou éclosion élégiaque Avènement patiemment sculpté ou naissance impromptue éternelle fugacité |
* Grimoire fragilement dansant serpentant Oriflamme de la pensée saveur de la joie dans la cendre des parchemins entre Quête à mains nues douce haleine de l'âme dans les sillons de papier ombre Feuilles gaiement bruissantes à l'écriture mélancoliquement silencieuses jusqu'à la lecture et lumière Conscience enivrée main appliquée insatisfaction souhaitée nature et Monde indicible message de sa beauté traduit par le poète pensée |
Dans le silence le monde se raconte tel l'oiseau audacieux, entre pierre et souffle entre terre et chair Dans le silence on se livre à l'éternité, dont on a décidé qu'elle n'était qu'après alors qu'on y est ! |
Le silence ne descend
pas que des voûtes du ciel, nos doigts ne doivent pas seulement le montrer mais écrire sa magie Des couleurs de la vie au mystère de la tombe du parfum des roses à celui des ombres silence des lumières. |
La graine de nos pas socle d'une terre profonde comme les ciels un chemin parsemé de petits cailloux blancs et de tendresse pour vivre avec un sourire dans le cœur, |
pour vibrer de jour et de nuit jusqu'à la mort une folie calme dans le chaos du monde la poésie. |
Arche des notes paupières closes musique du sang franges de lumières fugacement ténébreuses échos du temps gouttes de jouissance veinées de miels pluie de silences encore lointains rivages promesses nées-échappées des songes nuées de métamorphoses soleils sous l'horizon caresses de berceuses dilution mystérieuse de la mémoire |
neige sur l'étang spectacle d'ombres confidences de racines sillons de souvenirs traces de brûlures douces abîmes sous la houle repos des âmes sous des ailes d'anges ondes virginales solitude espérée sommeil des souffles refuge de l'âme empreintes oubliées poème indicible lente naissance de l'absence. |
Loin
sous la surface de nos mémoires tel sillage d'étrave Il est poudre du temps pur cristal intérieur essaim de mots nus Souvenir d'un futur de chaud fruit mûr ombre d'un cri tu |
Respiration du
sang dans le silence des jours comme un chant qui pleure Des nœuds à défaire dans la couleur des larmes et le sel des années Un premier amour souffle de lumière n'est jamais mort. |
Les rayons du soleil
s'affûtent sur les roches pour jusqu'au soir embraser l'horizon les arbres cessent de soutenir le ciel et se reposent sur leurs ombres le vol des passereaux raconte l'espoir dans la lumière bleue des commencements les feuilles voltigent entre cieux et racines conjuguant la richesse des cœurs et la musique des pas |
apprenons aux compagnes les gestes
des moissons montrons aux femmes lasses les tendresses à venir le silence des amants apprend la musique des sphères les hommes annoncent la beauté des récoltes les mères chantent la douleur d'être fille car une femme devient le centre du monde les sources dessinent l'histoire de l'amour et les nouveaux-nés réinventent le bonheur. |
La compagnie des ailes
avait éteint ses chants Donnant au jour sa couleur de nuit Le chemin d'ombres s'ouvrait à mes rêves Me poussant à rire et m'élancer Au bout de la clairière de soleil La poussière d'or émerveillée Enchantait les graines d'espoirs |
Les branches
de saulaies dénudaient ma solitude Le nid de la Terre couvait mes désirs La fête de l'été A célébré mon repos Dans les nuages d'herbes. |
printemps Les yeux de mes mains tissent la moire des rosées la tempête des éveils été Le reflet de mes regards épouse l'onde des semailles la promesse des fleurs |
automne La flamme de mes sourires colore le ballet des feuilles le sanglot des lumières hiver La tendresse de mes chants réchauffe les chemins de neige le frisson des amours. |
Une chienne
rogue et brune rêvant d'eau et de plumes Un petit écureuil plein de fougue et d'orgueil |
Un petit
d'homme blond plein de rêves et de bonds Un vieil homme fourbu comme il n'y en a plus. |
Que
savons-nous de la souffrance des fleurs ? Écoutons-nous l'alphabet des feuilles ? Entendons-nous les silences des chants ? |
Croyons-nous en la couleur des abîmes ? Sentons-nous les caresses des mystères ? |
Les ondes
sonores du temps lient lumières et ombres Les rives des femmes disent l'origine du monde et le parfum secret des nuits noires veloutées Les écailles ignorantes du désir des paupières, fleurs sélénites dans les ombres des cryptes marient les sourires dans leur innocence Chants des femmes aux hommes purs dont les silences vibrent de musique, caresses des hommes aux femmes pures dont les ombres sont pour eux des lumières |
Sillages des
chemins de blancheur quand poudroie la lune sereine, les soieries enchantent les claviers célestes berceaux des gracieuses mains offertes aux visages limpides qui chantent Nids d'échos de nuées sur les cocons des villes conquises par les murmures, les prismes purs du sommeil des lumières préparent les gemmes tendres des pénombres sources du feu des regards ineffables dont la tendresse est le verbe des cœurs. |
Sous les
yeux des étoiles la sève inonde les gouffres les ombres sèment la lumière les cœurs s'ouvrent aux âmes le silence infuse nos chants la nuit chante la foi des amants la chair tressaille d'illimité l'innocence vibre de ferveur les pieds invitent la danse les mains s'ouvrent aux cieux les fleurs se font prières les larmes chantent l'infini |
du silence
des nuées naît la joie de l'orage des cris du soleil s’écoule le ballet des sphères de l'innocence du printemps éclot l'orgie des fleurs des empreintes du bonheur jaillit la sève des rêves du silence des écrits naît l'exubérante poésie Sous les yeux des étoiles la mer se fait goutte la terre épouse le ciel. |
Tu es parti
matin, en tête une sonate Tu as laissé la nuit, tes bras fermés sans hâte Tu as fermé les yeux, tu as quitté la vie Déposé tes pinceaux pour l’ultime lavis Drapé dans un nuage tu as quitté la rive Que tes paroles nues jusques à nous arrivent Mûres comme des fruits belles telles des fleurs Sons qui nous guideront quand nous serons en pleurs Tu aimais les chemins où l’on s’aime où l’on meurt Tu nous parlais de la douleur dans le bonheur Ton cœur dansait en toi ne voulant pas vieillir Des fleurs, nous apprenant à ne pas les cueillir Tant de poèmes confiés, déposés là-haut Tant de musiques tues laissées dans ton piano Tant de signes en l’air comme des calligrammes De la tendresse de chair lovée dans nos âmes |
Chacune de tes
courses était envol d’oiseaux Dans tes rires comblés dansaient les vives eaux Entre l’espoir des matins et celui du noir Ta voix s’est tue mais il nous reste la mémoire Les étoiles terrassées privées de leurs yeux Ne sont plus que blessures et privées de leurs feux Ces lieux d’éternité embellissant les nuits Tu nourriras nos cieux devenus infinis Tes abîmes seront présents dans nos lumières Ton flambeau brillera sous nos closes paupières Tu fus notre joie, nous ne serons que louange Tu te savais mortel, devenu tel un ange. |
Quand la baguette luit
dans l’attente retenue les éléments s'éveillent dans nos silences d’or Quand les rêves de tendresse brillent dans les ombres les champs d’images fondent dans le reflet des larmes Quand la beauté raffine le ferment de nos cœurs elle enflamme la symphonie de nos sensations |
Quand les coulées sonores
magnifient les émois le bonheur des instants vit dans l’infini présent Quand les cataclysmes vibrent dans la soie des cordes les sérénités renaissent dans la folie des bois Quand les partitions libèrent la danse des notes les cieux apaisés signent le terme de nos quêtes. |
Ses
insondables cieux précieusement entrelacés avec l’inexplicable amour avec l’indicible désir Entre chairs et regards entre écoute et sang entre brumes et cieux entre clarté et abîme Entre fièvres et cieux entre couchants et rosées entre astres et humains entre myriades et infimes Entre âmes qui enchantent esprits qui contemplent larmes qui sourient aux cieux gestes qui pardonnent |
Entre sources et cieux lèvres et regards ports et orages infimes et infinis Son feu torrentiel est un orage, une source dans la prairie des cieux ou les clos confidentiels Dans le chaos des cieux fleurissent les étoiles dans le secret des cœurs gît la beauté du monde. |
Elle est
flocons ardents sur les lèvres souffles étoilés dans la gorge Elle est visages appris dans le noir abîmes exorcisés dans les jours Elle est sentiments dans la chair des yeux ombres dansées dans la parole |
Elle est
esprits explorés dans les cœurs ferments d’infinis dans les êtres Elle est irruption de la Terre dans la mort explosion de soleil dans la vie Elle a le plus beau des noms, Poésie. |
STREET NIGHT CONCERT
Quand les bruits
s’endorment les fleurs se réveillent quand les parfums s’exhalent les mélodies s’abandonnent Quand les silences s’illuminent les pensées tristes meurent quand les sens s’enchantent les ondes bruissent |
Quand les diables se
réveillent les dieux disparaissent quand les anges s’incarnent les voix s’encanaillent Quand les flammes tremblent les âmes s’envolent quand les corps s’enracinent les treilles se font sèves. |
Entre cœur des hommes
et palpitation des ans Entre chair des femmes et rire des enfants De la fragilité de la vérité le temps qui coule nous crie la beauté des femmes D’une averse d’univers les étreintes raniment l’éternité des renaissances De lumières souterraines le monde interpelle les larmes des anges |
D’un ciel souverain les étoiles interrogent les nuées d’âmes Des effrois vaincus naissent les flambées fauves du règne des chœurs D'un seul chant d'aurore et d'espace la fille d’Ève moissonne les fleurs de son éternité Entre pierre et argile, entre plume et semence Entre geste et parole, entre chant et silence. |
Le silence bruissant de
l’odeur crue des pierres Goût secret des houles et des vents exhalés Berce le son des nids et la joie des lumières Échos de paradis et univers cachés Le silence ineffable et velouté des saules Insuffle ses éclats pour les enfants pionniers Célébrons les astres qui scintillent aux pôles Et guident les hommes dans leurs serments premiers |
Les silences de chair,
cris des filles pubères Font palpiter les feux du grenat de leurs sangs Épousailles de lave et d’étoiles légères Exaltation mystique émergeant d’éthers blancs Les silences rêveurs des printemps languissants Berceaux originels des promesses de roses, Des bourgeons de grossesses, des ventres mûrissants, Sont souffles de l’amour, source de toutes choses. |