A. Commentaire Gazette
Le stockage des déchets nucléaires
est un des problèmes de notre programme énergétique.
La France a choisi de mener des expériences dans toutes les formations
retenues par l'ensemble des experts:
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B. Extraits du 3e rapport Castaing (1984)* Conclusions et principales recommandations Au terme de son examen, le groupe a pu identifier
un ensemble de questions pour lesquelles un effort tout particulier de
R et D lui paraît devoir être consenti. Rappelons tout d'abord
les deux grandes préoccupations qui ont guidé ses travaux.
p.3
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Le groupe a souligné (voir
§ 11.6) que, dans le cas du retraitement des combustibles irradiés
de la filière NR, un gain de l'ordre de 4 à 6 devra être
réalisé sur le facteur de décontamination en plutonium
des déchets si l'on veut maintenir la nuisance potentielle due à
ce plutonium au niveau prévu pour les déchets de retraitement
de la filière EP produits dans la future usine UP3.
En ce qui concerne le retraitement poussé, le groupe recommande: - que l'effort actuel de R et D, de l'ordre du pour cent du budget total R et D sur les déchets, soit dès maintenant porté â un niveau compatible avec la volonté de rendre disponible, d'ici au début du siècle prochain, un procédé industrialisable d'extraction des actinides mineurs, ainsi que les modifications de certaines étapes du retraitement qu'implique cette option; - que soient évaluées les incidences économiques de la stratégie complète du retraitement poussé sur le coût du retraitement, des entreposages et des stockages; - que la conception d'une éventuelle usine de taille industrielle succédant à TOR soit menée de façon à permettre les adjonctions ou aménagements nécessaires à la mise en oeuvre d'une telle option, compte tenu de l'intérêt tout particulier du retraitement poussé dans le cas de la filière NR. En ce qui concerne le stockage définitif des combustibles irradiés en l'état, le groupe recommande: - que des solutions techniques pour l'entreposage et l'évacuation définitive soient élaborées et qu'une évaluation économique détaillée soit entreprise; - que la France se dote d'une stratégie globale correspondant au non-retraitement, compte tenu des incertitudes sur les quantités futures de combustibles irradiés qui pourraient pour des raisons diverses ne pas être retraitées. En ce qui concerne le stockage définitif des déchets produits dans les diverses options, le groupe recommande: - qu'aussi bien dans le cadre du retraitement immédiat sans séparation des actinides mineurs que dans celui du non-retraitement, un gros effort soit consenti dans la ligne des conclusions du chapitre II.4, pour combler le retard pris en France dans le domaine géologique; le groupe reprend à cet égard toutes les recommandations contenues dans son précédent rapport; - qu'en particulier l'effort de R et D sur la caractérisation en situation d'enfouissement géologique des verres ainsi que des combustibles irradiés d'une part, des déchets B de retraitement d'autre part, soit intensifié; - que si, comme il est très vraisemblable, à l'issue des étapes a, b, c (chapitre II. 4, § 2) de sélection et du reconnaissance de sites par des sondages et de façon générale par des mesures effectuées depuis la surface, plusieurs sites apparaissent comme potentiellement favorables, un choix soit proposé aux autorites de sûreté, pour ce qui concerne la poursuite des opérations, entre les deux stratégies ci-avant évoquées à cet égard, à savoir: a) sélection d'un site initial, appuyée éventuellement sur des études complémentaires par sondages, pour l'installation d'un laboratoire souterrain unique où seraient poursuivies les mesures et opérations diverses visant àqualifier ce site pour un stockage définitif, (suite)
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b) poursuite des opérations de reconnaissance par des mesures effectuées par accès et galeries sur plusieurs sites appartenant si possible à des types de formations différents, la sélection d'un ou de plusieurs sites où seraient menées les étapes ultimes de qualification n 'intervenant qu'au vu des résultats obtenus dans ces laboratoires souterrains, et que ce choix soit soumis pour avis au conseil supérieur de la sûreté nucléaire; - que l'éventuelle prise en considération, en France, d'une formation saline pour l'enfouissement de déchets de type B ou C soit précédée d'une étude détaillée des conséquences d'une intrusion humaine dans un site de stockage dont la mémoire n'aurait pas été conservée. Quels que soient les avantages qui, pour un tel milieu de stockage, apparaissent résulter de l'absence d'eau en situation normale, il est nécessaire que les conséquences d'une telle intrusion humaine y soient jugées acceptables; en effet la probabilité d'une telle intrusion, liée par exemple à l'extraction de sel ou à la réalisation de cavités de stockage de produits divers, ne nous paraît pas - du moins dans le cas de la France -, si elle est cumulée sur de très longues durées, pouvoir être tenue a priori pour négligeable; - que la recherche de sites d'enfouissement soit réalisée en priorité en vue des déchets B; une fois qu'un ou plusieurs sites favorables auront été complètement caractérisés du point de vue géologique, l'enfouissement ne pourra cependant intervenir que s'il a été démontré que les matrices et enrobages des déchets B à enfouir sont compatibles avec le milieu retenu. Dans le cas contraire, ces matrices et enrobages devront être rendus compatibles avec ce ou ces milieux; - que pour les déchets C la recherche de sites potentiellement favorables soit entreprise dès maintenant, en vue de permettre l'étude et la qualification des barrières ouvragées les plus appropriées aux roches hôtes potentielles; cependant, du fait de leur émission thermique, l'enfouissement des déchets C ne pourra intervenir avant une cinquantaine d'années, laissant ainsi le temps soit d'atteindre une meilleure connaissance des milieux, des barrières, et donc de la sûreté, soit de proposer des modes de gestion différents ne faisant pas appel à l'enfouissement en profondeur: - qu'un groupe de réflexion plundisciplinaire, faisant intervenir notamment des géologues, des chimiste spécialistes de radioprotection, des hygiénistes, des sociologues, des spécialistes de la protection civile, de l'environnement, propose des critères de choix de sites de stockage profond et que les autorités de sûreté, prenant en compte ces critères, arrêtent une règle fondamentale de sûreté applicable à l'enfouissement en formation géologique; -qu'une commission consultative, analogue au comité technique permanent des bprrages par exemple, et constituée essentiellement de géologues, géotechniciens, mineurs et spécialistes de la sûreté, mais indépendants des opérateurs, soit appelée à donner un avis motivé sur les choix qui seront proposés aux pouvoirs publics à chaque étape du processus de décision, allant de la sélection des sites à la réalisation des stockages, par l'organisme responsable de la gestion des déchets, en l'occurrence le C.E.A. p.4
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En tout état de cause,
le groupe tient à préciser que la large part qu'il a réservée
dans le présent rapport aux recherches concernant le stockage définitif
des déchets du type actuel ne doit pas faire oublier l'importance
qu'il attache à la recherche de procédés de retraitement
permettant de réduire de façon très significative
la radiotoxicité potentielle à long terme des stockages,
et par là même les incertitudes quant aux risques lointains.
Il rappelle que la majorité de ses membres considère le retraitement
poussé comme la solution intrinsèquement la plus satisfaisante
du problème de la fin du cycle électronucléaire.
Pour conclure, le groupe souligne tout l'intérêt qu'il verrait à ce que la stratégie française actuelle en matière de gestion des déchets produits dans le cycle électronucléaire fût décrite dans un document de haut niveau scientifique par les instances qui ont élaboré cette stratégie et qui sont chargées de sa mise en oeuvre. La réalisation d'un exercice d'analyse des risques présente l'immense avantage d'obliger les équipes à mettre noir sur blanc leurs hypothèses de travail, l'état de leurs connaissances sur les milieux et sur les techniques utilisées. Dans le cas qui nous occupe, une telle analyse permet de s'assurer de la cohérence de l'ensemble et de se faire une première idée du degré de confinement qu'apporte un milieu donné. Elle permet enfin, si elle est largement diffusée, de soumettre à la communauté scientifique la démarche par laquelle le problème posé par les déchets radioactifs est abordé par les équipes qui en ont la charge et par suite de réunir très tôt, soit un consensus, soit des indications sur les directions vers lesquelles il conviendrait d'infléchir le programme de recherche. Cette approche ne pourrait que contribuer à asseoir sur les meilleures bases possibles, du point de vue scientifique, la crédibilité du programme de gestion des déchets produits dans le cycle du combustible que met en oeuvre le pays qui, depuis 10 ans, a orienté avec une vigueur toute particulière son programme énergétique vers le recours à l'énergie électronucléaire. Tous les membres du groupe, quelles qu'aient pu être les préférences de chacun d'eux quant aux points dont il souhaitait l'examen ou quant à la rédaction de telle ou telle des questions qui ont été abordées, se sont mis d'accord sur les termes de ce rapport. R. Castaing
Président du Groupe de Travail Paris, le 12 octobre 1984 (suite)
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sur la gestion et le stockage des déchets radioactifs (programme CEE) ANNEXE 1 Exposé détaillé des résultats obtenus au cours du 2e programme 1. Traitement et conditionnement des déchets de basse et moyenne activités Ces opérations étant menées
depuis plusieurs décennies de façon industrielle dans de
nombreux pays membres, le programme a visé seulement leur amélioration
grâce à:
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Bien qu'également très
performants à petite échelle, les procédés
basés sur la précipitation/floculation des principaux radioéléments
des concentrats de retraitement nécessitent encore des développements
importants dans le domaine de l'ingéniérie.
L'abaissement des coûts de traitement a été réalisé dans le cas précis des effluents de servitude des réacteurs PWR, par substitution à l'évaporateur d'une installation de floculation. Enfin l'amélioration des méthodes de conditionne-ment a porté essentiellement sur les liants hydrauliques. 2. Conditionnement des déchets de haute activité: gaines de combustible et résidus de dissolution Ces déchets sont actuellement entreposés,
d'une façon préliminaire, sans conditionnement ou sont incorporés
dans des matrices de ciment. Cette dernière méthode de confinement
présentant certaines déficiences pour le long terme, des
travaux de recherche et de développement sont poursuivis dans le
cadre du 2e programme pour en améliorer le conditionnement. Ces
travaux portent en particulier sur:
3. Traitement des déchets solides contaminés par du plutonium et/ou d'autres actinides La production de ce type de déchets
a commencé à devenir significative, parallèlement
au développement de la partie «finale» du cycle de combustible
nucléaire; les principes de quelques procédés de traitement
avaient été établis lors du 1er programme communautaire.
Le 2e programme concernait la construction, la réception de l'exploitation
expérimentale avec des matériaux radioactifs d'installations
de nature variée afin que la Communauté dispose de plusieurs
procédés de traitement satisfaisants le moment venu.
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L'étude d'autres procédés, moins prometteurs, a été arrêtée en 1982, après réexamen du programme. Cette action de développement a été complétée par une série d'essais menés par six laboratoires européens afin de comparer les méthodes de mesure des teneurs en actinides dans les fûts de déchets; les qualités et limitations des différentes méthodes ont été mises en évidence (après analyse des résultats par le CCR), ce qui permettra d'améliorer le contrôle de certains déchets avant admission au stockage. 4. Examen et évaluation des diverses formes de déchets radioactifs Le développement et l'amélioration,
satisfaisants au cours des années récentes, de procédés
de conditionnement des déchets visant à immobiliser les radioéléments
dans des matrices conservant leur intégrité sur de longues
périodes, ont conduit à déplacer l'accent de la recherche
du développement de procédés vers l'examen et l'évaluation
de l'aptitude au stockage final des produits obtenus après traitement.
p.6
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5. Immobilisation et stockage des déchets gazeux
La dissolution du combustible irradié
donne lieu, lors de son retraitement, à la production d'effluents
gazeux contenant des radionucléides (déchets radioactifs)
tels que le krypton-85, le tritium, l'iode-129 etc... qui sont essentiellement
rejetés dans l'atmosphère. A la longue, ces rejets peuvent
devenir inacceptables. Des travaux de R et D, visant à assurer une
gestion plus adéquate des déchets gazeux, ont été
entrepris dès le premier programme communautaire.
6. Enfouissement à faible profondeur des déchets solides de basse activité Cette option d'évacuation des déchets
de faible activité étant pratiquée depuis une vingtaine
d'années dans quelques Etats membres, les études et les travaux
de R et D inclus dans le programme actuel visent l'amélioration
de la sûreté générale de l'option même,
et le développement de concepts avancés d'installations d'évacuation.
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7. Développement du stockage définitif des déchets en formations géologiques profondes Plus de la moitié de l'effort de R et
D (en termes budgétaires) du programme est concentrée sur
cette question.
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Des galeries existantes de la
mine de sel de Asse
ont été aménagées pour l'implantation d'essais
en grandeur réelle: tests de chauffage en place, mesures de contraintes
et déformations, relevé des quantités de fluides et
gaz libérés par le sel. De plus, un forage de 300 m entre
les niveaux -750 m et -1.050 m a été réalisé
à sec à partir d'une chambre de la mine, et sa stabilité
a été suivie pendant près de deux ans. Toutes ces
expériences ont montré la bonne tenue d'excavations dans
le sel, et permettent d'accorder une confiance raisonnable dans les propriétés
de confinement du sel. En complément, on a étudié
l'adéquation de l'ancienne mine de fer de Konrad (République
Fédérale d'Allemagne) pour le dépôt final de
déchets de basse et moyenne activités.
En ce qui concerne la conception des dépôts profonds, une étude avait montré la faisabilité d'un dépôt dans le granite avec les techniques actuelles, pour un coût n'excédant pas 2-3% de celui de l'électricité nucléaire ayant produit les déchets à évacuer. Les recherches citées ci-dessus à propos de l'argile et du sel, montrent également que, là encore, des solutions techniques existent pour évacuer les déchets de haute activité dans ces milieux. Les matériaux adaptés au remblayage des dépôts souterrains après leur fermeture, ont d'abord fait l'objet d'études bibliographiques, puis de travaux en laboratoire en vue de définir les produits et techniques les plus adaptés. Des matériaux prometteurs ont été présélectionnés pour le colmatage des ouvertures en roche dure (matériaux artificiels ou à base d'argile), en milieu argileux (mélange réutilisant l'argile excavée), et en milieu salin (sel broyé provenant du creusement des galeries et puits). A l'avenir, il est certain que des solutions adéquates pourront être mises au point pour chaque problème spécifique de colmatage. Quant au déchet lui-même, les travaux ont porté sur son emballage; un nombre important de matériaux potentiels pour la fabrication de conteneurs de déchets de haute activité a été étudié, principalement en ce qui concerne leur résistance à la corrosion dans les milieux géologiques considérés. Trois matériaux ont été sélectionnés au niveau communautaire et font actuellement l'objet d'essais intensifs dans le cadre d'une action concertée entre différents laboratoires des Etats membres. Deux de ces matériaux sont hautement résistants à la corrosion (Hastelloy C4 et titane avec 0,2% de palladium), le troisième est de l'acier au carbone et compense sa moindre résistance par une épaisseur plus importante. Les résultats partiels disponibles indiquent qu'il devrait être possible de réaliser des conteneurs conservant leur intégrité pendant quelques centaines d'années au moins (souligné par la Gazette). Des modèles sont actuellement en cours de développement en vue d'évaluer leur comportement à long terme. L'étude d'une option visant à enfouir les déchets dans les sédiments marins recouvrant le fond des océans a également été entreprise et complète les travaux du CCR dans le même domaine. Elle a été essentiellement centrée sur la faisabilité du concept. Le forage de trous de stockage en grande profondeur suivi d'une mise en place des déchets à l'aide d'une plate-forme semi-submersible apparaît faisable avec la technologie existante. Un effort particulier reste à faire pour assurer la bonne fiabilité des opérations. (suite)
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suite:
On a démontré qu'il est possible également de placer, par larguage dans les sédiments couvrant les plaines abyssales de la mer profonde des conteneurs profilés contenant des déchets (pénétrateurs). Les estimations de la profondeur de pénétration dans les sédiments ont été confirmées par des essais sur des sites possibles. Les efforts actuels portent sur une meilleure connaissance de l'état des sédiments remplissant le trou après passage du pénétrateur. Quelques études ont porté également sur la mesure des courants dans l'Atlantique Nord et sur les propriétés géochimiques et géophysiques des sédiments marins. 8. Sûreté du stockage définitif en formations géologiques profondes La sûreté du stockage pendant
des milliers d'années ne peut être «démontrée»
qu'indirectement. Afin de contribuer à cette démonstration
indirecte, deux projets communautaires ont été mis sur pied
au cours du programme, les projets PAGIS (Performance Assessment of Geological
Isolation Systems) et MIRAGE (Migration des Radioéléments
dans la Géosphère).
p.8
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Tous les travaux ci-dessus fournissent
des éléments utilisables pour l'évaluation de la sûreté
de l'évacuation géologique. Un cadre nouveau a été
proposé pour cette évaluation, destiné à améliorer
les anciennes approches jugées incomplètes. Cette méthode,
qualifiée de géoprospective, est spécifique pour un
site et un projet de dépôt donnés; elle repose sur
la prédiction de l'évolution géologique du site (obtenue
à partir d'une analyse rétrospective détaillée
de son passé géologique) et sur l'étude complète
des interactions entre le dépôt et son environnement. Cette
méthode prometteuse se concrétise actuellement par des reconstitutions
et des prédictions des facteurs géodynamiques (sismicité,
climatologie, érosion, etc...) de sites choisis. On espère
qu'à terme, elle fournira un cadre général adapté
pour les futures études de sûreté de projets réels.
9. Cadre général de la gestion des déchets radioactifs Il convient de dessiner progressivement le
cadre stratégique administratif et financier dans lequel la gestion
des déchets radioactifs doit s'intégrer afin d'assurer une
cohérence entre le développement des techniques et mise en
oeuvre industrielle ultérieures.
(suite)
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suite:
Dans ce contexte, l'étude en cours analyse et quantifie les problèmes inhérents à l'approche «nationale» tels que le retour des déchets provenant du retraitement du combustible irradié vers le pays d'origine du combustible et à l'approche «internationale» tels que la définition d'une équivalence entre différents types de déchets. Cette équivalence pourrait faciliter la création de sites de dépôts spécialisés pour certaines catégories de déchets indépendamment de leur origine. Cette étude devrait apporter une contribution à la solution du problème de l'évacuation des déchets dans le cadre communautaire. ANNEXE 2 Description du contenu technique du programme proposé PARTIE A
Tâche I
Objectifs:
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· des schémas
de séparation de radioéléments grands émetteurs
de chaleur (ex.: Sr et Cs) à partir du flux principal de déchets
de haute activité pourront être entrepris en vue de compléter
les études précédentes.
- Système 2: gestion des déchets de basse et moyenne activités · comparaison des différentes options de gestion des déchets et analyse de l'expérience acquise au cours de l'exploitation d'installation de traitement et conditionnement des déchets. - Système 3: gestion des déchets gazeux · les schémas de gestion seront optimisés; avec priorité pour le carbone 14 et le tritium. Contribution communautaire: 3,5 MECU sur cinq ans. Tâche 2
Objectifs:
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suite:
Evaluation des déchets conditionnés et qualification des barrières ouvragées Objectifs:
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Recherche en soutien au développement d'installations d'évacuation; études sur l'enfouissement au voisinage de la surface et sur l'évacuation géologique Objectifs:
Tâche 5
Objectifs:
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suite:
d. Assurance de qualité pour les logiciels utilisés dans l'évaluation de la sûreté - Elimination des erreurs de logique interne - Elimination des erreurs de programmation. Contribution communautaire: 4 MECU sur cinq ans. Tâche 6
Objectifs:
PARTIE B
Les projets spécifiques de cette partie
du programme sont ouverts à la coopération communautaire
par les organismes responsables des pays membres sur le territoire desquels
les installations seront construites. Ils concernent des installations
expérimentales et pilotes sans usage industriel. Ces installations
permettront de confirmer sur place les valeurs numériques des paramètres
à prendre en compte pour la réalisation d'installations industrielles
de confinement et de développer les techniques de mise en place
des déchets radioactifs.
p.11
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La coopération vise en
particulier la participation de chercheurs d'autres pays membres aux projets
en cause, notamment par le détachement de personnel, et la possibilité
de compléter les programmes par des activités propres, suivant
des modalités à définir cas par cas.
La direction et la responsabilité des projets seront assurés par les organismes d'accueil. En addition aux 3 projets ci-dessous, d'autres projets pourront être ajoutés en cours de programme. PROJET N°1: installation pilote souterraine dans la mine de sel de Asse[1] Le projet débutera en 1984 et l'installation
devrait être opérationnelle vers 1986. Les travaux couverts
par le programme communautaire 1985-89 seront les suivants:
PROJET N°2: installation pilote souterraine dans la couche d'argile située sous le site nucléaire de Mol[2] Le projet débutera vers 1984 et l'installation
sera opérationnelle en 1995. Les travaux couverts par le programme
communautaire 1985-1989 seront les suivants:
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suite:
PROJET N°3: installation expérimentale souterraine en France dans un millieu géologique de nature complémentaire[3] Le projet devrait débuter avec l'obtention
de l'autorisation gouvernementale en 1984; l'installation serait opérationnelle
en 1989. Les travaux couverts par le programme communautaire 1985-1989
seraient les suivants:
D. Extraits ANDRA - mars 87 Les schistes: un milieu adapté au stockage des déchets radioactifs Principales qualités d'un site de stockage On demande les qualités suivantes à
une formation géologique pour qu'elle puisse convenir au stockage
de déchets radioactifs:
1. présenté par les autorités de la République Fédérale d'Allemagne 2. Présenté par le CEN/SCK avec le soutien des autorités belges. 3. Présenté par le CEA avec le soutien des autorités françaises. Le choix du milieu géologique fera l'objet d'une décision gouvernementale ultérieure. p.12
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Les schistes argileux remplissent de façon remarquable
ces conditions
Pour la recherche de sites de stockage, une
préférence est donnée aux schistes argileux. En effet,
ceux-ci présentent des qualités héritées à
la fois des roches dures comme les granites, et des roches souples comme
les argiles:
L'anticlinal du Lion d'Angers comporte des secteurs pouvant convenir à la réalisation d'un stockage souterrain Du fait de leur appartenance à une famille
très large, les schistes se rencontrent dans un grand nombre d'entités
géologiques, en particulier dans des zones montagneuses anciennes
ou récentes. Les formations schisteuses les mieux développées
se situent toutefois dans le Massif Armoricain.
(suite)
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suite:
La forme simple des couches et la régularité
de la roche à l'échelle d'une grande zone n'empêchent
pas des variations locales. A l'Ouest de Rennes il semblerait que ces dépôts
de schistes soient moins épais; même chose au Sud de Chateaubriant
où des granites peu profonds pénètrent dans les schistes
en se rapprochant de la surface.
p.13
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D'autre fractures plus petites
existent dans le bloc ainsi défini mais elles sont difficiles à
repérer en surface car des dépôts récents recouvrent
en partie les schistes. Les recherches viseront à s'assurer qu'aucune
faille importante n'a échappé aux études antérieures
et que les mouvements d'eau à l'intérieur du bloc sélectionné
sont et resteront très faibles ou nuls.
Bloc diagramme et coupe géologique
Le sel: une roche adaptée au stockage des déchets radioactifs Principales qualités d'un site de stockage: On demande les propriétés suivantes
à une formation géologique pour qu'elle puisse convenir au
stockage de déchets radioactifs:
Le sel est un matériau qui remplit de façon assez remarquable ces conditions: - il permet aisément le creusement de galeries ou d'ouvrages souterrains, comme l'atteste l'existence de nombreuses mines et de cavités de stockage de gaz ou d'hydrocarbures; de plus le sel est un matériau plastique, des cavités creusées dans du sel se referment d'elles-mêmes avec le temps. Cette propriété d'autocolmatage est particulièrement intéressante pour un futur stockage; (suite)
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suite:
- le sel est un matériau imperméable, d'où son utilisation fréquente dans le monde pour le stockage de différents produits liquides ou gazeux; - le sel est bon conducteur de la chaleur - dans de nombreux pays du monde, on connaît des dépôts de sel, sous forme de couches plates d'extensions et d'épaisseurs importantes, ou sous forme de dômes ou diapirs. - par contre le sel est soluble dans l'eau. Une couche de sel, recouverte par une autre couche imperméable telle que l'argile, constitue un ensemble particulièrement favorable au stockage des déchets. Géologie du bassin de la Bresse Les nombreux forages et recherches géophysiques
réalisés en Bresse pour la recherche pétrolière
et minière, la géothermie, les stockages de gaz, ont permis
d'avoir une bonne connaissance du sous-sol.
Les dépôts de sel datent d'une trentaine de millions d'années Il y a environ 65 millions d'années,
commence l'ère tertiaire. Pendant la première partie de cette
ère géologique, une dépression en forme de cuvette
se forme dans la région de Bresse. Cette dépression va devenir
une mer fermée contenant de l'eau salée, et le rester pendant
plusieurs millions d'années (époque Oligocène), ce
qui va être propice au dépôt de grandes quantités
de sel.
Ce sel va être recouvert pendant les périodes qui vont suivre par des sédiments variés: marnes, calcaires, sables et argiles qui atteindront une épaisseur de plusieurs centaines de mètres. Il existe deux couches de sel, séparées par une couche intermédiaire de marnes. p.14
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Seule la couche de sel la plus
haute appelée «Sel Supérieur» est à une
profondeur convenant à la réalisation d'un stockage souterrain.
On observe que le sel supérieur s'enfonce sur le Sud. Le sommet de la couche passe environ de la cote -500 mètres au Nord à la cote -100 mètres au Sud. Entre Montrevel et Saint-Trivier-de-Courtes le sel est épais (300 mètres), et se situe à une profondeur d'environ 600 mètres. L'eau est le principal agent qui pourrait transporter la radioactivité, si jamais elle venait au contact du stockage. Il est donc important de s'assurer que les mouvements d'eau dans les terrains entourant le stockage sont très faibles ou nuls, et que le sel est bien isolé des aquifères de surface. En ce qui concerne le site de la Bresse, la présence d'épaisses couches d'une roche comme le sel, soluble dans l'eau comme chacun sait, est déjà une preuve raisonnable de l'absence de circulation d'eaux souterraines pendant plus de 30 millions d'années. Le déroulement des recherches Le choix définitif d'un site pour le
laboratoire souterrain ne se fera qu'au terme de longues et nombreuses
études, aussi bien sur le terrain qu'en laboratoire.
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suite:
A chaque étape, pendant le déroulement des travaux, et au fur et à mesure de l'acquisition des données, des décisions seront prises afin de réorienter les recherches, voire de les arrêter s'il s'avère que les résultats obtenus ne sont pas conformes à ceux attendus. A l'issue de ces recherches, un site parmi ceux que l'ANDRA aura étudiés, sera choisi pour le laboratoire souterrain. A qualités de sûreté équivalentes, ce choix se fera en fonction de critères techniques et économiques. Ce n'est qu'après deux ou trois ans de travail dans ce laboratoire souterrain, que la décision sera prise d'en faire ou non un site de stockage définitif pour les déchets. La recherche géophysique L'étude des résultats des travaux
et prospection antérieurs réalisés aussi bien par
des centres universitaires que par des compagnies pétrolières
et minières, a permis dans une première phase de situer une
zone susceptible de convenir au stockage des déchets radioactifs.
Le principe de la prospection géophysique Différentes techniques existent, mais
la principale utilise la capacité des couches du sous-sol à
renvoyer des ondes sonores.
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Le déroulement des opérations de prospection
- la zone de recherche géophysique est
déterminée approximativement par des études sur documents
(première étape). Elle couvre une surface beaucoup plus vaste
que celle requise par l'éventuel stockage souterrain.
La recherche au moyen de forages Le recueil d'échantillons de roches
et les mesures effectuées directement sur les terrains du sous-sol,
sont nécessaires pour compléter les résultats obtenus
par les recherches géophysiques.
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Les échantillons cylindriques ou carottes, de 10 cm de diamètre environ, sont soumis à des tests en laboratoire. Plusieurs puits forés à différentes profondeurs permettent d'avoir une idée d'ensemble des caractéristiques de la formation géologique étudiée. Implantation et déroulement des forages En ce qui concerne l'implantation précise
des forages, liée à des contraintes techniques de terrain
(accès par exemple), on dispose de quelques degrés de liberté
qui permettront le plus souvent de choisir des endroits entraînant
la moindre gêne possible pour les exploitants du sol et le voisinage.
La zone des recherches Le sous-sol de la région de Montrevel/St-Trivier-de-Courtes
présente des caractéristiques favorables à l'implantation
d'un laboratoire souterrain destiné à y étudier les
propriétés des roches en place.
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Présentation et contexte des travaux de reconnaissance géologique préliminaires (Conseil Supérieur de la Sûreté et de l'Information Nucléaire) Mai 1987 1. Les déchets radioactifs représentent
une très faible part de l'ensemble des déchets produits par
notre civilisation: 1 kg contre 5 tonnes par habitant et par an.
- les déchets A dits «b,
g»:
- les déchets B dits «a»:
- les déchets C dits de «haute
activité»:
2. Les solutions adaptées an stockage à long terme
de ces 3 catégories de déchets radioactifs sont différentes.
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suite:
Ainsi, après un conditionnement convenable, les déchets A sont destinés à être stockés à la surface du sol. La France dispose actuellement d'un centre adapté à ce type de stockage; il s'agit du site de la Manche, situé au Cap de La Hague, qui est en exploitation depuis 1969. Toutefois, la capacité de ce centre sera saturée vers 1990. Pour prendre le relais, l'ANDRA a choisi un site dans le département de l'Aube, près de Soulaines-Dhuys, dont les procédures de déclaration d'utilité publique et d'autorisation de création (au titre de la réglementation des installations nucléaires) sont en cours, en vue d'une mise en service en 1990. En particulier, l'enquête publique prévue par ces procédures s'est déroulée du 29 septembre au 10 novembre 1986. Le 8 décembre 1986, la commission d'enquête a émis un avis favorable à l'utilité publique des travaux. Actuellement, le Conseil d'Etat est saisi d'un projet de décret de déclaration d'utilité publique. 3. Le stockage géologique profond
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La démonstration complète
de la sûreté d'un site français de stockage en profondeur
demandera encore plusieurs années, délai lié à
l'aboutissement d'importants travaux de recherche et développement
actuellement en cours et à l'acquisition de données sur le
terrain, dans le sous-sol. Naturellement, cette démonstration complète
conditionnera l'introduction de déchets radioactifs dans le centre
de stockage souterrain. Toutefois, comme cela a été souligné
plus haut, il est tout à fait raisonnable de penser que cette démonstration
pourra être apportée pour un site bien choisi; c'est pourquoi
il était nécessaire que l'agence nationale pour la gestion
des déchets radioactifs (ANDRA) entreprenne désormais des
travaux de reconnaissance préliminaires, destinés à
permettre la sélection d'un site géologique présentant
des caractéristiques favorables, afin qu'un laboratoire souterrain
y mette en oeuvre un programme de qualification approfondi.
La présente note va maintenant préciser les caractéristiques attendues d'une formation géologique pour qu'elle soit adaptée au dépôt de déchets radioactifs de période longue; ensuite, on décrira le processus qui devrait conduire à la mise en service d'un centre de stockage profond, en précisant son calendrier prévisionnel. En dernier lieu, les quatre zones qui ont été retenues pour des travaux de reconnaissance géologique préliminaires seront présentées. 4. Les qualités recherchées pour la formation géologique d'accueil Pour fixer les idées, nous allons présenter
dans ses grandes lignes le concept de stockage élaboré par
l'ANDRA (figure 1). Le dépôt occupera une superficie
de quelques km2, à une profondeur de plusieurs centaines
de mètres (300 à 1.000 suivant les sites). Il est prévu
un centre commun aux déchets B et C, ceux-ci étant toutefois
placés dans des ensembles d'ouvrages distincts, en raison des contraintes
thermiques et de niveau d'irradiation différentes. Il est prévu
des galeries pour les déchets B et des puits verticaux pour les
déchets C. Ces ouvrages seront desservis par des puits d'accès.
La sûreté du dépôt reposera sur l'interposition
entre les substances radioactives à stocker et l'environnement,
de plusieurs «barrières», qui sont schématiquement:
les colis de déchets, le matériau de remplissage des cavités
et les structures géologiques. La contribution de ces dernières
à la sûreté est essentielle: la «barrière
géologique» apporte en effet au regard du confinement de la
radioactivité, les meilleures garanties de stabilité à
long et très long terme.
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Pour l'essentiel, il apparaît nécessaire de rechercher un site ayant les qualités suivantes: a) stabilité A long terme, la stabilité du site est une exigence essentielle au maintien de l'isolement des déchets vis-à-vis de l'environnement. Seront donc écartées les zones présentant un risque significatif de volcanismes, de manifestations tectoniques (mouvements verticaux, diapirisme, fissurations...) d'activité sismique. b) hydrogéologie La stabilité du site acquise, on recherchera des zones propres à isoler la radioactivité de l'environnement, en empêchant ou en limitant les venues d'eau vers les colis, et en limitant et en ralentissant les départs éventuels de radionucléides. Ces conditions seront satisfaites dans des formations géologiques à très faible perméabilité, et dans lesquelles la part d'eau susceptible de se déplacer est aussi faible que possible. Des gradients hydrauliques horizontaux ou verticaux faibles, aussi bien à l'intérieur de la roche d'accueil que dans les formations adjacentes, seront favorables. Ceci rend les zones de plaine ou de bord de mer plus intéressantes que les régions montagneuses à fort dénivellement topographique, propices aux mises en charge hydraulique. c) géochimie La vitesse de propagation des éléments
radioactifs est en général inférieure à celle
de l'eau. Le facteur de retard, différent pour chaque radionucléide
et pour chaque forme chimique, est fonction de la capacité de rétention
physico-chimique des roches.
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d) propriétés mécaniques
La stabilité des terrains est tout d'abord
une contrainte de génie minier, à considérer en phase
de construction et d'exploitation des ouvrages souterrains (puits, galeries,
cavités).
e) risque d'intrusion On évitera les sites dans lesquels l'implantation
du stockage compromettrait l'exploitation de ressources de valeur, ou stériliserait
des zones d'intérêt exceptionnel. Ces dispositions contribueront
à prévenir le risque d'intrusion humaine.
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Par contre, les propriétés mécaniques de ces formations peuvent entraîner des difficultés pratiques de réalisation des ouvrages et donc des coûts d'excavation élevés. En outre, les propriétés thermiques des argiles sont moins bonnes que celles d'autres milieux. Les formations schisteuses recouvrent une vaste catégorie de roches, qui se distinguent des argiles principalement par leurs propriétés mécaniques. Du point de vue du confinement des déchets, leur intérêt réside dans leur grande imperméabilité générale, leur faible fracturation, et une plasticité résiduelle pouvant entraîner l'auto-colmatage des fissures et des fractures éventuelles. Par ailleurs leurs propriétés mécaniques sont plus favorables au génie minier que celles des argiles. Par contre, la faible conductivité thermique limite, comme pour les argiles, les possibilités de stockage de déchets à fort dégagement de chaleur; de plus l'anisotropie du milieu, la présence de schistosités et de discontinuités compliquent, comme dans le cas des roches cristallines la démonstration de la sûreté d'un éventuel stockage de déchets. 5. Processus de choix et calendrier
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(par un de nos lecteurs) A propos d'un centre de stockage de déchets On parlera ici du centre de déchets
nucléaires et de tous les problèmes d'eau inhérents
à ce centre. Les parties développées seront les suivantes:
01. Définition d'un centre de déchets à vie courte C'est un endroit où l'on va enterrer
les déchets et les abriter de l'extérieur jusqu'à
disparition de toute radioactivité supérieure au maximum
autorisé par la législation en vigueur.
02. L'eau exploitée dans le secteur L'eau utilisée à Louze et Sauvage-Magny
est pompée dans les sables. Elle alimente environ 8.000 têtes
de bétail et 800 humains. L'origine de ces sables pourrait être
double:
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Reste à savoir quelle peut être l'influence d'un centre de stockage de déchets nucléaires à vie courte sur la qualité de ces eaux. C'est ce que la géologie peut expliquer. 03. La géologie du secteur L'examen de la carte géologique (1/50.000
Doulevant-le-Château) indique les points suivants:
04. Les problèmes de chaque cas de figure
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A l'opposé, l'eau de Sauvage-Magny
est plus directement concernée. Dans ce cas, les fuites iront alimenter
Laine (et donc la majeure partie des puits privés d'Anglus, Sauvage-Magny
et Louze utilisant l'aquifère libre et l'albien supérieur
et celui de la vallée).
Dans ce cas, la présence de failles risque de créer des cavités sous le site éventuel de P. Il y aurait donc alors fissures et circulation d'eau jusqu'au barrémien sableux, d'où contamination plus élevée au forage de Sauvage-Magny. On constate donc que, dans tous les cas de figure, la Haute-Marne sera contaminée par d'éventuelles fuites radioactives. 05. Les études en cours Il est bien évident que le B.R.G.M.
est conscient des problèmes existants. Voilà pourquoi un
certain nombre de forages et d'études sismiques (ou électriques)
sont effectuées pour mettre en évidence les failles éventuelles.
06. En guise de conclusion Il faut se rappeler que les risques pour la
Haute-Marne ne sont pas négligeables. Un centre de stockage de déchets
nucléaires, dans le secteur Ville-aux-Bois, Soulaines, Saint-Victor
présente jusqu'à nouvel ordre des risques non négligeables
pour la Haute-Marne, en cas de fuite d'eau chargée de radioactivité.
L'eau ne mettra pas 300 ans pour aller de P. jusqu'à Louze!
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Voici donc une série de
dossiers relatifs au stockage des déchets.
T.O.S. (Truite Ombre Saumon)
Sur le fond de cette loi Cette nouvelle législation est ambitieuse
et son but est de faire diminuer le volume des affaires contentieuses dont
sont saisis les Tribunaux Administratifs.
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Regrettons cependant que les textes antérieurs régissant l'étude d'impact n'aient pas été modifiés et que cette étude soit toujours réalisée à l'initiative du pétitionnaire ou du maître d'ouvrage. Dans la plupart des cas, celui-ci sera tenté de présenter son projet de «façon attrayante» en omettant de faire ressortir, tout ou partie des éléments pouvant nuire à l'Environnement ou des renseignements importants pour la bonne information du Commissaire-enquêteur et du public. Pour aller au bout de sa logique, le législateur aurait dû confier la réalisation de l'étude d'impact à des cabinets spécialisés, neutres, et aggréés par les T.A, les frais de l'établissement de cette étude d'impact restant, cela va de soi, à la charge du pétitionnaire ou du maître d'ouvrage. Le Commissaire-enquêteur se voit donc conférer une grande responsabilité en matière de sauvegarde de l'Environnement. Les enquêtes publiques réalisées dans le cadre de cette nouvelle législation seront donc à l'image des Commissaires-enquêteurs et à la hauteur de leurs connaissances en matière d'Environnement et d'écologie... Il leur faudra, en effet, un minimum de connaissance dans ces domaines pour juger de la fiabilité des études d'impact sinon des erreurs, très graves parfois, continueront à être commises en privilégiant l'intérêt économique immédiat au détriment de l'Environnement. Une régulation existe cependant dans la mesure où les Commissaires-enquêteurs peuvent soumettre les études d'impact à l'examen des spécialistes du Ministère de l'Environnement et notamment aux D.R.A.E. Mais cela est laissé à l'appréciation des Commissaires-en quêteurs. Auront-ils toujours le réflexe nécessaire? Nous pouvons en douter... Rôle des Associations de Protection de la Nature A notre avis, cette législation devrait
permettre d'accroître le rôle des Associations de Protection
de la Nature et le rôle de T. O. S. puisque nous pourrons agir dès
l'ouverture des enquêtes publiques en suggérant notamment
aux Commissaires-enquêteurs de faire vérifier les études
d'impact par les D.R.A E. ou le Ministère de l'Environnement.
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(en direct de Parthenay) Nous sommes arrivés à la phase
finale de notre réflexion
Les solutions
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- enfouir après un programme assez
illusoire de recherche. Car, lorsqu'on voit le travail de haute voltige,
sans filet, auquel vont se livrer nos chers, très chers experts
pour définir la qualité de leur choix, on ne peut conclure
qu'à une tendance exagérée de leur part à prendre
leurs désirs pour des réalités et à vous faire
prendre des vessies pour des lanternes.
Eh bien, ils sont allés vite en besogne, ayant, sans doute dans l'euphorie d'un démarrage sur les chapeaux de roues, oublié les déchets. La lecture du rapport Castaing, ces sages que l'on rejette dans les sphères du pouvoir, comme si le fait de se défouler avait tranquillisé les consciences - nous fait entrevoir d'autres solutions.. Nous sommes déterminés à faire triompher la sagesse, la vraie, celle qui fera qu'on pourra continuer à procréer, sans avoir aussitôt le regret d'en avoir pris le risque. Il devient impératif que le pouvoir nous entende, le Préfet refuse de nous recevoir; combien faudra-t-il de blessés ou de morts pour que triomphe la voix du bon sens? Pour des gens, peu habitués à réagir vite, quel cheminement. Il faut, très vite, que les décideurs se rendent compte que les gens de France ne sont plus des enfants, des moutons. Ils sont adultes et possèdent la capacité de choisir en personnes responsables. p.26a
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