Grands projets européens | FRANCE | "Pays phares" |
Les ventes d'installations solaires en Europe
ont augmenté d'un peu plus de la moitié depuis 2002 selon
l'étude statistique du marché solaire de l'union européenne
d'octobre 2008. Pour l'année 2007 seulement, 2,7 millions de mètres
carrés (soit 270 hectares) de nouveaux panneaux solaires ont été
installés sur les toits européens. La production de chaleur
solaire d'une telle installation s'élève à 1.900 Mégawatts.
Et à titre de comparaison, le rendement total des installations
autrichiennes qui bordent le Danube avoisine les 2.100 Mégawatts.
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Les entreprises solaires autrichiennes sont
les leaders des marchés allemand, espagnols, français et
italiens. Toujours en comparaison, la Basse-Autriche produit à elle
seule plus d'installations solaires que la Belgique. L'énergie solaire
présente en Autriche un grand potentiel pour l'industrie (cf. brève
"L'Autriche, numéro 3 dans les technologies solaires" [1]).
Rappelons à ce propos que l'Autriche a installé en 2008 le premier téléski solaire (Tyrol - montagnes du Wildenkaiser). Pour en savoir plus, contacts: [1] "L'Autriche, numéro 3 dans les technologies solaires" - BE Autriche 122 (1/04/2009) Source: "Home & Business / Immobilienfokus" - Octobre 2008 Rédacteur: Julien Bouasria - julien.bouasria@diplomatie.gouv.fr Origine: BE Autriche numéro 122 (1/04/2009) - Ambassade de France en Autriche / ADIT |
Le secteur des
énergies renouvelables a créé en 2006 encore
plus d'emplois que prévu. C'est ce que révèle une
étude commandée par le Ministère fédéral
de l'environnement (BMU).
Le nombre total d'employés se chiffrait en 2006 à 235.000 personnes (dont 60% sont directement liés à la loi allemande sur les énergies renouvelables ou loi EEG), soit 20.000 de plus que ce que des analyses précédentes laissaient présager. Ce résultat représente une progression de 50% en deux ans (160.000 personnes en 2004). D'après cette étude, le chiffre pourrait grimper à 400.000 emplois d'ici 2020. |
Intitulée "Erneuerbare
Energien : Bruttobeschaftigung 2006", l'étude a été
réalisée conjointement par le centre ZSW de recherche sur
l'énergie solaire et l'hydrogène de Bade-Wurtemberg, l'institut
allemand DIW de recherche économique de Berlin, le centre de recherche
aérospatiale allemand DLR et la société de recherche
économique GWS d'Osnabruck.
L'étude, en allemand, est disponible au téléchargement à l'adresse électronique suivante: http://www.bmu.de/erneuerbare_energien/downloads/doc/39984.php Pour en savoir plus, contacts: - http://www.bmu.de - http://www.erneuerbare-energien.de Source: Depeche idw, communique de presse du BMU - 17/09/2007 |
Et si ce n'était pas qu'une
pure coïncidence de l'été 2007? A Yverdon, Flexcell,
une start-up financée (et sans doute sauvée) par le géant
du solaire allemand Q-Cell, passe ces jours à la vitesse
supérieure dans la production de cellules solaires souples, dont
l'invention est due au génie et à la ténacité
de l'Université de Neuchâtel. Cette même semaine, à
Cardiff, au pays de Galles, G24 Innovations inaugure une usine de cellules
solaires flexibles d'un tout nouveau type, dont la technologie a été
mise au point, il y a plus de dix ans déjà, dans les labos
du professeur Michael Graetzel (EPFL).
Avec le rachat du fabricant d'équipements vaudois HCT par Applied Material pour 600 millions de francs, ce n'est plus une coïncidence mais bien un «boom». Jusqu'ici, les premières centrales solaires, destinées à la production d'électricité (photovoltaïque), dépassaient rarement quelques millions d'investissement. En moins de deux étés, les commandes ont explosé et il n'est pas rare que les contrats dépassent les 100 millions de dollars. «Nous changeons clairement d'échelle. L'industrie solaire progresse et gagne enfin de l'argent. C'est un évènement considérable», témoigne Christophe Ballif, professeur à l'Institut de microtechnique de l'Université de Neuchâtel et directeur du Laboratoire photovoltaïque et couches minces électroniques. La vague qui porte l'industrie solaire est si forte que les experts tournent plus vite les pages du calendrier: le solaire comme source d'énergie significative, annoncé aux alentours de 2050-2060, pourrait intervenir vingt ans plutôt, soit vers 2030... et même avant. Et surtout, son envol pourrait débuter en 2010 déjà, année qui marquerait la date à laquelle son coût de production serait compétitif avec les autres sources d'énergie. La banque bâloise Sarasin, connue pour sa recherche financière dans l'industrie de l'environnement, parle d'une rentabilité des cellules solaires vers 2013 dans les régions bien ensoleillées et vers 2020 dans les régions plus tempérées. Les experts de Photon Consulting vont plus loin: selon leur dernière étude, les vrais coûts des cellules solaires seraient déjà de 25 centimes € (40 centimes suisses) et pourraient descendre à... 16 centimes suisses vers 2010! Ce alors que le prix du kWh solaire vendu actuellement se situe dans une fourchette de 50 à 60 centimes (les ménages paient leur kWh 20 centimes en moyenne). Un miracle? Non. Le résultat d'un coup de pouce génial: la création d'un énorme marché en Allemagne a lancé l'industrialisation des technologies solaires. La logique industrielle a fait le reste. Les entreprises sont parvenues à diminuer leurs coûts et à faire des bénéfices avec les accords de rachat négociés (ou imposés) avec les compagnies électriques. Il y a bien eu une augmentation momentanée des coûts du solaire mais elle s'explique par la pénurie temporaire de matière première (le silicium) et les délais imposés par l'industrie pour répondre à la demande. Car c'est l'autre surprise: le boom est tel que les fabricants n'arrivent plus à suivre la demande, phénomène comparable à celui qui s'est produit dans l'industrie éolienne. On peut parler d'une bulle financière, valorisant en bourse les leaders du secteur à plusieurs milliards de dollars. Reste qu'il faut garder la tête froide: «La bonne nouvelle, c'est que l'industrie a acquis sa maturité, grâce à certains pays précurseurs. Le danger, c'est que le boom repose sur la politique et un petit nombre de pays», tempère Jean-Christophe Hadorn, consultant sur les énergies renouvelables. |
Non seulement le cadre économique est
fragile mais le déploiement du solaire prendra du temps et ne pourra
pas combler tous les besoins. Ainsi, en 2007,
l'énergie produite à partir des cellules photovoltaïques
demeure marginale, pour tout dire infime, moins.... de 0, 1% au niveau
mondial, et encore beaucoup moins en Suisse, contre 1% en Bavière!
Pour l'ensemble de la planète, cela correspond à une puissance
électrique installée de 5.000 MW, soit l'équivalent
de une à deux centrales nucléaires à plein régime.
Même si les nouvelles usines de cellules photovoltaïques visent
des productions annuelles équivalentes à une demi-centrale
nucléaire, la route sera longue. Selon le gouvernement allemand,
avec
une croissance régulière de 30 à 40% (rythme actuel)
le solaire pourrait couvrir un quart des besoins en énergie de la
terre d'ici 2050. Il y a peu, un tel scénario paraissait totalement
fantaisiste. Or il devient réaliste dans la mesure où l'Allemagne
n'est plus seule à soutenir l'industrie solaire. De grands pays
comme l'Espagne, l'Italie, la Chine et l'Inde
s'invitent au bal, y compris la France, pays indifférent et même
franchement hostile aux énergies renouvelables, qui rachète
à tour de bras les pionniers (via EDF) .
Essentiel, l'envol du solaire se vérifie aussi dans les labos. Comme le relève dans sa dernière édition la revue scientifique Physics World, la recherche de base progresse régulièrement. Et on est loin d'avoir épuisé les idées et astuces pour transformer l'énergie de notre étoile qui, en une seule heure, délivre autant d'énergie que la planète en consomme en une année. Les chercheurs repoussent toujours plus loin les limites, utilisent de nouveaux matériaux et alliages pour améliorer les rendements des modules. En dépit de budgets de la recherche publique en baisse, les chercheurs inventent des «peintures solaires», des capteurs ultra-minces, des panneaux solaires sur plastique, des techniques pour capter un plus large spectre de la lumière. Tobias Meyer, fondateur avec son frère Andreas de la société Solaronix, née il y a près de dix ans des travaux du professeur Graetzel, est un excellent observateur du marché: «Ce qui se passe actuellement est tout à fait remarquable. L'explosion à laquelle on pensait il y a dix ans déjà se produit enfin. Par exemple, les travaux de Neuchâtel ont permis à Unaxis d'apporter aux panneaux solaires le savoir-faire de l'industrie des écrans plats. De nouvelles filières technologiques s'ouvrent, de nouveaux procédés permettent d'envisager une baisse régulière des coûts.» C'est précisément ce à quoi travaille SES, une société basée à Genève qui pose ces jours-ci les dernières pierres d'une toute nouvelle usine permettant d'abaisser les coûts de fabrication des panneaux solaires conventionnels tout en leur donnant un design qui facilite leur intégration architecturale, des panneaux solaires haut de gamme dont la fabrication sera entièrement automatisée. Le petit effort suisse
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L'Union européenne
s'est fixé l'objectif d'atteindre 21% de consommation d'électricité
provenant des énergies renouvelables en 2020. Selon un rapport de
la Commission, la situation est considérablement différente
d'un pays à l'autre et les prévisions tablent sur un taux
de 18 à 19%.
Si les États membres ont mis en œuvre ces dernières années des politiques volontaristes pour développer les énergies renouvelables, il est difficile de savoir, à l'heure actuelle, si les objectifs européens seront atteints. Les experts évoquent un taux de 18 à 19% de consommation d'électricité produite à partir des énergies renouvelables en 2020 et non 21% comme l'exige la directive. Par ailleurs, l'objectif intermédiaire de 12% d'ici 2010 ne sera probablement pas atteint, l'Union européenne espérant parvenir à 9 % pour cette échéance. La situation varie considérablement d'un État membre à l'autre, constate le rapport de la Commission. L'Allemagne, le Danemark, l'Espagne et la Finlande font partie des plus avancés et ont mis en œuvre une politique énergétique qui leur permettra vraisemblablement d'atteindre les objectifs européens. |
Pour l'éolien, l'Allemagne arrive en tête de la production, suivie par l'Espagne, et le Danemark, qui totalisent, à eux trois, 84% de la capacité de production européenne. Les énergies renouvelables pourraient ainsi fournir, dès 2020, un quart de l'alimentation électrique en Allemagne, permettant d'éviter l'émission de 110 millions de tonnes de CO2. La biomasse, qui représente un potentiel important pour la production d'électricité et de chaleur au sein de l'UE, reste en revanche insuffisamment exploitée. Elle souffre d'un manque de soutien financier et seuls le Danemark, la Finlande et le Royaume-Uni connaissent actuellement des courbes de croissance importantes pour cette source d'énergie. De même, la production d'électricité photovoltaïque est encore faible et ne pourra se développer qu'avec une véritable politique de soutien pour rentabiliser les investissements des producteurs. |
La Commission
européenne a publié le 10 janvier "un paquet énergie"
comprenant notamment une évaluation des progrès sur l'électricité
renouvelable.
Le rapport fait le bilan de la mise en œuvre de la directive électricité qui s'était fixée comme objectif le passage de 12,9% à 21% entre 1997 et 2010. Il est très improbable que l'objectif soit atteint, mais la cible devrait être ratée de peu avec 19%. La France reçoit la plus mauvaise note sur 5: «loin d'atteindre son engagement». Elle a en outre la particularité d'être dans les 5 pays européens dont la part d'énergie renouvelable a diminué même en normalisant le calcul, c'est-à-dire en tenant compte des aléas climatiques, tels que les sécheresses, les vitesses de vent, etc. De 15% en 1997, la France doit atteindre 21% en 2010. Au lieu de cela, la part d'énergie renouvelable a diminué à 11% en 2004/2005. Pire, l'argument d"une faible production hydraulique due à plusieurs années sèches ne suffit pas à expliquer cela, puisque la part normalisée d'électricité renouvelable est seulement de 14,2%! |
Un nouveau cadre juridique
pour la promotion de l'électricité renouvelable sera proposé
dans le courant de l'année 2007. La France reçoit la mention:
«Aucun résultat visible sur la pénétration
des énergies renouvelables électriques jusqu'à maintenant.
L'appel d'offre pour les centrales électriques à biomasse
a encore été reporté. Une amélioration dans
les procédures administratives pourrait conduire à de meilleurs
résultats à l'avenir».
On ne peut qu'enjoindre la France à copier son voisin allemand, qui obtient les félicitations du conseil ! Le Danemark et la Hongrie ont également été distingués avec la mention «Parfait: en route pour atteindre ses objectifs 2010». Pour télécharger l'évaluation
complète (en anglais),
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( ... )
Politique énergétique * En matière de compétitivité, il importe également d'aborder la politique énergétique, le coût de l'énergie ayant un impact sur l'économie nationale. Depuis la libéralisation du marché de l'électricité en Europe, les entreprises achètent leur électricité sur le marché libre concurrentiel. Mais les prix restent élevés, trop élevés pour les entreprises. * Le gouvernement encouragera la connexion directe des réseaux électriques luxembourgeois avec les réseaux des trois pays voisins. Les réseaux en question feront l'objet d'interconnexion. * Le prix d'achat ainsi que les coûts des chemins d'approvisionnement se répercutant sur le prix de l'électricité, les chemins d'approvisionnement doivent être les plus courts possibles et la qualité des réseaux doit être la plus performante. * Cela s'applique également au secteur du gaz. * Afin de diminuer les charges des entreprises, le gouvernement procédera à une réorganisation du Fonds de compensation. Ce mécanisme de compensation concernera tant le secteur de l'électricité que le secteur du gaz. Le gouvernement fournira moins de soutien à la cogénération. Kyoto et politique de l'environnement
(suite)
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suite:
Dans une première phase cette hausse des accises est la suivante: o à partir du 1er janvier 2007, les accises sur l'essence augmenteront de 2 cents/litre et les accises sur le diesel de 1,25 cents/litre o à partir du 1er janvier 2008, il y aura une hausse supplémentaire pour le diesel de 1,25 cents/litre. Les recettes ainsi générées (300 millions € jusque 2012) seront affectées intégralement au Fonds de financement des mécanismes de Kyoto. * La taxe sur les véhicules automoteurs est réformée selon des critères environnementaux. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2007. Elle ne tiendra plus compte de la puissance cylindrée, mais taxera davantage les voitures présentant des émissions de CO2 élevées et défavorisera ainsi les voitures à grosse consommation, tout en différenciant entre voitures essence et voitures diesel. Pour des voitures à basse consommation (ex : voitures hybrides), la taxe restera grosso modo inchangée, pour des voitures de taille moyenne avec une consommation raisonnable, la taxe restera raisonnable (moins élevée qu'en Allemagne et surtout moins élevée qu'en Belgique), la taxe sera considérablement en hausse (jusqu'à multiplication par trois ou quatre) pour les voitures à grosse consommation comme les voitures 4x4. La taxe d'une voiture dont l'émission correspond à 192g de CO2/km s'élève aujourd'hui à 81 euros et s'élèvera à l'avenir à 208 € (contre 305 € en Belgique). La taxe d'une voiture dont l'émission correspond à 260g de CO2/km s'élève aujourd'hui à 126,25 € et s'élèvera à l'avenir à 526 € (contre 1020 € en Belgique) * La problématique de l'émission de CO2 ne sera maîtrisée que si à long terme la proportion du transport public sera renforcée dans notre système des transports. Le gouvernement souhaite parvenir jusqu'en 2012 à un partage modal de 75% (transport individuel) / 25% (transport public). Dans ce contexte, le tram léger constitue un aspect de toute une mosaïque qui se compose entre autres de gares périphériques et de nouvelles lignes ferroviaires entre Luxembourg et Bettembourg, respectivement entre Luxembourg et Esch-sur-Alzette. Le Fonds du Rail mettra à disposition les fonds nécessaires. * Une nouvelle législation en matière d'isolation thermique des immeubles entrera en vigueur début 2007 afin d'augmenter la performance énergétique de nouveaux immeubles (proche des standard des maisons à basse énergie). * Le régime d'aides pour les économies d'énergie et l'utilisation des énergies renouvelables dans le domaine du logement sera poursuivi au-delà du 31 décembre 2007. * Le ministre de l'Environnement lancera à partir de 2007 une stratégie de marketing en faveur de maisons à basses énergies. * Le biogaz et le bois constitueront des fournisseurs énergétiques importants. Il sera créé un réseau qui réunira tous les acteurs concernés en matière de bois: propriétaires forestiers privés, communes, administrations etc. Surtout les communes seront sollicitées à garantir dans de nouveaux projets la fourniture de chaleur par le biais d'installations à copeaux de bois ou d'installations à granulés de bois. Le biogaz comme fournisseur d'énergie deviendra une nouvelle source de revenus pour l'agriculture. * Sera analysée l'injection du biogaz dans les réseaux de gaz naturel. Le gouvernement soutiendra tout effort qui cherche à favoriser l'introduction sur le marché de bio-carburant et de bio-diesel. * Il sera procédé à l'élaboration du 2ème plan national d'allocation des quotas en matière d'émission de CO2 pour le secteur de l'industrie qui devra être notifié à la Commission européenne pour le 30 juin 2006. Une task force chargée du suivi des travaux en la matière sera créée par le gouvernement. |
Highest ranking European photovoltaic
cell manufacturers:
Rank Company Monthly Wp Sales Market Share 1 Q-cells 11,100,000 54.6%
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Highest ranking European photovoltaic panel
manufacturers:
Rank Company Monthly Wp Sales Market Share 1 SolarWorld 3,400,000 8.3%
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L'ENERGIE SOLAIRE thermique progresse de12 % en Europe et de 35 % en France. Selon l'association européenne de l'industrie solaire ESTIF, la puissance d'énergie solaire thermique installée en Europe à la fin 2004 s'établissait à 9.525 MWth représentant une surface de 14 millions de m2 de capteurs. | En
Europe,
l'Allemagne est le premier marché des installations solaires thermiques
avec plus de 5 millions de m2 installés. La France est au quatrième
rang européen derrière la Grèce et l'Autriche avec,
fin 2004, plus de 800.000 m2 installés toutes applications
confondues.
Source ADIT
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Leur technologie joue un rôle
prédominant en Europe. Pour 2010 l'on s'attend à un marché
d'exportation de 17 millards € et à la création de 350.000
postes de travail en plus.
- En Allemagne, écrit Le Monde du 14 août, la production d'énergie solaire a augmenté de 30% par rapport à 2002. En ce pays, 400 entreprises s'y impliquent |
- La Grande Bretagne veut, pour 2020, générer 20% de son électricité au départ d'énergies renouvelables et... mettre fin au nucléaire. A ce jour 38% de l'électricité vient du gaz, 32% du charbon, 23% du nucléaire et 3% des énergies renouvelables (Electronics World, May 2003, p.7). |
Située au fond du Kvalsund, étroit
bras de mer situé à l'extrême nord de la Norvège,
la première usine marémotrice du pays est sur le point d'être
installée. Son développement par l'entreprise norvégienne
Hammerfest Strom AS avait abouti à une demande de brevet déposée
au début de l'année 2001 (cf. Oslo Science et technologie,
mars 2001 et octobre 2002).
Ce type de centrale électrique constitue une innovation au niveau mondial, car bien que la technologie sur laquelle est fondée le principe de fonctionnement de ces "éoliennes sous-marines" ou "hydroliennes" soit basée sur celle des turbines utilisées dans les éoliennes classiques, l'innovation réside en l'espèce dans leur implantation sous-marine. Les turbines ont ainsi été adaptées pour les courants sous-marins et les changements de marées. Les premières expérimentations ont débuté en novembre 2002 et finiront en 2004. Si les résultats sont concluants, une installation de 20 "éoliennes" sous-marines sera mise en place sur le site de Kvalsund dont l'intérêt est de présenter des marées d'intensité assez modérée et des courants faiblement turbulents. La programmation du changement de direction des pales des "éoliennes" est facilitée par le fait que les changements de marées (toutes les six heures) sont parfaitement prévisibles contrairement aux changements de direction du vent. Pour en savoir plus, contacts: - Statkraft SF, Postboks 200, Lilleaker, N-0216 Oslo, tél : +47 24 06 70 00, fax : +47 24 06 70 01, info@statkraft.no, http://www.statkraft.no ADIT : 13262 Source: Communiqué de presse Statkraft , 06/03/2003 Le point sur les autres énergies renouvelables Bien qu'il existe encore quelques possibilités de construction de nouvelles centrales hydroélectriques en Norvège, ce potentiel est cependant limité comparé aux développements de ces 20 dernières années. L'extension, la modernisation et la réhabilitation des centrales existantes sont envisagées, mais ne permettront pas de couvrir à long terme la demande nationale croissante en énergie. D'autres sources d'énergies, centrales à gaz et énergies renouvelables, sont envisagées pour étendre la capacité de production. La production et l'exportation norvégienne de gaz naturel depuis les années 70 permettrait a priori de rendre attractive la production d'électricité par centrale thermique à gaz. Cependant, les accords de Kyoto et les enjeux politiques et environnementaux concernant les rejets de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ont provoqué la mise en attente de plusieurs projets de construction et de mise en oeuvre de telles centrales. Ces choix énergétiques sont au coeur du débat de politique intérieure, la question de la construction de centrales à gaz ayant en particulier en 2000 conduit à la chute du gouvernement. Les sources d'énergie renouvelables (éolienne, hydrogène, biomasse) constituent des éléments de solutions technologiques visant à réduire la production de gaz à effet de serre, et peuvent permettre à terme d'accroître la rentabilité de la production énergétique par rapport aux énergies fossiles classiques. Par ailleurs, un système hybride éolienne/système H2 comprenant un procédé de conversion de l'énergie éolienne et une électrolyse couplée à une pile à combustible, a été testé en Norvège (cf. Oslo Science et technologie, "Système hybride de production d'énergie renouvelable pour îles et régions isolées", août 2002). Ce pays a la particularité de posséder 660 îles habitées, totalisant une population d'un peu plus de 140.000 habitants (soit 3% de la population totale). Certaines de ces îles de petite taille ne possèdent pas de centre de production d'énergie in situ. |
Des câbles sous-marins d'alimentation
en électricité sont donc nécessaires pour les approvisionner
en énergie. Les systèmes éolienne/H2 pourraient
constituer à terme une alternative intéressante. Une étude
économique a démontré que le marché de ces
installations hybrides, estimé de 500 à 700 millions de dollars
en 2005, pourrait atteindre 25 milliards de dollars à plus long
terme. La viabilité de ce nouveau système dans le contexte
local a été testée sur l'île d'Utsira, située
sur la côte ouest de la Norvège.
Cette technologie s'avère viable pour les besoins énergétiques de l'île, particulièrement en hiver lorsqu'ils sont démultipliés. En effet, l'efficacité énergétique du système éolienne/H2 peut être renforcée en le couplant avec une pompe à chaleur, pour laquelle la mer environnante, avec une température moyenne de 4 à 12 degrés tout au long de l'année, constitue une source constante de chaleur. De plus, l'utilisation de la biomasse pour le chauffage ou la production d'électricité peut également être envisagée pour accroître le rendement énergétique du procédé. Son utilisation a été comparée avec celle d'un générateur de courant fonctionnant au diesel: le système hybride éolienne/H2 nécessite un investissement quatre fois plus élevé que le système classique. Cependant, l'étude conclut qu'à moyen terme, les systèmes hybrides basés sur l'utilisation de l'hydrogène seront économiquement viables s'ils sont couplés à une ou plusieurs techniques de production de chaleur ou d'électricité. La solution des énergies renouvelables est donc momentanément privilégiée, pour l'essentiel à ce stade par le développement de l'énergie éolienne. Un rapport prévisionnel de 1998 estimait envisageable un développement à long terme de l'énergie éolienne à une capacité de 12 TWh par an, l'objectif fixé à moyen terme étant d'atteindre 3 TWh/an en 2010. L'Administration norvégienne de l'eau et de l'énergie (NVE) a autorisé le producteur national d'énergie électrique Statkraft à construire 3 centrales d'énergie éolienne de grande taille, à Smøla dans le département du Møre (72 turbines), à Stad, Fjordane (35 turbines) et Hitra dans le Sør-Trøndelag (28 turbines). Ensemble, les trois parcs d'énergie électrique produiront jusqu'à 800 GWh, ce qui représente plus que l'énergie produite par les constructions déjà existantes comme celle d'Øvre Otta ou du réseau d'Alta. A elle seule, la structure de Smøla pourra produire 440 GWh. La construction, qui devrait être achevée en 2006, nécessite un investissement public d'environ 500 MNOK. Cependant, le Ministère de la Défense norvégien vient très récemment de signifier son désaccord quant à la construction du parc éolien de Stadlandet, et de ceux situés dans le Finnmark. Cette position pourrait remettre en cause le projet de développement de centrales de production d'énergie éolienne établi par Statkraft. Le développement du parc de production d'énergie de Smøla, le plus important, a pour sa part débuté en 2001 et continue comme planifié. Les autres sources de production d'énergie sont issues du recyclage de la chaleur dégagée par certains procédés industriels (en particulier dans l'industrie métallurgique, où le potentiel de production est estimé à environ 1 TWh par an), et dans les centrales électriques associées à des usines d'incinération d'ordures ménagères et de déchets (environ 50 GWh en 1998). Par ailleurs, la géothermie est parfois utilisée pour certains systèmes de chauffage en Norvège. La température de l'eau pompée se situe aux alentours de 80°C et constitue alors une source énergétique distribuée dans l'habitat à chauffer (ce procédé est actuellement utilisé pour chauffer le nouvel Hôpital National, le Rikshospitalet, situé à Oslo). |
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