MA POÉSIE!
Primés et publiés - Calligrammes"Humains face à la nature" - "Humains face à face" - Prose poétique et... Haïkus

"Humains face à la nature": Mes poèmes classiques et néoclassiques

derniers installés

coquelicots - acrylique personnelle


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INTERLUDE

(hors publication - écrit suite à noyade évitée de très grande justesse...)

VOYAGE MARIN

Dans les ondes apaisées
seul je me suis lancé
dans les vagues sans embruns
et le sillage du matin

J'ai voulu savourer l'infini
sous un ciel riche de gris
et le corps plein d'étincelles
m'emplir de saveurs originelles

Explorer les limites de l'ennui
des dunes encore sans âmes
et découvrir d'autres envies
signes des pins tels des flammes

Je m'éloignais de la terre
mais poussé par ses mystères
j'aspirais à des merveilles
à nulles autres pareilles
Les oreilles emplies de chants
je n'entendais plus le vent
dans les yeux les folles mouettes
reflets des sages goélettes.

Oublié le monde terne
et ses noires balivernes
dans les vagues éphémères
et les splendeurs des airs

J'ai laissé s'égayer
mes pensées en épopées
indicibles et fragiles
comme les plus belles des îles

Sur la mer encore étale
ont disparu les étoiles
et l'écoute de mon cœur
m'annonçait de nouveaux bonheurs.

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INVENTER

Oubliés, temple et dieux
abolis, rites odieux,
à chaque instant
aux heures meurtries
vérité se révélant
adorons la vie
plutôt marcher
que s'asseoir
l'indicible plutôt
que le savoir
afin de connaître
plutôt qu'affirmer

inventer les mots
pour renaître.

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SUR LE PARVIS DES CATHÉDRALES
À François Cheng *

Entre abandon et
terrestre alliance

Nos ombres jamais ne seront celles des traces de nos pas
mais nous guidons les pieds des novices grimpeurs





empreintes

entre humus et semences
Nos troncs aux croupes frémissantes distillent la sève d'ambre
nos vignes d'ombres sont les berceaux de vos lumières
chaque brindille est source du velours de nos bourgeons
chaque feuille est moule émeraude de nos fruits


ferveurs
entre houles et racines
Nul ne connaît la saveur en nous du reflet des mers
ni le souffle profond des fleurs sur la chair de nos écorces
ni les veines infinies de nos marbres striés de vos songes
mais sous les voiles des brumes résonnent nos trames d'ondes

permanences
entre chant et unisson
Les harpes de nos rameaux orchestrent la complainte des vents
nos écorces conservent les secrètes vibrations organiques
nos cicatrices celles de la forge obsédante des piverts
et nos racines celles de la poudre de vos ossements


promesses
entre torches et blessures
Notre âme vogue entre jades des faîtes et ébènes des ténèbres
mais le soleil subit le grouillement de vos piétailles et escadrilles
et pleure les gémissements de nos souches pétrifiées
souvenirs statufiés des orgues de nos tanières désertées

mémoires
entre paroles et témoins
Vous pavoisez d'être nés de l'argile multi-millénaire
nous autres sommes nés de la vie marine originelle
nos feuilles que l'automne a semées comme pluie de vos souvenirs
sont des mots doux que massent les talons des amoureuses
horizons
entre douceur et douleur
Nous accueillons les nids des multiples voilures chantantes
nos chevelures offrent leurs flammes aux colonnes du ciel
nous offrons nos écrins en sacrifice à vos dérisoires serments
et à la vesprée vos feux de joie sont nos chants de mort

entrailles
entre morts et naissances
Vous exhibez encore le sang noir de vos suppliciés
vous faites hurler aux bûchers les poumons ardents de vos sorcières
martyrisant notre chair comme vous fouaillez le ventre des femmes
et livrant vos répugnances aux yeux de déluge des enfants implorants


royaumes
entre gloire et indicible
Notre mort vous réjouit pour les murs de vos palais et de vos masures
la coque de vos vaisseaux ou la voûte de vos églises
mais vous en délectant pour vos croix et vos gibets
pensez à la triviale matière de votre dernière demeure

amours
entre errance et infinis
Sur les parvis des cathédrales où souvent le bois est absent
et où vous déposez vos valises comme des amants déchus
pendant que vous scrutez les astres tempétueusement silencieux
nous vivons avec la bruissante voûte céleste nos épousailles éternelles












entre abandon et
cosmique promesse
Nos ombres jamais ne seront celles des traces de nos pas
mais nous marquons ineffablement la marche du temps.
* F. Cheng, dans "Cinq méditations sur la beauté" rappelle la tradition artistique chinoise d'insérer des poèmes calligraphiés dans les peintures; cette expression de "trois-arts-en-un" étant finalement considérée comme la forme suprême de l'accomplissement de l'homme. Ainsi, les caractères gras et en italiques sont-ils prévus pour être figurés en calligraphie chinoise; il pourrait être un exemple de "haïbun" japonais... (pdf)

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3ème prix 2017 Enclave des Papes
Mention d'honneur 2017 Apollon d'Or Vaison-la-Romaine
INFINIE FINITUDE
néoclassique
Voir fichier spécifique "Poèmes primés"

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Souvenir d'un paysage inoubliable!

BAIE DE SOMME

Ici où naissent les mondes,
le rêve secret des hommes
est de préserver dans leurs yeux
les ciels peints par les oiseaux

Désertés dans les aubes d'or
ou l'opaline des matins de gel,
les bateaux amarrés songent
à des gréements hissés

La Salicorne se gorge de minéraux,
les coquillages rêvent de ressacs,
d'irisés pétales de poésie
se déploient comme des voiles

La joie aérienne des mouettes
calligraphient des oriflammes
dans des crissements de soie
jaillissent les goélands d'argent
Du marbre des limons blonds
s'élèvent des caresses rondes,
dans les ondes d'herbes
se ressourcent les âmes

Les rayons chatoyants sèment
leurs graines mimosas,
les nuées composent
des poèmes de visages

Les mollières* agitent leurs dentelles
sous le nébuleux tympan du soleil,
vibrant sous les tentures des orages
les fleurs sont belles comme des filles.
* nom picard (en flamand: Schorre) indiquant la partie d’un estuaire que ne recouvrent que les plus grandes marées, et souvent envahie par des herbes.

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À LUI
À toi Étienne,
R.G. Cadou,
Leonard Cohen
et Paul Valéry


Sous le soleil déroulant
sa rouge écharpe de soie
sous le clavier des ciels
où dansent les astres
sous la nef des horizons
où gémissent les anges
sur les herbes sèches
des terrains vagues
tristes comme des
nids abandonnés


Les sources tremblent
sous les pierres et prient
pour son regard d'océan
sa chevelure de pampre
ses mains aux couleurs
des rayons solaires
sa poitrine comme
un chant de pâtre
son cœur comme
un pain chaud

Sur les embarcadères
où vibrent les amarres
entre les troncs noirs
où flagelle son hamac
sur les blancs chemins
de ses routes aux villages
ses rêves nés sur le Causse
parlent des hommes
qui comme l'automne
enflamment la vie

Les flaques de soleil
frémissent comme des gerbes
et fleurissent comme
ses caresses des soirs
sa tendresse de sable fin
de sourires et de souffles
ses jardins d'amour
la lumière de ses rires



Fissure vive
"par où entre la lumière"
créatrice du monde et
de l'horizon intérieur
cri impérissable
immortalisé
ainsi le chêne
foudroyé



Le pic St-Loup comme un navire
fendant les alignements bleus
et les peuplades de nuages
spectateur de l'effroi du monde:
à son pied, échos silencieux
de la vie de la garrigue alentour
et "qui deviennent lumière à force de noir"
sous le Ginkgo biloba, ses cendres.
Notes:
- Évocation du CUN du Larzac: son VTT n'a pas bougé, le militantisme solidaire l'y ayant saisi
- "par où entre la lumière" est emprunté à la fameuse chanson de Leonard Cohen
- Le chêne foudroyé, fable de La Fontaine qu'il aimait tant
- L'effroi du monde, autre rappel de sa vie militante avec Théodore Monod et Pierre Rabhi en particulier
- "qui deviennent lumière à force de noir" est une libre transcription du poème de Paul Valéry où le cimetière marin "(qui) devient noir à force de lumière"


(Si vous en venez, retour vers "Haïkus")

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 1er PRIX SPAF 2016
3ème PRIX du concours international 2016 Croxibi (thème "Cévennes"),
Publication 2017 dans Les Dossiers de l'Aquitaine:
À R.G. Cadou
À EUX (version originale - version Paysages du Nord)
Voir fichier spécifique "Poèmes primés"

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 1er PRIX SPAF 2016
LA PERLE
Voir fichier spécifique "Poèmes primés"

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  Concours Paul Verlaine 2016 - MENTION SPÉCIALE (édité dans le N°7 de la revue Verlaine),
Accessit aux APOLLON D'OR 2016, Rose d'honneur aux Joutes poétiques de la francophonie (Les Rosati - Arras)
LA LUNE DESCEND SUR LE TEMPLE QUI FUT
Voir fichier spécifique "Poèmes primés"

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LE POÈTE

La lumière naissante
telle une ombre
dans mon refuge
aux murs d'azur
se fait empreinte secrète
de l'oracle d'étoiles
graveur de sons
sur l'écume du temps

       
geste suspendu
        regard intérieur
        chaos pétrifié
        sérénité des passions
        tendresse des socs
        sous les arches dorées

Le fleuve des moissons
m'ouvre des sillons
dans les strophes,
comme des rides
sur le front,
comme une rosée
sur mes sentiers
aux parfums de sel

        rameaux de pulpes
        égarés dans les fronces
        de ciels tumultueux,
        dans la peur des vergers
        murmuration des sansonnets
        sur le bleu des collines

Sur le flot des pages
quelques lueurs,
écluses ouvertes
clapotis de plumages,
à la frontière du réel
frémissent les
lignes
dans un mariage entre
étreinte et éternité *

    dans le cristal des yeux
    souffles incrustés
    athanor de nos sens
    universels refuges
    jalons gravés dans le secret
    des hymnes et des soupirs

Mes rêves pétrissent
des poèmes sur les ailes
au-dessus des multitudes
et des toits de l'horizon,
espoir sans chimères
bonheur désespéré,
l'haleine du soir
glisse sur les chemins

        perpétuelle naissance
        des mots fruits de riens
        de mystères et de lumière,
        feuilles serties d'amour
        mariage de semence et de bois
        de démence et de joie,

Signes sur la page.
* Deux mots anagrammes! Montherlant a été le premier à le signaler.

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1er PRIX SPAF 2016
2ème PRIX des APOLLON D'OR 2016
ESSENCE CIEL POÉSIE
Voir fichier spécifique "Poèmes primés"

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AMOURS AZURÉES
2ème PRIX Blaise Cendrars (Vannes) 2017, version sur thème Le silence: voir fichier spécifique "Poèmes primés"

version originale
À René Char:
"Ne te courbe que pour aimer"


Gorgée de reflets azurés, serais-je malade?
Je valse imperturbable au rythme de la solitude
je suis celle qui précède
la naissance de votre mémoire
mes ombres sont chemins de clarté
éclosant comme fleurs entre roches et nuées

Mon céleste silence est le prix
d'une symphonie d'ors et de moires
poèmes de deuils et d'espoirs
de mes prairies soyeuses
et du mystère de mes flancs
d'où naissent vos vies écarlates

Dans le miroir des astres
restera le souvenir de mes sanctuaires
polis par la patience des caresses
et celui des enfants et amants
pleurant l'immuable flot de mes monts
teintées du vermeil des lunes rousses







Dans le poudroiement
de leur spirituelle jubilation
seuls les poètes ravins du monde *
nomment l'indicible qu'obscurcit la lumière
je leur abandonne mon impérissable beauté
hymne éternel de parcelles d'infini

Je valse imperturbable au rythme de la solitude
le ciel et moi sommes amants
les horizons nous unissent qui nous séparent
je suis éternellement enceinte, je suis ronde
je ne suis courbes que pour aimer, Terre est mon nom.
Gorgée de reflets azurés, serais-je unique?
* Lao-Tseu
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LA GESTE DES POTIERS

La terre de la passion
syllabes magiques des gestes
paroles éblouies des yeux
forces douces de volonté
et de hasards désirés

Entre véhémences et douceur
inquiétudes et évidences
des traditions ancestrales
aux merveilles inattendues
les couleurs renaissent du feu

Vibrations de purs poèmes
faisant vaciller les âmes
signaux de songes enfouis
reflets des houles primordiales
où les souvenirs se posent


Ombres lumineuses des rêves
sueur, peurs, rires et larmes
argile vivante sous les doigts
vitrifications du carbone
ocres, coraux, rouges et azurs

Métamorphoses fœtales
des poussières de roche
depuis édens originels
et souffles mythologiques
jusqu'aux sensualités flammées

Biscuits durs pour gourmands d'art pur
moissons de technique et d'amour
Venise, Madras et Judée
long chemin d'argile et de feu
la poésie de la Terre.

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ÉCRITURE

Dans les feuillures du temps
et les vestiges
de l'enfance

Le geste sculpté de l'âme
dans la sève d'ombre
de nos lumières


Sur un chemin parsemé
de cailloux blancs
et de passion

Lutte invisible de la volonté
et du détachement
de l'exaltation et de l'intuition

Cascade vulnérable
mélodie primordiale
ténébreuse ou cristalline

Source crépitante ou frémissante
naissance palpitante ou
éclosion élégiaque

Avènement patiemment sculpté
ou naissance impromptue
éternelle fugacité
 
 

*
Grimoire fragilement dansant
                                                       serpentant
Oriflamme de la pensée

saveur de la joie
dans la cendre des parchemins
                                                       entre
Quête à mains nues
douce haleine de l'âme
dans les sillons de papier
                                                       ombre
Feuilles gaiement bruissantes à l'écriture
mélancoliquement silencieuses
jusqu'à la lecture
                                                       et lumière
Conscience enivrée
main appliquée

insatisfaction souhaitée
                                                       nature et
Monde indicible
message de sa beauté
traduit par le poète
                                                       pensée
* mots en gras pouvant être calligraphiés et/ou lus à la file pour illustration du "serpentement"

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LE SILENCE

Dans le silence
le monde se raconte
tel l'oiseau audacieux,
entre pierre et souffle
entre terre et chair

Dans le silence
on se livre à l'éternité,
dont on a décidé
qu'elle n'était qu'après
alors qu'on y est !
Le silence ne descend pas
que des voûtes du ciel,
nos doigts ne doivent pas
seulement le montrer
mais écrire sa magie

Des couleurs de la vie
au mystère de la tombe
du parfum des roses
à celui des ombres
silence des lumières.

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LA POÉSIE

La graine de nos pas
socle d'une terre profonde
comme les ciels

un chemin parsemé

de petits cailloux blancs
et de tendresse

pour vivre
avec un sourire
dans le cœur,

pour vibrer
de jour et de nuit
jusqu'à la mort

une folie calme
dans le chaos du monde
la poésie.

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1er PRIX SPAF 2016
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APRÈS UN CONCERT

Arche des notes
paupières closes
musique du sang
franges de lumières
fugacement ténébreuses
échos du temps

gouttes de jouissance
veinées de miels

pluie de silences
encore lointains rivages
promesses nées-échappées des songes
nuées de métamorphoses
soleils sous l'horizon
caresses de berceuses

dilution mystérieuse
de la mémoire
neige sur l'étang
spectacle d'ombres
confidences de racines
sillons de souvenirs
traces de brûlures douces
abîmes sous la houle

repos des âmes
sous des ailes d'anges

ondes virginales
solitude espérée
sommeil des souffles
refuge de l'âme
empreintes oubliées
poème indicible

lente naissance
de l'absence.

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PREMIER FUTUR

Loin sous la surface
de nos mémoires
tel sillage d'étrave

Il est poudre du temps
pur cristal intérieur
essaim de mots nus

Souvenir d'un futur
de chaud fruit mûr
ombre d'un cri tu
Respiration du sang
dans le silence des jours
comme un chant qui pleure

Des nœuds à défaire
dans la couleur des larmes
et le sel des années

Un premier amour
souffle de lumière
n'est jamais mort.


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MES MAINS JAMAIS NE FURENT LASSES

Les rayons du soleil s'affûtent sur les roches
pour jusqu'au soir embraser l'horizon

les arbres cessent de soutenir le ciel
et se reposent sur leurs ombres

le vol des passereaux raconte l'espoir
dans la lumière bleue des commencements

les feuilles voltigent entre cieux et racines
conjuguant la richesse des cœurs et la musique des pas
apprenons aux compagnes les gestes des moissons
montrons aux femmes lasses les tendresses à venir

le silence des amants apprend la musique des sphères
les hommes annoncent la beauté des récoltes

les mères chantent la douleur d'être fille
car une femme devient le centre du monde

les sources dessinent l'histoire de l'amour
et les nouveaux-nés réinventent le bonheur.

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LA BEAUTÉ DE LA ROSE

La rose transcende
chaque germe
de sa mort.



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LA BEAUTÉ DE LA ROSE
version calligramme

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LE SOLEIL DES OMBRES
À Paul Éluard *

La compagnie des ailes avait éteint ses chants
Donnant au jour sa couleur de nuit
Le chemin d'ombres s'ouvrait à mes rêves
Me poussant à rire et m'élancer

Au bout de la clairière de soleil
La poussière d'or émerveillée
Enchantait les graines d'espoirs
Les branches de saulaies
dénudaient ma solitude

Le nid de la Terre couvait mes désirs

La fête de l'été
A célébré mon repos
Dans les nuages d'herbes.
* À l'ombre de ma porte

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QUATRE SAISONS
À Paul Éluard * et... Vivaldi!

printemps
Les yeux de mes mains
tissent la moire des rosées
la tempête des éveils


été
Le reflet de mes regards
épouse l'onde des semailles
la promesse des fleurs

automne
La flamme de mes sourires
colore le ballet des feuilles
le sanglot des lumières


hiver
La tendresse de mes chants
réchauffe les chemins de neige
le frisson des amours.

* Poème perpétuel
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1er prix 2017 au Salon des Poètes de Lyon,
2ème prix des
Éditions du Bord du Lot, par vote des lauréats finalistes


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PORTRAITS AU BORD DE L'EAU


Une chienne rogue et brune
rêvant d'eau et de plumes

Un petit écureuil
plein de fougue et d'orgueil
Un petit d'homme blond
plein de rêves et de bonds

Un vieil homme fourbu
comme il n'y en a plus.

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ESSENCE DES SENS

Que savons-nous
de la souffrance
des fleurs ?

Écoutons-nous
l'alphabet
des feuilles ?

Entendons-nous
les silences
des chants ?
Croyons-nous
en la couleur
des abîmes ?

Sentons-nous
les caresses
des mystères ?

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NOCTURNE

Les ondes sonores du temps lient lumières et ombres

Les rives des femmes disent l'origine du monde
et le parfum secret des nuits noires veloutées

Les écailles ignorantes du désir des paupières,
fleurs sélénites dans les ombres des cryptes
marient les sourires dans leur innocence

Chants des femmes aux hommes purs
dont les silences vibrent de musique,
caresses des hommes aux femmes pures
dont les ombres sont pour eux des lumières
Sillages des chemins de blancheur
quand poudroie la lune sereine,
les soieries enchantent les claviers célestes
berceaux des gracieuses mains offertes
aux visages limpides qui chantent

Nids d'échos de nuées sur les cocons
des villes conquises par les murmures,
les prismes purs du sommeil des lumières
préparent les gemmes tendres des pénombres
sources du feu des regards ineffables
dont la tendresse est le verbe des cœurs.

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MIROIRS ÉTERNELS

Sous les yeux des étoiles
la sève inonde les gouffres
les ombres sèment la lumière

les cœurs s'ouvrent aux âmes
le silence infuse nos chants
la nuit chante la foi des amants
la chair tressaille d'illimité
l'innocence vibre de ferveur
les pieds invitent la danse
les mains s'ouvrent aux cieux
les fleurs se font prières
les larmes chantent l'infini
du silence des nuées
     naît la joie de l'orage
des cris du soleil
     s’écoule le ballet des sphères
de l'innocence du printemps
     éclot l'orgie des fleurs
des empreintes du bonheur
     jaillit la sève des rêves
du silence des écrits
     naît l'exubérante poésie


Sous les yeux des étoiles
la mer se fait goutte
la terre épouse le ciel.

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UN ANGE EST PASSÉ
version néoclassique
Tu es parti matin, en tête une sonate
Tu as laissé la nuit, tes bras fermés sans hâte
Tu as fermé les yeux, tu as quitté la vie
Déposé tes pinceaux pour l’ultime lavis


Drapé dans un nuage tu as quitté la rive
Que tes paroles nues jusques à nous arrivent
Mûres comme des fruits belles telles des fleurs
Sons qui nous guideront quand nous serons en pleurs

Tu aimais les chemins où l’on s’aime où l’on meurt
Tu nous parlais de la douleur dans le bonheur
Ton cœur dansait en toi ne voulant pas vieillir
Des fleurs, nous apprenant à ne pas les cueillir

Tant de poèmes confiés, déposés là-haut
Tant de musiques tues laissées dans ton piano
Tant de signes en l’air comme des calligrammes
De la tendresse de chair lovée dans nos âmes
Chacune de tes courses était envol d’oiseaux
Dans tes rires comblés dansaient les vives eaux
Entre l’espoir des matins et celui du noir
Ta voix s’est tue mais il nous reste la mémoire

Les étoiles terrassées privées de leurs yeux
Ne sont plus que blessures et privées de leurs feux
Ces lieux d’éternité embellissant les nuits
Tu nourriras nos cieux devenus infinis

Tes abîmes seront présents dans nos lumières
Ton flambeau brillera sous nos closes paupières
Tu fus notre joie, nous ne serons que louange
Tu te savais mortel, devenu tel un ange.


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UN ANGE EST PASSÉ
version poésie libre
Voir fichier spécifique "Poèmes primés"
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CRÉPUSCULAIRE
classique

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LANGAGE MUSICAL


Quand la baguette luit dans l’attente retenue
les éléments s'éveillent dans nos silences d’or

Quand les rêves de tendresse brillent dans les ombres
les champs d’images fondent dans le reflet des larmes

Quand la beauté raffine le ferment de nos cœurs

elle enflamme la symphonie de nos
sensations
Quand les coulées sonores magnifient les émois
le bonheur des instants vit dans l’infini présent

Quand les cataclysmes vibrent dans la soie des cordes
les sérénités renaissent dans la folie des bois

Quand les partitions libèrent la danse des notes
les cieux apaisés signent le terme de nos quêtes.

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LA BEAUTÉ DU MONDE
À François Cheng
Ses insondables cieux
précieusement entrelacés
avec l’inexplicable amour
avec l’indicible désir

Entre chairs et regards
entre écoute et sang
entre brumes et cieux
entre clarté et abîme

Entre fièvres et cieux
entre couchants et rosées
entre astres et humains
entre myriades et infimes

Entre âmes qui enchantent
esprits qui contemplent
larmes qui sourient aux cieux
gestes qui pardonnent
Entre sources et cieux
lèvres et regards
ports et orages
infimes et infinis

Son feu torrentiel
est un orage, une source
dans la prairie des cieux
ou les clos confidentiels

Dans le chaos des cieux
fleurissent les étoiles
dans le secret des cœurs
gît la beauté du monde.

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LA POÉSIE 2

Elle est flocons ardents sur les lèvres
souffles étoilés dans la gorge

Elle est visages appris dans le noir
abîmes exorcisés dans les jours

Elle est sentiments dans la chair des yeux
ombres dansées dans la parole

Elle est esprits explorés dans les cœurs
ferments d’infinis dans les êtres

Elle est irruption de la Terre dans la mort
explosion de soleil dans la vie

Elle a le plus beau des noms, Poésie.


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STREET NIGHT CONCERT

Quand les bruits s’endorment
les fleurs se réveillent
quand les parfums s’exhalent
les mélodies s’abandonnent

Quand les silences s’illuminent
les pensées tristes meurent
quand les sens s’enchantent
les ondes bruissent
Quand les diables se réveillent
les dieux disparaissent
quand les anges s’incarnent
les voix s’encanaillent

Quand les flammes tremblent
les âmes s’envolent
quand les corps s’enracinent
les treilles se font sèves.


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À EUX (Version pour les Joutes poétiques de la francophonie - Arras)

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ÉTREINTES ORIGINELLES

Entre cœur des hommes et palpitation des ans
Entre chair des femmes et rire des enfants

De la fragilité de la vérité
le temps qui coule
nous crie la beauté des femmes

D’une averse d’univers
les étreintes raniment
l’éternité des renaissances

De lumières souterraines
le monde interpelle
les larmes des anges
D’un ciel souverain
les étoiles interrogent
les nuées d’âmes

Des effrois vaincus
naissent les flambées fauves
du règne des chœurs

D'un seul chant d'aurore et d'espace
la fille d’Ève moissonne
les fleurs de son éternité

Entre pierre et argile, entre plume et semence
Entre geste et parole, entre chant et silence.

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CANTATE PROFANE
classique
Le silence bruissant de l’odeur crue des pierres
Goût secret des houles et des vents exhalés
Berce le son des nids et la joie des lumières
Échos de paradis et univers cachés

Le silence ineffable et velouté des saules
Insuffle ses éclats pour les enfants pionniers
Célébrons les astres qui scintillent aux pôles
Et guident les hommes dans leurs serments premiers
Les silences de chair, cris des filles pubères
Font palpiter les feux du grenat de leurs sangs
Épousailles de lave et d’étoiles légères
Exaltation mystique émergeant d’éthers blancs

Les silences rêveurs des printemps languissants
Berceaux originels des promesses de roses,
Des bourgeons de grossesses, des ventres mûrissants,
Sont souffles de l’amour, source de toutes choses.

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À SUIVRE...
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