1) Haïkus envoyés au concours 2015 de la revue de haïkus "Ploc" - thème les fleurs
(bac à fleurs au pied du
clocher) Au pied du carillon
le parfum des fleurs écho des cloches |
(après Fukushima)
Au loin
dans les nuages de fleurs les ruines de la civilisation |
(cabane abandonnée)
Cabane
les glycines ont fermé la porte fin de l’histoire |
2) INTRODUCTION
Avant
un haïku pensées telles un papillon |
Dans le
ciel calligraphie des hirondelles (dans la revue du Haïku de juin 2016) |
Trois
pagodes deux bateaux une harmonie |
3) ÉTÉ
Châteaux
de sable centenaires éphémères Batailles cris stratifiés généraux statufiés Coccinelle sur ma main dans ses yeux souvenir d'un tournesol Le grillon sous la lune la terre chante Abeille perdue cherche sa ruche désespérément |
Les
bourdons - des ouvrières des vierges! Reflet de lune illusion des moucherons Moucherons si libres prisonniers dans les rais du soleil Dans le ciel flèche pacifique des canards La saveur d'un fruit essuyer tes lèvres |
4) FLORILÈGE
Que sont
les fleurs pour les oiseaux migrateurs? Sous la rose assis pour ma prose Fleurs à ses pieds chêne indifférent |
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5) PLUIE
De
lumière et de ciel parure des arbres sous l'averse du printemps Pluie les fleurs éternuent Orage pétales en pleurs |
Sous la
soudaine averse les parapluies cherchent leurs amoureux Pluie d'été ombrelles et parasols conciliabules Averse estivale les ombrelles rêvent d'être parapluies |
6) MUSIQUE
Anches
dansantes doigts caressants musique éternelle Le violon le son avant le son A l'attente de mains - pour vibrer les cordes Contre le jeune cou chante le vieux violon La contrebasse - ses cordes en pincent! |
Sa joie
vers le ciel la chanteuse larmes Pianiste et piano couple éphémère couple éternel La pianiste, cordes du piano comblées Sur les touches peintres des sons ses mains Gouttes de pluie musique de chambre accord parfait |
Au pied
du ginkgo millénaire des cendres éternelles |
Près du
ginkgo millénaire un figuier discours gourmand annuel |
7) MÉLANCOLIE
Vivre
avec le silence des cimetières |
Perdues les ombres à midi |
«Poèkus»
Dans l'arc-en-ciel resplendit la flèche du temps Dans l'immobilité de la vibration le chant de la cigale Dans l'attente de la paume ouverte le muet désir Dans la foule anonyme l'être dépeuplé Dans le monde indicible le cri de l'humain Dans chaque pierre de pluie le précieux de l'univers |
Dans la présence saigne l'absence morte Dans chaque pas la trace d'infimes infinis Dans la profondeur des joyaux la futilité des humains Dans la foudre une faille d'abîme Dans les lèvres l'écho des âmes tues Dans les horizons baisers d'espaces et de temps |
Dans la lumière poudroient les ombres Dans les nuages le rêve de la rosée Dans le sablier des nuits la drapé du temps Dans le sillon des nuages le geste du semeur Dans la danse des cloches la joie du sonneur Dans le rythme des haltes le poème des pensées |