MA POÉSIE!
Primés et publiés - Calligrammes - Autres poèmes - "SENSUELS" - Prose poétique et... Haïkus

Mes poèmes classiques et néoclassiques

derniers installés

Couple - aquarelle
            personnelle

@

INTERLUDE
(hors publication)
PLUIE HIVERNALE

Il y eut dans tes cheveux quelques gouttes
il y eut sur la terre quelques flaques
dans les arbres les oiseaux se sont tus
et les bourgeons brillèrent de tant de feux
que le soleil se sauva

tes épaules, de ma veste revêtues
tes doigts, de mes mains gantés
ta tendresse m'éclaboussait
mon regard était en toi et là-haut
les étoiles priaient et le monde riait

Quand la lumière revint

le ciel naquit dans tes yeux,
nid pur de mon cœur en liesse
danse éperdue du temps figé.

@

1er PRIX SPAF 2015
APRÈS L'ORAGE
Voir fichier spécifique "Poèmes primés"

@

QUI SERA CELLE

Qui sera celle qui m'apprendra
qui se trouvera en se perdant
qui me guidera en se donnant
qui s'offrira en me prenant

qui sera celle qui m'apprendra
l'origine du monde d'or
son petit lit couleur de fraise
où coule une blanche braise
un souffle chaud d'avant l'orage
des broderies au point d'amour
parsemées de fleurs de mystère
de folles senteurs éternelles
ses tentures diaprées de mauves
qui me dira son arc tendu
et dirigera ma flèche
vers ses orbes toutes offertes
où sans cesse mon cœur divague

les jours d'après les nuits pâles
les nuits d'avant les jours fendus
les jours d'avant les jours diserts
les nuits d'après les nuits sacrées
et créatrices de mirages
aux rencontres aveuglantes
pour nos êtres arraisonnés
où nos deux âmes s'échappent
des mots qui veulent les dire.

@

3ème PRIX SPAF 2015!
avec félicitations du jury pour l'originalité de la présentation

A FRANÇOIS CHENG
Tu es
le pinceau du calligraphe
Voir fichier spécifique "Poèmes primés"

@

second 3ème PRIX SPAF 2015!
À RENÉ CHAR
Voir fichier spécifique "Poèmes primés"
@

ROCS ÉTERNELS

Comme ces rocs enracinés dans le noir humus
la mousse et le lichen infiniment réunis
vagues et sables éphémèrement épousés
nos joies vivent toutes les promesses des aubes

Tant que le soleil monte, que la nuit disparaît
et que les étoiles apparaissent et s'effacent
sans cesse la danse de nos sangs est semblable
aux noces éternelles de la terre et des ailes
Emportés par la valse réglée des planètes
questions et incertitudes se couvrent d'or
nos souffles éperdus décryptent l'ineffable
et offrent au ciel nos espoirs sacrilèges

S'élèveront alors nos chants issus du silence
de la patience et de nos flammes
et dans notre ballet des vœux originels
notre étreinte se conjuguera comme éternité.*

* Deux mots anagrammes! Montherlant a été le premier à le signaler


@

JOIES ORIGINELLES

Sa joie l'éclaire et la dilate
et chante comme la pluie
son corps est comme une fleur
et je l'appelle comme un fruit

Sa soie invente la nacre
où mes ombres sont des étoiles
ses cheveux sont des moissons
quand mes jardins deviennent brumes

Ses sens ombrelles comme dentelles
où mes vagues folles s'y ourlent
ses yeux sont comme des perles
où la lune nous apprend les couleurs
Sa nudité est ma lumière
où mes mains s'ouvrent comme des yeux
ses reins sont des volcans
et mes braises naissent dans la mer

Sa bouche à mes oreilles est une prière
et mes doigts se perdent dans un Nil
où d'autres lèvres s'ouvrent à la vie
éternité des nuits originelles.

@

À PAUL ÉLUARD

Comme la feuille caressée par le vent
s'enroulant dans les draps de l'horizon
dans la chaleur des nuits bleues
et les sillons où moissonnent les étoiles
elle suit le libre vol des oiseaux
et les chemins inventés par les amants

Comme la feuille arrosée par la pluie
rêvant des embruns de haute mer
souvenir de rosées mauves de l’Éden
et d'orages crépusculaires originels
elle danse au rythme fol des gouttes
et des partitions sacrées de l'amour
Comme la fleur cueillie par la main
chuchotant l'infini mystère féminin
entre suaves effluves printaniers
et sorcières évanescences automnales
elle est l'oriflamme perpétuel de nos rêves
et le flamboiement des nuits embaumées

Comme la fleur ouverte par l'amour
offrant ses ourlures diaprées d'écarlates
échos des broderies de hautes lices
et d'arcs en ciel des sangs rayonnants
elle est le lotus dont chaque pétale est l'univers
et la mémoire d'or de nos tanières embrasées.

@

LES MAINS DES ANGES

Ta main sur la joue de mon ventre
ta joue sur mes lèvres de tes nuits
tu bois et tu me fais source
quand tu me rends ombre
nos mains s'enracinent,
se font balises dans l'orage

Ton désir sur mes paupières closes
qui cachent ce que tu m'apprends
ce que je savais et que je ne sais plus,
on n'entend plus les oiseaux
nos cheveux chantent les prairies
des chevaux sautant les haies

Nos lèvres épousent les vagues
la mer envahit nos grottes
la lumière s'agenouille à nos prières
se fond dans les éclairs de nos feux
nos cris s'envolent avec les orgues,
se font sillons pour la fête des anges.

@

HALLUCINATIONS

Entre nos corps
les paysages des aurores
et des matins qui pleurent

psalmodies tintantes des lyres
larmes des sagesses folles
sangs des veines éperdues
senteurs des prairies pourpres
sons infinis des sources cachées
mariages de la lune et des rosées
moissons des soleils de braise
ombres des étoiles tremblantes
éclairs des moulins enfiévrés
pouls du soc des tempêtes
voiles des nuages déferlants
chants enfantés des silences
visions émergées des nuits
lumières fertiles de la pluie
rythmes fous des cœurs divagants
tentures ouvertes sur le ciel
flèches lâchées des arcs stoïques
rires des chairs ouvertes et limpides
et des bouches closes mais ardentes
pouls archaïques des sombres grottes
danses des ruches et des meules
transes des peaux réunies
senteurs des conques révélées
certitudes nées de l'indicible

entre nos corps
la paix des crépuscules
et des embruns qui chantent.

@ LE MONDE PRÉFÉRÉ

Le monde que je préfère
est tout autour de toi
les secrets que je préfère
sont parfois en toi parfois en moi
mers éternelles aux rocs branlants
forêts questionnantes, réponse de joie
lents chemins de courses folles
pour nos êtres aux cœurs navigants
nos besoins toujours en émoi
nos deux corps chargés d'oboles
partitions notes et silences
îlots de lumière
sanglots de peaux
larmes azurées
soleils noirs
les genoux dansent
des jouissances aux étoiles
tout se tait quand le chant naît
la vie est ici où on en meurt

Le monde que je préfère
est tout entier en nous
où les futurs n'existent plus
quand la mousse déjoue les rocs
et les mains épousent les sens
que les jeux ravivent la mort
les abeilles recréent les fleurs
et la sagesse invente les fous.

@

CÉLÉBRATION

T'élevant
tu t'élances
vers le haut ciel
ainsi la fleur
précédant le fruit

Te rapprochant
tu retournes
à ta tanière
ainsi la louve
vers ses petits

T'élevant
tu enserres nos peurs
et libères nos fièvres
ainsi les gestes retenus
le désir de l'instant
Te rapprochant
tu lâches les colombes
et ouvres nos veines
pour communier nos échos
et enflammer nos joies

T'élevant
tu enfouis nos songes
dans la fête de l'azur
des cris, des souffles
et des promesses exaucées

Te rapprochant
tu ensemences la beauté
et chantes le mystère
bruissant des cascades
et trilles du bonheur.

@

MONTS ET MERVEILLES
BLASONS DU CORPS FÉMININ

Épanouie en nos jardins drapés
de ta nébuleuse chevelure
qui tournoie sur l'albâtre de ton corps
lèvres jointes tu te fais statue de langueur
et ton sourire scintille pour mes yeux éperdus

Ton regard perpétue mon univers
parcouru d'une houle infinie
et le tissant de fugaces éternités
il moissonne les nuées de mes rêves
vibrant comme des lianes d'été

Ton silence embrase mon attente
fait brasiller mon cœur comme une étoile
anime mon chant rutilant de lumière
ma joie ruisselle telle une source vive
et mon rire retentit au centre de mon être

La grâce de ton radieux visage
qui illumine ma vigile étoilée
de ses ténèbres bleues
a pour ombre celle d'une fleur
rêvant d'une terre où s'arrimer

Ma main se fait paresseuse
imaginant une plume volage
pour calligraphier tes formes
en haïkus échos de leurs prairies
sillonnées d'ondes d'allégresse
De ton bassin, ta taille et ton ventre
sont perpétués les sabliers des saisons
et tes deux pommes d'amour
sont comme des songes de roses
sous lesquels s'étoile une porte de mystère

Tes jambes déracinées du ciel
d'où naissent les arcs du temps
sont deux fuseaux de haute lice
ciseaux d'amour des sages et des fous
qui cisèlent notre jardin d’Éden

Sous une mousse ma source
au confluent d'arcs d'horizons carmins
et d'orbes de plages dorées
un exquis joyau scintillant
origine de nos mondes jubilants

Nos joies distillent leur lumière d'or
sur les ramures des nuages
rendant à la poussière ténébreuse
ce qu'elles ne savaient pas
ce qu'elles ne sauront plus.

@

NOMINATIONS

Eve nommait les animaux...
Ta chevelure sera notre dais
tes flammes étancheront mes larmes
nos bûchers se feront bruits des pollens

Mes folies nommeront ta sagesse
tes yeux en sabres cicatriseront mes tranchées
tes portes embraseront mes chardons
nos nuques seront riantes planètes

Mes impatiences nommeront ton pouls
tu es née pour peindre le présent
tu sauras vivifier les charrois de la terre
nos sages ruches se feront folles glaises

Mes braises nommeront tes joyaux
tes reins seront notre architecture
tes mains sculpteront nos abîmes
nos faiblesses seront nos armes

Mes bras nommeront tes vallées
tes flots combleront mes crevasses
tes tressaillements se feront orages
nos sommets se feront nos voies

Mes lèvres nommeront tes vagues
ta couche coulera vers le fleuve
ta bouche engendrera mes sources
nos silences se feront torrents

Mes souffles nommeront tes voiles
ta voix cambrera mes souterrains
ta foi deviendra charbonnière*
nos mystères seront mes anges*
Mes lianes nommeront tes forêts
ta danse ensemencera l'humus
tes regards illumineront nos étoiles
nos échos seront alambics des aubes

Mes râles nommeront tes chants
ta volupté gravira l'échelle du temps
tes épaules jailliront des sables balafrés
nos nuées feront rosir les soleils bleus

Mes féeries nommeront tes corolles
tes perles illumineront nos lunes
tes saisons magnifieront mon horizon
nos cœurs seront prunelles de nos soifs

Mes rêves nommeront tes festons
tes senteurs sacrées exalteront nos ors
tes liqueurs poliront mes flèches
nos mirages se feront océans

Mes nuages nommeront tes tempêtes
tes roulis épouseront l'écume de l'éternité
tes renaissances mystifieront le phénix
nos flambées seront bacchanales des cieux

Mes désirs nommeront tes racines
tes secrets se feront sillages
ta fleur diaprée exaltera mon sésame
nos sanglots se feront caravelles

Mes regards nommeront ton lys
tes saveurs cisèleront nos diadèmes
tes creusets de rubis me feront roi
notre gloire en nacelle te fera reine.
* à mi-parcours, clin d’œil phoniquement humoristique

@
Publication dans une anthologie en cours d'impression

LES LENTES MAINS QUI CHANTENT

C'est l'heure où les sillons de mes chemins
Rêvent de tes ondoyantes collines
Nos pensées comme mutines alouettes
Défient les éclaboussures du soleil
Scintillantes fissures enchanteresses
Quand les doux regards écoutent
Les lentes mains qui chantent

Heure où tu deviens le clavier de mes songes
Où éclosent les arômes enivrants de tes corolles
Tendresses des graines dans les rafales des blés
Nos sens embrasent la nacre de nos silences
Comme un torrent sur les galets
Quand naît le chant qui nous arrime
Miroir secret des calligraphies de nos baisers
Heure où notre alcôve sacre ses drapés
Les nuées se nimbent de pétales soyeux
Les choses obscures se muent en cendres célestes
Les mystères se diaprent de brumes azurées
Les gemmes diaphanes de nos cryptes secrètes
Perlent de miels et de flammes ressuscitées
Dans les volcans de nos joyaux émeraudes

Quand les lentes mains se joignent
A nos fervents regards qui dansent
Nos cœurs polissent les syllabes de nos corps
Êtres et ombres se marient comme des lèvres
Les tambours de nos comètes défient les anges
C'est l'heure des cataclysme de duvets et de bouches
Où nos racines s'étoilent de la musique de nos âmes.

@

@ 1er PRIX SPAF 2016 pour l'originalité de la présentation

SABLIER DU TEMPS À L'ÎlE DE "SEIN"
Voir fichier spécifique "Poèmes primés"
@

CANTIQUE

en réfection !


@

LA CARESSE
À Paul Éluard

Elle nous connaît
comme nous ne l'avons jamais connue

elle glisse
dans la racine des sangs

elle s'ancre
dans nos abîmes d'aise

elle est nos chants
elle sait nos mots

couverte des auréoles
de ses ailes chantantes
elle avive la lumière
de nos nuits

elle est la tranquillité
de nos corps

une fleur de silence
tel le parfum des roses

et comme la feuille
à l'automne

libère le bourgeon
de nos futurs.

@

PAR MONTS ET PAR MOTS

Entre les étoiles et la terre
les monts et les libellules,
le cascade de tes vers
fait rêver mes lèvres,
ces voyages éternels
magnifient nos ondes
chants de nos serments
échos de nos passions

Entre regards et peaux
les silences de la joie
moires de poèmes inscrits
dans la balade des cœurs,
le semis de tes mots
enflamme mes hymnes
ton attente mes frissons
échos de nos étreintes
Entre langue et gestes
le sésame de tes rimes
est la source rayonnante
de mes clairières de feu,
les ailes de nos désirs
la fleur de tes feuillets
insufflent nos braises
échos de nos offrandes

Entre effluves et racines
ton chant est ma voie
la rade de nos caravelles
phares de nos traverses,
tes pensées sur la page
sont parfums d’éternité
syllabes de nos heures
échos de nos profondeurs.

NOCES D'OR
À Charles Baudelaire*
Tels les mots
signes de femmes
flammes des hommes
tels dans le bouquet
la pluie des feuilles
soieries ténébreuses
sur les tiges griffues
sont les chants
de liesse de nos feux

Telle l'ondée
sur les sarments
et nos étreintes
telles les flèches d'or
dessous nos cils
désirs de plénitude
éclairs effilés
sont les larmes
de nos langueurs

Tels les ruisseaux
sur l'argent sombre
des galets irisés
telles les écorces
nostalgies vivantes
des voyages immobiles
nos plus belles prières
sont les échos sages
de nos passions

Telles les noces
du sable
et de la mer
telles sur les chemins
nos traces mêlées
au grain de ta voix
écoutes attentives
célestes psalmodies
de nos cœurs ouverts

Telles les certitudes
défaites
dans la joie
telles du temps
les cendres foliées
de mes regards
souffle entre nos lèvres
lumière des ombres
de nos corps offerts

Tels nos baisers
gravant la voûte
des silences
telles du bonheur
la présence à l'aune
des sillons bénis
dans notre féerie
la source vive
de nos âmes comblées

Telles nos âmes
revenues
d'un ailleurs ici-bas
tel le miracle
des paroles muettes
d'où l'amour vient
qui a fait
de nos glaises pétries
l'or de nos boues.
*

* «Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or.» (Les fleurs du mal)


@


LA PROPHÉTIE DES PAUPIÈRES
À René Char:
Le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir

Comme l'écho silencieux de nos sèves
le ciel posé sur le bord de la fenêtre
ranime au fond des yeux
les rêveries de la lune

Comme l'enfant et la femme
s'engendrent l'un l'autre
ainsi la danse de nos chants naît
de l'éclosion de nos mémoires

Comme la foi des cigales
dans le souvenir des pierres
ainsi tes hymnes
rythment nos silences d'or


Comme la beauté engendre les mots
la prophétie des paupières
déploie la houle de nos matins
et l'humain devient poète
Si le poème est l'amour
du désir demeuré désir
l'amour est la poésie renaissant
sans cesse des espoirs exultants

Comme la terre crée la fleur
et l'humain découvre l'amour
des fleurs de ses braises
le poète enflamme ses mots

En écrivant ce qu'il aime
il sème ce qu'il sent
en voyant ce qui n'existe pas
il dit ce qui est

Ainsi sèment
ceux qui s'aiment
qui connaissent
ce qu'ils ne savaient pas.

@

néoclassique
CORPS ET ÂMES

Les nacres drapées de nos nuits graves
Les fleuves de minuit de nos laves
Se font socs des feux de nos visages
Dans les sillons de nos paysages

Les lambeaux platinés de nos ciels
Les flambeaux chamarrés de nos miels
Rougeoient le diapason de nos chants
Et nos calligraphies de veillants

L'alphabet de nos sources poètes
Les syllabes des ombres prophètes
Ébranlent les ondes de nos transes
Dans la ferveur de nos indolences
L'haleine du vaisseau des saisons
L’éclosion dorée de nos toisons
Avivent les formes de nos monts
Et la fertilité de nos limons

Le poème des souffles apaisés
La mélodie nue de nos baisers
Sont les refuges de nos serments
Infusant les secrets des amants.

@

L'OMBRE DE LA ROSE
(7 pieds!)
De nos empreintes infimes
sur les routes infinies
nous apprenons à percer
les signes de l'indicible

Du tréfonds de mon amour
une aube arrime l'appel
né du bonheur effeuillé
de la passion de ton âme

J'adore l'insaisissable
de ce que je vois de toi
qui me bouleverse comme
un chant qui se serait tu

Ta danse ombres et lumières
sur le clavier de mes rêves
rythme le parfait délice
de tes charmes aériens

Comme la plage dorée
éclaboussée de soleil
mon âme rit des promesses
qui murmurent dans tes yeux

J'aime mon ombre d'argent
quand tu m'enlumines d'ors
comme celle de la rose
quand l’ensorcelle le temps.

@
mention SPAF 2017
JE TU NOUS
néoclassique
 Voir fichier spécifique "Poèmes primés"

@

poésie "libérée"
ODYSSÉE INTÉRIEURE

Sur la houle des nuées nos âmes
tracent le sillon de nos songes

Sous le dais de nos chants ambrés
germe le clavier de nos ors

Dans la joie des lèvres nos ombres
voguent sur l'essaim de nos flammes

Par le souvenir des aurores
renaissent nos folles enfances

Vers la ruche de nos mémoires
s'exhalent nos cœurs et nos êtres

Pour que s'enivrent les racines
dont la sève embrase nos cimes.


@

LE TOUT ET LE RESTE

Sous ta ramure
odorante et dorée
braises moirées
du fruit défendu
perles de lune
dans une soierie
de flammes d'or
et d'arcs tendus

futur de l'Origine
présent du temps

du néant est né
le tout

de ton corps est né
le reste.


@

IMPRESSIONS ALEXANDRINES
alexandrins néoclassiques
Dans les yeux des femmes, les mains ferventes pensent
Dans les rêveries d'or, les astres muets dansent

Le jour pense à la nuit et les astres s'animent
La nuit rêve du jour et la lune s'arrime

Sous les cieux les nuées étreignent les blés d'or
Sous les vents les vagues deviennent hellébores

De l'ombre des parfums, les fleurs s'ouvrent et se lèvent
Des ondes des sèves descend la pluie des lèvres




Sur le pas des anges la vie ouvre la porte
Sur le flot des regards les voiles nous emportent

Le feu moiré des coeurs revêt d'argent les peaux
La lumière des chairs embrase les sanglots
 
Dans le doux ciel des femmes, les astres muets pensent
Dans les rêveries d'or, les mains ferventes dansent.

@


ESCALES

Sillons sur ton corps
où la naissance vainc la mort

où mes amarres
témoignent du bonheur

où mes déserts
découvrent tes ports

où mes yeux
vibrent de tes phares

où ce que je fus
apprend ce que tu seras.


@

MIROIRS ÉTERNELS

Sous les yeux des étoiles
la sève inonde les gouffres
les ombres sèment la lumière

les cœurs s'ouvrent aux âmes
le silence infuse nos chants
la nuit chante la foi des amants
la chair tressaille d'illimité
l'innocence vibre de ferveur
les pieds invitent la danse
les mains s'ouvrent aux cieux
les fleurs se font prières
les larmes chantent l'infini
du silence des nuées
     naît la joie de l'orage
des cris du soleil
     s’écoule le ballet des sphère
de l'innocence du printemps
     éclot l'orgie des fleurs
des empreintes du bonheur
     jaillit la sève des rêves
du silence des écrits
     naît l'exubérante poésie


Sous les yeux des étoiles
la mer se fait goutte
la terre épouse le ciel.

@

AUBES AMOUREUSES
À la ville d'Ancre (Somme)
Dans un ciel d'aubes pourpres où s'ancre
la calligraphie de nos rêves
Ce serait une nuit blottie
parant de feux le pouls des cryptes

     Ô danses radieuses de nos failles
     par où s'épousent nos lumières


Ce serait des mots, des baisers
émaillant nos peaux et nos âmes

Ô caresses ailées des anges
exaltant la musique des cœurs
Ce serait une arche dorée
alimentant un soleil fauve

Ô ce feu né d'entre les cendres
qui nomme le sens de nos joies

Ce serait une fête humaine
arrimée dans l'onde des hymnes

Ô mon rêve éveillé dans l'ombre
qui tremble comme une promesse
Dans un ciel d'aubes d'or où s'ancrent
les fiers sillons de nos unions.

@
2ème PRIX Arts et Lettres Bordeaux 2017

ABÎMES
ÉTOILÉS

@

INFINIS ÉPHÉMÈRES
Racines de mes poumons
vers tes ciels tendues,
enfants d’espace
de mon être

Désirs d’envol
aux confins du monde
les étoiles de tes chants
font tressaillir nos joies

Tes paupières dorées
s’inclinent sous nos souffles
et les sillons de ta langue
sont ensemencées de ciels

La source de tes vertiges
illumine l’indicible
de nos ombres intérieures
intimités de nos infinis

Le terreau de ma mémoire
exhale tes clartés d’or
l’empreinte de mes pas
chuchote ta présence

La paix dans mon cœur
récolte tes questions
le continent de mes nuits
brille de tes semis

Le choral de tes silences
ensoleille nos attentes
de partitions de lumières
métamorphoses de soleils

Le territoire de nos rêves
alimente sens et pensées
bruissant de musiques
de cœurs du monde

La tendresse de tes aubes
délie les vibrations
d’un paradis promis
depuis nos commencements

La fièvre de tes sensations
embellit l’univers
la lisière de nos ailes
déploie ses flambeaux

Le reflet de nos connivences
étoile les pétales du temps
les lèvres de nos caresses
racontent le sourire des anges

La foudre douce de tes chants
embrase mes mystères
l’immensité de nos hasards
grave nos traces éphémères.


@

RESSAC D'ÉTÉ

@


TON FADO ET MOI
néoclassique 8 pieds
Tous les soirs rythment le fado
et font du présent un cadeau

Dans la pénombre tu te penches
et te prépares une nuit blanche
En cendrillon ton âme chante
mais en déesse tu inventes

Pour vivre ton cœur de fado
pas besoin de savoir les mots!


@

FOLIE DOUCE *
néoclassique 6 pieds
Mon être t’est ouvert
Oh, un être de vair!
Mais être doux sans peur
Être plein de bonheur!

Vers fous de mirliton
Tu me fais diapason
Des rêves de la lune
Qui valsent sur tes dunes

Ma santé se dégrade
Parti le camarade
Sur les vagues de mer
Dans le chant de tes airs
C'est parce que tu es là
Oh oui, que j'en suis là!
Tu es mon rêve d'ange
Mon rêve sans mélange

Et en quelques minutes
Tu as fait une hutte
Qu’un sablier d’amour
Fondera nuit et jour.

* écrit en quelques minutes (ça se voit!)…

@

BRAISES MARINES

Un rire un frisson un regard
les galets se font sable
et la houle se fait miroir

Deux désirs aux doigts de fée
un ruisseau dans les chants
et l'espoir se fait fleur

Des lèvres sources parfumées
des éclairs dans les yeux
et les ondes se font moissons

Dans l'ombre des cryptes
les lits d'écumes s'enracinent
et les nuées se font sillons

Les caresses se font lueurs
les fontaines se font flammes
et les hymnes prennent le large.


@

SENS DESSOUS DESSUS

Sur cette rive
nos yeux déposent
leur obole de rires

Par nos silences
nos chants secrets
exaltent nos sèves

Dans le séisme
de l’indicible
se dénudent nos âmes

Au fond des ciels
nos ombres en fleurs
rayonnent de rêves

Quand la beauté
nous féconde
la mort s’y noie

Sur cette rive
d’argile et d’encre
nous advenons poèmes.


@

SORTILÈGES
classique
Au creux des jours passés vit l’écho de la sève
Ainsi les mots nichés au fond des yeux fermés
Tel aussi le désir que l’insondable élève
Qui accorde aux amants des regards extasiés

Quand, suspendue le soir au-dessus de ma page
Près du pâle rideau cachant le gris des toits
Comme l’oiseau ému caché dans le feuillage
Ma main attend ton chant en retenant ses doigts

Des moissons de la nuit infusant leurs mystères
Naît la magie des pas dans la travée des temps
Et les chemins du ciel, syllabes salutaires
Irriguent nos hymens de rêves exaltants

Dans l'éveil des ombres je sens la couleur nue
De l’arche de tes lèvres aux effluves chéries
Dont la mystérieuse alchimie éperdue
Accompagne nos nuits, achemine nos vies.


@
PAYSAGE ULTIME
La quiétude dans nos vies
comme un amour immuable

Le firmament songeur dans nos voix
comme le silence dans les murmures

Nos ombres, sources de nos lumières
comme nos rêves celles des jours

Nos racines ancrées dans nos souffles
comme des sillages dans les nuées

Le limon luxuriant de nos intimités
comme les abîmes lumineux des désirs
Les étoiles arrimées dans nos extases
comme des braises dans les aurores

La calligraphie fervente de tes jambes
comme le feston de tous les possibles

Tes hanches fontaines de nos danses
comme larmes jumelles de mes rimes

Sèves d’amour dans toute vie
comme l'infini de ton visage.

@

À SUIVRE...
haut de page