Il y eut dans tes cheveux
quelques gouttes il y eut sur la terre quelques flaques dans les arbres les oiseaux se sont tus et les bourgeons brillèrent de tant de feux que le soleil se sauva tes épaules, de ma veste revêtues tes doigts, de mes mains gantés |
ta tendresse
m'éclaboussait mon regard était en toi et là-haut les étoiles priaient et le monde riait Quand la lumière revint le ciel naquit dans tes yeux, nid pur de mon cœur en liesse danse éperdue du temps figé. |
Qui sera celle qui m'apprendra qui se trouvera en se perdant qui me guidera en se donnant qui s'offrira en me prenant qui sera celle qui m'apprendra l'origine du monde d'or son petit lit couleur de fraise où coule une blanche braise un souffle chaud d'avant l'orage des broderies au point d'amour parsemées de fleurs de mystère de folles senteurs éternelles ses tentures diaprées de mauves |
qui me dira son arc tendu et dirigera ma flèche vers ses orbes toutes offertes où sans cesse mon cœur divague les jours d'après les nuits pâles les nuits d'avant les jours fendus les jours d'avant les jours diserts les nuits d'après les nuits sacrées et créatrices de mirages aux rencontres aveuglantes pour nos êtres arraisonnés où nos deux âmes s'échappent des mots qui veulent les dire. |
Comme ces rocs enracinés
dans le noir humus la mousse et le lichen infiniment réunis vagues et sables éphémèrement épousés nos joies vivent toutes les promesses des aubes Tant que le soleil monte, que la nuit disparaît et que les étoiles apparaissent et s'effacent sans cesse la danse de nos sangs est semblable aux noces éternelles de la terre et des ailes |
Emportés par la valse réglée des planètes questions et incertitudes se couvrent d'or nos souffles éperdus décryptent l'ineffable et offrent au ciel nos espoirs sacrilèges S'élèveront alors nos chants issus du silence de la patience et de nos flammes et dans notre ballet des vœux originels notre étreinte se conjuguera comme éternité.* |
* Deux mots
anagrammes! Montherlant a été le premier à le
signaler
Sa joie l'éclaire et la
dilate et chante comme la pluie son corps est comme une fleur et je l'appelle comme un fruit Sa soie invente la nacre où mes ombres sont des étoiles ses cheveux sont des moissons quand mes jardins deviennent brumes Ses sens ombrelles comme dentelles où mes vagues folles s'y ourlent ses yeux sont comme des perles où la lune nous apprend les couleurs |
Sa nudité est ma lumière où mes mains s'ouvrent comme des yeux ses reins sont des volcans et mes braises naissent dans la mer Sa bouche à mes oreilles est une prière et mes doigts se perdent dans un Nil où d'autres lèvres s'ouvrent à la vie éternité des nuits originelles. |
Comme la feuille caressée par
le vent s'enroulant dans les draps de l'horizon dans la chaleur des nuits bleues et les sillons où moissonnent les étoiles elle suit le libre vol des oiseaux et les chemins inventés par les amants Comme la feuille arrosée par la pluie rêvant des embruns de haute mer souvenir de rosées mauves de l’Éden et d'orages crépusculaires originels elle danse au rythme fol des gouttes et des partitions sacrées de l'amour |
Comme la fleur cueillie par la main chuchotant l'infini mystère féminin entre suaves effluves printaniers et sorcières évanescences automnales elle est l'oriflamme perpétuel de nos rêves et le flamboiement des nuits embaumées Comme la fleur ouverte par l'amour offrant ses ourlures diaprées d'écarlates échos des broderies de hautes lices et d'arcs en ciel des sangs rayonnants elle est le lotus dont chaque pétale est l'univers et la mémoire d'or de nos tanières embrasées. |
Ta main sur la
joue de mon ventre ta joue sur mes lèvres de tes nuits tu bois et tu me fais source quand tu me rends ombre nos mains s'enracinent, se font balises dans l'orage Ton désir sur mes paupières closes qui cachent ce que tu m'apprends ce que je savais et que je ne sais plus, |
on n'entend plus les oiseaux nos cheveux chantent les prairies des chevaux sautant les haies Nos lèvres épousent les vagues la mer envahit nos grottes la lumière s'agenouille à nos prières se fond dans les éclairs de nos feux nos cris s'envolent avec les orgues, se font sillons pour la fête des anges. |
Entre nos corps les paysages des aurores et des matins qui pleurent psalmodies tintantes des lyres larmes des sagesses folles sangs des veines éperdues senteurs des prairies pourpres sons infinis des sources cachées mariages de la lune et des rosées moissons des soleils de braise ombres des étoiles tremblantes éclairs des moulins enfiévrés pouls du soc des tempêtes voiles des nuages déferlants chants enfantés des silences |
visions émergées des nuits lumières fertiles de la pluie rythmes fous des cœurs divagants tentures ouvertes sur le ciel flèches lâchées des arcs stoïques rires des chairs ouvertes et limpides et des bouches closes mais ardentes pouls archaïques des sombres grottes danses des ruches et des meules transes des peaux réunies senteurs des conques révélées certitudes nées de l'indicible entre nos corps la paix des crépuscules et des embruns qui chantent. |
Le monde que je préfère est tout autour de toi les secrets que je préfère sont parfois en toi parfois en moi mers éternelles aux rocs branlants forêts questionnantes, réponse de joie lents chemins de courses folles pour nos êtres aux cœurs navigants nos besoins toujours en émoi nos deux corps chargés d'oboles partitions notes et silences îlots de lumière sanglots de peaux larmes azurées soleils noirs |
les genoux dansent des jouissances aux étoiles tout se tait quand le chant naît la vie est ici où on en meurt Le monde que je préfère est tout entier en nous où les futurs n'existent plus quand la mousse déjoue les rocs et les mains épousent les sens que les jeux ravivent la mort les abeilles recréent les fleurs et la sagesse invente les fous. |
T'élevant tu t'élances vers le haut ciel ainsi la fleur précédant le fruit Te rapprochant tu retournes à ta tanière ainsi la louve vers ses petits T'élevant tu enserres nos peurs et libères nos fièvres ainsi les gestes retenus le désir de l'instant |
Te rapprochant tu lâches les colombes et ouvres nos veines pour communier nos échos et enflammer nos joies T'élevant tu enfouis nos songes dans la fête de l'azur des cris, des souffles et des promesses exaucées Te rapprochant tu ensemences la beauté et chantes le mystère bruissant des cascades et trilles du bonheur. |
Épanouie en nos jardins drapés de ta nébuleuse chevelure qui tournoie sur l'albâtre de ton corps lèvres jointes tu te fais statue de langueur et ton sourire scintille pour mes yeux éperdus Ton regard perpétue mon univers parcouru d'une houle infinie et le tissant de fugaces éternités il moissonne les nuées de mes rêves vibrant comme des lianes d'été Ton silence embrase mon attente fait brasiller mon cœur comme une étoile anime mon chant rutilant de lumière ma joie ruisselle telle une source vive et mon rire retentit au centre de mon être La grâce de ton radieux visage qui illumine ma vigile étoilée de ses ténèbres bleues a pour ombre celle d'une fleur rêvant d'une terre où s'arrimer Ma main se fait paresseuse imaginant une plume volage pour calligraphier tes formes en haïkus échos de leurs prairies sillonnées d'ondes d'allégresse |
De ton bassin, ta taille et ton ventre sont perpétués les sabliers des saisons et tes deux pommes d'amour sont comme des songes de roses sous lesquels s'étoile une porte de mystère Tes jambes déracinées du ciel d'où naissent les arcs du temps sont deux fuseaux de haute lice ciseaux d'amour des sages et des fous qui cisèlent notre jardin d’Éden Sous une mousse ma source au confluent d'arcs d'horizons carmins et d'orbes de plages dorées un exquis joyau scintillant origine de nos mondes jubilants Nos joies distillent leur lumière d'or sur les ramures des nuages rendant à la poussière ténébreuse ce qu'elles ne savaient pas ce qu'elles ne sauront plus. |
Eve nommait les animaux... Ta chevelure sera notre dais tes flammes étancheront mes larmes nos bûchers se feront bruits des pollens Mes folies nommeront ta sagesse tes yeux en sabres cicatriseront mes tranchées tes portes embraseront mes chardons nos nuques seront riantes planètes Mes impatiences nommeront ton pouls tu es née pour peindre le présent tu sauras vivifier les charrois de la terre nos sages ruches se feront folles glaises Mes braises nommeront tes joyaux tes reins seront notre architecture tes mains sculpteront nos abîmes nos faiblesses seront nos armes Mes bras nommeront tes vallées tes flots combleront mes crevasses tes tressaillements se feront orages nos sommets se feront nos voies Mes lèvres nommeront tes vagues ta couche coulera vers le fleuve ta bouche engendrera mes sources nos silences se feront torrents Mes souffles nommeront tes voiles ta voix cambrera mes souterrains ta foi deviendra charbonnière* nos mystères seront mes anges* |
Mes lianes nommeront tes forêts ta danse ensemencera l'humus tes regards illumineront nos étoiles nos échos seront alambics des aubes Mes râles nommeront tes chants ta volupté gravira l'échelle du temps tes épaules jailliront des sables balafrés nos nuées feront rosir les soleils bleus Mes féeries nommeront tes corolles tes perles illumineront nos lunes tes saisons magnifieront mon horizon nos cœurs seront prunelles de nos soifs Mes rêves nommeront tes festons tes senteurs sacrées exalteront nos ors tes liqueurs poliront mes flèches nos mirages se feront océans Mes nuages nommeront tes tempêtes tes roulis épouseront l'écume de l'éternité tes renaissances mystifieront le phénix nos flambées seront bacchanales des cieux Mes désirs nommeront tes racines tes secrets se feront sillages ta fleur diaprée exaltera mon sésame nos sanglots se feront caravelles Mes regards nommeront ton lys tes saveurs cisèleront nos diadèmes tes creusets de rubis me feront roi notre gloire en nacelle te fera reine. |
C'est l'heure où les sillons
de mes chemins Rêvent de tes ondoyantes collines Nos pensées comme mutines alouettes Défient les éclaboussures du soleil Scintillantes fissures enchanteresses Quand les doux regards écoutent Les lentes mains qui chantent Heure où tu deviens le clavier de mes songes Où éclosent les arômes enivrants de tes corolles Tendresses des graines dans les rafales des blés Nos sens embrasent la nacre de nos silences Comme un torrent sur les galets Quand naît le chant qui nous arrime Miroir secret des calligraphies de nos baisers |
Heure où notre alcôve sacre ses drapés Les nuées se nimbent de pétales soyeux Les choses obscures se muent en cendres célestes Les mystères se diaprent de brumes azurées Les gemmes diaphanes de nos cryptes secrètes Perlent de miels et de flammes ressuscitées Dans les volcans de nos joyaux émeraudes Quand les lentes mains se joignent A nos fervents regards qui dansent Nos cœurs polissent les syllabes de nos corps Êtres et ombres se marient comme des lèvres Les tambours de nos comètes défient les anges C'est l'heure des cataclysme de duvets et de bouches Où nos racines s'étoilent de la musique de nos âmes. |
en réfection ! |
Elle
nous connaît comme nous ne l'avons jamais connue elle glisse dans la racine des sangs elle s'ancre dans nos abîmes d'aise elle est nos chants elle sait nos mots couverte des auréoles de ses ailes chantantes |
elle avive la lumière de nos nuits elle est la tranquillité de nos corps une fleur de silence tel le parfum des roses et comme la feuille à l'automne libère le bourgeon de nos futurs. |
Entre les étoiles et
la terre les monts et les libellules, le cascade de tes vers fait rêver mes lèvres, ces voyages éternels magnifient nos ondes chants de nos serments échos de nos passions Entre regards et peaux les silences de la joie moires de poèmes inscrits dans la balade des cœurs, le semis de tes mots enflamme mes hymnes ton attente mes frissons échos de nos étreintes |
Entre langue et
gestes le sésame de tes rimes est la source rayonnante de mes clairières de feu, les ailes de nos désirs la fleur de tes feuillets insufflent nos braises échos de nos offrandes Entre effluves et racines ton chant est ma voie la rade de nos caravelles phares de nos traverses, tes pensées sur la page sont parfums d’éternité syllabes de nos heures échos de nos profondeurs. |
Tels les mots signes de femmes flammes des hommes tels dans le bouquet la pluie des feuilles soieries ténébreuses sur les tiges griffues sont les chants de liesse de nos feux Telle l'ondée sur les sarments et nos étreintes telles les flèches d'or dessous nos cils désirs de plénitude éclairs effilés sont les larmes de nos langueurs Tels les ruisseaux sur l'argent sombre des galets irisés telles les écorces nostalgies vivantes des voyages immobiles nos plus belles prières sont les échos sages de nos passions Telles les noces du sable et de la mer telles sur les chemins nos traces mêlées au grain de ta voix écoutes attentives célestes psalmodies de nos cœurs ouverts |
Telles les certitudes défaites dans la joie telles du temps les cendres foliées de mes regards souffle entre nos lèvres lumière des ombres de nos corps offerts Tels nos baisers gravant la voûte des silences telles du bonheur la présence à l'aune des sillons bénis dans notre féerie la source vive de nos âmes comblées Telles nos âmes revenues d'un ailleurs ici-bas tel le miracle des paroles muettes d'où l'amour vient qui a fait de nos glaises pétries l'or de nos boues. * |
* «Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or.» (Les fleurs du mal)
Comme l'écho
silencieux de nos sèves le ciel posé sur le bord de la fenêtre ranime au fond des yeux les rêveries de la lune Comme l'enfant et la femme s'engendrent l'un l'autre ainsi la danse de nos chants naît de l'éclosion de nos mémoires Comme la foi des cigales dans le souvenir des pierres ainsi tes hymnes rythment nos silences d'or Comme la beauté engendre les mots la prophétie des paupières déploie la houle de nos matins et l'humain devient poète |
Si le poème
est l'amour du désir demeuré désir l'amour est la poésie renaissant sans cesse des espoirs exultants Comme la terre crée la fleur et l'humain découvre l'amour des fleurs de ses braises le poète enflamme ses mots En écrivant ce qu'il aime il sème ce qu'il sent en voyant ce qui n'existe pas il dit ce qui est Ainsi sèment ceux qui s'aiment qui connaissent ce qu'ils ne savaient pas. |
Les nacres drapées de
nos nuits graves Les fleuves de minuit de nos laves Se font socs des feux de nos visages Dans les sillons de nos paysages Les lambeaux platinés de nos ciels Les flambeaux chamarrés de nos miels Rougeoient le diapason de nos chants Et nos calligraphies de veillants L'alphabet de nos sources poètes Les syllabes des ombres prophètes Ébranlent les ondes de nos transes Dans la ferveur de nos indolences |
L'haleine du vaisseau
des saisons L’éclosion dorée de nos toisons Avivent les formes de nos monts Et la fertilité de nos limons Le poème des souffles apaisés La mélodie nue de nos baisers Sont les refuges de nos serments Infusant les secrets des amants. |
De nos empreintes infimes sur les routes infinies nous apprenons à percer les signes de l'indicible Du tréfonds de mon amour une aube arrime l'appel né du bonheur effeuillé de la passion de ton âme J'adore l'insaisissable de ce que je vois de toi qui me bouleverse comme un chant qui se serait tu |
Ta
danse ombres et lumières sur le clavier de mes rêves rythme le parfait délice de tes charmes aériens Comme la plage dorée éclaboussée de soleil mon âme rit des promesses qui murmurent dans tes yeux J'aime mon ombre d'argent quand tu m'enlumines d'ors comme celle de la rose quand l’ensorcelle le temps. |
Sur la houle des nuées
nos âmes tracent le sillon de nos songes Sous le dais de nos chants ambrés germe le clavier de nos ors Dans la joie des lèvres nos ombres voguent sur l'essaim de nos flammes |
Par le souvenir des
aurores renaissent nos folles enfances Vers la ruche de nos mémoires s'exhalent nos cœurs et nos êtres Pour que s'enivrent les racines dont la sève embrase nos cimes. |
Sous ta ramure odorante et dorée braises moirées du fruit défendu perles de lune dans une soierie de flammes d'or et d'arcs tendus |
futur de l'Origine présent du temps du néant est né le tout de ton corps est né le reste. |
Dans
les yeux des femmes, les mains ferventes
pensent Dans les rêveries d'or, les astres muets dansent Le
jour pense à la nuit et les astres s'animent
La nuit rêve du jour et la lune s'arrime Sous les cieux les nuées étreignent les blés d'or Sous les vents les vagues deviennent hellébores De l'ombre des parfums, les fleurs s'ouvrent et se lèvent Des ondes des sèves descend la pluie des lèvres |
Sur le pas des anges la vie ouvre la porte Sur le flot des regards les voiles nous emportent Le feu moiré des coeurs revêt d'argent les peaux La lumière des chairs embrase les sanglots Dans le doux ciel des femmes, les astres muets pensent Dans les rêveries d'or, les mains ferventes dansent. |
Sillons sur ton
corps où la naissance vainc la mort où mes amarres témoignent du bonheur où mes déserts découvrent tes ports |
où mes yeux vibrent de tes phares où ce que je fus apprend ce que tu seras. |
Sous les yeux des
étoiles la sève inonde les gouffres les ombres sèment la lumière les cœurs s'ouvrent aux âmes le silence infuse nos chants la nuit chante la foi des amants la chair tressaille d'illimité l'innocence vibre de ferveur les pieds invitent la danse les mains s'ouvrent aux cieux les fleurs se font prières les larmes chantent l'infini |
du silence des nuées naît la joie de l'orage des cris du soleil s’écoule le ballet des sphère de l'innocence du printemps éclot l'orgie des fleurs des empreintes du bonheur jaillit la sève des rêves du silence des écrits naît l'exubérante poésie Sous les yeux des étoiles la mer se fait goutte la terre épouse le ciel. |
Ce serait une nuit blottie
parant de feux le pouls des cryptes
Ô danses radieuses de nos failles
par où s'épousent nos lumières Ce serait des
mots, des baisers
émaillant nos peaux et nos âmes Ô caresses ailées des anges
exaltant la musique des cœurs |
Ce serait une
arche dorée
alimentant un soleil fauve Ô ce feu né
d'entre les cendres
qui nomme le sens de nos joies Ce serait une
fête humaine
arrimée dans l'onde des hymnes Ô mon rêve éveillé dans l'ombre
qui tremble comme une promesse |
Racines de mes
poumons vers tes ciels tendues, enfants d’espace de mon être Désirs d’envol aux confins du monde les étoiles de tes chants font tressaillir nos joies Tes paupières dorées s’inclinent sous nos souffles et les sillons de ta langue sont ensemencées de ciels La source de tes vertiges illumine l’indicible de nos ombres intérieures intimités de nos infinis Le terreau de ma mémoire exhale tes clartés d’or l’empreinte de mes pas chuchote ta présence La paix dans mon cœur récolte tes questions le continent de mes nuits brille de tes semis |
Le choral de tes silences ensoleille nos attentes de partitions de lumières métamorphoses de soleils Le territoire de nos rêves alimente sens et pensées bruissant de musiques de cœurs du monde La tendresse de tes aubes délie les vibrations d’un paradis promis depuis nos commencements La fièvre de tes sensations embellit l’univers la lisière de nos ailes déploie ses flambeaux Le reflet de nos connivences étoile les pétales du temps les lèvres de nos caresses racontent le sourire des anges La foudre douce de tes chants embrase mes mystères l’immensité de nos hasards grave nos traces éphémères. |
Tous les soirs rythment le
fado et font du présent un cadeau Dans la pénombre tu te penches et te prépares une nuit blanche |
En cendrillon ton âme
chante mais en déesse tu inventes Pour vivre ton cœur de fado pas besoin de savoir les mots! |
Mon être t’est ouvert Oh, un être de vair! Mais être doux sans peur Être plein de bonheur! Vers fous de mirliton Tu me fais diapason Des rêves de la lune Qui valsent sur tes dunes Ma santé se dégrade Parti le camarade Sur les vagues de mer Dans le chant de tes airs |
C'est parce que tu es là Oh oui, que j'en suis là! Tu es mon rêve d'ange Mon rêve sans mélange Et en quelques minutes Tu as fait une hutte Qu’un sablier d’amour Fondera nuit et jour. |
Un rire un frisson
un regard les galets se font sable et la houle se fait miroir Deux désirs aux doigts de fée un ruisseau dans les chants et l'espoir se fait fleur Des lèvres sources parfumées des éclairs dans les yeux et les ondes se font moissons |
Dans l'ombre des
cryptes les lits d'écumes s'enracinent et les nuées se font sillons Les caresses se font lueurs les fontaines se font flammes et les hymnes prennent le large. |
Sur cette rive nos yeux déposent leur obole de rires Par nos silences nos chants secrets exaltent nos sèves Dans le séisme de l’indicible se dénudent nos âmes |
Au fond des ciels nos ombres en fleurs rayonnent de rêves Quand la beauté nous féconde la mort s’y noie Sur cette rive d’argile et d’encre nous advenons poèmes. |
Au creux des jours
passés vit l’écho de la sève Ainsi les mots nichés au fond des yeux fermés Tel aussi le désir que l’insondable élève Qui accorde aux amants des regards extasiés Quand, suspendue le soir au-dessus de ma page Près du pâle rideau cachant le gris des toits Comme l’oiseau ému caché dans le feuillage Ma main attend ton chant en retenant ses doigts |
Des moissons de la
nuit infusant leurs mystères Naît la magie des pas dans la travée des temps Et les chemins du ciel, syllabes salutaires Irriguent nos hymens de rêves exaltants Dans l'éveil des ombres je sens la couleur nue De l’arche de tes lèvres aux effluves chéries Dont la mystérieuse alchimie éperdue Accompagne nos nuits, achemine nos vies. |
La quiétude dans nos vies comme un amour immuable Le firmament songeur dans nos voix comme le silence dans les murmures Nos ombres, sources de nos lumières comme nos rêves celles des jours Nos racines ancrées dans nos souffles comme des sillages dans les nuées Le limon luxuriant de nos intimités comme les abîmes lumineux des désirs |
Les étoiles arrimées dans nos
extases comme des braises dans les aurores La calligraphie fervente de tes jambes comme le feston de tous les possibles Tes hanches fontaines de nos danses comme larmes jumelles de mes rimes Sèves d’amour dans toute vie comme l'infini de ton visage. |