Inlassablement, numéro par numéro, la Gazette répète que la politique énergétique du pays ne peut être seulement l'affaire d'une petite minorité, mais qu'il est indispensable qu'au travers d'un vaste débat chacun y soit associé et puisse disposer des éléments de jugement indispensables. Le collectif de rédaction ne peut donc que se réjouir de voir le gouvernement annoncer sa volonté d'organiser un tel débat. Certes les modalités n'en sont pas clairement définies et en particulier l'ampleur qu'il prendra, mais nous voulons croire qu'il s'agit bien de la fin de la politique hautaine et méprisante que l'on a connue jusqu'ici, en particulier dans le domaine nucléaire. Au cours de rencontres qui ont eu lieu avec les nouveaux responsables politiques, il a été possible d'apprécier la nouvelle volonté d'écoute qui existe. Nous ne voudrions pas que réapparaissent les errements anciens si, en vou!ant brusquer les choses, on n'ouvrait pas assez largement les dossiers afin de permettre à chacun d'en prendre connaissance. Nous continuerons, comme par le passé, à ouvrir des dossiers voulant par là être présents dans le profond débat que nous demandons depuis plus de cinq ans. D'ailleurs rares sont ceux, maintenant, qui en nient la nécessité. Il doit donc être possible d'obtenir un accord au moins sur les modalités du débat. Pour notre part nous pensons que celui-ci doit être pluraliste et contradictoire et se faire à dossiers ouverts. Nous souscrivons d'ailleurs toujours aux modalités qui faisaient l'objet de la pétition nationale des vingt-deux organisations; pour mémoire nous la reproduisons en annexe en rappelant qu'elle avait été signée par bon nombre de responsables politiques actuels. |
Nous voulons croire que les décisions gouvernementales récentes, marquées du plus grand flou, ne constituent pas un rideau de fumée pour masquer une décision qui serait déjà arrêtée. Tout au contraire, nous voulons croire que tout sera fait pour qu'un réel débat permette de fixer la ligne claire d'une nouvelle politique énergétique. Depuis des années nous dénonçons l'information tronquée, biaisée, voire mensongère qui a été pratiquée jusqu'ici. Il était ainsi difficile de connaître la réalité du programme électronucléaire sur tous les plans: économie, conditions de travail, sûreté, fiabilité, écologie, etc. Il est donc indispensable que l'inventaire, «l'état des lieux» en quelque sorte soit clairement établi par une expertise contradictoire. On ne voit d'ailleurs pas comment le nouveau gouvernement pourrait accepter un héritage si lourd sans connaître «l'état des lieux». Par avance, nous versons déjà aux dossiers l'ensemble de la collection de la Gazette. Pour être partie prenante, à notre niveau, dans le débat, il a été décidé que l'équipe de rédaction s'efforcerait quant à elle de fournir les éléments qu'elle juge importants, au travers d'une série de numéros dont celui-ci est le premier. Nous enverrons aux parlementaires ces numéros de façon à faire connaître nos analyses. De même, et dans le souci d'être actifs et présents dans ce grand débat national que nous appelons de nos voeux, nous sommes disposés à ouvrir largement nos colonnes à ceux qui voudraient intervenir également. Alors, à vos plumes! p.1
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Pour un débat démocratique sur l'énergie (pétition signée par près d'un million de citoyens, dont le citoyen François Mitterrand...) · Je m'oppose au choix du «tout
nucléaire» fait par le gouvernement.
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80.000 m3 Ra 226 Th 230 et non 8.000 m3... |