EDITORIAL / SOMMAIRE
Remarquez cette situation n'est pas réservée aux déchets ou à l'énergie (nucléaire en particulier, autres sources plus généralement). Elle s'applique à toutes les consultations. Et invariablement les Français sont traités de demeurés et ils sont accusés de refuser le progrès, de mal aimer la science, enfin d'être des affreux personnages refusant tout. Il est certain que nos échelons supérieurs adorent penser pour le menu fretin et supportent mal de ne pas être suivis. Et l'éternelle question resurgit: doit-on ou non participer? J'avoue n'avoir pas la réponse. Mais ce qui est sûr c'est la nécessité d'en faire vraiment un axe de campagne. Il faut essayer, une fois de plus, d'obliger nos gouvernants, nos élus à répondre clairement et A S'ENGAGER sur leurs propositions concernant l'énergie et le droit des citoyens à l'information. Et cela ne suffit pas: il faut tenir compte de l'avis des citoyens dans l'élaboration de toutes propositions et ne pas leur imposer les vues technocratiques. On parle toujours de “promesses électorales”. Eh bien pour une fois ce ne seront pas des “promesses” mais des engagements fermes et non révisables: programme énergétique s'appuyant sur les économies d'énergie et l'efficacité énergétique. Il doit y avoir un frémissement (que je n'ai pas senti) pour que les pronucléaires sectaires se lancent dans un lobbying effréné qui rejoint les divers articles de E. Parker à propos de “la rumeur” (Les USA avaient annoncé 2.000 morts à Tchernobyl en 1986). Ils ont oublié que ce type d'action fait plus de mal à “leur cause” que la bête vérité: Tchernobyl est une catastrophe dont les conséquences déjà impressionnantes dans les pays touchés (Bélarus, Ukraine, Russie ainsi qu'en Norvège, en Suède, au Royaume Uni) vont de toute façon encore s'aggraver. La bataille des chiffres fait rage mais il ne peut être nié les conséquences pour les enfants et toute la population de ces territoires. (suite)
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suite:
En France, il y a - toujours... - un refus d'admettre que les faibles doses (en contamination tout particulièrement) chroniques peuvent provoquer un effet ne se traduisant pas forcément par des cancers mais par des effets sur la santé (atteinte glandulaire, neurologique, musculaire). Où en sont les études IRSN sur les faibles doses, chronicité et contamination? Que devient le programme ENVIRHOM? Va-t-il périr face à un lobby bien trop puissant? Va-t-il enfin se développer correctement? Une petite note de satisfaction: La requête de STOP-MELOX a été jugé recevable par la Cour Européenne des Droits de l'Homme. A ma connaissance c'est une grande première. A part Tchernobyl qui tient la vedette en ce 20ème anniversaire (si tant est que ce soit à commémorer..), 2 accidents de radiothérapie ont conduit la DGSNR a lancer une action forte de sensibilisation dans les services de radiothérapie: 1) Accident à Lyon en novembre 2004 Le patient soigné pour une pathologie grave mais non cancéreuse a été “victime d'une manipulation erronée”. En effet, lors de la séance unique les opérateurs n'avaient pas reçu les dimensions exactes du champ de l'irradiation: la mesure était en mm, ils ont cru que c'était des cm. En conséquence, après avoir pensé que “le patient présentait une hypersensibilité aux rayonnements”, l'enquête menée par la DRIRE et l'IRSN, a décelée l'erreur. Le patient est décédé le 11 mars 2006... 2) Incident d'irradiation thérapeutique au CHU de Grenoble en mai 2005 (signalé par l'APRI; voir son site). L'enquête n'est pas terminée mais ce nouvel incident montre que les circulaires de la DGSNR ne sont pas toujours suivi d'effet. Elle s'est lancée dans une action d'envergure: suivi, contrôle. Le bilan de ces actions doit être connue en 2006. Pour le moment je n'ai rien vu mais je vous ferai un résumé dès que possible car c'est très important que l'utilisation en médecine soit faite dans les meilleures conditions. Il y a du pain sur la planche pour y parvenir! p.1
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Rappelons que suite au décret d'extension (30 juillet 1999) de la capacité de MELOX, STOP MELOX et le MEI avaient déposé un recours en Conseil d'État attaquant le gouvernement qui n'avait pas fait diligenté une enquête publique (nouvelle étude de danger à cause de la quantité de plutonium). La plainte avait été détournée et c'est donc la société COGEMA qui avait été considérée comme victime de cette plainte et bénéficiaire comme telle de l'amende infligée aux 2 associations. La Cour reconnaît la recevabilité de la requête et considère que “STOP-MELOX est bien une victime au sens de l'article 34 de la Convention, de la méconnaissance de l'article 6 § 1 si cette méconnaissance est établie” Comme le souligne l'avocate de l'association Corinne Lepage “Cet arrêt est très important dans la mesure où il reconnaît que les associations jouent un rôle important en défendant certaines causes, notamment dans le domaine de la protection de l'environnement et qu''il y a lieu d'appliquer avec souplesse les critères mentionnés lorsqu'une association se plaint de la méconnaissance de l'article 6 §1, qu'il s'agit d'une association qui défend bien l'intérêt général et non un intérêt de riverains; en second lieu, la contestation portait bien sur la question du droit du public à l'information et à la participation au processus décisionnel et qu'en conséquence, l'article 6 §1 doit être jugé comme applicable à la procédure litigieuse. |
Du coup, la Cour renvoie au fond.
C'est un très grand succès. Ceci étant, la Cour nous demande de faire parvenir avant le 31 mai les demandes concernant une satisfaction équitable.” “Satisfaction équitable”: 1) dommages matériels, 2) dommage moral et 3) frais et dépens assumés. Mais comment évaluer un dommage moral? Bon notre ami Marc s'est bien battu et la Gazette le félicite chaudement d'avoir tenu contre vents et marées. Je vous mets les motions du CLIS de Bure pour que vous puissiez les utiliser et j'ai joint celle de 2006 signée ANCLI-CLIS. Ce sont des occasions pour faire valoir ce qui nous tient à coeur. Il y a encore bien du travail: les petites choses obtenues ne suffisent pas : il faut toujours rester vigilants. Pénible que tout soit toujours si fragile. Un homme, une femme change et tout est à refaire. Pas de défaitisme mais tout de même... p.3
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LA HAGUE: AVIS GRNC et ACRO-GSIEN sur les rejets CIVAUX: sa consommation d'eau; inspections Le projets de LOI DECHETS est inacceptable (ACRO-GSIEN); Motion CLIS ANCLI; deux motions CLIS; Avis IRSN (GROUPE PERMANENT DECHETS); Avis COLLECTIF BURE sur avis IRSN Avis FNE sur la LOI TRANSPARENCE; Avis PRIEUR; Avis GREENPEACE EXPERTISE PLURALISTE: un BILAN... TCHERNOBYL: avis de mai 1986; rapport IRSN inachevé (2005); communiqué Greenpeace; communiqué ENFANTS DE TCHERNOBYL; nouvelles études sur TCHERNOBYL (extraits du FIGARO); article de M. FERNEX |